Écouis
Écouis | |
L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Seine Normandie Agglomération |
Maire Mandat |
Patrick Loseille 2020-2026 |
Code postal | 27440 |
Code commune | 27214 |
Démographie | |
Gentilé | Escovien |
Population municipale |
817 hab. (2018 ![]() |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 41″ nord, 1° 25′ 55″ est |
Altitude | Min. 76 m Max. 156 m |
Superficie | 13,07 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Andelys |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ecouis.fr |
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Écouis est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Ses habitants sont appelés les Escoviens.
Géographiquement et historiquement Écouis est un village du Vexin normand.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Située sur la route reliant Paris à Rouen, c'est une petite localité d'environ 800 habitants. Elle comprend les hameaux: Mussegros, Villerest et Brémules.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Écouis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[5],[6].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le village est attesté sous les formes Scodeis XIe siècle, Escoies XIIIe siècle[7].
François de Beaurepaire suggère une forme en -iacas, suffixe à l'accusatif pluriel, issu de -acum et qui explique les terminaisons en -ies de Picardie, de Belgique et dont il existe quelques applications en Normandie (cf. Guiseniers, Dardez, également dans l'Eure). Il marque la propriété et est généralement précédé d'un anthroponyme
Par contre, il doute de l'existence du nom de personne Scotus qui pourrait expliquer le premier élément. Ce même anthroponyme est reconnu par Albert Dauzat et Charles Rostaing dans le nom de lieu Écouen (Escuem XIIe siècle)[8].
Conjecturellement, on peut interpréter le premier élément par l'appellatif germanique skauti « hauteur, pente » ou *skot « bosquet »[9], que l'on retrouverait dans Écos (Escoz v. 1034, Scoht 1060)[10].
Comme c'est souvent le cas, le gentilé ne tient pas compte des formes anciennes qui impliqueraient les Escotiens.
Histoire[modifier | modifier le code]
Ritumagos, station sur la voie romaine allant de Graville à Troyes, citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger.
En 1141, Alfred, seigneur de Gamaches, donne l'église Saint-Aubin à l'abbaye du Bec. En 1307, le roi Philippe le Bel offrit la seigneurie d'Écouis à Enguerrand de Marigny. Celui-ci habitait au manoir du Fay, aujourd'hui détruit. Il a fondé un hospice et une collégiale de douze chanoines qui ont perduré jusqu'à la Révolution[11].
En 1800, Écouis perd sa courte qualité de chef-lieu de canton. En 1843, elle absorbe la commune de Villerest.
Au XIXe siècle, la commune comprend « 9 débits de boissons, 2 hôtels restaurants, 3 épiceries, 2 garagistes, charron, bourrelier, cordonnier, grainetier, quincaillerie, 2 couvreurs, 3 maçons, menuisiers et même un photographe »[12]. La commune construit la mairie actuelle en 1903, pour une somme de 40 000 francs, grâce au legs de madame Gloria.
En , un commando allemand chargé de faire sauter le pont d'Oissel, traversa le village, à bord de véhicules à moteur.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2018, la commune comptait 817 habitants[Note 3], en diminution de 1,09 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Écouis possède une collégiale de dimensions imposantes fondée par Enguerrand de Marigny. L'intérieur de l'édifice renferme plusieurs statues remarquables.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Enguerrand de Marigny (vers 1260-1315), chambellan et ministre du roi Philippe IV le Bel, il fit construire la collégiale d'Écouis.
- Vincent de Paul (1581-1660), chanoine à Écouis.
- Antoine Marie François Hallé d'Amfreville (1742-1794), prêtre, chanoine à Écouis, n'ayant pas prêté serment, exécuté à Évreux le .
- Marie-Félicité Le Maître (1756-1802)
- Onésime Cresté (1853-1905), supérieur de l'institution diocésaine, musicien.
- Elie Wiesel (1928-2016), recueilli au préventorium d'Écouis.
Héraldique[modifier | modifier le code]
![]() |
Blason | D'azur à deux fasces d'argent. |
---|---|---|
Détails | Armes de Le Portier de Marigny, famille d'Enguerrand de Marigny, relevées par la commune au XIXe siècle. |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Louis Régnier, L'église Notre-Dame d'Écouis, autrefois collégiale : l'édifice, le mobilier, la statuaire, les tombeaux, le trésor, la chapelle du Plessis, le château et les statues de Mainneville..., Paris : Edouard Champion, 1913. L'église Notre-Dame d'Écouis, autrefois collégiale à la BNF
- Adolphe-André Porée, Les statues de l'ancienne collégiale d'Écouis (Eure), Paris : Imprimerie de Plon-Nourrit, 1902. Les statues de l'ancienne collégiale d'Écouis à la BNF
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Écouis sur le site de l'Institut géographique national
- Collégiale Notre Dame de l'Assomption
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 26 mars 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 26 mars 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 26 mars 2021).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le 26 mars 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 26 mars 2021).
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 103.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, librairie Guénégaud 1979. p. 259.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- François de Beaurepaire, op. cit., p. 102 - 103.
- Histoire et Géographie du Département de l'Eure - Rateau et Pinet - 1870
- L'Andelle et ses plateaux, octobre 2010, Charleval: Éditions du Bois.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.