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Branlette espagnole

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Représentation de l’acte dans un croquis érotique de Thomas Rowlandson, fin du XVIIIe ou début du XIXe siècle.
Branlette espagnole avec éjaculation.

La branlette espagnole ou cravate de notaire est un acte sexuel humain consistant à stimuler le pénis d'un des partenaires en le plaçant dans le sillon intermammaire de l'autre partenaire, c'est-à-dire entre ses seins.

Plusieurs positions sont possibles pour réaliser une branlette espagnole : soit la femme est allongée, et son partenaire s'assoit sur elle en plaçant son pénis entre ses seins et en effectuant lui-même des va-et-vient, soit la femme se met à califourchon au-dessus de l'homme et le masturbe avec sa poitrine, soit la femme peut être assise et l'homme avec le pénis contre sa poitrine[1]. La stimulation du pénis peut mener jusqu'à l'éjaculation[1].

Le coït intermammaire est une pratique sexuelle sans risque puisqu'il n'y a pas de contact entre les muqueuses génitales des deux partenaires, contrairement à une pénétration vaginale. La branlette espagnole est ainsi utilisée par certaines travailleuses du sexe comme pratique alternative à la pénétration lorsque leur client refuse d'utiliser un préservatif[2],[3].

Terminologie

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En français, la branlette espagnole est également appelée « cravate de notaire », car autrefois, seuls certains notables, dont les notaires, portaient une cravate au quotidien[4],[5],[6]. Par ailleurs, cette pratique porte le nom savant de « mazophallation »[7] ou plus rarement de « cinépimastie »[8],[9]. Elle peut également être nommée « coït intermammaire »[1]. En québécois on peut aussi trouver « crosse-tette »[10].

En anglais, l'une des expressions argotiques pour désigner cette pratique est « French fuck » (littéralement « baise à la française »), et remonte aux années [11],[12]. Elle est également appelée tittie fuck[11] ou tit fuck (littéralement « baise des seins »), tant comme nom que comme verbe[13].

En russe, la pratique s'appelle également « branlette espagnole ». En néerlandais, c'est « cravate espagnole » (spaanse plastron) et en polonais « amour espagnol » (miłość hiszpańska)[14].

En Espagne, la pratique est appelée « Cubano » en référence à Cuba. En Colombie et au Venezuela, elle porte le nom de « branlette russe » (paja rusa), tandis qu'en Argentine, elle est appelée « faire une turque » (hacer una turca). En Suède, son nom « le florentin » (ett florentinskt) s'inspire de la ville italienne de Florence[14].

Notes et références

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  1. a b et c Pierre-Marie Brémond, Le plaisir en amour, Paris, Balland, coll. « Les Guides pratiques de la vie moderne », (1re éd. 1974), 219 p. (ISBN 2-7158-0269-2 et 978-2-402-29445-4), p. 126 [lire en ligne].
  2. (en) R. Barri Flowers, Prostitution in the Digital Age : Selling Sex from the Suite to the Street, Bloomsbury Publishing USA, , X-238 p. (ISBN 978-0-313-38460-8 et 978-0-313-38461-5), p. 79 [lire en ligne].
  3. (en) Austen Woods, chap. 7 « Safe sex and parlour work : Condom use by women parlour workers in and out of work », dans Peter Davis (dir.), Intimate Details & Vital Statistics : AIDS, Sexuality and the Social Order in New Zealand, Auckland, Auckland University Press, , XIV-234 p. (ISBN 1-86940-139-5), p. 125–127 [lire en ligne].
  4. Charles Bernet et Pierre Rézeau, On va le dire comme ça : Dictionnaire des expressions quotidiennes, Paris, Balland, , 766 p. (ISBN 978-2-35315-044-1), p. 210.
  5. Erick Brazovski, Précis de conversation amoureuse, Rennes, La Part commune, , 129 p. (ISBN 2-84418-027-2), p. 47 [lire en ligne].
  6. Jean-Luc Moultonde, ABCQ2004, Paris, Le Manuscrit, , 254 p. (ISBN 2-7481-4170-9 et 2-7481-4171-7), p. 67 [lire en ligne].
  7. Virginie Le Floch, « La cravate de notaire : un plaisir maximum sans pénétration », sur Le Journal des femmes, (consulté le ).
  8. Julien Teppe, Vocabulaire de la vie amoureuse (recueil de textes remaniés extraits de la chronique « La Grammaire galante » dans la revue La Vie parisienne), Paris, Le Pavillon-Roger Maria, , 222 p. (ISBN 978-2-307-28873-2, BNF 34570464), p. 203 [lire en ligne].
  9. Pascal Bruckner, « Délivrez-nous du sexe », Le Débat, no 10,‎ , p. 89–105 (98) (DOI 10.3917/deba.010.0089, lire en ligne) citant le numéro d' d'Union.
  10. Terme remarqué notamment pour son utilisation dans la série télévisée Série noire en  : Sophie Durocher, « «Crosse-tette» à Radio-Canada », Le Journal de Montréal,  ; Marc Cassivi, « Nuage noir », La Presse,  ; Philippe Melbourne Dufour et André Péloquin, « «Série Noire»: petit guide de survie pour les non-initiés », Le Journal de Québec,  ; Stéphane Baillargeon, « L'année Anne-Élisabeth Bossé », Le Devoir,  ; Gabrielle Caron, « Anne-Élisabeth Bossé en 5 rôles marquants », C'est juste de la TV, ICI ARTV, .
  11. a et b (en) Julie Coleman, Love, Sex, and Marriage : A Historical Thesaurus, Amsterdam et Atlanta, Rodopi (en), coll. « Costerus New Series » (no 118), , XVII-599 p. (ISBN 90-420-0433-9), p. 209 [lire en ligne].
  12. (en) Mark Morton, The Lover's Tongue : A Merry Romp Through the Language of Love and Sex, Toronto, Insomniac Press (en), , 235 p. (ISBN 1-894663-51-9), p. 187 [lire en ligne].
  13. (en) Tom Dalzell, The Routledge Dictionary of Modern American Slang and Unconventional English, Londres et New York, Routledge, , 2e éd. (1re éd. 2009), VIII-892 p. (ISBN 978-1-138-77965-5, 978-1-138-72208-8, 978-1-315-19582-7 et 978-1-351-76520-6, lire en ligne).
  14. a et b Antonio Fischetti, Sac à dos et libido : Les pays racontés par leur sexualité, Paris, JC Lattès, , 206 p. (ISBN 978-2-7096-6948-1 et 978-2-7096-6925-2, lire en ligne).

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