Orque

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L'orque ou épaulard (Orcinus orca) est une espèce de mammifère marin du sous-ordre des cétacés à dents, les odontocètes. Elle a une répartition cosmopolite ; elle vit dans les régions arctiques et antarctiques jusqu'aux mers tropicales. Son régime alimentaire est très diversifié, bien que les populations se spécialisent souvent dans des types particuliers de proies. Certaines se nourrissent de poissons, tandis que d'autres chassent les mammifères marins tels que les lions de mer, les phoques, les morses et même de grandes baleines. Les orques sont considérées comme des superprédateurs.

Les orques sont fortement sociales ; certaines populations sont composées de plusieurs familles matrilinéaires qui sont les plus stables de toutes les espèces animales. Les techniques de chasse sophistiquées et les comportements vocaux, qui sont souvent spécifiques à un groupe particulier et sont passés à travers les générations, ont été décrits comme des manifestations culturelles. L'Union internationale pour la conservation de la nature évalue actuellement le statut de conservation de l'orque comme « données insuffisantes » en raison de la probabilité que les types d'orque soient des espèces distinctes. Certaines populations locales sont menacées ou en voie de disparition notamment à cause de la disparition de leur habitat, de la pollution (par les PCB), de la capture des mammifères marins et des conflits avec les pêcheries.

Les orques sauvages ne sont pas considérées comme une menace pour l'Homme, bien qu'il y eut des cas de spécimens captifs tuant ou blessant leurs dresseurs dans des parcs à thème marin. Les orques sont très présentes dans les mythologies des peuples navigateurs, avec une réputation allant du protecteur d'âmes humaines à celle de tueur impitoyable.

Description

Mensurations

Mensurations [1]
Mâle Femelle
Longueur moyen 6,70-8,50 m 5,50-7,30 m
Longueur max 9,80 m 8,40 m
Poids moyen 5-7 tonnes 2,5-4 tonnes
Poids max 11 tonnes 7,5 tonnes
Comparaison avec l'Homme.

Les mâles mesurent entre 7 et 9 m de long (le spécimen le plus grand jamais vu mesurait 9,74 m) et pèsent entre 5 et 8,5 tonnes (le plus lourd spécimen pesait 11 tonnes) ; les femelles sont plus petites, mesurant entre 6 et 7 mètres pour une masse située entre 3 et 4 tonnes (le maximum connu pour une femelle est de 7,5 tonnes). À la naissance, le nouveau-né pèse environ 150 à 220 kg et mesure entre 2 et 2,70 m de long. À la différence de la plupart des dauphins, la nageoire caudale d’une orque est large et arrondie (elle peut mesurer plus de 2,40 m d’envergure).

Dans la nature, seuls 1% des orques ont leur nageoire dorsale courbée contre 80% en captivité; cela est dû au fait que les orques captifs restent plus souvent à la surface de l'eau et la nageoire n'est plus « soutenue » par la forte densité de l'eau salée. Elle finit par s'affaisser sur le côté.

Morphologie générale

Anatomie interne d'une orque.
Les 4 variations connues

Les orques ont une apparence caractéristique avec un dos noir, un ventre blanc et une tache blanche derrière et au-dessus de l’œil. Le corps est puissant et surmonté d’un grand aileron dorsal avec une tache gris foncé en forme de selle juste derrière. Pouvant mesurer plus de 2 mètres, l’aileron dorsal du mâle est plus grand que celui de la femelle (environ 90 cm). Il a une forme de triangle isocèle allongé tandis que l’aileron dorsal de la femelle est plus court et a la forme d’une faux. Néanmoins cet aileron s'affaisse chez la plupart des orques en captivité. Les scientifiques identifient les individus grâce aux entailles, coups et éraflures sur leurs ailerons ainsi qu'à la forme de l’aileron.

L’orque mâle a une silhouette caractéristique qui ne peut être confondue avec celle d’une autre espèce d’animal marin. Dans les eaux tempérées, les femelles et les juvéniles, s’ils sont observés d’une certaine distance, peuvent être pris pour des représentants d’espèces comme le faux-épaulard ou le dauphin de Risso.

Cependant, les scientifiques ont constaté qu’il existait des orques de forme naine en Antarctique. Certains spécialistes veulent les considérer comme une espèce à part en les nommant Orca glacialis ou Orca nanus. Mais d’autres refusent de la considérer comme une espèce différente d’Orcinus orca.

L’orque en chiffres

C'est un animal très difficile à observer dans son milieu naturel. Les données sur sa longévité et sa maturité sexuelles sont des estimations en ce qui concerne les orques non captives :

  • vitesse maximale : 55 km/h (les scientifiques estiment que certaines peuvent atteindre la vitesse de 65 km/h) ;
  • Longévité maximale : 80 à 90 ans pour les femelles et 50 à 60 ans pour les mâles[2]. Granny, alias J2, matriarche du pod J des orques résidentes sud de Colombie-Britannique, a fêté ses 100 ans en juin 2011. Lummi, une matriarche du pod K (Îles San Juan et Puget Sound), est morte en août 2008 à l'âge présumé de 98 ans[3],[4] ;
  • espérance de vie : 50,2 ans pour les femelles et 29,2 ans pour les mâles d'après OLESIUK et al. (1990)[2] ;
  • maturité sexuelle : 6 à 10 ans pour les femelles, 12 à 16 ans pour les mâles[2] ;
  • poids à la naissance : 180 kg ;
  • taille à la naissance : 2 à 2,70 m ;
  • 60 dents : (qui ne repoussent pas)
    • longueur des dents (dépassant de la gencive) : 4 à 8 cm ;
    • diamètre des dents à la base de la gencive : 2,5 à 5 cm.

Écologie et comportement

L'orque, à l'instar du cachalot, est un superprédateur. Au sommet de la chaîne alimentaire, elle ne connaît aucun ennemi naturel. Son alimentation est essentiellement constituée de poissons, de manchots et d’autres mammifères marins (lions de mer, otaries, phoques, marsouins, baleines). Les proportions de ces proies dans le régime alimentaire ainsi que les techniques de chasse employées varient en fonction des populations. Les orques chassent les mammifères marins tels que les phoques et lions de mer en rôdant très près des plages, et en utilisant la technique d’échouage sur le rivage. L'orque est une des rares espèces qui transmet son savoir aux générations suivantes. Des scientifiques ont observé des orques femelles enseigner l’échouage volontaire à des groupes de jeunes orques. Cet apprentissage peut durer 20 ans.

On distingue trois types d’orques bien définis :

  • les orques nomades sont constamment en déplacement et silencieuses. Elles sont parfois solitaires, ou en petits groupes de deux à sept individus. Leurs sons ne s’entendent que lors des repas. Ce sont ces orques qui s’attaquent aux mammifères marins de grande taille. Elles possèdent un aileron pointu et droit ;
  • les orques résidentes reviennent à chaque période donnée dans la même zone, ce qui rend leur étude assez simple. Elles vivent en groupes de cinq à cinquante individus dirigés par la doyenne des femelles. Elles se nourrissent de saumons et autres poissons, mais elles ont aussi été observées chassant des mammifères marins. Les résidentes vocalisent sans cesse et chaque groupe peut être reconnu par son dialecte unique. Elles utilisent fréquemment l’écholocation qui consiste à émettre des petits sons semblables à des clics et ensuite écoutent leur écho ce qui leur permet de détecter les proies et de se repérer en eaux troubles ;
  • les orques offshore sont majoritairement ichtyophages et vivent en troupe de trente à soixante individus. Elles n’ont été découvertes qu’en 1988 au large de la Colombie-Britannique. Le type offshore ressemble plus aux résidentes qu’aux nomades ; en effet, la taille des groupes semble être assez similaire, leur nageoire dorsale et leur selle grise ont presque la même taille. Elles vocalisent constamment, comme les résidentes. Leur régime demeure cependant un mystère ; il semble qu’elles se nourrissent principalement de poisson.

Reproduction et cycle de vie

Échographie d'une orque.

La plupart des données sur le cycle de vie des orques proviennent de campagnes d’observation de longue durée portant sur des populations grégaires vivant le long des côtes de Colombie-Britannique et de l’État de Washington ainsi que d’études menées sur des orques en captivité. Compte tenu de la minutie des études menées et de la nature fortement structurée des groupes d’orques de ces populations, les données dont on dispose peuvent être considérées comme justes et détaillées ; toutefois les groupes d’orques transhumants et ceux vivant dans d’autres océans peuvent avoir des caractéristiques légèrement différentes.

Les femelles deviennent adultes à environ 15 ans. À partir de cet âge, elles ont des périodes de fertilité espacées de 3 à 16 mois. La durée de la période de gestation est variable, de quinze à dix-huit mois. Les mères donnent naissance à un seul nouveau-né, environ une fois tous les cinq ans. Dans les groupes d’orques grégaires étudiés, les naissances s’échelonnent tout au long de l’année, le pic de naissance se situant en hiver. La mortalité des nouveau-nés est très élevée ; d’après une étude, il semble que près de la moitié décèdent avant d’avoir atteint l’âge de six mois. Les nouveau-nés sont allaités durant 2 ans, mais commencent à se nourrir eux-mêmes à compter de l’âge de douze mois.

Les femelles se reproduisent jusqu’à l’âge de 40 ans ; elles élèvent donc en moyenne 5 nouveau-nés. Les orques femelles vivent en moyenne jusqu’à l’âge de 50 ans dans la nature (et rarement plus de 35 ans en captivité[5]), mais certaines peuvent vivre jusqu’à 80 voire 90 ans dans des cas exceptionnels. Les mâles deviennent sexuellement actifs à l’âge de 15 ans, et vivent environ 30 ans en moyenne, 50 ans dans des cas exceptionnels.

Alimentation

Crâne d’orque
Une orque type B examine un phoque de Weddell (Leptonychotes weddellii) sur la péninsule Antarctique.

L’orque se nourrit de poissons (quand elle est adulte, de 60 à 80 kg), d’oiseaux de mer, de manchots, de phoques, de dauphins, de lions de mer, de marsouins et aussi d’autres cétacés, la teneur exacte de leur alimentation dépendant de leur habitat. Il s’agit de l’un des rares cétacés à s’attaquer à d’autres mammifères marins (la pseudorque attaquerait elle aussi des petits mammifères marins).

Les orques vivent, se déplacent et chassent en groupe de 3 à 40 individus dans la plupart des océans. L’éventail des techniques de chasse développées par l’orque est vaste, et dépend à la fois de la proie et de l’environnement. Ainsi, dans l’hémisphère sud, la chasse aux pinnipèdes se fait-elle parfois par échouage volontaire sur la plage. Les orques utilisent l’écholocation, un système de sonar naturel, sauf dans le cas de la traque des autres cétacés. Les chasses peuvent se dérouler en pleine mer ou près des côtes, auquel cas la proie est rabattue vers la terre jusqu’à ne plus pouvoir échapper à ses prédateurs. Lorsqu’il s’agit d’un gros cétacé, tous les membres du groupe participent, les uns immobilisant l’animal par la queue pendant que les autres le frappent de tous côtés. Il leur arrive d'attaquer les petits des baleines grises, mais sans toujours le succès escompté face à la réaction combative de la femelle ; ou des grands cétacés adultes diminués, hors d'état de se défendre. Contrairement à la légende[Laquelle ?], on ne connaît qu'un cas assuré de bandes d'orques faméliques qui dans l'hémisphère austral aient attaqué une famille de rorquals bleus (beaucoup plus imposants que la baleine grise) avec un relatif succès (la mère s'étant échouée sur les côtes de l'Argentine pour faire lâcher prise à un assaillant)[6].

Bien que le requin blanc et l'orque s’ignorent quand ils se croisent, il n'est pas rare que des orques s’attaquent à des requins blancs. Ainsi, dans la baie de Monterey, en Californie, une orque femelle d’environ 6 mètres et du nom de matricule "CA2" a été observée à plusieurs reprises attaquant des requins blancs. La première observation, datant d’, eut lieu quand CA2 a attaqué et tué un requin blanc de 3,50 mètres. CA2 avait attrapé le requin dans sa gueule et l'a retourné pour l'immobiliser (les requins deviennent inconscients lorsqu'ils sont mis sur le dos) et l'asphyxier, le requin immobilisé ne pouvant plus se déplacer pour récolter l'oxygène. Malgré son cuir extrêmement solide, le requin avait été mis en pièce par l’orque. La deuxième observation eut lieu quand CA2 attaqua un requin blanc plus gros (estimé à près de 4,50 mètres).

Les orques utilisent leur vitesse et leur système d'écholocation dans la chasse. Il n'est pas rare que, tout comme les dauphins, elles fassent éclater par des chocs certains organes de leur proie ou adversaire (comme le foie, particulièrement visé).

On retrouve un comportement de chasse particulier de l'orque sur les côtes du Chili en Amérique du Sud. L'orque y longe les berges à la recherche de groupes d'otaries se trouvant sur la plage. Lorsqu'un groupe est trouvé, l'orque s'en approche furtivement en se déplaçant parallèlement à la berge tout en cachant son aileron dorsal puis se propulse en dehors de l'eau pour capturer une proie. Totalement émergée, elle peut ensuite retourner à l'eau en se balançant et se tortillant.

Répartition et habitat

Répartition de l'orque.

Les orques vivent dans tous les océans et la plupart des mers. À cause de leur grandes portées, leur nombre et leur densité, les estimations de distribution sont difficiles à comparer, mais ils préfèrent nettement les latitudes plus élevées et les zones côtières que les milieux pélagiques.

Des enquêtes systématiques indiquent les plus fortes densités d'orques (> 0.40 des individus pour 100 km2) dans le nord-est de l'Atlantique sur la côte norvégienne, dans le nord du Pacifique le long des îles Aléoutiennes, dans le golfe de l'Alaska et dans l'océan Austral hors de la côte de l'Antarctique. Elles sont considérés comme « communs » (0,20-0,40 individus pour 100 km2) dans le Pacifique Est, le long des côtes de la Colombie-Britannique, de Washington et de l'Oregon, dans l'océan Atlantique Nord autour de l'Islande et les îles Féroé. Des densités élevées ont également été signalées, mais pas quantifiées, dans le Pacifique Nord-Ouest autour de la mer du Japon (dans les zones très limitées), la péninsule de Shiretoko et de Kushiro (résidents et groupes transitoires ont commencé à coloniser dans ces domaines éventuellement après 2000), la mer d'Okhotsk , îles Kouriles, Kamtchatka et les îles du Commandeur et dans l'hémisphère sud au large des côtes de l'Australie du Sud, la Patagonie, au large de la côte sud du Brésil et de la pointe sud de l'Afrique. Ils sont présentés comme communs de manière saisonnière dans l'Arctique canadien, y compris la baie de Baffin, entre le Groenland et du Nunavut, et autour de la Tasmanie et l'île Macquarie. Les populations des zones extracôtières et des eaux tropicales sont plus rares, mais très répandue, si ce n'est pas fréquent, les observations indiquent que les orques peuvent vivre dans la plupart des températures de l'eau. Des observations, par exemple, dans la Méditerranée, la mer d'Oman, le golfe du Mexique et l'océan Indien autour des Seychelles. Une population distincte peut exister en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

La plus grande population vit dans les eaux de l'Antarctique, où ils vont jusqu'au bord de la banquise et explorent les chemins ouverts un peu comme les bélugas de l'Arctique. En revanche, les épaulards sont des visiteurs saisonniers d'été dans les eaux de l'Arctique, où ils ne s'approchent pas de la banquise. Avec la rapide fonte de la banquise dans le détroit d'Hudson, leur répartition s'étend désormais profondément dans le nord-ouest de l'Atlantique. Plusieurs régions côtières de Nouvelle-Zélande constituent

Les schémas de migration sont mal compris. Chaque été, les mêmes individus apparaissent au large des côtes de la Colombie-Britannique et de Washington. Malgré des décennies de recherche, les scientifiques ignorent où ces animaux vont pour le reste de l'année. Gousses transitoires ont été observés dans le sud de l'Alaska à la Californie centrale. Les épaulards résidents se déplacent parfois jusqu'à 160 km (100 mi) en un jour, mais peuvent être vus dans une zone en général pendant un mois ou plus. Gammes de pod d'orques résidentes varient de 320 à 1 300 km (200 à 810 km).

Parfois, les orques s'aventurent dans les rivières d'eau douce. Ils ont été observés 160 km jusqu'au fleuve Columbia aux États-Unis. On en trouve également dans le fleuve Fraser au Canada et dans l'Horikawa au Japon.

Étymologie et dénomination

Le terme d'orque et le nom de son genre Orcinus dérivent du latin antique orca[7]. Dans la première description de Carl von Linné en 1758, elle est nommée « Delphinus orca ». En 1860, Fitzinger emploie le premier terme Orcinus, tandis que Van Beneden et Gervais emploient une autre dénomination : Orca gladiator. Son nom latin subit alors plusieurs révisions successives de la systématique, et l'espèce finit par se retrouver dans le genre Grampus, sous le nom de Grampus rectipinna pour les spécimens munis d’ailerons plus développés. Aujourd’hui, l’orque (Orcinus orca) est considérée comme la seule espèce actuelle du genre Orcinus. Le terme d'épaulard lui vient de l'aspect acéré de la nageoire dorsale, terme dérivé à la fois d'épaule et d'espaart qui signifie épée en ancien français[8].

Le dictionnaire de l'Académie française, dans sa neuvième édition, précise qu'orque est du genre féminin (« une orque »), tandis qu'épaulard est du genre masculin (« un épaulard »)[9]. . On lui prête le surnom de « baleine tueuse » par anglicisme en raison de son appellation anglophone killer whale.

L'orque et l'Homme

Observation de l'orque

Les orques se laissent facilement approcher par l'Homme.

On peut observer les orques plus particulièrement :

  • en Colombie-Britannique, dans les eaux aux environs de l’île de Vancouver (San Juan Island, Victoria, Tofino) ;
  • en Nouvelle-Zélande, paradis pour cétacés, les orques y vivent en grand nombre ;
  • aux plages du Maroc et au détroit de Gibraltar, les orques viennent chasser le thon qu’elles prennent quelquefois dans les filets des pêcheurs. L’une d’elles a été abattue en 2007 ;
  • en Argentine, à la péninsule Valdés, de juin à décembre ;
  • aux îles Crozet
  • C'est dans la baie de Pedder que fut observée la toute première orque albinos au monde, le 1er mars 1970. C'était une jeune femelle appelée Chimo (T4) qui fut capturée avec un membre de sa famille : Scarredjaw Cow (T3)(sa présumée mère). Elle fut envoyée au Sealand of the Pacific, en compagnie de Knootka et Haida. Malheureusement, Chimo mourut le 2 novembre 1972, après 2 ans en captivité (elle avait 4 ans lorsqu'elle est morte). Les causes de sa mort sont le syndrome de Chediak Higashi et une pneumonie, qui ont provoqué une septicémie à streptocoques.
  • au large de la Russie au Kamchatka, une orque albinos a été observée le 23 avril 2012 en compagnie d'un groupe de treize orques, les scientifiques l'ont baptisé Iceberg[10].

Danger pour l'Homme

En captivité, elle attaque l'Homme mortellement dans de rares cas.

Ainsi trois dresseurs ont été tués par leurs orques. En 1991, l'orque Tilikum, arraché à son milieu naturel très jeune, tue sa dresseuse Kelty Burn au parc de Sealand of the Pacific. En 2009, une orque attire son dresseur Alexis Rodriguez au fond de l'eau et le noie au Loro Parque en Espagne (l'autopsie révélera des blessures)[11]. En 2010, Tilikum, qui avait été déplacé au parc de SeaWorld Orlando en Floride, après avoir tué sa dresseuse en 1991, attaque mortellement sa dresseuse Dawn Brancheau durant un spectacle[12]. Tilikum avait en outre été impliqué dans la mort présumée accidentelle (hypothermie) d'un homme qui s'était introduit illégalement et en pleine nuit dans le bassin des orques en 1999. En 2013, le film-documentaire américain Blackfish (L'Orque tueuse en France), réalisé par Gabriela Cowperthwaite, revient sur ces trois incidents, dénonçant les effets néfastes de la captivité des orques.

Depuis 2010 en France, les soigneurs n'ont plus le droit de pénétrer dans le bassin d'une orque, tout comme en Floride. À ces accidents mortels de nombreux accidents graves sont à dénombrer dans les parcs [13]. Ce comportement est souvent apparu lorsque l'orque est fatiguée ou contrariée.

En liberté, elles n'ont pas peur des bateaux et s'en approchent souvent. Quelques attaques d'orque sauvage sur l'Homme ont été recensées :

  • dans une expédition en Antarctique au début du XXe siècle, un photographe qui se déplaçait sur la banquise s'approcha d'un groupe d'orques et revint à bord du navire après avoir senti les blocs de glace bouger sous la pression de coups de boutoir des cétacés qui voulaient vraisemblablement le faire tomber à l'eau. Mais des scientifiques ont mis en doute la motivation anthropophage des animaux : n'avaient-elles pu prendre l'homme engoncé dans ses fourrures pour un manchot, voire le chien qui l'accompagnait pour un phoque[14] ? Ces animaux de la famille des dauphins sont capables de percevoir le danger qu'il y aurait à attaquer un être humain[15].
  • le 3 avril 1949, un petit navire chavire et est retourné sous l'eau par une orque qui dévore le pilote.[réf. nécessaire]
  • le 15 juin 1972, une embarcation Schooner en bois appelée Lucette a été trouvée par un groupe d'orques et a coulé à environ 320 km des iles Galapagos. Les personnes à bord ont pu s'échapper à bord d'un radeau de survie gonflable et un zodiac[16].
  • le 9 septembre 1972, un surfer californien, Hans Kretschmer, a témoigné avoir été mordu par une orques à Point Sur. Il a subi 100 points de suture[17],[18]
  • en 2011 pendant le tournage du 3e épisode d'un documentaire de la BBC "Frozen Planet"[19], un groupe d'orque a été filmé en train d'essayer de renverser en formant des vagues le zodiac de l'équipe de tournage. L'équipe avait filmé plus tôt le même groupe d'orques en train de chasser le phoque de la même façon.
  • en août 2005, alors qu'il nageait dans un peu plus d'un mètre d'eau à Helm Bay, près de Ketchikan, en Alaska, un garçon de 12 ans nommé Ellis Miller[20] a été "cogné" dans l'épaule par une orque de plus de 8 mètres de long. Le garçon n'a pas été blessé.[pertinence contestée]

Captivité

Des orques dressés dans un delphinarium.

Les orques appartiennent à la même famille que les dauphins et, tout comme ces derniers, sont relativement aisées à dresser. Leur taille imposante, leur beauté et leurs bonds spectaculaires en font des attractions appréciées par les visiteurs des delphinariums[21].

Il existe dix delphinariums qui possèdent des orques à travers le monde : le Kamogawa Seaworld (Japon), le Loro Parque (Tenerife), le Marineland d'Antibes (France), le Marineland du Canada (Canada), le Miami Seaquarium (Floride), le Mundo Marino (Argentine), Le Port of Nagoya (Japon), le SeaWorld San Diego (Californie), le SeaWorld Orlando (Floride) et le SeaWorld San Antonio (Texas).

L'orque dans la culture

Cinématographie

Une ou plusieurs orques sont des personnages principaux dans les films suivants :

Ainsi que les documentaires suivants :

  • National Geographic : Le festin des orques
  • National Geographic : Orques, prédateurs des mers
  • Blackfish
  • Le Peuple des Orques (Back To The Land of Orcas)

Littérature

  • Christophe Guinet, L'Orque, Belin, , 95 p. (ISBN 2701139937)
  • Jean-Pierre Sylvestre (préf. Sylvain Mahuzier), Dans le sillage des Orques, Kameleo, , 163 p. (ISBN 2350950042)
  • Renée Le Bloas-Julienne (ill. Delphine Vaufrey), L'orque : Terreur des mers, Milan Jeunesse, , 29 p. (ISBN 2745933329)
  • L'île des dauphins d'Arthur C Clarke
  • La grande aventure des baleines de Georges Blond a popularisé, à travers un cas unique attesté, l'image des orques prédateurs des grandes baleines adultes.

Annexes

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Articles connexes

Références taxonomiques

Liens externes

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Orca » (voir la liste des auteurs).
  1. Éric Poncelet et John Ford
  2. a b et c « Dynamique des populations » sur orca.online.fr
  3. Lummi, orca matriarch presumed dead, was 98, LISA STIFFLER
  4. Orca Lummi presumed dead at 98, par Jerry George
  5. Source : Documentaire « L'orque tueuse ».
  6. Georges Blond, La grande aventure des baleines, Paris, 1951 ; depuis, de nombreuses notices encyclopédiques sur la baleine ou sur l'orque ont mis en exergue la capacité des épaulards groupés à attaquer des baleines adultes ; en fiction voir Pierre Boulle "La baleine des Malouines où un navire de guerre anglais en lutte contre les Argentins tire ses premiers coups de canon contre des orques qui attaquaient un couple de baleines ; seul le livre de Georges Blond est cité.
  7. Informations lexicographiques et étymologiques d'« orque » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  8. Informations lexicographiques et étymologiques d'« épaulard » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  9. (fr) Jean Girodet, Dictionnaire Bordas des pièges et difficultés de la langue française, Bordas, (ISBN 2-04-020968-9)
  10. Tristan Vey, « Un orque albinos filmé au large des côtes russes », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (esp) « Sea world va faire des investigations après la mort d'un dresseur à Loro parque » sur "La opinion"
  12. « Une orque tue sa dresseuse devant des spectateurs terrorisés » sur www.20minutes.fr
  13. Blackfish (l'orque tueuse), film documentaire réalisé en 2013 par Gabriela Cowperthwaite.
  14. Arthur C. Clarke, L'Île des dauphins ; Pierre Boulle, La Baleine des Malouines.
  15. Pierre Boulle, op cit.
  16. Robertson, Dougal, Survive the Savage Sea, Dobbs Ferry, NY: Sheridan House, (ISBN 0924486732)
  17. « Journal Sentinel, »
  18. « Lodi News Sentinel »
  19. « Frozen Planet »
  20. « Journal Seatlle Times »
  21. Rose, N. A. 2011. Killer Controversy: Why Orcas Should No Longer Be Kept in Captivity . Humane Society International and The Humane Society of the Un ited States, Washington, D.C. 1 6 pp.