Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Mata Utu

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Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption
Image illustrative de l’article Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Mata Utu
La cathédrale en 2017.
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Assomption de Marie
Type Cathédrale
Rattachement Diocèse de Wallis-et-Futuna
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Wallis-et-Futuna
Localité Mata-Utu
Coordonnées 13° 16′ 58″ sud, 176° 10′ 24″ ouest

Carte

La cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Mata Utu est une cathédrale catholique romaine, située à Mata Utu à Wallis-et-Futuna. Il s'agit du siège du diocèse de Wallis-et-Futuna[1]. Une première église est construite en 1857-58, puis une nouvelle construction est réalisée de 1859 à 1869. Érigée en cathédrale en 1935, elle est reconstruite de 1952 à 1959. Elle abrite notamment la sépulture des rois coutumiers de Uvea.

Localisation[modifier | modifier le code]

La cathédrale s'élève près de la côte orientale de l'île de Wallis, sur le territoire d'outre-mer français de Wallis-et-Futuna, dans la localité de Mata Utu. Le palais royal d'Uvea, construit en 1876[2], est situé à proximité.

Description[modifier | modifier le code]

Le monument est construit en pierres taillées[3], et mesure 60 mètres de long sur 20 mètres de large avec une flèche de 20 mètres de haut[4]. Une partie des pierres volcaniques ont été extraites des falaises qui entourent le lac Lalolalo[5].

Historique[modifier | modifier le code]

Construction et travaux successifs[modifier | modifier le code]

Image externe
La construction de la Cathédrale de Mata'utu (Archives du Diocèse de Wallis et Futuna).

Une première église en pierre est construite de 1857 à 1858 sous l'impulsion de la reine Amelia Tokagahahau Aliki convertie au catholicisme. En 1859 débute la construction d'un nouvel édifice religieux qui s'achève dix ans plus tard en 1869. Les missionnaires ont fait appel à des maçons étrangers[4]. Elle symbolise le triomphe des pères maristes à Wallis[4].

En , le navire britannique HMS Fawn (en) est de passage sur l'île de Wallis ; on trouve trace de l'église dans les carnets de bord de deux de ses passagers : Thomas H. Hood qui la décrit ainsi que ses fidèles[3],[6], et le médecin de bord William Fasken qui la dessine.

L'église est érigée en cathédrale en 1935[7],[8], lorsque Wallis-et-Futuna devient un vicariat apostolique (avant d'être érigé en diocèse en 1966).

Elle est reconstruite à partir du , sous la direction du révérend père Petelo Hamale qui fait rajouter deux nefs latérales[9]. La bénédiction solennelle de fin de travaux, le , est présidée par Alexandre Poncet, le vicaire apostolique de Wallis-et-Futuna[10], qui repose dans la cathédrale depuis sa mort en 1973[11]. Elle est consacrée solennellement par son successeur Michel Darmancier le [12].

En 1971, la réfection de sa toiture mobilise la population dans un chantier collectif[13].

Sépultures des rois coutumiers[modifier | modifier le code]

La cathédrale de Mata-Utu a accueilli dès sa construction la sépulture des Lavelua, les rois coutumiers wallisiens. En 1858, Soane Patita Vaimu'a y est enterré, puis plusieurs de ses successeurs. La cathédrale a donc remplacé le lieu traditionnel où étaient inhumés les Lavelua, comme Niuvalu, même si ce lieu a gardé une importance historique et symbolique forte[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption », sur GCatholic.org.
  2. Frédéric Angleviel, Les missions à Wallis et Futuna au XIXe siècle, Talence, Centre de recherche des espaces tropicaux, coll. « Îles et archipels » (no 18), , 243 p. (ISBN 2-905081-25-2), p. 158 [lire en ligne].
  3. a et b Dominique Pechberty et Epifania Toa, Vivre la coutume à 'Uvea (Wallis) : Tradition et modernité à 'Uvea, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, coll. « Mondes océaniens », , 325 p. (ISBN 2-7475-7505-5), p. 28 [lire en ligne].
  4. a b et c Jean-Claude Roux, Wallis et Futuna : Espaces et temps recomposés : Chroniques d'une micro insularité, Bordeaux-Talence, Centre de recherche sur les espaces tropicaux, coll. « Îles et archipels » (no 21), , 404 p. (ISBN 2-905081-29-5), p. 58 [lire en ligne], d'après Jean-Claude Roux, Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-et-Futuna (Pacifique central), vol. 1 (thèse de doctorat en géographie), Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 86.
  5. Hélène Guiot, « Forêt taboue et représentations de l'environnement à 'Uvea (Wallis) : Approche ethno-archéologique », Journal de la Société des océanistes, vol. 107, no 2,‎ , p. 179–198 (DOI 10.3406/jso.1998.2057).
  6. (en) Thomas H. Hood, Notes of a Cruise in H.M.S. "Fawn" in the Western Pacific in the Year 1862, Édimbourg, Edmonston and Douglas, , 268 p., p. 160–161 [lire en ligne].
  7. « Cathédrales d'outre-mer », Médiathèque de l'architecture et du patrimoine.
  8. Catherine Arminjon (dir.) et Denis Lavalle (dir.), 20 siècles en cathédrales (catalogue de l'exposition au Palais du Tau, Reims, -), Paris, Éditions du Patrimoine, , 527 p. (ISBN 2-85822-642-3), p. 525.
  9. Marie-Jo Iloai et Olivier Murat, « Patrimoine : Lano le premier Séminaire du Pacifique Occidental », sur Wallis et Futuna La Première, (consulté le ).
  10. Raymond Mayer, « Le classement des archives administratives de Wallis-et-Futuna (1951-2000) de Gildas Pressensé », Journal de la Société des océanistes, no 129,‎ , p. 305-322 [307] (ISBN 978-2-85430-026-0, lire en ligne).
  11. Michel Darmancier, « Nécrologie : Monseigneur Alexandre Poncet, 1884-1973 », Journal de la Société des océanistes, vol. 30, nos 42-43,‎ , p. 120–121 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Alexandre Poncet, Histoire de l'île Wallis, t. 2 : Le protectorat français, Paris, Musée de l'Homme, coll. « Publications de la Société des océanistes » (no 23), , 234 p. (DOI 10.4000/books.sdo.219), p. 192.
  13. Raymond Mayer, Les transformations de la tradition narrative à l'île Wallis (Uvea) : Essai sur les lois de transformation des contenus narratifs (thèse de doctorat de 3e cycle, Lyon 2), Paris, Société des océanistes, coll. « Publications de la Société des océanistes, Musée de l'homme » (no 38), , 311 p. (lire en ligne), p. 48.
  14. Sophie Chave-Dartoen, Royauté, chefferie et monde socio-cosmique à Wallis ('Uvea) : Dynamiques sociales et pérennité des institutions, Marseille, pacific-credo Publications, (ISBN 978-2-9537485-6-7 et 978-2-9563981-7-2, DOI 10.4000/books.pacific.99), p. 80 [lire en ligne] et p. 151 [lire en ligne].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]