God Save the King
God save the Queen (en) | ||
Que Dieu protège la Reine | ||
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Publication d'une version ancienne dans The Gentleman's Magazine, le 15 octobre 1745. | ||
Hymne de | Royaume-Uni (national[1] et royal) Nouvelle-Zélande(national[2] et royal) Australie (royal) Canada (royal) Jamaïque (royal) Bahamas (royal) Tuvalu (royal) |
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Autre(s) nom(s) | God save the King (en) Que Dieu protège le Roi (Quand le monarque est un roi) |
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Paroles | origine incertaine | |
Musique | origine incertaine XVIIe siècle |
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Fichier audio | ||
God save the Queen (Instrumental) | ||
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God save the Queen (en français Que Dieu protège la Reine ou Que Dieu garde la Reine) est l'hymne national de facto du Royaume-Uni et de la Nouvelle-Zélande. Lorsque le souverain britannique est un homme, on utilise une version alternative qui est en fait le texte original « God save the King » (Que Dieu protège le Roi) d'un motet composé sur une citation biblique (Psaume 20, verset 9).
Il était par le passé l'hymne national de la majeure partie des pays du Commonwealth ; bien que la plupart d'entre eux aient maintenant leur propre hymne national, plusieurs (dont l'Australie et le Canada) le reconnaissent en tant qu'hymne royal.
Traduit en allemand en 1790, en pleine période révolutionnaire, perçu alors comme un hymne royal célébrant l'Ancien Régime et non un hymne anglais comme aujourd'hui, il a été pour cette raison choisi pour être l'hymne de l'empereur d'Allemagne, tant du Roi de Prusse que, dans la version originale « Gott, schütze Unser Kaiser ! », de l'Empereur d'Autriche-Hongrie, pays où il était chanté quotidiennement par tous les écoliers jusqu'en 1918.
Le souverain régnant ne chante pas cet hymne puisqu'il s'agit de prier pour lui, mais la reine consort le chante.
Historique
Le Royaume-Uni n'a pas d'hymne national officiel, mais le « God save the Queen », possédant une longue histoire d'usage dans cette fonction, est utilisé par le gouvernement comme hymne national.
L'origine de l'hymne est incertaine et aucune thèse ne fait l’unanimité.
Mélodie
Dans Oxford Companion to Music, Percy Scholes cite un morceau de clavier de John Bull (1619) qui a de fortes similitudes avec l'air moderne, selon le placement des altérations qui, à cette époque et dans certains cas, étaient non écrites et laissées à la discrétion de l'interprète.
Il indique également que plusieurs morceaux de Henry Purcell, dont un comportant les notes d'ouverture de l'air moderne, contiennent les mots : « God save the King ».
La première édition définitive de l'air actuel est apparue en 1744 dans Thesaurus Musicus. La chanson serait devenue populaire l'année suivante, après le débarquement de Charles Édouard Stuart, qui marque la fin des espoirs des Stuart de remonter sur le trône anglais. Les Hanovre, victorieux, adoptent cet air comme hymne royal britannique.
Certains attribuaient l'orchestration à Georg Friedrich Haendel. Cependant, il semble qu'il s'agisse de « God save the King » dans l'anthem Zadok the Priest[3]
Texte
L'ancêtre du « God save the King » pourrait être le chant « Grand Dieu sauve le Roi », composé en 1686 par Madame de Brinon, supérieure de la Maison royale de Saint-Louis (future école de Saint-Cyr en faveur des orphelines de noble). Pourtant, la chapelle royale exécutait depuis le règne de Louis XIII la version en latin « Domine, salvum fac regem » dont les paroles étaient exactement tirées du dernier verset du psaume XIX de David, « Domine, salvum fac Regem et exaudi nos in die qua invocaverimus te. »[4]. De plus, tous les chants liturgiques en français étaient interdits dès 1685, à la suite de l'édit de Fontainebleau[5]. En réalité, c'était le Te Deum qui fonctionnait en tant qu'hymne royal. Donc, il y aurait peu de lien entre les deux exemplaires.
Si la première exécution est officiellement attribuée à l'année 1745[6], une étude récente trouva une exécution plus ancienne par les royalistes de la maison Stuart en 1688 : « God Save Great James our King. » Le chercheur considère que l'origine peut remonter au règne de Charles II († 1660)[7].
Lors du débarquement, en août 1745, au nom de Jacques III Stuart, les partisans de celui-ci l'entonnent à nouveau et dès le mois suivant il est repris par leurs adversaires hanovriens comme une revendication de la couronne.
Après la mort d'Henry Carey, son fils demanda qu'on reconnaisse la paternité de son père sur cet hymne.
Paroles
Il n'y a pas de version officielle de l'hymne. La monarchie reconnaît aujourd'hui par tradition les première et troisième strophes du texte ci-dessous comme constituant l'hymne national, et précise que les strophes additionnelles, « ajoutées au fil des ans, […] sont rarement utilisées »[8]. La sixième strophe, qui demande à Dieu d'« écraser les rebelles écossais », est ajoutée officieusement vers 1745 en réaction à la rébellion jacobite en Écosse. Comme les diverses autres strophes agrégées au texte au fil du temps, elle a été populaire mais n'a jamais été officielle, et n'est « plus chantée aujourd'hui »[9].
Paroles en anglais | Traduction en français |
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God save our gracious Queen, |
Que Dieu protège notre gracieuse Reine, |
« God save the Queen » au Canada
« God save the Queen » n'a pas de statut légal au Canada, même s'il est considéré comme l'hymne royal, c'est-à-dire devant être joué en présence d'un membre de la famille royale ou comme partie du salut accordé au gouverneur général et aux lieutenants-gouverneurs. La traduction française de l'hymne est due au journaliste et historien Benjamin Sulte. En effet, le premier couplet est chanté en français :
« Dieu protège la Reine
De sa main souveraine !
Vive la Reine !
Qu'un règne glorieux,
Long et victorieux
Rende son peuple heureux.
Vive la Reine ! »
Autres versions
Dans la culture populaire
- Nicolo Paganini a composé sur cet hymne une série de variations pour violon, laquelle est restée une pièce majeure du répertoire de l'instrument, fréquemment utilisée comme rappel de concert. Ces variations mettent en valeur de nombreux effets spécifiques (doubles harmoniques, pizzicato de la main gauche, etc.), leur exécution nécessite une très grande virtuosité.
- Le groupe Queen a enregistré une version instrumentale de l'hymne anglais, sur l'album A Night at the Opera. Il s'agit d'un arrangement instrumental fait par Brian May pour être joué sur sa guitare. L'enregistrement de ce titre sera joué en clôture des concerts du groupe, pendant que les membres saluent le public et chantent les paroles[10]. Cette version a été interprétée par Brian May et son compère Roger Taylor pour le jubilé d'or de la Reine Élisabeth II en 2002. Brian May se trouvait sur le toit de Buckingham Palace. Ce passage a été télédiffusé.
- God save the Queen est également le titre d'une chanson du groupe punk Sex Pistols. Seul le titre est le même, musique et paroles diffèrent. Cette chanson se retrouve sur l'album Never mind the bollocks… Here's the sex pistols, paru le 28 octobre 1977.
- Une version de l'hymne a été interprétée par Jimi Hendrix lors du Festival de l'île de Wight en 1970.
- Une version parodique existe également dans le rugby français[11],[12].
Influence sur d'autres hymnes
De nombreux hymnes se chantent sur l'air du « God save the Queen », parmi lesquels :
- L'ancien hymne national suisse, « Rufst du, mein Vaterland », soit « Ô monts indépendants » en français, en usage d'environ 1850 à 1961.
- L'hymne national du Liechtenstein, « Oben am jungen Rhein », en usage depuis 1951.
- L'hymne de l'Empire allemand, « Heil dir im Siegerkranz », en usage de 1871 à 1918.
- L'hymne royal de Norvège, Kongesangen, en usage depuis 1906.
- L'ancien hymne royal suédois, Bevare Gud vår Kung (Que Dieu protège le Roi), en usage entre 1805 à 1893.
- L'hymne de l'Empire russe, Molitva russkikh (La Prière des Russes), en usage de 1816 à 1833.
- L'ancien hymne national de facto des États-Unis, My Country, 'Tis of Thee, en usage jusqu'en 1931. Il demeure une chanson patriotique toujours très populaire.
Autres hymnes britanniques
- Rule, Britannia! (1740) de Thomas Arne
- Land of Hope and Glory, extrait de Pomp and Circumstance March No 1 (1901) d' Edward Elgar
Voir aussi
Liens externes
- God Save the Queen, Last Night of the Proms 2009, sur youtube
- (fr) Notes sur l'origine du God save the King à Saint-Cyr,
- (fr) Présentation de l'hymne royal par le Patrimoine canadien.
Notes et références
- Hymne national de facto sans statut légal.
- Hymne national officiel en même temps que God Defend New Zealand : (en) les hymnes de la Nouvelle-Zélande et (en) le protocole d'utilisation des hymnes néo-zélandais sur le site du Ministry of Culture and Heritage
- (en)https://books.google.fr/books?id=qfcOBAAAQBAJ&pg=PA45
- En fait, le Domine, salvum fac regem n'était autre qu'un petit motet dans la célébration de la messe. Pour la cour de Louis XIV, il s'agissait du Te Deum en latin, en tant qu'hymne royal, selon la tradition. Voici l'événement correct lors de la guérison de Louis le Grand en 1686 : « Durant toute l'année 1686, Louis XIV se trouve incommodé par une fistule pour laquelle il subit, avec beaucoup de courage, la « grande opération » le 18 novembre. Mais il faut attendre Noël pour une complète guérison. Pendant, les premiers mois de l'année suivant, la France entière résonne de chants de réjouissances. Le Mercure galant n'exagère pas quand il déclare : « J'aurais à remplir un volume de tous les Te Deum qui ont été chantés en actions de grâces pour le rétablissement de la santé du roi. Ainsi je ne vous parlerai seulement de quelques-uns. » Nous de même : signalons les compositions de Ludet, officier ordinaire de la Musique du roi, chez les Augustins déchaussés, de Lorenzani à l'église de Jacobins réformés de la rue Saint-Honoré, de Moreau, de Nivers, de Desmarest à l'église des Pères de l'Oratoire, de Chaperon à la Sainte-Chapelle, de Oudot à l'église Saint-Hippolyte... Le 8 janvier, on se presse à l'église des Feuillants de la rue Saint-Honoré pour entendre le Te Deum de Lully, entonné par cent cinquante exécutants. Cette pièce avait été composée dix ans auparavant pour le baptême du fils aîné du surintendant, Louis, dont l'illustre parrain n'était autre que le roi. Ce jour de janvier 1687, Lully dirige lui-même son œuvre en battant vigoureusement la mesure avec son bâton. » (Catherine Cessac, Marc-Antoine Charpentier, p. 160).
D'ailleurs, après que l'exécution du Te Deum de Paolo Lorenzani par l'armée de Louis XIV avait provoqué un gros conflit avec les habitants espagnols, le roi Soleil dut renoncer entièrement l'occupation de la Sicile en 1678 (Paolo Lorenzani § Embarquement vers Paris). En résumé, il s'agissait toujours du Te Deum et non Domine, salvum ni Grand Dieu. - Denise Launay, La musique religieuse en France du Concile de Trente à 1804, p. 343, Société musicologie française, Paris 1993. Une seule exception connue était le cantique de Jean Racine réservé à cette école : Cantique § Texte en langue vulgaire
- (en)http://www.royal.gov.uk/MonarchUK/Symbols/NationalAnthem.aspx
- (en)http://books.google.fr/books?id=KaQxOBHa7ogC&pg=PA146
- (en) "National Anthem", site officiel de la monarchie
- (en) "'Rebellious Scots to crush'", Education Scotland, gouvernement écossais
- Il s'agit d'un clin d'œil à l'Angleterre des années 1960 où les salles de cinéma jouaient l'hymne national devant un public debout et immobile par tradition après chaque séance. Les Rolling Stones y font allusion dans leur chanson Why don't we sing this song all together ?
- L'une des versions de « Les couilles de mon grand-père » (sur l'air de God save the Queen)
- Les Anglais ont le pendant avec la Marseillaise.