Raymond Subes
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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Subes (d) |
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Raymond Henri Subes |
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1,67 m |
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Marron foncé (d) |
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Raymond Subes, né à Paris le et mort à Étampes (Essonne) le , est un artiste-décorateur français spécialisé en ferronnerie d'art.
Biographie
[modifier | modifier le code]Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale au 29e bataillon de chasseurs à pied, il est blessé le à Audun-le-Roman.
Ancien élève de l’École Boulle et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, Raymond Subes est l'un des ferronniers d’art français les plus célèbres de la période Art déco. Toute sa carrière, jusqu'en 1970, il travaille dans l'entreprise d’Émile Robert, associé à Ernest Borderel. Il y est d'abord dessinateur, puis directeur artistique et enfin directeur général.
Raymond Subes collabore avec les plus grands décorateurs de son époque : Jacques-Émile Ruhlmann, Léon et Maurice Jallot, Jules Leleu, Michel Roux-Spitz, Alfred Porteneuve, Jean Mayodon, Jean Dunand.
Il réalise les rampes d'escalier et les balustrades du paquebot Île-de-France en 1926, puis des paquebots Lafayette (1930), L'Atlantique (1931) et Le Normandie (1935).
Il conçoit les quatre réverbères télescopiques du pont du Carrousel à Paris[1],[Note 1].
Il collabore avec l'architecte Émile Brunet et le mosaïste Auguste Labouret à la construction de l'église Saint-Léon, puis à l'édification du Lycée Marie-Curie (Sceaux) entre 1932 et 1936, dont il réalise les ferronneries (porte monumentale et rampes d'escalier). Et de plus, des ferronneries pour la Banque de France, le Palais de Tokyo, les sièges de compagnies d'assurance, les grands hôtels ou restaurants parisiens (comme le Lutetia, Georges V, Fouquet's...), les aéroports (Orly, Le Bourget), des grands magasins, des monuments historiques et des palais nationaux.
Il réalise également des grilles pour la maison de Champagne Pommery, pour le fabricant de biscuits Fossier et pour l'Hôtel de ville de Reims. Raymond Subes a également réalisé la grille en fer forgé de l'escalier du Centre culturel Guy-Môquet à La Courneuve (1963-1964) ainsi que les grilles d'entrée de l'église Sainte-Odile à Paris.
Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1958.
Raymond Subes meurt le et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (35e division) avec son épouse décédée en 1963. Son gendre Yves Millecamps est un décorateur et peintre contemporain reconnu[2].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur (décret du )[3]
- Médaille militaire (1914)
- Croix de guerre –, palme de bronze
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques
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Médaille de chevalier
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Médaille d'officier
-
Médaille de commandeur
Œuvres
[modifier | modifier le code]À Paris
[modifier | modifier le code]- Immeubles Walter ;
- Immeuble de la First citybank of New York, actuellement Galeries Lafayette Champs-Élysées[4] ;
- Portail d'entrée de la Faculté des sciences de Jussieu Paris 06 (UPMC), quai Saint-Bernard ;
- Portails monumentaux et rampe de l'escalier d'honneur de l'annexe de la mairie du XIVe arrondissement de Paris ;
- Rampe de l'escalier du Palais d'Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, Paris ;
- Porte en fer forgé du narthex et du chœur de l'ancienne abbatiale de Saint-Germain-des-Prés (Paris) pour le 14e centenaire de l'abbaye en 1958 ;
- Porte en ferronnerie du ministère de la Marine marchande, 3 place de Fontenoy à Paris (ensemble Fontenoy-Ségur) ;
- Ferronneries de l'église Saint-Léon de Paris dans le 15ème arrondissement ;
- Vases éclairants du salon Afrique[5] et luminaires du hall d'honneur[6] du Palais de la Porte Dorée.
Autour de Paris
[modifier | modifier le code]- Rampe de l'escalier de la Maison de la jeunesse et de la culture Guy Môquet à La Courneuve en 1967 ;
- Porte en bronze de l'usine Dassault Aviation à Saint-Cloud ;
- Statue de Notre-Dame de France pour l'exposition de 1937, sur le dessin du sculpteur Roger de Villiers ;
- Porte monumentale et rampes d'escalier du lycée Marie-Curie (Sceaux).
En province
[modifier | modifier le code]- Les ferronneries (grilles des fenêtres et portes) de la Maison d'Haussy (1928, architecte Roger-Henri Expert) à Villeneuve-d'Ascq ;
- Portail d'entrée de la Faculté des sciences Bordeaux 1 ;
- Ferronnerie de l'église Saint-Louis de Rouvroy ;
- Grille de l'hôtel de ville d'Arras ;
- Grille d'entrée du lycée Racan à Château-du-Loir (disparue) ;
- Grille d'entrée du lycée Dumont-d'Urville à Caen ;
- Rampe de l'escalier du Palais des Consuls, Rouen ;
- Rampe de l'escalier des matines à l'abbaye du Bec-Hellouin (Eure) ;
- Porte monumentale de la Bibliothèque d'étude et du patrimoine de Toulouse ;
- Balcon et grilles de la Grande pharmacie du centre, Rouen[7] ;
- Grilles d'entrée rétractables et rampe d'escalier de l'ancienne chambre de commerce de Caen (escalier détruit en 2003, grille inscrite la même année) ;
- Portes magistrales de l'amphi Daure à l'Université de Caen (Campus 1) ;
- Rampe d'escalier de l'hôtel Malherbe à Caen et statue de Malherbe ornant le hall ;
- Grilles d'entrée de l'hôtel de ville de Nantes ;
- Grilles de l'église Saint-Pierre de Roye (Somme) ;
- Mobilier de la cathédrale de Rouen en 1955 ;
- Croix en fer forgée du clocher-porche de la basilique de Saint-Quentin ;
- Rampe d'escalier de la halle aux Toiles à Rouen ;
- Grilles arrière du lycée Laplace de Caen (actuel lycée Dumont d'Urville) ;
- Grilles du portail d'honneur du château de Goutelas en 1965.
-
Entrée du 8 bis, boulevard Maillot, Neuilly-sur-Seine (1926).
-
Lampadaire du pont du Carrousel, Paris.
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Entrée de la Faculté des sciences, quai Saint-Bernard, Paris 5e.
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Entrée du 5, avenue Émile-Acollas, Paris 7e.
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Entrée du 33, avenue Montaigne, Paris 8e (détail).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La Ville de Paris a fait restaurer et moderniser les mécanismes des réverbères à l'été 1999, pour un coût de 6,8 millions de francs
Références
[modifier | modifier le code]- Cyrielle, « Les lampadaires télescopiques du Pont du Carrousel », sur pariszigzag (consulté le ).
- « tabernacle architecturé », sur Ministère de la Culture (consulté le ).
- Base Léonore.
- Commission du Vieux Paris, « Séance plénière du 24 septembre 2015 », Compte-rendu de séance, , p. 4-9.
- Les vases éclairants du salon Afrique du Palais de la Porte Dorée sur le site du palais de la Porte-Dorée sur palais-portedoree.fr.
- Les luminaires du Palais de la Porte Dorée sur le site du palais de la Porte-Dorée sur palais-portedoree.fr.
- Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 114-115 ;
Sources
[modifier | modifier le code]- Sylvain Ageorges, Sur les traces des Expositions universelles de Paris-1855-1937, Éditions Parigramme, 2006.
- Philippe Ravon, Catalogue de la vente Raymond Subes par la SVV Coutau-Bégarie, au Château de Larnagol (Lot) le , texte documenté par Anne-Marie Millecamps, Jacques (†) et Marie F. Subes. Raymond Subes avait acquis ce château en 1920.
- Sur les traces des Expositions universelles à Saint-Cloud, catalogue de l'exposition du musée des Avelines (. au ), texte documenté par Anne-Marie Subes Millecamps, Saint-Cloud, 2009.
- Bernard Marrey, La Ferronnerie dans l’architecture à Paris aux XIXe siècle et XXe siècle, Éditions du Linteau, 2014 (ISBN 978-2-910342-94-4).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Fonds d’archives, sur ArchiWebture, base de données du Centre d'archives de l'Institut français d’architecture, Cité de l'architecture et du patrimoine.
- Artisan d'art
- Ferronnerie
- Élève de l'École Boulle
- Élève de l'École nationale supérieure des arts décoratifs
- Académie des beaux-arts (France)
- Artiste ayant travaillé à la cathédrale Notre-Dame de Rouen
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 35)
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1952
- Commandeur des Palmes académiques
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Naissance en avril 1893
- Naissance dans le 12e arrondissement de Paris
- Décès en janvier 1970
- Décès à Étampes
- Décès à 76 ans