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Huy

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(Redirigé depuis Siège de Huy (1675))

Huy
Huy
La grand-place vue du fort.
Blason de Huy
Héraldique
Drapeau de Huy
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Arrondissement Huy
Bourgmestre Christophe Collignon (PS)
Majorité PS- MR- Idhuy
Sièges
MR
Ecolo
PS
PTB
DéFIpourHUY
idHuy
27
3
7
12
1
2
2
Section Code postal
Huy
Ben-Ahin
Tihange
4500
4500
4500
Code INS 61031
Zone téléphonique 085
Démographie
Gentilé Hutois(e)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
21 706 ()
48,39 %
51,61 %
455,66 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
18,00 %
60,49 %
21,51 %
Étrangers 8,21 % ()
Taux de chômage 21,43 % (2022)
Revenu annuel moyen 18 831 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 31′ nord, 5° 14′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
47,64 km2 (2021)
71,23 %
11,11 %
17,66 %
Localisation
Localisation de Huy
Situation de la ville dans l'arrondissement de Huy et la province de Liège
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Huy
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Huy
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
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Huy
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
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Huy
Liens
Site officiel huy.be
Huy, vue depuis le Pont du Chemin de Fer avec le Fort de Huy, la collégiale Notre-Dame et Saint-Domitien et la centrale nucléaire de Tihange

Huy (prononcé [ɥi] ou [wi] Écouter ; en wallon Hu prononcé localement [hœ] Écouter ; Néerlandais Hoei) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Liège.

Huy est située sur la Meuse au confluent avec le Hoyoux, à mi-chemin entre Namur et Liège.

Les habitants de Huy s'appellent les Hutois.

Sections de commune

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# Nom Superf.
(km²)
Habitants
(2020)
Habitants
par km²
Code INS
1 Huy 8,08 14.396 1.782 61031A
2 Ben-Ahin 24,64 3.620 147 61031B
3 Tihange 13,90 3.141 226 61031C

Neuville-sous-Huy a été rattachée à Tihange quelques années plus tôt. Statte est un faubourg de la ville de Huy.

Situation et géographie de la commune

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Le territoire de la commune de Huy s'étend sur la rive droite et le versant sud de la Meuse qui fait office de limite communale à l'exception des quartiers urbains d'Entre-Deux-Portes, de Saint-Pierre, du Mont Falise et de Statte implantés sur la rive gauche.

La majorité de la commune fait partie du sillon Sambre-et-Meuse et de l'Ardenne condrusienne, sous-région boisée du Condroz. Huy se trouve au confluent du Hoyoux et de la Meuse. D'autres ruisseaux comme la Solières traversent la commune du sud vers le nord pour se jeter dans la Meuse.

L'habitat se concentre principalement dans la vallée de la Meuse mais il existe quelques noyaux d'habitations sur les hauteurs sud de la commune (Saint-Léonard, La Sarte à Ben, Les Longs Thiers, La Sarte) et nord (Mont Falise).

OpenStreetMap
Communes limitrophes de Huy
Héron Wanze Amay
Andenne Huy
Ohey Marchin Modave

Démographie

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Démographie: Avant la fusion des communes

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  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionnée

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En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981 = recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[2]
La collégiale Notre-Dame.

Royaume des Francs 636–843
Francie médiane 843–855
Lotharingie 855–959
Basse-Lotharingie 959–985
Principauté de Liège 985–1789
République de Liège 1789–1791
Principauté de Liège 1791–1795
République française 1795–1804
Empire français 1804–1815
royaume uni des Pays-Bas 1815–1830
Drapeau de la Belgique Belgique 1830–present

À l'époque romaine, quelques petites structures des IIe et IIIe siècles attestent de l’installation d’une population peu nombreuse sur le site de Huy[3].

Au milieu du VIe siècle, Domitien, évêque de Tongres-Maastricht, accorde une importance particulière à la ville où il se serait fait inhumer [4]. L'église Notre-Dame est citée pour la première fois en 634. L’importance de la localité au VIIe siècle est attestée par la frappe de monnaies.

À la période carolingienne, Huy est qualifié de portus et désigné comme vicus. La ville devient le cœur d’un comté entre 943 et 985 avant de passer sous le contrôle de l’évêque de Liège[5].

En 1066, le Prince-Évêque d'alors, Théoduin de Bavière, décide de reconstruire la collégiale Notre-Dame. Pour financer son projet, il demande aux Hutois la moitié de leurs biens meubles. En échange, il leur accorde la première charte de liberté d'Europe occidentale. Huy fut une des « Bonnes Villes » de la principauté de Liège de 985 à 1789.

La première croisade survient 30 ans plus tard (1096-1099) avec l'arrivée à Huy de Pierre l'Ermite[6], fondateur selon la légende de l'abbaye du Neufmoustier vers 1100.

Au Moyen Âge, aidée par un climat économique favorable, dû à sa situation de ville-étape de batellerie, Huy multiplie les corps de métiers. Nombreux étaient les étainiers, tanneurs, foulons, chaudronniers, menuisiers... Le corps de métier le plus puissant fut celui des orfèvres. La métallurgie hutoise remonte dans le passé (travail de l'étain depuis le VIIe siècle) et, favorisée par le Hoyoux, affluent de la Meuse, propice à l'établissement de roues hydrauliques, les forges et fourneaux connurent à Huy, dès le Moyen Âge, un âge d'or sans précédent. La technique du battage du cuivre, industrie florissante dans la cité hutoise, se répandit dans toute l'Europe dès le XIe siècle.

Au XIIe siècle se détache la personnalité d'Ivette de Huy (ou Juette) (1158-1228) : contrainte d'épouser à 13 ans l'homme que lui avait choisi son père alors qu'elle voulait se consacrer à Dieu, elle en eut trois enfants dont un mourut au berceau. Veuve à 18 ans, défiant l'autorité paternelle, elle préféra se retirer dans un minuscule réduit accolé à l'église de Huy et se consacrer au soin des lépreux avant de se cloîtrer dans la léproserie.

Vers 1300, le pont de bois qui donne accès à la ville de Huy en venant du nord et donc de Statte est remplacé par un pont de pierre. Statte constitue alors une sorte de défense avancée pour Huy : une fortification entre le rocher et la Mehaigne bloque l’accès par Saint-Hilaire, et les chemins venant de Hesbaye passent par le Thier d’Erbonne (près de St-Étienne-au-Mont) pour aboutir à la porte des Aveugles. Le 27 mai 1328, une bataille se déroule dans un raidillon encaissé du Thier d’Erbonne : les milices de Liège, Saint-Trond et Tongres y affrontent Adolphe de La Marck aidé des Hutois. À la suite de sa victoire, le prince-évêque décide l’incorporation de la franchise de la ville de Statte à celle de la ville de Huy, ce qui se fait le 20 aout suivant[7]. On parlera dès lors de Statte comme d'un faubourg de Huy.

Au XVe siècle, le château est peu à peu transformé en véritable forteresse. Bâti sur une colline surplombant la Meuse, il fera la fierté des hutois et deviendra l'emblème de la ville. Huy est alors une ville bourgeoise de plaisir où se plaît à séjourner la Cour de Bourgogne. Malheureusement, du fait de sa position stratégique, Huy voit sa destinée se ternir et subit de nombreuses attaques. La forteresse est attaquée douze fois en trente ans, dont le siège de 1595. La cité connaît massacres, pillages et incendies.

En 1675, le régiment de Carignan-Salière se rendit à Huy et il évacua cette dernière ville en , après en avoir rasé les fortifications.

En l'an 1717, la destruction du « Tchestia » (château en wallon) est décidée. La destinée hutoise va alors en être modifiée. Le château-citadelle sera démonté pierre par pierre, soustraites par les citadins. Huy connait alors enfin l'essor et les activités se multiplient : papeterie, orfèvrerie, métallurgie, etc.

Au XIXe siècle, l'industrialisation permit à plusieurs familles hutoises de connaître la fortune (citons Nestor Martin, les Delloye, les Godin)[6]. La Ville de Huy fut alors surnommée « La Ville aux Millionnaires »[8].

En 1818, la construction du nouveau fort débute. Il ne servira jamais de position d'attaque, mais nombreux sont les civils à y avoir souffert durant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945.

Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée allemande prit possession du Fort et y établit un camp de discipline pour ses propres troupes, réfractaires ou déserteurs.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, dès , le fort devint un camp de détention pour civils belges et étrangers et ensuite un bagne où séjournèrent plus de 7 000 opposants au régime de l'occupant. Le , les détenus qui n'avaient pas été envoyés vers les camps de concentration en Allemagne furent libérés. La Résistance occupa le fort et, le , le Ministère de la Justice y installa un centre d'internement pour inciviques et collaborateurs.

Le fort hollandais (1818).

Depuis 2007, un nouvel espace détaille le parcours de vie des différentes catégories de détenus au Fort de Huy et présente des témoignages. En 2010, deux nouvelles salles seront inaugurées, l'une consacrée à Huy sous l'occupation et l'autre à la libération de la Ville dont on a fêté, en 2009, le 65e anniversaire.

De 1983 à 2009, Anne-Marie Lizin est bourgmestre de Huy. Sa gouvernance suscite de vives oppositions au cours des années 2000. Mise en minorité au sein de son parti, soupçonnée de malversations et en proie à des problèmes de santé, elle quitte ses fonctions en [9]. Micheline Toussaint lui succède en mars de la même année. Elle choisit de laisser la place à Alexis Housiaux le . Début 2016, Christophe Collignon succède à Alexis Housiaux.

La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 16 mai 1960. Huy appartenait à la principauté de Liège et usait donc dans son ancien sceau d'une variante des armoiries de Liège. Connu depuis la fin du XIIe siècle, ce sceau montrait le perron de Liège flanqué de deux fleurs de lys. À la moitié du XIIIe siècle, les fleurs de lys furent remplacées par deux chiens. Au XVe siècle, le sceau montrait un château avec trois tours et une bannière sur chaque tour. Ce château resta sur le sceau jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Le conseil de la ville opta pour ces armoiries en 1813 mais des armoiries totalement différentes, un lion avec la lettre H, lui furent octroyées le 28 septembre 1819. La lettre V fut ajoutée en 1960.
Blasonnement : De gueules au château-fort d'or, ouvert d'azur, formé d'un quadrilatère de murailles, vu en perspective, muni à chacun des trois angles visibles d'une tour ronde à toit conique sommé d'une girouette, celle de dextre contournée, la tour du centre à deux étages, ouverte d'azur et accostée de lettres en majuscules H et V d'or. Le château posé sur une terrasse de sinople.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[10].



Politique et admnistration

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L'hôtel de ville (1766).

Conseil et collège communal 2024-2030

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Liste des Bourgmestres de 1830 à aujourd'hui

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Carte
Jumelages et partenariats de Huy.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Huy.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Arona[11]Italiedepuis
Compiègne[11]Francedepuis
Natitingou[11]Bénindepuis
Tirlemont[11]Belgiquedepuis
Vianden[11]Luxembourgdepuis
Vélingara[11]Sénégaldepuis
Petites filles jouant près du Bassinia.
Pactes d'amitié

Personnages célèbres

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Par ordre chronologique :

Bourgmestres :

  • M. Chapelle
  • 1859 - 1878 : Charles Delloye
  • 27/12/1919 - 11/02/1927 : Adolphe Vrancken
  • 11/02/1927 - 11/11/1936 : Paul Carré
  • 11/11/1936 - 05/03/1937 : Pierre Jadoul, 1er échevin ff de bourgmestre
  • 05/03/1937 - 21/01/1947 : Émile Vierset
  • 21/01/1947 - 30/09/1963 : Jacques Grégoire
  • 01/10 - 14/11/1963 : Fernand Gustin, 1er échevin ff de bourgmestre
  • 15/11/1963 - 31/12/1970 : Fernand Parmentier
  • 01/01/1971 - 03/03/1979 : Eugène Lecoq[12]
  • 03/03 - 12/04/1979 : Fernand Hubin, 1er échevin ff de bourgmestre[13]
  • 12/04/1979 - 23/02/1983 : Fernand Hubin[13]
  • 23/02/1983 - 23/03/2009 : Anne-Marie Lizin[14]
  • 23/03/2009 - 12/07/2010 : Micheline Toussaint[15]
  • 12/07/2010 - 19/01/2016 : Alexis Housiaux[15]
  • 19/01/2016 - 04/10/2020 : Christophe Collignon[16]
  • 04/10/2020 - 06/2024 : Éric Dosogne, 1er échevin ff de bourgmestre pendant l'empêchement de Christophe Collignon, Ministre wallon[17]
  • 06/2024 - présent : Christophe Collignon[18]
Vue du fort de Huy depuis le quai Batta.

Les quatre merveilles de Huy

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Des « quatre merveilles » de la ville de Huy, seules deux subsistent encore aujourd'hui :

  • Li Bassinia, fontaine dont la partie la plus ancienne remonte au XVe siècle. Elle est située au centre de la Grand-Place (on peut y voir quatre personnages en bronze et l'aigle bicéphale autrichien) ;
  • Li Rondia : la rosace, d'un diamètre de 9 mètres, de la Collégiale Notre-Dame récemment restaurée.

Les deux autres merveilles étaient :

  • Li Tchestia (le château-fort des princes-évêques, détruit en 1717 à la suite du Traité de la Barrière, est remplacé de 1818 à 1823 durant la période dite Hollandaise par le fort actuel sur son emplacement initial sous la forme d'une citadelle) ;
Le pont Li Pontia peint vers 1880 par Gustave Walckiers
Huy vers 1880, peinture de Gustave Walckiers.
  • Li Pontia : l'ancien pont, détruit par la guerre qui est remplacé aujourd'hui par le pont Baudouin.

Autres monuments remarquables

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La Grand-Place et l'hôtel de ville

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L'élégant hôtel de ville fut réalisé en 1766 (architecte Jean-Gille Jacob) grâce à la bienveillante générosité du maître d’œuvre, le prince-évêque de Liège Charles-Nicolas d'Oultremont dont il portait les armoiries polychromes au fronton. Il est situé entre la Grand Place, centre animé et commerçant de la ville et la place Verte, plus paisible.

L'Hospice d'Oultremont, actuel Office du tourisme

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Cette ancienne résidence privée des membres de cette famille aristocratique au service de la collégiale dont plusieurs chanoines, fut construite vers 1575 par Gérard d’Oultremont (né en 1535) à l’emplacement et en remplacement d’un édifice de même fonction. La plupart des baies vitrées de la façade avant (nord-est) ont été remaniées au cours du XVIIIe siècle.

Cette élégante tourelle faisait partie du palais comtal édifié en 1559 par Jean-Hustin IV d'Oultremont (1495-1581). La Maison d'Oultremont donna plusieurs maieurs, mambours, avoués, échevins et bourgmestres de la cité hutoise et puis à Liège du XIVème au XVIIIème, mais aussi des baillis de Hesbaye et les baillis héréditaires de l'ancien comté de Moha.

Le musée communal

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Installé dans les bâtiments et le cloître de l'ancien couvent des Frères mineurs (XVIIe siècle), contient d'importantes collections illustrant l'histoire et le folklore local : intérieur régional orné d'une belle cheminée en grès de 1621, pièces archéologiques, estampes de la ville, céramiques fabriquées à Huy au XIXe siècle, étains, objets d'art religieux parmi lesquels on remarque le Christ du XIIIe siècle nommé « le beau Dieu de Huy ».

La maison près-la-Tour

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Située au croisement d'étroites rues et ruelles pavées du centre historique, la maison près-la-Tour appelée aussi la maison Legrand est considérée comme la demeure non religieuse la plus ancienne de la ville de Huy. Elle a été construite au XIIIe siècle puis a subi beaucoup de transformations.

La maison Batta

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Située sur la rive gauche en face du fort de Huy, est un exemple du style renaissance mosan. Cet édifice est un ancien refuge des moines de l'abbaye du Val-Saint-Lambert[19].

Le bâtiment principal de l'ancienne abbaye Saint-Victor

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Abbaye fondée au XIIe siècle par des Bénédictines et vendue comme bien national en 1798. Le bâtiment date de 1724 et, parfaitement restauré, il abrite une école d'agriculture[19]. Il est précédé par un porche monumental de la même année[19]. Plus à l'ouest, à proximité de la Meuse, se trouve la maison du Ponton.

Vestiges du Neufmoutier

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Il s'agit d'un prieuré fondé par Pierre l'Ermite, élevé au rang d'abbaye en 1208[19]. Il n'en reste presque aucune trace, si ce n'est deux ailes du cloître et la crypte.

Maisons Art nouveau

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Cercle artistique de la rue de France avec ses sgraffites signés de Paul Cauchie; plusieurs maisons avec carrelages de la même époque se situent dans le quartier. Plusieurs demeures patriciennes présentent des architectures néo-gothiques et néo-renaissance mosane mélangés à des techniques décoratives typiques de l'art nouveau notamment près de la place Lebeau.

Plusieurs maisons de l'avenue Albert Ier dont un ancien café.

Ancienne grande poste, néo-gothique.

Rue Sous le Château 11, bâtiment d'angle[20],[21].

Cloître et chapelle du Collège Saint-Quirin

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Dès 1285, le prieuré placé sous l'invocation de saint Quirin de Neuss accueille des religieuses de l'ordre des Pénitentes de sainte Marie-Madeleine venues de la région de Namur. Celles-ci s'installent avec l'autorisation du prince-évêque de Liège Jean de Flandre, rue Entre-Deux-Portes, dans un ancien petit hôpital préexistant. Aujourd'hui affecté à l'usage du Collège Saint-Quirin fondé en 1855 par l'évêque de Liège Théodore de Montpellier, le bâtiment conserve de nombreuses traces de son histoire séculaire, notamment le cloître classique du monastère. Celui-ci a été largement remanié dans sa partie basse en 1729 sous le priorat de Lutgarde de Streel. Accolée à la galerie nord-est de celui-ci, on retrouve une chapelle gothique datant du XVe siècle. Particularité remarquable, la nef et le chœur sont légèrement désaxés. Ce dernier est éclairé par 5 grands vitraux illustrant le martyre de saint Quirin. La nef quant à elle est couverte d'une magnifique voûte de bois en berceau.

Plusieurs repères de crues

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Ils ont été apposés dans la ville. Ils indiquent soit les crues de la Meuse de 1926 ou 1880, soit la crue du Hoyoux du (ces trois crues étant reconnues par la ville de Huy comme importantes car ayant atteint le Bassinia). Quelques emplacements de repères de crue à Huy :

  • sur la taverne le Vieux Huy ;
  • sur la maison Batta ;
  • de chaque côté d'une impasse rue l'Apleit ;
  • sur la façade de l'église rue des Foulons ;
  • au coins de la rue des Barreurs et rue des Sœurs Grises.

Cimetières

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Les Septennales

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En 1656, une grave sécheresse met en péril les récoltes hutoises. Le , les habitants organisent alors une procession et descendent la Vierge de la Sarte avec une grande piété et la placent dans la Collégiale. Alors qu'on rapporte la statue dans sa chapelle sur les hauteurs de la ville, la sécheresse prend fin. Les autorités décident alors, en remerciement, de rééditer la procession l'année suivante et ensuite tous les sept ans. Les fêtes septennales sont nées. Les dernières se sont déroulées le [22].

En 1865, le Duc de Brabant, futur Léopold II, se rend à Huy le 14 août dans le cadre des Fêtes Septennales. À cette occasion, la Société d'Amateurs chantera le Salut au Prince Royal, composé par leur directeur Godefroid Camauër.

La statue miraculeuse dans l'église de la Sarte.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1942, la fête septennale n'a pas eu lieu, mais après la libération de la ville le et la capitulation de l'Allemagne le , on a décidé de compenser cette annulation par une procession de reconnaissance à Notre-Dame de la Sarte le et une descente de la statue miraculeuse. La suivante fut organisée à sa date normale, c'est-à-dire en 1949.

Le Centre culturel de l'Arrondissement de Huy

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Le Centre culturel de l'Arrondissement de Huy est un opérateur culturel important sur le territoire communal et sur l’arrondissement de Huy/Waremme. Il n'est ni un théâtre ni un centre dramatique. L’équipe du Centre culturel travaille sur Huy et sur quatorze communes affiliées. Ce qui veut dire une équipe avec des missions inscrites dans un décret (lois régionales).

  • Huy fut traversée à quatre reprises par les cyclistes du Tour de France: 1995, 2001, 2006 et 2015.
  • C'est à Huy qu'arrive la classique cycliste la Flèche wallonne. Depuis 1985, l'arrivée est jugée au sommet du Mur de Huy (chemin des Chapelles).
  • En novembre, a lieu une épreuve automobile comptant pour le championnat de Belgique de rallye : le rallye du Condroz-Huy. Cette épreuve a fêté sa 40e édition en .
  • En février, a lieu la traversée hivernale de la Meuse à la nage. En 2013, cette traversée en est à sa 46e édition.
  • En 2020, la ville de Huy annonce le début des travaux en vue d'une refonte complète de l'infrastructure de la piscine communale en un centre aqualudique afin que celle-ci devienne plus moderne, écologique et attractive. Après plusieurs années, le projet se concrétise enfin. S'axant majoritairement sur ces quatre points : l’accessibilité pour tous, la réduction des charges énergétiques, le développement de la pratique sportive et la réduction de l’usage du chlore, ce projet d'à peu près 12 millions d'euros dont 4,6 millions d'euros de subsides devrait durer entre 2 ans et demi et 3 ans. Ces travaux permettraient de faire passer la superficie d'espaces aquatiques de 400m² à 1.000m² en rénovant le bâtiment principal, les piscines existantes (intérieur et extérieur), en ajoutant un nouveau bassin ludique intérieur et un spraypark extérieur, en ajoutant des gradins ainsi que de nouveaux systèmes comme l'installation d'une sonorisation subaquatique dans le bassin sportif pour le club de natation synchronisée, une gestion automatisée des accès ou encore un système de prévention de la noyade[23],[24].
  • Depuis 2010 il y a également un triathlon a Huy, triathlon qui fait partie du championnat de Belgique.
  • RFC Huy, fondé en 1908
  • Solières Sport, fondé en 2002
  • Ces 2 clubs ont fusionné en 2023 pour former la Royale Union Hutoise

Autres sports

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  • Rugby à XV : Hesby Rugby Huy
  • Handball : SL Huy (aujourd'hui HC Amay)
  • Hockey sur gazon : Royal Hockey Club de Huy, fondé en 1933.
  • Basketball : Union Huy Basket

Transports en commun

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La Meuse, navigable, a longtemps servi au transport des passagers et des marchandises, de même que les routes et chemins rayonnant des deux berges.

La Société des chemins de fer de Namur à Liège et de Mons à Manage a construit une ligne de chemin de fer de Namur à Liège, actuelle ligne 125 (Infrabel), inaugurée en 1850 (sauf les derniers kilomètres vers Liège, achevés l'année suivante). De 1855 à 1940, elle fera partie du réseau de la Compagnie du Nord - Belge, une société française qui l'utilisera pour relier Paris à Cologne et l'Europe de l'Est. Elle appartient à la SNCB depuis 1940 et la ligne, électrifiée, est parcourue par des trains vers Bruxelles, Liège, Charleroi, La Louvière, Mons et Tournai. La gare de Huy, qui occupe son emplacement actuel depuis 1886, a toujours été la gare principale et est désormais la seule avec la gare de Statte à être ouverte aux trains de voyageurs.

La Compagnie du chemin de fer Hesbaye-Condroz a également construit une ligne, transversale, passant par Huy (actuelles lignes 126 et 127) vers Landen et Ciney. Cette ligne, directement exploitée par les Chemins de fer de l'État belge (future SNCB), avait sa propre gare : Huy-Sud, sur l'autre rive de la Meuse, franchie grâce au « pont de fer » et un tunnel sous le rocher du fort. Les trains de voyageurs n'y circulent plus depuis 1962-63.

Films tournés à Huy

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La centrale nucléaire

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Références

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  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 52.
  2. a et b https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  3. Catherine Péters et Bernardy de Sigoyer, Une ville Mosane entre le Ve siècle et le XIIe siècle : l’apport de l’archéologie à l’histoire de Huy (Belgique, Wallonie, Province de Liège), p. 61-73, https://books.openedition.org/artehis/24189?lang=fr
  4. Alain Dierkens, La ville de Huy avant l’an mil : premier essai de synthèse des recherches historiques et archéologiques dans La genèse et les premiers siècles des villes médiévales dans les Pays-Bas méridionaux : un problème archéologique et historique, Actes du 14e colloque international de Spa, Bruxelles, 1990, p. 403-404
  5. Joris, La ville de Huy au Moyen Âge : des origines à la fin du XIVe siècle, Paris, 1959, p. 88-92
  6. a et b « Historique — Site de huy », sur huy.be, (consulté le ).
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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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