Arancou
Arancou | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Bayonne | ||||
Intercommunalité | communauté de communes du Pays de Bidache | ||||
Maire | Alexandre Bordes | ||||
Code postal | 64270 | ||||
Code commune | 64031 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 26′ 41″ nord, 1° 02′ 59″ ouest | ||||
Altitude | Min. 12 m Max. 142 m |
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Élections | |||||
Départementales | Bidache | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
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Arancou est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le gentilé est Arancòi (ou Arangoar en basque).
Géographie
Hydrographie
La commune est traversée[1] par un affluent de la Bidouze, le ruisseau le Lauhirasse[2], et un tributaire du gave de Pau, le ruisseau le Baniou.
Lieux-dits et hameaux
- Garai
- Le Burrou
- Xabai
Communes limitrophes
- Came au nord-ouest
- Labastide-Villefranche à l'est
- Bergouey-Viellenave au sud-ouest.
Toponymie
Son nom gascon est Arancon et son nom basque est Erango.
Le toponyme Arancou apparaît[3] sous les formes Arranque (1119-1136), Arancoen (XIII° siècle), Arancoey[4] et Arancoenh[4] (vers 1360), Arrancoeynh[4] et Arancoinh[4] (1372) et Aranquoen (1403, titres de Came[4]), et Aranco (1584, aliénations du diocèse de Dax[5]).
Le nom d'Arancou provient du basque arangoien, vallée du haut[6].
Histoire
- Préhistoire
L'industrie magdalénienne, dernière phase du Paléolithique supérieur européen, comprise entre environ 17 000 et 10 000 ans avant le présent, est présente à la grotte de Bourouilla, sur le territoire d'Arancou. Plusieurs milliers de vestiges osseux d'animaux chassés y ont été répertoriés, ainsi qu'un millier d'outils en silex (lamelles à dos servant à armer des pointes de sagaies, ou à réaliser des burins et des grattoirs), et des objets en os (hameçons, lissoirs, aiguilles à chas)[7].
- Histoire moderne
Le 1er janvier 1973, les trois communes d'Arancou, Bergouey et Viellenave-sur-Bidouze fusionnèrent. Le 15 novembre 1977, Arancou redevint indépendante alors que Bergouey et Viellenave restèrent associées.
- Arancou et le Pays basque
Jean-Baptiste Orpustan note une mention d'Arancou en 1309 parmi une liste de paroisses payant franchise au pouvoir royal navarrais[8]. Pour la fin du Moyen Âge, Eugène Goyheneche note que « du fait du pouvoir des Gramont », la situation d'un certain nombre de paroisses voisines de Bidache -dont Arancou- est « ambigüe »[9].
En revanche, à partir de l'époque moderne, on ne trouve plus trace de relation de subordination d'Arancou à la Navarre ni même aux terres de Gramont, duché de Gramont ou principauté souveraine de Bidache. Le seigneur direct et foncier d'Arancou est le chapitre de la collégiale Saint-Jacques de Bidache ; la paroisse est située en France, dans la sénéchaussée des Lannes où elle dépend du bailliage de Hastingues[10].
Sans doute sous l'influence du découpage cantonal contemporain, Arancou est néanmoins aujourd'hui généralement incluse dans les listes de communes de Basse-Navarre[11]. Présentant le village en 2009 sur le site web de sa commune, le maire, Alexandre Bordes, ne prend pas parti et met en relief le « mélange de cultures aux racines très profondes » et la « situation du village à la frontière de la Gascogne, du Béarn, du Pays-Basque et de la Navarre » ; le site qualifie le village de « basquo-béarnais »[12].
Héraldique
Blasonnement :
Écartelé au 1 de sinople à un pèlerin d'argent marchant de profil tenant de la main senestre un bâton de sable, cantonné en chef de deux coquilles d'argent ;
au 2 d'azur à l'église de profil d'or, surmontée à dextre d'un clocheton croisé du même, couverte au naturel et ajourée de sable ; |
Administration
Intercommunalité
La commune appartient à quatre structures intercommunales :
- Communauté de communes du Pays de Bidache, Bidaxungo lurraldea en basque, lo païs de Bidàishen en gascon.
- Syndicat Adour - Ursuia d'assainissement non collectif
- Syndicat AEP d'Arancou - Bergouey-Viellenave - Bidache - Labastide-Villefranche
- Syndicat départemental d'électrification.
Démographie
Économie
L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Une carrière de calcaire subsiste sur la commune. Elle alimentait jusqu'en 1993 la cimenterie des Ciments de l'Adour située à Boucau, par des barges descendant la Bidouze puis l'Adour.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
- Fermes et maisons des XVIIe et XVIIIe siècles[14]
- Maison du XVIIIe[15] siècle au lieu-dit Chabay ;
- Puits, lavoir, fontaine de Garay[16]
Patrimoine religieux
L'église de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie du XIIIe siècle, classée monument historique[17], située sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (voie de Tours) offre un joli portail gothique. Une source la traverse souterrainement. En contrebas, on peut y découvrir un lavoir.
L'église recèle une Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame-d'Arancou[18], une stèle discoïdale[19] (provenant de Labets-Biscay) et différents mobiliers inscrits à l'inventaire du ministère de la Culture (tabernacle ; bénitier ; croix)[20]. Elle possède également une verrière[21] classée.
Équipements
Personnalités liées à la commune
Notes
- Notice du Sandre sur Arancou
- L'Ouhiras sur la carte de Cassini
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Titres de la commune de Came - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Registres d'aliénations - ancienne bibliothèque impériale - Bibliothèque nationale de France
- Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque, Presses universitaires de Bordeaux 2006 p. 101
- Christian Normand, président de l'association Euskarkeologia, groupe de recherches archéologiques du Pays basque, in Ouvrage collectif, Amikuze - Le Pays de Mixe, Éditions Izpegi - 1992 (ISBN 2 909262 05 7), page 50
- Jean-Baptiste Orpustan, « La Basse-Navarre en 1350 - IV - Le Pays de Mixe », Bulletin du Musée Basque, no 84, , p. 86-88
- Eugène Goyheneche, Le Pays Basque, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1979, p. 139.
- Jean Robert, Des travaux et des jours en piémont pyrénéen : Bidache, Barenbach, Éditions Jean-Pierre Gyss, 1984, (ISBN 2902912425[à vérifier : ISBN invalide]), p. 38 et 241
- On la trouvera par exemple dans les listes toponymiques de communes basques résultant des travaux de l'Académie Euskaltzaindia : Exonymie - Euskaltzaindia.
- Alexandre Bordes, « Arancou.fr, site officiel de la commune - Le mot du maire », (consulté le )
- Guy Ascarat
- [1] Ministère de la culture - Mérimée Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur les fermes et maisons des XVIIe et XVIIIe siècles]
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme de Chabay
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur les puits, lavoir et fontaine de Garay
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église d'Arancou
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la Vierge à l'Enfant
- Ministère de la culture, base Palissy - Notice sur la stèle discoïdale
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le mobilier de l'église
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la verrière de l'église
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes