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On estime le nombre de bouddhistes dans le monde (mais le chiffre doit être pris avec prudence) à quelque 623 millions de personnes[1]. En 2015, les bouddhistes représentaient grosso modo 7% de la population mondiale[2]. Cependant, ce pourcentage pourrait passer à 5% en 2060, du fait du taux de natalité relativement faible des bouddhistes[2].
Actuellement, les estimations pourraient toutefois être reconsidérées à la hausse[réf. nécessaire] du fait que :
certains gouvernements sont hostiles au bouddhisme ou aux religions en général.
Le bouddhisme est populaire sur le continent asiatique, développé notamment dans les pays d'Asie de l'Est et du Sud-Est. Environ la moitié des bouddhistes vivraient en Chine[2]. Au cours du XXe siècle, on a assisté à une diffusion notable du bouddhisme en Occident. Toutefois, seul environ 1,4% des bouddhistes vivent dans des pays hors de l'Asie[2].
Aperçu du bouddhisme par région
Pour plus de détails, on se référera aux articles détaillés par pays (liens dans le tableau de statistiques ci-dessous)
Bouddhisme en Asie
Bouddhisme en Birmanie : on recense environ 100 000 moines birmans. La pratique bouddhique coexiste avec le culte des Nats.
Bouddhisme au Cambodge : depuis 1993, le bouddhisme est religion d'État ; le Cambodge ne compte cependant que 30 000 moines.
Bouddhisme en Corée : le Jogye monastique est dominant. Ceux qui veulent devenir moines doivent d'abord achever leurs études secondaires.
Bouddhisme en Inde : le bouddhisme, qui avait disparu vers le Xe siècle, y renaît de plusieurs façons, notamment sous la forme de la pratique de vipassanā, et grâce au mouvement de conversion en masse de dalits (ex-intouchables), initié en 1956 par B. R. Ambedkar et qui se poursuit de nos jours (voir mouvement bouddhiste dalit).
Bouddhisme au Japon : sous l'ère Meiji le bouddhisme est séparé de force du shintoïsme et perd de son influence au profit de ce dernier. À l'issue du conflit avec les Américains, l'adoption d'une constitution libérale favorisa le développement de sectes néo-bouddhiques souvent inspirées par le Sûtra du Lotus ; parmi les plus connues se trouvent la Sōka Gakkai, la Rissho Kosei-kai, la Reiyukai et d'autres d'inspiration tantrique comme la Shinnyo-En. Ces mouvements laïques et militants, par le nombre d'adhérents (plus de 10 millions pour la Soka Gakkai) et qui font partie de ce que l'on appelle les Shinshūkyō ont un poids politique considérable au sein de la société japonaise. L'ère moderne connaît des maîtres zen d'importance, comme Daiun Harada ou Kōdō Sawaki. Certains de leurs disciples comme Taisen Deshimaru créent des sanghas importants en Occident. À l'issue de Meiji, les temples sont relevés mais gardent un certain nombre de changements, comme le mariage des moines et un assouplissement des règles monastiques. Les temples deviennent un patrimoine qui passe de génération en génération. Temples que les Japonais continuent de fréquenter aux grandes occasions, souvent indépendamment du courant auquel ils appartiennent. Les formes les plus représentées sont le tantrisme shingon ou tendai, le zen (soto, rinzai ou obaku), l'amidisme (jôdo et shinshu), et l'école Nichiren.
Bouddhisme au Laos : le gouvernement impose au sangha de soutenir le régime. Le bouddhisme coexiste avec l'animisme, basé sur les esprits Phi et Khouans.
Bouddhisme au Népal: le bouddhisme faiblit (tandis que l'hindouisme gagne du terrain) ; on compte encore un peu moins de 400 temples. Dans le bouddhisme des Newars, les moines se marient.
Bouddhisme au Sri Lanka : on compte environ 20 000 moines. Depuis les élections de 1956, le sanghatheravadin tend à s'unir pour lutter contre les influences conjointes des chrétiens et des tamouls. Les moines jouent un rôle essentiel dans la société cinghalaise, et certains préfèrent vivre en ermites.
Bouddhisme en Thaïlande : la Thaïlande compte 200 000 - 300 000 moines. Beaucoup d'hommes laïques deviennent moines au moins une courte période dans leur vie, avant le mariage. Le bouddhisme theravāda fait partie intégrante de l'identité culturelle thaïe, et ses pratiquants sont parmi les plus assidus dans le monde. D'après un recensement de 2000, 94,6 % de la population thaïlandaise se définit comme étant bouddhiste de tradition Theravada.
Après avoir été étudié au XIXe siècle dans les milieux érudits, le bouddhisme gagne en importance en Occident (et l'on parle parfois à ce propos de néo-bouddhisme), notamment à partir de la seconde moitié du XXe siècle[3] ; ceci du fait de son implantation dans plusieurs pays européens et aux États-Unis, grâce d'une part à la venue de maîtres, en particulier de la tradition zen et de celle du bouddhisme tibétain, cette dernière étant associée à la personnalité du 14edalaï-lama, Tenzin Gyatso; d'autre part, du fait des communautés d'immigrés issues de pays bouddhistes.
Par sa position proche des grands pays asiatiques de tradition bouddhique, l'Australie connaît une forte progression du bouddhisme au sein de sa population d'origine européenne (cf. Bouddhisme en Australie)[réf. souhaitée]
Tableau de statistiques
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(en) Todd M. Johnson et Brian J. Grim, The World's Religions in Figures : An Introduction to International Religious Demography, Hoboken, NJ, Wiley-Blackwell, (lire en ligne), p. 10, 34-36.