Rahling

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Rahling
Rahling
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté de communes de Rohrbach-lès-Bitche
Maire
Mandat
Jérôme Gross
2014-2020
Code postal 57410
Code commune 57561
Démographie
Population
municipale
788 hab. (2014)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 34″ nord, 7° 12′ 55″ est
Altitude Min. 234 m
Max. 366 m
Superficie 21,3 km2
Élections
Départementales Rohrbach-lès-Bitche
Localisation
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Rahling

Rahling est une commune française située dans le département de la Moselle en région Lorraine. Le village fait partie du Pays de Bitche, du Parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-est.

Géographie

Situé sur la grande route de Sarre-Union à Bitche, en pays découvert, le gros village de Rahling s'étale au carrefour des routes de Montbronn à Schmittviller et de Butten, aux portes de l'Alsace bossue.

Écarts et lieux-dits

De nombreux écarts ont existé sur le ban communal.

  • Il subsiste encore aujourd'hui la ferme et la chapelle de Altkirch (la vieille église), sur le ban du village disparu d'Oldingen (Uldingen en 1376) mentionné en 1150 comme appartenant à la seigneurie de Bitche, ce village aurait été détruit vers le seizième siècle.
  • L'ancien village de Criegelsbach (1150: Criegelbach, 1170: Griegesbach) était situé sur la commune, détruit vers le 14e siècle[1].
  • La chapelle Saint-Wendelin rappelle le souvenir d'un autre village disparu, Weiher (l'étang).
  • Quant à la ferme de Janau, en limite nord-est du territoire, elle est donnée en 1736 en fief à Jean-Antoine Guichenon, subdélégué du bailliage de Sarreguemines. Elle est reconstruite ou transformée en 1784.

Toponymie

  • Raldinga villam (XIIe siècle), Radingen (1150), Roldinga (1179), Raldingen (1316), Rollingen & Raullingen (1594), Rauling (XVIIIe siècle), Raling (1751), Rahlingen (1755), Rhaling (1771 & 1779), Rahling (1793), Rahlingen (1871-1918).
  • Ralinge[2] et Rahlinge en francique lorrain.

Histoire

Vue du village

Ce vieux village, comme l'atteste la présence de plusieurs sites gallo-romains sur son ban, est mentionné en 1150 sous la forme Radingen, du nom d'homme germanique Rado et du suffixe -ing.

La prospérité du village, le plus peuplé du comté de Bitche au XVIIIe siècle, s'explique par la richesse de son terroir, propice à la culture des céréales et à la viticulture. De nombreux artisans ont exercé leurs activités dans le village aux XVIIIe siècle et XIXe siècle, parmi lesquels des tailleurs de pierre et des sculpteurs, dont on retrouve les outils représentés sur plusieurs linteaux de porte et dont les œuvres sont encore conservées à Rahling et dans quelques villages voisins.

Cultes

Le village est une ancienne paroisse de l'archiprêtré de Bouquenom, passée en 1802 dans celui de Rohrbach-lès-Bitche, avec Schmittviller comme annexe jusqu'en 1837. L'église, dédiée à saint Christophe, est reconstruite une première fois en 1595, sous le curé Jacques Pistor. De cette époque, il subsiste la base de la tour-clocher et la pierre de fondation déposée.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1989   Jérôme Gross    
Les données manquantes sont à compléter.

Du point de vue administratif, le village est commune du canton de Bouquenom de 1790 à 1793 puis passe dans celui de Rohrbach-lès-Bitche, avec Schmittviller comme annexe entre 1811 et 1846.

Démographie


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 788 habitants, en diminution de −3,9 % par rapport à 2009 (Moselle : 0,02 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
9079191 1551 8321 8741 7361 1871 1651 080
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
1 1521 029981941919912931929885
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
870885870871878881843857827
1990 1999 2005 2010 2014 - - - -
781793839813788----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

La population augmente considérablement jusqu'au milieu du XIXe siècle, passant de 919 habitants en 1801 à 1382 en 1851. Depuis le début du XXe siècle, elle est stationnaire et compte encore 793 habitants au recensement de 1999.

Entre 1811 et 1846 la village de Schmittviller appartenait à la commune de Rahling.

Lieux et monuments

  • Construite à la hauteur de l'église, mais de l'autre côté de la rue d'Alsace, la maison de Jean Burgun et de son épouse Élisabeth Lampert est un vaste édifice de type semi-urbain élevé en 1796. Précédée de deux molosses en grès, la porte d'entrée est caractéristique de toute une série de portes rencontrées à Rahling mais aussi dans les villages voisins d'Etting, Gros-Réderching et Montbronn. Elle se veut à la fois une démonstration du savoir-faire de l'artisan et une présentation des différents domaines de son activité. La porte représente ainsi compas, équerre, brette, têtu, pic, ciseaux, laye et maillet servant à la fois au maçon, au tailleur de pierre et au sculpteur qu'il était.
  • De plan en L, la ferme située au 5 bis rue des vergers, est construite à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle. Elle possède un logis comprenant un rez-de-chaussée surélevé et un étage, largement éclairés par des baies couvertes de linteaux délardés en arc segmentaire. L'exploitation agricole, dans le prolongement à gauche, est précédée d'un appentis fermé par des planches, le Schopf de l'Alsace bossue et du pays de Phalsbourg, destiné à abriter le matériel agricole et le bois de chauffage. Pour la Lorraine, il est l'un des exemples les plus septentrionaux de ce dispositif très répandu plus au sud.
  • Château mentionné en 1347, détruit en 1380 par le comte Jean II de Sarrewerden, passé en 1572 au duc de Lorraine, en ruines à la fin du XVIe siècle, le château est engagé en 1646 puis en 1647 aux gouverneurs de la place forte de Bitche et racheté par la commune de Rahling en 1989. Du château primitif, vraisemblablement du XIVe siècle, subsisteraient les façades postérieures et latérales, repercées au XVe siècle et XVIe siècle. Façade antérieure remontée au XVIe siècle. Tour d'escalier sur la façade antérieure construite en 1620 (date portée par un cartouche au droit de la porte piétonne) avec repercements partiels des façades. Marques de tâcheron.

Édifices religieux

  • L'église paroissiale, dédiée à saint Christophe, reconstruite XVIIIe siècle(porte de la sacristie datée 1739) et bénite en 1748. Elle a remplacé une église reconstruite en 1595 (date portée par une inscription déposée dans la tour dont il subsiste la base). Portail d'accès à la nef muré et percement d'une porte dans la tour en 1859. Tour clocher exhaussée de 1866 à 1868. Plafond peint signé M. Kling, 1935. Marques de tâcherons
  • Chapelle Saint-Wendelin dite Weiherkapelle ou Weiherkirche reconstruite au XVIIIe siècle, dernier vestige du village disparu de Weiher

Personnalités liées à la commune

Bibliographie

  • Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
  • Rohrbach-lès-Bitche et son canton, Joël Beck, 1988.
  • Le canton de Rohrbach-lès-Bitche, Joël Beck, 2004.
  • Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.

Voir aussi

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Mémoires de la Société d'Archéologie et d'Histoire de la Moselle, Volume 4
  2. Geoplatt
  3. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  4. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  6. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .