Mercedes-Benz Group

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Daimler AG
logo de Mercedes-Benz Group
illustration de Mercedes-Benz Group

Création 1926
Dates clés 1998 : fusion avec Chrysler
Forme juridique Aktiengesellschaft
Action FWB : DAI
Siège social Stuttgart, Bade-Wurtemberg
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Direction Ola Källenius
Président Hilmar Kopper (en) (-), Manfred Bischoff (-) et Bernd Pischetsrieder (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires Kuwait Investment Authority (+5.57 pourcent (unité non prise en charge)) ()[1]
Beijing Automotive (+9.98 pourcent (unité non prise en charge)) ()[1]
Li Shufu (+9.69 pourcent (unité non prise en charge))[2],[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Construction et financement de véhicules
Produits Automobile et camionnetteVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Mercedes-Benz, Mercedes-Benz Trucks, Smart, Mitsubishi Fuso Truck and Bus Corporation (89,29%), Maybach, EvoBus (Mercedes-Benz Bus, Setra et Motor Coach Industries), Detroit Diesel Corporation, BharatBenz, Freightliner LLC (Western Star, Sterling Trucks et Thomas Built Buses), Car2go et Mercedes AMG High Performance Powertrains
Effectif 298 683 (2018)
TVA européenne DE812526315[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.daimler.com

Capitalisation 27 380 milliards € (13/03/2019)
Fonds propres 86,5 G ()[5]Voir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires 167 362 000 millions€ (2018)
Bilan comptable 260 G ()[5]Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net 7 249 milliards € (2018)[4]

Daimler AG Écouter (anciennement Daimler-Benz de 1926 à 1998, puis DaimlerChrysler de 1998 à 2007), dont le siège social est à Stuttgart en Allemagne, est un constructeur automobile et de camions ainsi qu'un fournisseur de services financiers (via Daimler Financial Services). DaimlerChrysler naît de la fusion en 1998 de Daimler-Benz et de Chrysler. En 2007, à la suite des mauvais résultats du groupe, la branche Chrysler du groupe est revendue et la société est renommée Daimler en octobre de la même année.

Histoire

Création et développement au XXe siècle

Le 28 juin 1926, la marque Daimler-Motoren-Gesellschaft fusionne avec la Benz & Cie. L'entreprise est baptisée Daimler-Benz AG, avec pour marque commerciale Mercedes-Benz. Quelques mois après la fusion l'entreprise met fin aux activités aéronautiques portées par Hanns Klemm, alors directeur de l'usine Daimler de Sindelfingen. Celui-ci fonda ainsi le 15 décembre 1926 à Böblingen sa propre société.

Dans les années 1930, les subventions publiques données pour promouvoir la gloire du Reich allemand permettent à Mercedes et à son concurrent Auto Union de dominer le sport automobile. Par la suite, l'entreprise participe activement à l'effort de guerre, en produisant des moteurs d'avions, de chars et de sous-marin. Ses voitures sont prisées de nombreux hauts-dignitaires nazis, facistes italiens et japonais, dont Hermann Göring, Adolf Hitler, Benito Mussolini et Hirohito, qui utilisèrent en particulier la Mercedes-Benz 770. Pendant la seconde guerre mondiale, Daimler-Benz employa plus de 60000 prisonniers de guerre et autres travailleurs forcés dans ses usines. Après la guerre, Daimler-Benz a reconnu avoir eu des liens et s'être coordonnée avec le régime nazi.

En 1960, Daimler-Benz fonda la MTU Friedrichshafen après avoir racheté le constructeur Maybach.

L'activité aéronautique du groupe renait à la fin du XXe siècle. En 1985, Daimler-Benz acquiert Dornier et MTU München. En 1995, Daimler-Benz acquiert par la suite la Deutsche Aerospace, qui a elle-même succédé à Messerschmitt-Bölkow-Blohm. La société est ainsi renommée Daimler-Benz Aerospace puis DaimlerChrysler Aerospace. En 2000, la fusion avec l'entreprise françasie Aerospatiale-Matra et espagnole CASA permet la création de EADS. Jusqu'en 2013, Daimler (avec l'entreprise française Lagardère), détiendra 50% du capital de l'entreprise. L’état allemand exigeant le maintien d’une parité franco-allemande, la banque publique Kreditanstalt für Wierderaufbau (KfW) rachète une partie des parts de Daimler.

En 1995 est fondée Smart (acronyme de Swatch Mercedes Art car), spécialisée dans la manufacture de micro-voitures citadines à deux places.

Fusion avec Chrysler

En 1998 Daimler-Benz fusionne avec le groupe américain Chrysler et donne naissance à DaimlerChrysler. La transaction avait été annoncée le 7 mai et pris effet le 12 novembre. Le groupe produisait, entre autres, des voitures et camions sous les marques Mercedes-Benz, Maybach, Smart (Daimler-Benz).

En 2002, après la fusion, la société semble suivre deux routes différentes avec peu de signes d'intégration. En 2003, pourtant le Detroit News annonce que la société était en plein changement. La coopération prend forme avec de nouveaux modèles tels que la Chrysler Crossfire (sur base de Mercedes SLK) et le Dodge Sprinter/Freightliner Sprinter (un Mercedes-Benz Sprinter renommé). La coopération entre le Mercedes Car Group et le Chrysler Group devait se poursuivre dans le futur sous la direction du CEO Dieter Zetsche. Lors de la polémique des années 2000 sur les stock-options, ce fut l'un des premiers grands groupes allemands à y renoncer, avec Deutsche Telekom.

Les 36 milliards de dollars[6] de la fusion conduisirent à de nombreuses actions judiciaires notamment du milliardaire Kirk Kerkorian ainsi qu'à un livre (Taken for a Ride: How Daimler-Benz Drove Off With Chrysler, (2000) par Bill Vlasic et Bradley A. Stertz). Un recours collectif fut introduit en août 2003 pour 300 millions de dollars. Le , rejetant la plainte de Kerkorian, le juge Joseph Farnan Jr. donna raison à DaimlerChrysler. La performance financière s'est améliorée et Chrysler a généré une part importante des bénéfices de Daimler-Chrysler de 2004 à 2005, l'autre filiale, Mercedes-Benz, ayant engagé des coûts de restructuration[7].

Séparation de Daimler et de Chrysler

Après avoir laissé la composante américaine sans investissements productifs pendant toutes ces années, Chrysler est quasiment au bord de la faillite.

En 2007, le fonds d'investissement américain Cerberus Capital Management offre 5,5 milliards d'euros pour la reprise de 80,1 % de Chrysler[6]. Daimler conserve le reste du capital et est rebaptisé Daimler. Daimler-Benz abandonnera le reste de ses parts en 2009 lorsque Chrysler Group se mettra au couvert du « Chapter 11 » de la loi américaine sur les faillites. Le groupe américain sera ensuite racheté par Fiat à partir de 2009 qui en deviendra l'unique propriétaire le 1er janvier 2014. Fiat et Chrysler fusionneront quelques semaines plus tard pour former Fiat Chrysler Automobiles à partir du 1er août 2014.

Post-scission

En octobre 2014, Daimler annonce l'acquisition, via Mercedes-AMG, de 25 % du fabricant italien de moto MV Agusta pour un prix indéterminé[8].

En août 2015, Nokia vend sa filiale de cartographie Here à un consortium de constructeurs automobiles allemands incluant Daimler, BMW et Audi pour 2,8 milliards d'euros[9].

En juillet 2016, Rabobank annonce la vente d'Athlon, sa filiale de location de véhicules à Daimler pour 1,1 milliard d'euros[10]. Le même mois, Daimler est contraint de payer une amende 1 milliard d'euros infligée par les autorités de la concurrence européenne pour avoir participé à l'entente dans le secteur de la production de poids lourd[11].

En décembre 2017, le groupe allemand prend une participation majoritaire au sein de la plateforme de VTC Chauffeur privé[12].

En mars 2018, Daimler et BMW fusionnent leurs services de mobilité[13].

Courant avril 2019, l'entreprise Daimler est visée par une enquête des autorités allemandes pour avoir installé des logiciels qui truquaient les émissions sur les modèles Mercedes-Benz GLK 220 CDI[14].

En 2019, l'Union européenne accuse Daimler et d'autres constructeurs européens d'entente illégale afin de « priver les consommateurs de la possibilité d'acheter des voitures moins polluantes, alors que la technologie était à la disposition des constructeurs »[15].

Direction

Dieter Zetsche, ancien président et CEO de Chrysler Group et de Mercedes Car Group, et mieux connu aux États-Unis sous le nom de Dr. Z à la suite d'une campagne de publicité Chrysler, fut nommé président de DaimlerChrysler le 1er janvier 2006.

Son prédécesseur, Jürgen E. Schrempp, avait démissionné à la fin de 2005 de la tête du cinquième plus grand constructeur automobile du monde. Sanctionné à la suite de la chute du prix de l'action du groupe depuis la fusion en 1998 dont il avait été l'architecte, et en accord avec le conseil d'administration, Schrempp avait mis fin plus tôt à son contrat.

Membres du directoire de Daimler[16]:

  • Dr Dieter Zetsche, Président du Conseil d'administration et Directeur de Mercedes-Benz cars
  • Renata Jungo Brüngger, Respect des lois et de l'intégrité
  • Ola Källenius: Directeur Marketing et Ventes Mercedes-Benz Cars
  • Wilfried Porth, Human Resources et Directeur des Relations de Travail
  • Hubertus Troska, Greater China
  • Bodo Uebber, Contrôle des finances / Services financiers
  • Prof. Dr Thomas Weber, Recherche, Développement automobile Mercedes-Benz

Après la démission, le 28 janvier 2014, d'Andreas Renschler, qui avait accompli 25 années de service chez Daimler, le nombre des membres du directoire de Daimler était tombé à sept. Il est à nouveau remonté à huit depuis la nomination, le 1er janvier 2015, du Suédois Ola Källenius.

Le 1er janvier 2016, Renata Jungo Brüngger est le nouveau membre du directoire de Daimler. La juriste suisse, à la tête du département juridique de Daimler depuis 2011, a été nommée au poste Respect des lois et de l'intégrité rendu vacant par le départ de Dr. Christine Hohmann-Dennhardt chez Volkswagen.

Membres du conseil d'administration de Daimler (2015), au nombre de vingt[17] : Manfred Bischoff (Chairman), Michael Brecht (Deputy Chairman), Paul Achleitner, Sari Baldauf, Michael Bettag, Bernd Bohr, Clemens Börsig, Jürgen Hambrecht, Petraea Heynike, Andrea Jung, Joe Kaeser, Ergun Lümali, Sabine Maaßen, Wolfgang Nieke, Bernd Pischetsrieder, Valter Sanches, Jörg Spies, Elke Tönies-Werner, Frank Weber, Roman Zitzelsberger[18].

Actionnariat de Daimler

Après le retrait, le 11 octobre 2012, d'Aabar Investments, contrôlé indirectement par le gouvernement de l'émirat d'Abu Dhabi 9,1 %, l'État du Koweït est devenu le plus gros investisseur de Daimler avec 6,9 % suivi par la Deutsche Bank avec un peu moins de 4,35 % et l'émirat de Dubaï avec un peu plus de 2 % des actions du groupe[19].

La répartition des actionnaires par régions [20] :

  • 72,2 % investisseurs institutionnels.
  • 17,8 % investisseurs privés.
  • 9,69 % Geely.
  • 6,9 % Koweït.
  • 1,55 % Renault.
  • 1,55 % Nissan.

Liste des principaux actionnaires au 21 novembre 2019[21]:

Shu Fu Li 9,69%
Kuwait Investment Authority (Investment Management) 6,80%
Beijing State-Owned Assets Supervision & Administration 5,00%
Harris Associates 4,93%
Deka Investment 2,32%
BNP Paribas Asset Management France 1,81%
BlackRock Advisors 1,68%
Amundi Asset Management (Investment Management) 1,62%
Nissan Motor 1,54%
Renault 1,54%


Branches

Daimler A.G. vend des automobiles sous différentes marques dans le monde :

  • Financial Services :
    • Daimler Financial Services :
      • Mercedes-Benz Bank.
      • Mercedes-Benz Financial.
      • Daimler Truck Financial.

Possessions

Filiale française

L'ex-société DaimlerChrysler France, renommée « Mercedes-Benz France » est située, jusqu'au 10 juin 2014, au Parc de Rocquencourt, dans la commune de Rocquencourt dans les Yvelines (78).

Depuis le 10 juin 2014, le Star Center de Mercedes-Benz France est situé Avenue Nicéphore Niépce, dans la commune de Montigny-le-Bretonneux dans les Yvelines (78).

Mercedes-Benz France emploie 3 279 collaborateurs et a réalisé un chiffre d'affaires de 3,99 milliards d'euros en 2007.

Plus de 100 000 véhicules sont vendus par an. En 2007, c'est 61 629 Mercedes-Benz VP, 8 082 Smart, 23 534 véhicules utilitaires et 8 879 camions Mercedes-Benz, 1 489 Mitsubishi Fuso Canter et 974 bus et cars Mercedes-Benz et Setra.

Trois sites de production Daimler sont basés en France : Smart à Hambach en Moselle, EvoBus (bus Mercedes-Benz et Setra) à Ligny-en-Barrois dans la Meuse et le site de Molsheim en Alsace qui est spécialisé dans les transformations de camions Mercedes-Benz (rallongements/raccourcissements d'empattements, essieux supplémentaires).

Trois centres européens de logistique de pièces de rechange employant plus de 600 personnes sont également basés en France, à Valenciennes, Hatten et Étoile-sur-Rhône

Deux filiales de distribution Own-Retail Cars (MB Paris & MB Bordeaux) et deux filiales Trucks et Véhicules utilitaires (MB Paris Île de France et MB Lyon)

Produits

Automobiles

En septembre 2019, Daimler annonce sa décision d'arrêter le développement de nouveaux moteurs thermiques. Le budget jusque-là affecté aux recherches et à la mise au point de ces blocs, ainsi qu’aux systèmes de transmission associés, sera basculé sur le développement de la mobilité électrique au sein des différentes marques du groupe[24].

Moteurs d'avions

Notes et références

  1. a b et c (en) Mercedes-Benz Group, « Shareholder Structure » (consulté le )
  2. Mercedes-Benz Group, Annual Report 2019, (rapport annuel), MBG, , [lire en ligne]Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom DAIMLER AG (consulté le )
  4. https://www.zonebourse.com/DAIMLER-AG-436541/fondamentaux/
  5. a et b rapport annuelVoir et modifier les données sur Wikidata
  6. a et b Daimler se sépare enfin du boulet Chrysler - Nathalie Versieux, Libération, 15 mai 2007
  7. L'Usine Nouvelle, « Coup de balai chez DaimlerChrysler », usinenouvelle.com/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Daimler buys into Agusta as motorbike and car tech converge, Edward Taylor, Reuters, 31 octobre 2014
  9. Les constructeurs automobiles allemands rachètent l’activité cartographie de Nokia pour contrer Google Maps, Philippe Jacqué, Le Monde, 3 août 2015
  10. Rabobank to sell Athlon car leasing business to Daimler, Reuters, 1 juillet 2016
  11. La Commission européenne sans pitié contre le "cartel des camions", Anne Bauer et Maxime Amiot, Les Échos, 20 septembre 2016
  12. « Daimler prend le contrôle de Chauffeur Privé », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Léna Corot, « BMW et Daimler regroupent leurs services de mobilité », sur L'Usine digitale,
  14. « Moteurs truqués : Daimler visé par une enquête en Allemagne », sur SudOuest.fr (consulté le )
  15. « L'UE accuse BMW, Daimler et Volkswagen d'entente dans les technologies antipollution », sur Le Point,
  16. http://www.daimler.com/dccom/0-5-65183-1-65184-1-0-0-0-0-0-135-7145-0-0-0-0-0-0-0.html
  17. https://www.daimler.com/corporate-governance/bodies/supervisory-board
  18. https://www.daimler.com/dccom/0-5-65181-1-79600-1-0-0-0-0-0-135-7145-0-0-0-0-0-0-0.html
  19. Zeit online, 12 octobre 2012: http://www.zeit.de/wirtschaft/unternehmen/2012-10/daimler-aktien-abu-dhabi
  20. (de) http://www.daimler.com/dccom/0-5-7196-49-70868-1-0-0-0-0-0-36-7164-0-0-0-0-0-0-0.html
  21. Zone Bourse, « DAIMLER AG : Actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  22. http://www.francebtp.com/terrassements/article/2012/01/05/66197/bharatbenz-les-camions-indiens-daimler.php
  23. https://fr.sputniknews.com/economie/20141107202922763-daimler-kamaz-participation/
  24. Daimler stoppe les moteurs thermiques au profit des véhicules électriques, automobile-propre.com, 20 septembre 2019.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes