Port-Mort
Port-Mort | |
Le gravier de Gargantua. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Canton | Les Andelys |
Intercommunalité | Seine Normandie Agglomération |
Maire Mandat |
Christian Lordi 2014-2020 |
Code postal | 27940 |
Code commune | 27473 |
Démographie | |
Gentilé | Port Mortais |
Population municipale |
936 hab. (2016 ![]() |
Densité | 77 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 55″ nord, 1° 24′ 57″ est |
Altitude | Min. 8 m Max. 138 m |
Superficie | 12,17 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.port-mort.com |
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Port-Mort est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Ses habitants sont appelés les Pormortais.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Port-Mort est située dans la vallée de la Seine.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est riveraine de la Seine.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
L'île Besac[1] est partagée entre Port-Mort et Saint-Pierre-la-Garenne.
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Voies routières[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par la D313 sur l'axe Vernon - Les Andelys, tandis que la D10 traverse la commune, sur le tronçon commun à la D313, entre Courcelles-sur-Seine et Hennezis.
Transport urbain et interurbain[modifier | modifier le code]
Une liaison piétonnière et cyclable au niveau de l'écluse Notre-Dame-de-la-Garenne [2] a vocation à rouvrir dans le courant de l'année 2017.
Transport fluvial[modifier | modifier le code]
La commune partage avec Saint-Pierre-la-Garenne l'écluse Notre-Dame-de-la-Garenne en bord de Seine.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté Portus Maurus en 690[3], Port mort vers 1060, Portus Mortuus en 1075[4]; Portmort en 1793[5]; Pormort en 1801.
La première forme ne s'applique peut-être pas à Port-Mort, toujours est-il qu'il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Port- (du type de Port-Saint-Ouen, à environ 40 km) désignant un port en Seine, la formule inverse influencée par le germanique ou l'ancien scandinave est représentée par Vatteport (Vatteville, à environ 20 km) également situé en bord de Seine.
L'élément -Mort représente peut-être le nom de personne Maur (latinisé en Maurus dans les textes rédigés en latin médiéval. Voir aussi saint Maur)[4], le dérivé Morin, fréquent comme patronyme, se retrouve dans Port-Morin à Tosny, presqu'en face. Le même type de formation toponymique basé sur un anthroponyme et l'appellatif port se retrouve dans Vatteport, dont l'élément Vatte- désigne vraisemblablement le même personnage que dans Vatteville situé à côté.
Cependant, il peut aussi s'agir de l'adjectif mort comme l'indiquent des formes anciennes plus régulières et la forme actuelle, dans ce cas, Port-Mort aurait le sens global de « port aux eaux dormantes »[4].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le menhir de Port-Mort, mieux connu sous l'appellation « gravier de Gargantua », se trouve sur la route départementale 313 à l'entrée du village sur la gauche en venant de Gaillon ou des Andelys.
Le Château-Neuf (dont une tour demeure à titre de vestige) a été érigé à la frontière franco-normande par le duc-roi Richard Cœur de Lion [6].
Comme suite immédiate du traité du Goulet, Louis VIII de France (surnommé Le Lion) épouse Blanche de Castille le . Son père Philippe II étant frappé d'excommunication, le mariage ne pouvait être célébré en royaume de France.
Le fief au roi de Port-Mort releva de l'abbaye de Mortemer entre 1319[7] et le XVIIIe siècle.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2016, la commune comptait 936 habitants[Note 1], en diminution de 1,58 % par rapport à 2011 (Eure : +2,5 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Le menhir de Port-Mort, dit « gravier de Gargantua », classé au titre des monuments historiques par arrêté du 10 janvier 1923[12]. Il se trouve sur la D 313 à l'entrée ouest du village, sur la gauche en venant de Gaillon ou des Andelys.
- La butte de Château-Neuf. Elle domine par un abrupt de 40 mètres la Seine, dont un des bras, jusqu'à une époque récente, en bordait quasiment le pied. L'ouvrage fortifié[13], dont il reste les soubassements du donjon, est construit en 1198 pour Richard Cœur de Lion. C'est en l'église Saint-Martin de Château-Neuf[14], aujourd'hui détruite, qu'est célébré le mariage entre le prince Louis et Blanche de Castille, le 23 mai 1200[15].
- Le tombeau de saint Ethbin[16], de la fin du XIXe siècle, à proximité de la rive droite de la Seine, érigé à l'emplacement d'un ancien dolmen.
- La proximité de l'architecte Jean-Jacques Lequeu (1757-1826) et de Marie-Alexandre-Gabriel Jubert, comte de Bouville (1756-1793) vaut le dessin [3] d'un Temple du Silence[17] réalisé par ce premier en 1788. Sa mention surprenante figure à l'inventaire général du patrimoine culturel[18],[19].
- Un château des XVIIe et XVIIIe siècles[20], ayant appartenu à la famille Jubert de Bouville.
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
Site inscrit[modifier | modifier le code]
- Les restes du château de la Roque à Châteauneuf
Site inscrit (1938)[21].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Les familles Jubert et Croismare sont établies à Port-Mort. Elles sont citées entre les années 1540 et années 1790[22]
- André Castelot (1911-2004), écrivain, historien et journaliste, vécut à Port-Mort jusqu'à sa mort.
- Jacques Castelot (1914-1989), frère du précédent, acteur.
- Famille Hatt : Jacques et Yvonne Hatt, les parents de l'archéologue Jean-Jacques Hatt, se sont attachés à la villa dite ingénieur Schmid (Henri Alfred Schmid, 1851-1920), du nom du père de Mme Yvonne Hatt (°1888), ingénieur qui a supervisé les travaux de construction du barrage sur la Seine entre 1879 et 1889 et s'est ainsi épris de Port-Mort.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : Écartelé: au 1er de gueules à deux léopards d'or l'un au-dessus de l'autre, au 2e d'or au cep de vigne au naturel fruité de gueules, au 3e d'or à la nef de sable habillée de gueules voguant sur trois burelles ondées et alésées d'azur, au 4e d'azur à trois fleurs de lis d'or.
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Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- ZNIEFF 230030978 - L'île Besac sur le site de l’INPN.
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Portus Maurus en dans une charte de Vandemir (à la fin du règne de Thierry III), rapporté par Charpillon et Caresme op. cit.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 160-161.
- Sur la carte de Cassini, éditée en 1757.
- En ligne sur Gallica [1].
- Décision de Philippe V le Long. Le roi cède à l'abbaye de Lyons le passage de la Garenne.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Menhir dit Gravier de Gargantua », notice no PA00099522, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château fort », notice no IA00017601, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Paroissiale Saint-Martin », notice no IA00017605, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Gérard Sivéry, Blanche de Castille, Fayard, , p. 11.
- « Le tombeau de Saint Ethbin », sur Le site de la commune de Port-Mort (consulté le 15 janvier 2015).
- Les Grandes galeries européennes XVIIe-XIXe siècles, Claire Constans, Mathieu da Vinha, Les Editions de la MSH, 23 sept. 2010 - 429 pages.
- « Temple du Silence », notice no IA00019001, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Résumé sur les dessins cy-joints pour le recueil des châteaux et maisons de campagne de Mr Krafft : [Temple du Silence élevé à Port-Mort pour le comte de Bouville.
- « Château au lieu-dit Château-Neuf », notice no IA00017599, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les restes du château de la Roque à Châteauneuf », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le 6 août 2018).
- Charpillon et Caresme op. cit.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Port-Mort sur le site de la préfecture de l'Eure
- Port-Mort sur le site de l'Institut géographique national
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, Delcroix, (lire en ligne), pp. 679-682