Châsse de saint Firmin
Artiste | |
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Date |
1236 |
Technique |
décor ciselé, argent repoussé sur âme de bois, cuivre doré, émaux champlevés |
Format |
450 cm x 750 cm x 350 cm |
No d’inventaire |
011 |
Localisation | |
Commentaire |
Provient de l'église Sainte-Ermelinde de Meldert (Belgique) |
Protection |
La châsse de saint Firmin est un reliquaire composé de plaques en argent ciselé posées sur une âme de bois. Sa réalisation remonte au début du XIIIe siècle. Elle est conservée dans le trésor de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens depuis 1850 et abrite les reliques de Firmin le Martyr, premier évêque d'Amiens, depuis 1851.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1926, l'érudit belge Joseph de Borchgrave d'Altena a établi que cette châsse provenait de l'église Sainte-Ermelinde de Meldert dans la province du Brabant flamand qui renfermait jusque 1846 les restes de l'abbesse sainte Ermelinde. A cette date, elle fut mise en vente afin de financer la fabrication d'une châsse nouvelle. En 1847, le duc de Norfolk, fervent catholique, l'acheta et en fit don à son ami l'évêque d'Amiens Antoine de Salinis, en 1850. Le 14 janvier 1851, on y transféra les restes de saint Firmin le Martyr[1],[Note 1]. La chasse est protégé en tant que monument historique, au titre d'objet depuis le 6 juin 1902[2].
Le reliquaire
[modifier | modifier le code]La châsse ou « fierte » fut réalisée dans un atelier mosan en 1236[Note 2] et a la forme d'un sarcophage en bâtière. Sur un bâti de bois, des plaques en argent repoussé, des cabochons sertis dans des filigranes et des rinceaux de trèfles gravés sur vernis rouge-brun, les colonnettes soutenant le toit ou encadrent les personnages sont en cuivre doré[1]. Le toit est surmonté d'une crête ajourée surmontée de trois bulbes qui furent restaurés au XIXe siècle[3].
Sur chaque face, figurent en relief les apôtres assis tenant un livre sous des arcatures en plein cintre dont les écoinçons montrent des anges à mi-corps. Les rampants du toit, découpés en caissons rectangulaires, offrent un motif identique. Sur les pignons figurent d'un côté le Christ assis bénissant et de l'autre sainte Ermelinde qui remplace vraisemblablement une statue de la Vierge antérieure.
Le décor de la châsse est rehaussé d'émaux champlevés, de cabochons et d'un fin décor de filigranes[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Jusque là, les reliques de saint Firmin le Martyr, sauvée pendant la Révolution par le maire d'Amiens, Alexandre Lescouvé, étaient conservées dans une châsse en bois doré du XVIIe siècle.
- La date nous est connu par l'acte de donation des abbés Robert d'Averbode et Eloi d'Heylissem.
Références
[modifier | modifier le code]- Catalogue de l'exposition, « Le Trésor de la cathédrale d'Amiens » (avril-octobre 1987)
- « châsse de saint Firmin », notice no PM80000117, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Bouilleret 2012, p. 280.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joseph de Borchgrave d'Altena, « La châsse de saint Firmin au trésor de la cathédrale d'Amiens » in Bulletin monumental, n° 85, année 1926 85 pp. 153-158 - Lire sur Persée.
- Jean-Luc Bouilleret (dir.), Amiens, Editions La Nuée Bleue, coll. « La Grâce d'une cathédrale », , 504 p. (ISBN 9 782 716 507 820).
- Georges Durand, Monographie de l'église Notre-Dame cathédrale d'Amiens, tome II, Amiens, Imprimerie Yvert et Tellier, Paris, Librairie Charles Picard et fils, 1903 - Lire sur Gallica
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « châsse de saint Firmin », notice no PM80000117, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.