Pluzunet

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Pluzunet
Pluzunet
L'église Saint-Pierre.
Blason de Pluzunet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Lannion
Intercommunalité Communauté d'agglomération Lannion-Trégor Communauté
Maire
Mandat
Romuald Cocadin
2020-2026
Code postal 22140
Code commune 22245
Démographie
Gentilé Pluzunétois, Pluzunétoise
Population
municipale
952 hab. (2021 en diminution de 6,21 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 32″ nord, 3° 22′ 06″ ouest
Altitude 109 m
Min. 28 m
Max. 160 m
Superficie 22,87 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Lannion
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bégard
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Pluzunet
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Pluzunet
Liens
Site web http://www.pluzunet.bzh

Pluzunet [plyzynɛt] (Plûned en breton) est une commune trégorroise du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Pluzunet
Tonquédec Cavan Prat
Trégrom Pluzunet Bégard
Le Vieux-Marché Louargat

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 930 mm, avec 15 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lannion à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pluzunet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannion, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (72,3 %), terres arables (20,5 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (1,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploedunet vers 1330, Ploezunet en 1371, Ploenniet en 1389, Ploezunet fin XIVe siècle, en 1427 et en 1442, Pluzunet en 1486[14].

Le nom de Pluzunet est composé de plu venant de plou (plebs en latin) et du nom de Saint Unet (ou Dunet)[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Marguerite Philippe, pèlerine professionnelle[modifier | modifier le code]

Marguerite Philippe, en breton Marc'harid Fulup (1837-1909), née et décédée à Pluzunet, mendiante, fut aussi pèlerine professionnelle, faisant contre rémunération des pèlerinages, notamment le Tro Breiz ou le pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray pour le compte de clients.[réf. nécessaire]

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts porte les noms de 114 soldats morts pour la Patrie[15] :

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'or à la devise de sable et la vergette d'azur brochant sur la devise, à l'étai soudé d'argent brochant sur le tout.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 2001 Jean-Claude Le Gruiec   Instituteur
mars 2001 2008 Pierre Gautier    
mars 2008 3 juillet 2020 Jean-Claude Jegou DVD Retraité Fonction publique
3 juillet 2020 En cours Romuald Cocadin[16]   Conseiller funéraire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 952 habitants[Note 3], en diminution de 6,21 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 4852 1472 1262 2332 2192 2822 4172 4282 438
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 3992 4402 5242 5122 5702 3442 3752 2432 139
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 0201 9261 8191 6621 6591 5711 4691 2711 174
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 1591 1491 0581 0361 0219861 0091 0161 015
2018 2021 - - - - - - -
969952-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Langue bretonne[modifier | modifier le code]

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Chapelle du Loc : en 1730 en labourant le champ où s'élève maintenant la chapelle, un paysan découvrit une statue de la Vierge. Cette découverte fit grande impression. Il fut décidé d'édifier en ce lieu une chapelle qui serait dédiée à la Sainte Vierge sous le titre l'Assomption. Elle fut construite, vraisemblablement entre 1736 et 1737. Dans les années suivantes, elle fut par deux fois démolie puis réédifiée, pour être finalement construite en 1764 telle qu'elle est encore de nos jours. La bénédiction de la chapelle et de sa cloche ont eu lieu en 1738. Chaque année le a lieu le pardon du Loc. Pendant de nombreuses années, un fest-noz de renom se déroula chaque sur ce site.
  • L'église Saint-Pierre : elle est dite paroissiale dès 1369. À cette époque elle était beaucoup plus petite et ne sera agrandie qu'à la fin du XVIIe siècle grâce à Charles de Boiséon, seigneur, marquis de Coatnizan. En très mauvais état au début du XVIe siècle certaines parties en ruines menaçant, il fut décidé de la rénover et de l'agrandir entre 1747 et 1849 avec réemploi de matériaux anciens en particulier quatre piliers du XIVe siècle, des remplages flamboyants et un chapiteau portant la date de 1628. Un très beau jeu d'orgues fut hélas endommagé durant la révolution puis détruit en 1814. Dans la nef, à droite, on remarquera une croix en bois du XIIe siècle.
  • La statue de Marc'harit Fulup, sur la place du même nom, due au sculpteur Morley Troman.
  • La chapelle et le lit de Saint Idunet. Bâtie en 1883 sur l’emplacement d’une chapelle détruite pendant la Révolution, elle fut érigée en quelques mois. Elle aurait servi d’église paroissiale avant celle de Pluzunet. Non loin, une auge surmontée d’une croix et communément appelée lit de Saint Idunet était le lieu d'un rituel particulier auquel s'adonnaient les mères dont les enfants tardaient à marcher seuls : on allongeait l’enfant dans l'auge et on le fouettait avec un balai de genêts ayant servi à nettoyer la pierre. L’enfant était ensuite conduit à la fontaine et aspergé d’eau trois fois. On répandait trois seaux d’eau sur le sol pour terminer le rituel.
  • La cloche campanaire. Dans le cadre du circuit campanaire mis en place en 2007 par la communauté de Communes du Centre Trégor (CCCT), dont Pluzunet fait partie, une borne sonore interactive a été installée sur la place haute du bourg. Elle vise à sensibiliser les promeneurs sur les bruits et les sons perceptibles dans un bourg et ses alentours (balisage).
  • Ferme de Coat Nizan, au nord-est, qui depuis 1838, remplace l'ancien manoir de Coat Nizan. Il subsiste de ce dernier certains éléments d'origine, dont le système de douves qui est toujours en place[21].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • G. Castel, Pierre-Roland Giot, Le souterrain de l'âge du fer de Kersulvez en Pluzunet, Annales de Bretagne, n° 76, 1, 1969, p. 97-107
  • G. Castel," La Cigale des Brumes, M. Fulup" Skol, 1967
  • Guy Castel, " Marc'harit Fulup, Contes et légendes du trégor" , Les cahiers du trégor, 1989
  • Guy Castel, Pascal Lamotte, Jean René Geffroy, Jean Michel Vanderplancke " Histoire de l'école de Pluzunet; 1807 à nos jours" 2010

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Pluzunet et Lannion », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Pluzunet ».
  15. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  16. « Municipales à Pluzunet. Romuald Cocadin et ses trois adjoints ont été élus », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 86.