Columbo

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Columbo
Description de cette image, également commentée ci-après
Peter Falk en 1973, acteur interprétant le lieutenant Columbo.
Titre original Columbo
Genre Série policière
Création Richard Levinson
William Link
Production Dean Hargrove, Edward K. Dodds, Roland Kibbee
Musique Richard DeBenedictis, Billy Goldenberg, Henry Mancini
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Chaîne d'origine NBC (1968-1978)
ABC (1989-2003)
Nb. de saisons 18
Nb. d'épisodes 69
Durée de 70 à 95 minutes
Diff. originale

Columbo est une série télévisée policière américaine de Richard Levinson et William Link dans laquelle le rôle-titre, interprété par Peter Falk, est un inspecteur de police (son grade dans la police américaine est celui de lieutenant) en apparence un peu simplet, brouillon et laborieux. Il se révèle en réalité très intelligent, obstiné et perspicace. Columbo est vêtu d'un imperméable froissé de couleur claire variant entre le beige et le gris sale, d'une chemise crème ou jaune pâle, d'une cravate sombre et fine, de chaussures élimées. Il tripote souvent un cigare (qu’il achète au supermarché), soit allumé soit mâchouillé. La série a ceci d'original que le spectateur connait l'assassin dès le début de l'épisode. L'intérêt de l'intrigue consiste à découvrir de quelle façon l'enquêteur parviendra à démasquer le criminel.

Présentation de la série

Parmi les séries télévisées, Columbo est un cas particulier dans la mesure où il n’y a pas de générique musical commun à tous les épisodes — mise à part une ritournelle, This Old Man (en), qui revient épisodiquement, généralement sifflée par Columbo et parfois orchestrée — et régulièrement diffusée depuis 1968. Les images et le graphisme du générique ne sont pas identiques à chaque épisode, notamment pour les épisodes pilotes où la police d'écriture des génériques ne suit pas de code particulier ; par exemple, les génériques du téléfilm de 1968 et du pilote de 1971 sont en en blanc et ne mentionnent même pas le nom « Columbo ». De même, le générique de fin du pilote défile de haut en bas, ce qui est unique dans toute la série. De manière générale, les épisodes suivants ont un générique de couleur jaune.

Seule constante : le lieutenant Columbo est incarné par l’acteur américain Peter Falk tout au long de la série.

L'autre particularité de cette série, et sans doute la plus marquante, est de toujours montrer la préparation du meurtre et sa réalisation au début de l’épisode [1] : ainsi, contrairement aux fictions policières habituelles, le téléspectateur sait immédiatement qui est l’assassin et en quoi consistent ses techniques préparatoires pour mettre en place le crime. En outre, le lieutenant Columbo repère assez rapidement la personne coupable (toujours une personne appartenant à la haute société de Los Angeles) qui va immanquablement chercher à l'orienter vers une ou plusieurs fausses pistes, sans que le téléspectateur ne sache forcément à quel stade l'enquêteur le démasquera totalement et le confondra grâce à un petit détail, qui ne sera révélé qu’à la fin de l'épisode. Pour le téléspectateur, la question n’est donc pas de savoir qui est l’assassin ou si Columbo va réussir à prouver sa culpabilité, mais comment il va le confondre.

Toutefois, le mobile n’est pas toujours évident au début de l'épisode lorsque le meurtre a lieu (par exemple : Grain de sable) comme il se peut que le mobile ne soit jamais évoqué pendant l'enquête de Columbo qui se contente uniquement d'élucider le meurtre (par exemple : Playback).

Faits récurrents

  • Meurtre intra-familial (entre époux, entre frère et sœur, entre beau-fils et belle-mère, entre oncle et neveu, etc).
  • L'auteur du premier homicide commet un second meurtre en supprimant un témoin gênant (Le Livre témoin, Subconscient, Adorable mais dangereuse, Immunité diplomatique, etc).
  • La très grande majorité des crimes se commettent aux États-Unis, sauf dans trois épisodes : Eaux troubles (en plein Océan Pacifique), S.O.S. Scotland Yard (en Angleterre) et Question d'honneur (au Mexique).
  • Meurtre maquillé en demande de rançon (Rançon pour un homme mort, Dites-le avec des fleurs, Réaction négative, etc).

Historique et diffusions

Aux États-Unis, la première série (du téléfilm [1] à l'épisode [45]) a été diffusée dans le cadre du NBC Mystery Movie du au sur le réseau NBC. La deuxième série (épisodes [46] à [69]) a été diffusée dans le cadre du ABC Mystery Movie du au sur le réseau ABC.

En France, la première série a été diffusée du [2] sur la 1re chaîne de l'ORTF au [3] sur TF1, la deuxième série à partir du [4] sur TF1. Elle connait diverses rediffusions depuis sur les chaines du câble et de la TNT notamment. Début 2017, TMC rediffuse la série avec de très bonnes audiences (une moyenne à un million de téléspectateurs en prime-time le mercredi et le samedi soir, avec un record à 1,4 million)[5].

Au Québec, la série a été diffusée à Radio-Canada dans les années 1970 et 1980 et par la suite à Télé-Métropole à partir de 1989. Depuis la fin des années 2000, des rediffusions ont lieu sur la chaîne spécialisée Prise 2.

Henry Mancini a composé le thème musical de plusieurs épisodes, tels que Le Livre témoin, Faux Témoin, Poids mort, Plein cadre

Après avoir été interrompue en 1978, la série a été ressuscitée en 1989, toujours avec Peter Falk. Le dernier épisode date de 2003.

Créateurs et sources d'inspiration

En 1960, William Link et Richard Levinson présentent dans une émission de la NBC une enquête, Enough Rope, résolue par un inspecteur nommé Columbo. Ces deux auteurs en font ensuite une pièce de théâtre intitulée Prescription: Murder dont la première est jouée en 1962 à San-Francisco. Elle sera aussi jouée en France sous le titre de Meurtre sous prescription. En 1967, les auteurs l'adaptent pour un téléfilm diffusé par la NBC où le rôle de Columbo est interprété pour la première fois par Peter Falk. La série vient à la suite de ce téléfilm[6].

Ce personnage, créé par les scénaristes William Link et Richard Levinson, s'inspire en partie de l'inspecteur Fichet, dans le film Les Diaboliques[7], ainsi que de Porfiry Petrovich dans Crime et Châtiment et du prêtre détective Père Brown.

Le héros

Caractéristiques du personnage

Un cabriolet Peugeot 403, similaire à celui de la série.
Un chien de race basset hound, comme celui de Columbo.

Le lieutenant Columbo est policier de la brigade criminelle de Los Angeles (LAPD). Il est très majoritairement filmé sur les lieux du crime, chez le meurtrier, des témoins ou des suspects, plutôt que dans des locaux de police ou de médecine légale.

De fait, de nombreux ressorts comiques viennent de ses habitudes :

  • il porte un imperméable qui lui arrive aux genoux, très usé, d'une couleur pâle variant entre le blanc cassé, le beige et le gris sale. Ses poches sont souvent remplies d’œufs durs ou de cigares éteints ;
  • le lieutenant conduit une Peugeot 403 décapotable grise dont l'état se dégrade au fur et à mesure de l'évolution de la série, au point d'avoir un aspect délabré contrastant de manière comique avec les véhicules souvent luxueux de ses interlocuteurs. Ce véhicule est un cabriolet dont il n’ôte presque jamais la capote ;
  • Dans six épisodes, Columbo est accompagné de son basset hound qu’il appelle, faute de mieux s'en faire obéir, « le Chien » (débattu dans l'épisode Symphonie en Noir). L'animal entre en conflit avec son maître lorsqu'il est laissé dans sa voiture, que ce soit pour le faire taire ou l'empêcher de souiller les sièges ;
  • Le lieutenant évoque fréquemment « sa femme », en particulier pour justifier certaines de ses conclusions (par exemple les horaires de tournée des glaciers ambulants dans l'épisode Le grain de sable), du moins en la présentant comme la compagne idéale. Un épisode a même pour thème une tentative d’empoisonnement de Madame Columbo [8], sans jamais montrer cette dernière. Il évoque régulièrement d'autres membres de sa famille (beau-frère, neveu, sœur...).

Pour enquêter, Columbo est attentif, scrutant ce qui ressort de l'ordinaire. Il est très opiniâtre. Il passe chaque jour pour poser de nouvelles questions au point d'irriter souvent ses interlocuteurs qui ne savent pas comment se débarrasser de lui sans apparaître davantage suspects à ses yeux. Il leur indique sa pensée par « Euh, une dernière chose » ou bien « Oh ! encore une question ! », le bras soudainement levé, au moment de partir. Le lieutenant sait se faire passer auprès de ses suspects pour une sorte d'imbécile et un personnage brouillon : il égare souvent les objets qu'il a en sa possession en fouillant régulièrement ses poches et cette attitude permet de mieux endormir leur vigilance. Ces caractéristiques comportementales sont parfaitement analysées par le principal suspect du premier épisode pilote Inculpé de meurtre. Sa petite taille (1,68 mètre) donne l'impression que, d'emblée, il aura du mal à s'imposer en tant que policier convaincant, les suspects apparaissant presque toujours plus grands et plus cultivés que lui.

De plus, Columbo est toujours obsédé par les détails les plus insignifiants, ayant conscience qu'une modification d'habitude, quelle qu'elle soit, est très souvent un indice déterminent : de toutes petites choses « le tiennent éveillé toute une nuit » et « il aime élaborer des idées avec sa femme » pour comprendre comment résoudre les affaires. Le doute subsiste alors sur le moment où Columbo a réellement résolu son enquête, à tel point que se pose la question de savoir à quel instant l'attitude brouillonne du policier n'est pas une feinte.

Il ne se met presque jamais en colère. En revanche, lorsqu'il y a une mise en danger de la vie d'autrui, il sait faire preuve d'une rude mise en garde. C'est le cas avec l'épisode Le Spécialiste lorsque le chirurgien (le docteur Barry Mayfield) veut tuer un confrère. Ainsi que dans l’épisode Exercice fatal, avec Robert Conrad. Et son ton sait se durcir lorsqu'il expose ses preuves d'inculpation en fin d'épisode. L'inculpé lui porte souvent à ce moment-là un regard dépité face à sa clairvoyance et sa ruse.

On peut également relever ses engagements au fil des enquêtes : les expertises qu'il demande, les diverses vérifications, son opiniâtreté attestent son sérieux. Le lieutenant va jusqu'à prendre parfois des risques extrêmes comme faire détruire un énorme pilier de béton d’un bâtiment en construction, dans l'épisode Une Ville fatale. Il sait aussi être directif avec ses subalternes, soucieux également de rendre compte à ses supérieurs qui semblent lui accorder une confiance sans limite. Les menaces des suspects excédés « d'en référer à ses supérieurs » ne semblent jamais le toucher. Néanmoins, l'inspecteur est incapable d'empêcher son suspect d'utiliser son immunité diplomatique (dans l'épisode du même nom) pour parvenir à ne pas être inquiété - Columbo retournera la politesse en utilisant alors le Roi du Suari, dans ce même épisode, pour contourner le problème.

Il arrive à Columbo d'avoir de la sympathie pour son suspect, futur coupable démasqué. Voire de l'admiration, quand il rencontre une vedette, comme c'est le cas notamment dans Requiem pour une star, avec Anne Baxter. Dans cet épisode, il demande à la vedette de parler à sa femme et son beau-frère au téléphone : « Devine à qui tu viens de parler ? ».

Columbo ne porte jamais d’arme[9] et ne semble pas être une fine gâchette. Il prétend même avoir horreur des armes. Il se rend le moins possible au service médico-légal, ne supportant pas la vue des viscères et autres échantillons que le médecin légiste tient souvent à lui montrer. Il n'a pas une condition physique excellente, est sujet au vertige et au mal de mer, ne sait pas nager. Il n'incarne donc pas le policier américain modèle comme peut l'être Rick Hunter par exemple. Dans l'épisode La femme oubliée il prend le risque de perdre son badge pour éviter d'aller au stand de tir.

Lors de ses enquêtes, Columbo parle beaucoup, apparemment pour ne rien dire, ou bien de sujets sans rapport apparent avec son enquête (ce qui renforce par ailleurs le caractère comique du personnage) et parle notamment de lui, donnant au fil des épisodes différentes informations sur sa vie et sur ses goûts. Il apprécie beaucoup, par exemple, le chili con carne avec des biscuits, c'est son plat préféré. Il est gourmet et ne dit pas non à des plats originaux à son palais (champignons farcis, caviar, escargots...)

Sa façon de s'exprimer est toujours très correcte et polie, son langage est plutôt châtié. Il a un manque de savoir-vivre avec ses interlocuteurs : son cigare enfume, il lui arrive de casser un œuf dur sur n'importe quelle surface et de le manger en parlant, etc.

Le prénom de Columbo n'est pas explicitement connu. Il se présente toujours sous la forme de « Lieutenant Columbo » lorsqu'il s'adresse à une personne. Dans l’épisode Poids mort (Dead Weight), il est néanmoins possible en faisant un arrêt sur image de lire distinctement sa signature avec Frank Columbo sur sa carte. Dans l’épisode Symphonie en noir (Étude in Black) on entend le vétérinaire l’appeler par le prénom Bob (uniquement pour le doublage VF, le vétérinaire ne prononce pas ce prénom dans la version originale et se contente de l'appeler "Lieutenant"). L’intention des auteurs de la série étant de ne jamais révéler son prénom, il semble que ce « Frank » soit une création de l’accessoiriste de la série. On peut voir également une photographie de la carte de Columbo sur la version anglophone de l’article, ainsi que dans la saison 5 dans Une Question d'Honneur (A Matter of Honor), on découvre la photographie de la carte de police au début de l'épisode au moment de l'accident de voiture où l’on voit clairement écrit « Frank »[10]. En outre, dans l'épisode Entre le crépuscule et l'aube (By Dawn's Early Light), le Colonel Lyle C. Rumford (interprété par Patrick McGoohan) lui demande son prénom mais Columbo élude la question[11] en répondant « ma femme est à peu près la seule à s'en servir ». Dans l'épisode Meurtre aux deux visages (It's all in the game), lorsque Lauren Staton (interprétée par Faye Dunaway) demande à Columbo son prénom[12], celui-ci lui répond « Lieutenant ».

La comptine This Old Man (en) a été fredonnée par Peter Falk par hasard lors d’un épisode. Il a récidivé plusieurs fois, ajoutant un clin d’œil supplémentaire à la série, lui donnant même une certaine identité puisque le thème (ou trois des premières notes de celui-ci) a par la suite été repris ou orchestré dans plusieurs épisodes.

Comme le lui fait remarquer dans un épisode le meurtrier qu'il traque, malgré un patronyme dérivé de celui du grand navigateur, Christophe Colomb (Cristoforo Colombo), en bateau il attrape facilement le mal de mer.

Biographie du personnage

Peter Falk en 1973 dans la série.

Frank ou Bob[13] Columbo est né à l'époque de la prohibition dans la ville de New York. Il y a grandi non loin de Chinatown. Les membres de sa famille dont la série nous donne connaissance sont : son grand-père et ses parents, tous trois morts depuis, et cinq frères et sœurs. Son père portait des lunettes et faisait la cuisine tandis que sa mère était à l’hôpital, enfantant à nouveau. Son grand-père le laissait fouler le raisin lorsqu’il fabriquait son vin dans la cave. Il est d’origine italienne par ses deux parents. On peut comprendre à divers détails, au fil des épisodes, qu'il a des origines modestes, et que son train de vie n'est pas mirobolant.

Toutefois, dans l'épisode 23, Au-delà de la folie (Mind over Mayhem), Columbo évoque ses enfants et sa femme partis rendre visite à sa mère à Fresno (17e minute).

Le père de Columbo, qui n’a jamais gagné plus de cinq mille dollars par an, lui a enseigné à jouer au billard, une obsession qui restera collée au futur lieutenant. Loin d'être un enfant modèle, il cassait les lampadaires dans les rues, jouait au flipper et faisait partie d’une bande de marmots toujours à l’affût de la bonne blague à faire… Il évoque dans un épisode[14] que c'est peut-être pour rattraper toutes les farces qu'il a pu faire enfant qu'il est devenu policier. Le héros de son enfance était Joe DiMaggio, il aimait également les films de gangsters.

Lors de ses études au lycée, il abandonne la chimie pour l’ébénisterie. On lui connaît à l’époque une petite amie appelée Theresa[15]. Après avoir fait son service militaire dans la police militaire durant la guerre de Corée, Columbo entre dans la police de New York et est assigné au douzième district (alors qu'en réalité ce district a été supprimé en par les autorités de la ville de New York[16]). Il fut formé par le sergent Gilhooley (sergent d'Anthony dans la VF), un Irlandais qui tente de lui enseigner l’art de jouer aux fléchettes, mais aussi lui apprend à réfléchir. Il déménage à Los Angeles en 1958 et se marie en 1961[17].

Columbo possède un basset hound appelé « le Chien », par défaut, car il ne réagit à aucun nom. D’une manière générale, l'animal n'obéit à aucun des ordres qu'il reçoit. Une remarque de Columbo à la fin de l’épisode Quand le vin est tiré (Any Old Port in a Storm) et une autre au début de l’épisode Au-delà de la folie (Mind over Mayhem) montrent qu’il a des enfants, et il déclare à la 50e minute de l'épisode L’Enterrement de Madame Columbo (Rest in Peace, Mrs. Columbo) qu'il a une fille (qui a quitté le domicile familial). Mais tout le reste de la série laisse penser le contraire (notamment le fait que Columbo, qui ne manque jamais de faire allusion à n’importe quel autre membre, proche ou éloigné, de sa famille, préfère mentionner un petit neveu ou un petit cousin plutôt que ses propres enfants).

Dans la série Madame Columbo, le couple a une fille, Jenny[18], et Kate Callahan, journaliste de son état, est censée avoir divorcé de son mari. Pourtant, même après ce divorce, Columbo continue de faire référence à sa femme. On peut en déduire qu’ils se sont remariés, qu’il a une nouvelle femme, ou bien que cela fait partie du personnage de policier naïf qu’il joue pour piéger ses adversaires, ou plus simplement qu’aucun effort de cohérence n’a été recherché entre la série Madame Columbo, qui a vite été un échec, et la série originale.

Pour ajouter à la confusion, Columbo fait une apparition surprise dans le Dean Martin Celebrity Roast of Frank Sinatra, le , où il demande à Sinatra un autographe pour sa femme, lui demandant « d'écrire simplement pour Rose »[19].

Il donne aussi le prénom de son beau-frère, Georges, dans l'épisode 5, Poids mort (Dead Weight) ainsi que celui de sa nièce, Merilim, la fille de la sœur de sa femme. Divorcée et remariée à un policier, elle a six enfants. Dans l'épisode 45 (The Conspirators), il évoque un neveu champion de lutte et amateur de broderie... mais à la fin de l'épisode il affirme que son neveu vient de remporter une compétition d'haltérophilie (version française).

À chacun son heure (No Time to Die) est le seul épisode où l'on peut voir un membre de sa famille, son neveu Andy, agent de police (interprété par l'acteur Thomas Calabro). Un épisode pour le moins singulier où la femme d'Andy, Melissa (Joanna Going), est enlevée le jour de leur mariage, obligeant notre lieutenant à prendre l'enquête en main.

Il n’est pas très calé en calcul. Il aime la cuisine, les limericks (des poèmes en cinq vers, toujours comiques et absurdes), les westerns, l’opéra italien, les valses de Strauss, le golf, la musique classique, Louis Armstrong, Bette Davis, le bowling, les romans policiers et le football à la télévision. Il sait jouer également du tuba. Il affirme être expert en réglage de téléviseurs, alors qu’il ne l’a fait qu’une fois et que le bouton lui est resté dans les mains… Il avoue lui-même ne rien connaître aux fax ou aux ordinateurs.

En 1972, il gagnait onze mille dollars par an (le revenu moyen d'un ménage était de neuf mille dollars). Il est toujours près de ses sous, à tel point que, pour leur vingt-cinquième anniversaire de mariage, il envisage d’emmener sa femme faire du camping plutôt que lui offrir un objet en argent ; il n’hésite du reste jamais à récupérer discrètement un cigare ou un chocolat à portée de main. Son mets préféré est le chili con carne (avec des biscuits) qu’il dévore dans un restaurant populaire qui existait réellement, le Barney’s Beanery de West Hollywood. Columbo adore aussi le café qu’il boit noir, les œufs durs lui servant de coupe-faim. Il parle anglais, italien[20] (pourtant il prétend ignorer cette langue, lors d’une conversation avec le mafieux Vincenzo Fortelli[21] ou encore dans Symphonie en noir) et un peu l’espagnol.

Cependant, tous ces éléments de biographie sont à prendre avec précaution, car les renseignements que donne Columbo sur lui-même sont rarement avérés. Les nombreuses références portant sur tel ou tel membre de sa famille lui servent si souvent de prétexte auprès d’un suspect, qu’on peut douter de leur véracité. Dans l’épisode 67, En grandes pompes (Ashes to Ashes), il attribue à un cousin des renseignements qu’on l'a vu soutirer à un chauffeur de taxi qu’il ne connaît pas[pas clair], ce qui confirme l’hypothèse qu’il invente au moins certaines des allusions faites à sa famille. D'ailleurs dans l'épisode 62, Le meurtre aux deux visages (It's All in the Game), il déclare : « Si tu crois tout ce qu'un lieutenant de police raconte, t'es le roi des idiots. »

Indications techniques

Les réalisateurs

Ce sont en tout soixante-neuf épisodes qui ont été réalisés, bien que le premier « épisode », Inculpé de meurtre, considéré à tort comme le pilote, fût un téléfilm réalisé en 1967 et tiré d’une pièce de théâtre.

Steven Spielberg[22],[23] et Jonathan Demme[24] ont tous deux réalisé certains épisodes lors de leurs débuts ; ainsi que John Cassavetes[25]. Steven Bochco[26] a été l’un des scénaristes. Patrick McGoohan a réalisé[27] et également interprété[28] plusieurs épisodes.

C'est le réalisateur Vincent McEveety qui a mis en scène le plus d'épisodes (7 épisodes) de la série, suivi de près par James Frawley (6 épisodes).

Peter Falk a réalisé un seul épisode (épisode 9, Une ville fatale - Blue Print For Murder) de la série en 1972.

Les acteurs

Les interprètes de Columbo

Avant Peter Falk, le personnage a été interprété par deux acteurs : Bert Freed et Thomas Mitchell.

Bert Freed incarna Columbo en 1960, pour l’épisode Enough Rope de la série télévisée The Chevy Mystery Show, diffusé par NBC le 31 juillet 1960. L'histoire est l'adaptation de la nouvelle Dear Corpus Delicti, de William Link et Richard Levinson.

Thomas Mitchell interpréta Columbo en 1962, dans une adaptation théâtrale de ce même épisode, Prescription : Murder (titre original et intrigue réutilisés pour le premier Columbo joué par Falk).

La propre femme de Peter Falk, Shera Danese, est apparue dans six épisodes de la série, elle a tenu les rôles de : Molly dans Deux en un, Eve Plummer dans Meurtre à la carte, Vanessa Barsini dans Portrait d’un assassin, Trish Fairbanks dans Jeux d’ombre, Geraldine Ferguson dans Columbo change de peau, et Kathleen Calvert dans La griffe du crime.

Les acteurs invités

Martin Landau et Peter Falk dans l'épisode Double choc [17] (2-8).
Richard Kiley et Peter Falk dans l'épisode En toute amitié [25] (3-8).

De nombreux acteurs ont participé à cette série, on note ainsi :

Épisodes

La voiture de Columbo

Une Peugeot 403 cabriolet 1961 « type Columbo », au Mondial de l'Automobile de Paris en 2016.
  • C’est Peter Falk lui-même qui jeta son dévolu sur la Peugeot 403 cabriolet. Les producteurs lui demandant de choisir un véhicule, il se rend chez un concessionnaire chez lequel aucune des voitures exposées ne le séduit. Il tombe alors par hasard sur la Peugeot 403 de l'acteur français Roger Pierre qui était alors en voyage aux États-Unis au volant de sa voiture personnelle[95], un modèle dont il ignore tout à l'époque[96].
  • Ce n'est pas un mais au moins trois ou quatre cabriolets Peugeot 403 qui furent utilisés au cours de la série de Columbo. La voiture apparut pour la première fois en 1971 dans l'épisode [3], Le Livre Témoin (Murder by the Book). Elle est immatriculée 044 APD dans la première série, puis devient 448 DBZ dans la deuxième série. La première 403 était un vrai cabriolet, alors qu’une partie au moins des deux ou trois autres étaient des berlines recarrossées pour les besoins de la série.
  • Dans l'épisode Requiem pour une star déchue, on dit à Columbo qu'il pourrait s'offrir une autre voiture. Il répond en avoir déjà une autre mais que c'est sa femme qui la conduit.

Œuvres dérivées

Madame Columbo

Kate Columbo Callahan (Madame Columbo, interprétée par Kate Mulgrew).

On n’a jamais vu la femme de Columbo dans la série originale. Dans l’épisode Votez pour moi, Columbo demande à un sénateur un autographe au nom de Madame Columbo. Les auteurs de la série jouent constamment sur cette omniprésence invisible. De très nombreux indices permettent de retracer « en creux » la biographie et la personnalité de sa femme, par exemple, dans l'épisode Quand le vin est tiré, Columbo excuse l'absence de sa femme au dîner avec Adrian Carsini (Donald Pleasance) par le fait qu'il n'avait personne pour « garder les enfants » ; dans Exercice fatal, il dit qu'elle a tendance à l'embonpoint et qu'elle n'a jamais eu la ligne, ce qui ne le dérange pas car il préfère les femmes bien en chair.

Dans l'épisode La femme oubliée, il prétexte que sa femme est légèrement grippée et qu'elle n'a pu se rendre avec lui à l'invitation de Grace Wheeler Willis.

La série Madame Columbo a été créée en 1979. Le personnage de Mme Columbo se prénomme Kathy et le couple a une fillette unique prénommée Jenny. Le lieutenant Columbo n'apparaît jamais avec son épouse. Chaque épisode montre Mme Columbo résolvant une énigme criminelle, par le biais de son travail de journaliste. Les connexions avec la série originale Columbo ont été rendues évidentes : la voiture de Columbo est présente dans l'allée, le chien apparaît dans les épisodes et Mme Columbo vide régulièrement les cendriers contenant les mégots de cigares. Le mari de Kate est un lieutenant de police.

Ayant reçu un très mauvais accueil, la série a été arrêtée au bout de treize épisodes. Elle a déçu les inconditionnels de la série originale car Madame Columbo était divorcée du lieutenant Columbo. Et comme de nombreux épisodes de la série montraient le lieutenant parlant de sa femme, il était tout simplement impensable qu’ils fussent divorcés !

Pièces de théâtre

  • Columbo apparaît une première fois, incarné par l'acteur Thomas Mitchell, sur les planches de Broadway dans la pièce Inculpé de meurtre, de février à août 1962.
  • Cette pièce, renommée Une femme de trop, fut jouée en France de 2004 à 2006 avec l’imitateur Pascal Brunner dans le rôle de Columbo.
  • Une pièce, nommée Meurtre sous prescription, est jouée en France depuis mars 2016 au théâtre Michel avec le comédien Martin Lamotte dans le rôle de Columbo[97].

Romans

Nouvelles

William Link, le co-créateur de la série, a écrit un recueil de nouvelles autour de Columbo, intitulé The Columbo Collection, qui a été publié en mai 2010 par Crippen & Landru.

Novélisations d'épisodes

Une série de livres Columbo, principalement adaptée de la série télévisée, a été publiée chez MCA Publishing en 1972 par les auteurs Alfred Lawrence, Henry Clement et Lee Hays.

  • Quand le vin est tiré... (Any old port in a storm) / Henry Clement d'après l'épisode Quand le vin est tiré (n° 19) ; trad. Michel Pagnier. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo » n° 3, 1976, 154 p. (ISBN 2-258-00137-4)
  • Au son du canon (The Dean's Death : By dawn's early light) / Henry Clement d'après l'épisode Entre le crépuscule et l’aube (n° 28) ; trad. Paul Verguin. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo » n° 4, 1976, 159 p. (ISBN 2-258-00111-0)
  • Le Livre qui tue... (Murder by the book) / Lee Hays d'après l'épisode Le Livre témoin (n° 3) ; trad. Simonne Huinh. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo » n° 5, 1976, 158 p. (ISBN 2-258-00197-8)
  • Mauvais esprit... (A Deadly state of mind) / Lee Hays ; d'après l'épisode État d’esprit (n° 31) ; trad. Marie-France Perez. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo » n° 6, 1977, 159 p. (ISBN 2-258-00198-6)
  • Eaux troubles... (Troubled waters) / Lee Hays d'après l'épisode Eaux troubles (n° 29). Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo », 1977, 191 p. (ISBN 2-258-00197-8)
  • Au son du canon (By dawn's early light) suivi de Mort au campus / Henry Clement & Alfred Lawrence ; trad. Paul Verguin et Jackie Martinache. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo », 1986, 250 p. (ISBN 2-258-01745-9)
  • Le Livre qui tue (Murder by the book) suivi de Dans le décor (The Christmas killing) / Lee Hays & Alfred Lawrence. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo », 1986, 283 p. (ISBN 2-258-00112-9)
  • Eaux troubles (Troubled waters) suivi de Quand le vin est tiré (Any old port in a storm) / Henry Clement & Lee Hays. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo » n° 3, 1986, 280 p. (ISBN 2-258-01784-X)
  • Aux premières lueurs de l'aube (By dawn's early light) / Howard Berk ; novellisation de Henry Clement ; présentation, trad. et notes par Pierre Arnaud. Paris : Pocket, coll. « Les langues pour tous » n° 3544, 1998, 218 p. (ISBN 2-266-03763-3). Rééd. Paris : Pocket, coll. « Les langues pour tous » n° 3544, 1998, 212 p. (ISBN 2-266-08365-1)

Romans originaux

Columbo a notamment été utilisé comme protagoniste dans une série de romans publiés entre 1994 et 1999 par Forge Books. Tous ces livres ont été écrits par William Harrington.

  • Dans le décor (A Christmas killing) / Alfred Lawrence ; trad. Jackie Martinache. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo » n° 1, 1975, 185 p.
  • Mort au campus / Alfred Lawrence ; trad. Jackie Martinache. Paris : Presses de la Cité, coll. « Columbo » n° 2, 1975, 189 p.
  • Meurtre en différé : une enquête inédite du lieutenant Columbo (The grassy knoll) / William Harrington ; trad. Jean-Louis Sarthou. Paris : Belfond, 1993, 275 p. (ISBN 2-7144-3040-6). Rééd. Paris : le Grand livre du mois, 1993, 282 p. ; Paris : Corps 16, 1994, 362 p. (ISBN 2-84057-085-8)
  • La Piste Manson : une enquête inédite de Columbo (The helter skelter murders) / William Harrington ; trad. Jean-Louis Sarthou. Paris : Belfond, 1995, 286 p. (ISBN 2-7144-3255-7). Rééd. Paris : Corps 16, 1997, 384 p. (ISBN 2-84057-161-7). Rééd. Bruxelles : C. Lefrancq, coll. « Lefrancq en poche » n° 1708, 1998, 317 p. (ISBN 2-87153-559-0)
  • Qui a tué Regina ? : une enquête inédite du lieutenant Columbo (The Hoffa connection) / William Harrington ; trad. Bernard Ferry. Paris : Belfond, 1996, 212 p. (ISBN 2-7144-3336-7). Rééd. Paris : le Grand livre du mois, 1993, 211 p.

Supports vidéo

DVD

La série est disponible sous différents formats :

  • Les coffrets par saison[98] :
  1. L’intégrale de la saison 1 en 6 DVD. Il reprend le téléfilm Inculpé de meurtre, le pilote et les 7 épisodes de la saison 1.
  2. L’intégrale de la saison 2 en 4 DVD. Il reprend les 8 épisodes de cette saison et un DVD Bonus avec une version alternative de Symphonie en noir[99].
  3. L’intégrale de la saison 3 en 4 DVD. Elle reprend les 8 épisodes de cette saison.
  4. L’intégrale de la saison 4 en 4 DVD. Elle reprend les 6 épisodes de cette saison et l’épisode pilote de la série Madame Columbo.
  5. L’intégrale de la saison 5 en 3 DVD. Elle reprend les 6 épisodes de cette saison.
  6. L’intégrale des saisons 6 et 7 en 4 DVD. Elle reprend les 3 épisodes de la saison 6 et les 5 épisodes de la saison 7 et clot la première série.
  7. L’intégrale des saisons 8 et 9 en 5 DVD. Elle reprend les 4 épisodes de la saison 8 et les 6 épisodes de la saison 9.
  8. L’intégrale des saisons 10 et 11 en 3 DVD. Elle reprend les 3 épisodes de la saison TV 10, les 2 épisodes de la saison TV 11 et 1 épisode de la saison TV 12[98] de la deuxième série.
  9. L’intégrale de la saison 12[98] en 4 DVD. Elle reprend les 8 épisodes des saisons TV 13 à 18 de la deuxième série.
  • L’intégrale des 12 saisons est également sortie chez Universal. Il s’agit d’un boîtier regroupant les 9 coffrets.
  • Il existe un coffret regroupant l’intégrale des saisons (1 à 11, la saison 12 manque) et incluant le modèle réduit de la célèbre Peugeot.
  • La première édition des épisodes de la série sont deux Best of titrés Le meilleur de Columbo. Il existe deux volumes qui n’ont pas été réédités.
  • Mi-février 2005 les DVD sont vendus à l’unité en kiosque.

Hommages et clins d'œil à la série

Parodies

  • Le personnage de bande dessinée Jack Palmer, créé en 1974 par René Pétillon, est un détective privé qui ne comprend pas grand-chose aux enquêtes qu'on lui confie. Il porte un imperméable similaire à celui de Columbo.
  • De 1977 à 1979 : Columbo est parodié dans un des dessins animés d'Hanna-Barbera Productions par le personnage Mumbly, dont l'imperméable, la voiture épave et le fait d'embêter constamment le coupable rappellent le lieutenant Columbo[100]
  • Dans la série Hulk S4E8 (sans rancune Eddie Caine), Cameron Mitchell interprète Eddie Caine, un détective qui cumule plusieurs attributs du célèbre inspecteur : Cigare permanent, costume beige clair, vieille voiture.
  • En 2008, Matt Groening rend hommage à Columbo dans C comme crétin, un épisode de la saison 19 des Simpson. Le rôle de l'inspecteur est interprété par Nelson Muntz, qui mène l'enquête sur l'éventuelle mort de Martin Prince. Le générique final est directement calqué sur celui de Columbo.
  • Il y est aussi fait allusion dans Sonic X, où Vector, de l’agence de détective Chaotix, parodie Columbo en portant un imperméable gris plus un cigare à la main tout en citant avec une voix similaire à la VF de la série, ses phrases fétiches « Je voudrais vous poser une dernière question » et « Vous voyez, c’est ma femme ».
  • Dans l'épisode 24 de la série d'animation japonaise Assassination Classroom, Koro imite un court instant Columbo, dans la version française de la série, Alexandre Coadour tente même de prendre la voix de Serge Sauvion.
  • François Pérusse, auteur des Deux minutes du peuple, a également repris le personnage de Columbo pour l'écriture de certains sketchs Lieutenant Bocolon.
  • Dans la série Le Mentaliste, Patrick Jane roule dans une ancienne voiture francaise, une Citroën DS, hommage indirect à Columbo.
  • Dans l'une des cinématiques de début du jeu vidéo Lego City Undercover, lorsque le chef Marion Dunby appelle à une réunion, plusieurs personnages qui y assistent font référence à des inspecteurs de police fictifs. L'un d'eux est une parodie de Columbo, reprenant par ailleurs sa phrase fétiche : « Juste une dernière question, chef. »

Apparitions

  • En 1987, dans le film franco-allemand Les Ailes du désir de Wim Wenders, Peter Falk joue son propre rôle et un des jeunes qui passent, le remarque et l'appelle Columbo.
  • En 2006, Peter Falk endosse une dernière fois le costume râpé de Columbo dans une scène de la série Alias, tournée pour les cinquante ans de la chaîne ABC[101].

Voix de Columbo et imitations

Sculpture

Statue de Peter Falk en Columbo avec son chien à Budapest en Hongrie.
  • Une statue du lieutenant Columbo et son chien a été dévoilée en 2014 sur la rue Miksa-Falk à Budapest en Hongrie. Selon Antal Rogán, alors maire de district de la ville, Peter Falk aurait un lien de parenté avec l'écrivain et politicien hongrois Miksa Falk (en), rédacteur en chef de Pester Lloyd, journal de langue allemande de la capitale hongroise, bien qu'il n'y ait aucune preuve encore pour l'affirmer.

Meurtre inspiré d'un épisode

En 1995, une femme et son amant se sont inspirés de l'épisode 26 Exercice fatal (An Exercise in Fatality de 1974) pour maquiller le meurtre du mari avec un haltère[102],[103],[104],[105],[106],[107].

Le 14 juillet 1995, Jean-Bernard Wiktorska, un imprimeur de 42 ans, est retrouvé mort sur son banc de musculation dans son appartement de Sarcelles, un haltère de cinquante kilos en travers de la gorge. Le médecin légiste conclut à une mort accidentelle par asphyxie mécanique, pensant que la victime a fait un malaise pendant un exercice et a eu la carotide écrasée[102],[103],[104],[105],[106],[107].

Alors que le corps doit être incinéré, une femme indique aux policiers qu'il s'agit d'un meurtre. Les investigations sont relancées et l'autopsie révèle d'abord de multiples lésions sur sa trachée incompatibles avec une simple chute de l'haltère ainsi que la présence d'un puissant somnifère dans son organisme. Les policiers, au terme de l'enquête, comprennent que Wiktorska a été assassiné par Jean-Stéphane Saizelet, l'amant de sa femme, avec la complicité de celle-ci. Saizelet s'est en fait inspiré de l'épisode Exercice fatal, diffusé quelques semaines auparavant, où un homicide est maquillé en accident de musculation[102],[103],[104],[105],[106],[107].

Notes et références

  1. À l’exception de l’épisode [60] À chacun son heure où aucun meurtre n'est commis.
  2. Raymond Marcillac, Chronique de la Télévision, Éditions Chronique, (ISBN 2-905969-76-8) p.151
  3. Christophe Petit, « Guides des épisodes de Columbo », Génération Séries, no 41,‎ , p. 70 (ISSN 1167-136X)
  4. Jean-Jacques Schleret, « Guides des épisodes de Columbo », Génération Séries, no 42,‎ , p. 30 (ISSN 1167-136X)
  5. « Télévision : la série «Columbo» bat toujours des records », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Frantz Durupt, « Quand «Columbo» était (déjà) un personnage de théâtre », sur Libération.fr, (consulté le )
  7. « ''Sun Times'' reviews », Rogerebert.suntimes.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Épisode [53] L’Enterrement de Madame Columbo
  9. Sauf dans les épisodes [30] Playback, [60] À chacun son heure et [64] Columbo change de peau
  10. Voir cet article illustré de photographies de la carte de police de le lieutenant. On peut voir également une photographie de la carte de Columbo sur la version anglophone de l’article, ainsi que dans la saison 5 dans Une Question d'Honneur (A Matter of Honor), on découvre la photographie de la carte de police au début de l'épisode au moment de l'accident de voiture où l’on voit clairement écrit « Frank »
  11. Épisode [28] vers la 75e minute
  12. Épisode [62] vers la 50e minute
  13. Dans l’épisode 5, Dead Weight, il est néanmoins possible, en faisant un arrêt sur image, de lire distinctement sa signature Frank sur sa carte. L’intention des auteurs de la série étant de ne jamais révéler son prénom, il semble que ce « Frank » soit une création de l’accessoiriste de la série. Le prénom Frank n’a jamais été prononcé à l’écran, en revanche, dans l’épisode Symphonie en noir, le vétérinaire appelle Columbo par le prénom Bob.
  14. À la fin (71e minute) de Faux témoin (Death Lends a Hand).
  15. Épisode 28 (4-3), Entre le crépuscule et l’aube (By Dawn´s Early Light).
  16. http://www.policeny.com/thehousemanhattansouth1.html C'est également dans ce fictif 12e district que travailleront les policiers de la série Castle.
  17. Dans Double choc (Double Shock), Columbo raconte avoir fêté, deux ans auparavant, son 10e anniversaire de mariage.
  18. Épisode pilote de Madame Columbo.
  19. Peter Falk roasts Frank Sinatra.
  20. On l’entend clairement avoir une conversation en italien dans l’épisode 59 Meurtre au champagne(Death Hits the Jackpot).
  21. Épisode 65 Une étrange association (Strange Bedfellows).
  22. Philippe Pillon, « UN ÉPISODE DE « COLUMBO » RÉALISÉ PAR STEVEN SPIELBERG », sur monsieurvintage.com, (consulté le )
  23. Thomas Thiel, « Lorsque Steven Spielberg réalisa un épisode de « Columbo » », sur lemagducine.fr, (consulté le )
  24. Réalisateur de l’épisode [42] Meurtre à la carte
  25. Coréalisateur de l'épisode [10] Symphonie en noir en compagnie de Peter Falk et Nicholas Colasanto (seul crédité)
  26. Scénariste de six épisodes : [3] Le Livre témoin, [7] Attente, [10] Symphonie en noir, [17] Double Choc, [23] Au-delà de la folie, [54] Couronne mortuaire
  27. Réalisateur de cinq épisodes : [34] Jeu d’identité, [37] La Montre témoin, [52] Votez pour moi, [67] En grandes pompes, [68] Meurtre en musique
  28. a et b Quatre fois : Colonel Lyle C. Rumford dans Entre le crépuscule et l’aube, Nelson Brenner dans Jeu d’identité, Oscar Finch dans Votez pour moi, Eric Prince dans En grandes pompes
  29. Major General Martin Hollister dans Poids mort
  30. La victime Bryce Chadwick dans Attente
  31. Le prestidigitateur Elliott Blake dans Il y a toujours un truc
  32. L’assassin Dr Ray Flemming dans Inculpé de meurtre
  33. Le peintre Max Barsini dans Portrait d’un assassin
  34. L'actrice Nora Chandler dans Requiem pour une star
  35. Deux fois : L’officier Stein dans Jeu de mots, Irving Krutch dans Columbo change de peau
  36. Oliver Brandt dans Les surdoués
  37. Le chanteur Tommy Brown dans Le chant du cygne
  38. Le chef d’orchestre Alex Benedict dans Symphonie en noir
  39. Trois fois : l’écrivain Ken Franklin dans Le livre témoin, l’éditeur Riley Greenleaf dans Édition tragique, le Grand Santini dans Tout n’est qu’illusion
  40. Joanne Nichols dans Jeu de mots
  41. Le compositeur Findlay Crawford dans Meurtre en musique
  42. Milo Janus dans Exercice fatal
  43. Quatre fois : le détective privé Brimmer dans Faux témoin, Paul Hanlon dans Le grain de sable, Dr Bart Kepple dans Subconscient, Jordan Rowe dans Criminologie appliquée
  44. Deux fois : Dolores McCain dans Un seul suffira, l’ex prostituée Dorothea McNally dans Columbo change de peau
  45. Lauren Staton dans Meurtre aux deux visages
  46. Falcon dans Quand le vin est tiré
  47. Dr Marshall Cahill dans Au-delà de la folie
  48. Jerry Parks dans Requiem pour une star
  49. Carol Flemming dans Inculpé de meurtre
  50. Deux fois : Chef détective superintendant William Durk dans S.O.S. Scotland Yard, Commissaire de bord Preston Watkins dans Eaux troubles
  51. Julius dans Columbo mène la danse - Columbo et le monde de la nuit
  52. Tony Galper dans Columbo mène la danse - Columbo et le monde de la nuit
  53. L’écrivaine Abigail Mitchell dans Le mystère de la chambre forte
  54. Avocate Leslie Williams dans Rançon pour un homme mort
  55. Deux fois : Dr Marcus Collier dans État d’esprit, le présentateur Wade Anders dans Attention: Le meurtre peut nuire à la santé
  56. Emmett Clayton dans Match dangereux
  57. Paul Gerard dans Meurtre à la carte
  58. Mark Halperin dans En toute amitié
  59. Les jumeaux Dexter et Norman Paris dans Double choc
  60. Elle fait une brève apparition en serveuse dans Les surdoués
  61. Grace Wheeler Willis dans La femme oubliée
  62. Deux fois : Doris Buckner dans Accident et Edna Basket dans Le Chant du cygne
  63. Capitaine Gibbon dans Eaux troubles
  64. Dale Kingston dans Plein cadre
  65. Rodger Stanford dans Accident
  66. Viveca Scott dans Adorable mais dangereuse
  67. Deux fois : Authur Kennicut dans Faux témoin, Jarvis Goodland dans Dites-le avec des fleurs
  68. Eileen Hacker dans À chacun son heure
  69. Luis Montoya dans Question d’honneur
  70. Lisa Chambers dans Double Choc
  71. Deux fois : Peter Hamilton dans Attente, la victime Geronimo/A.J. Henderson dans Jeu d’identités
  72. Dr Barry Mayfield dans Le spécialiste
  73. Deux fois : Mme Peck dans Double choc, Kate O'Connell dans Des sourires et des armes
  74. Mary Choy dans Un meurtre à la carte
  75. Deux fois : Elliot Markham dans Une ville fatale, Frank Flanagan dans Meurtre parfait
  76. Adrian Carsini dans Quand le vin est tiré
  77. Petit Richard (lui-même) dans Jeux d’ombre
  78. dans Elizabeth van Wyck dans Play Back
  79. Lui-même (Jean-Pierre de la série Ma sorcière bien-aimée) dans Couronne mortuaire
  80. Deux fois : Ward Fowler dans Deux en un, Fielding Chase dans Face à face
  81. Karl Lessing dans Adorable mais dangereuse
  82. Vanessa Farrow dans Columbo mène la danse
  83. Parrain de la mafia Vincenzo Fortelli dans Une étrange association
  84. Le réalisateur Alex Bradey dans Ombres et lumières
  85. La victime Clifford Paris dans Double choc
  86. Leon Lamarr dans Meurtre au champagne
  87. Le photographe Paul Galesko dans Réaction négative
  88. Deux fois : Hayden Danziger dans Eaux troubles, Charles Clay dans La montre témoin
  89. Deux fois : Lili Lassanca, patronne de la boutique près du lac, dans Le livre témoin, et une brève apparition à côté de Columbo au tribunal dans Attente
  90. Graham McVeigh dans Une étrange association
  91. Harold van Wyck dans Playback
  92. Directeur de la CIA Phil Corrigan dans Jeu d’identité
  93. Lawrence Melville dans Jeu d’identité
  94. Un actviste dans "Immunité diplomatique"
  95. "Comment quatre voitures sans histoires sont devenues des stars", Le Monde
  96. Rodolphe Legrocha, interview de Peter Falk par Jean-Claude Narcy au JT de TF1 en 1996, « Peter Falk Columbo en France », (consulté le )
  97. Michèle Bourcet, « Martin Lamotte : “Columbo, on le prend pour un imbécile et, à la fin, il gagne” », sur Télérama.fr, (consulté le )
  98. a b et c Les numéros des saisons TV et DVD divergent à partir de la saison 11 : les épisodes [59] et [60] de la saison TV 11 ont été diffusés pour la première fois sur ABC les 15/12/1991 et 15/03/1992 alors que l’épisode [61] Un seul suffira a été diffusé sur ABC le 22/11/1992, ce qui le classe dans une douzième saison TV ; la saison DVD 11 groupe les épisodes [59] à [61] sans faire cette distinction. Les épisodes de la saison DVD 12 correspondent aux saisons TV 13 à 18
  99. L’épisode numéro 10 (saison 2), Symphonie en noir, est proposé en deux versions : un DVD bonus avec la version diffusée sur TF1 ou TV Breizh et la version longue inédite sur le DVD normal agrémentée des scènes coupées en VOST
  100. http://hanna-barbera.wikia.com/wiki/Mumbly
  101. (en) « Columbo rencontre Alias », sur Youtube.com
  102. a b et c Éric Delporte, « Le meurtre était inspiré d'un épisode de Columbo », sur leparisien.fr, (consulté le )
  103. a b et c « Les amants de Sarcelles s'étaient inspirés de «Columbo » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  104. a b et c « Le meurtrier s'est inspiré de « Colombo » », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  105. a b et c Frantz Durupt, « 50 PETITES CHOSES À SAVOIR SUR «COLUMBO», DONT LE PREMIER ÉPISODE A 50 ANS », sur liberation.fr, (consulté le )
  106. a b et c Quentin Piton, « Dexter, Experts... Quand les séries inspirent les téléspectateurs pour le pire », sur purebreak.com, (consulté le )
  107. a b et c « Je t'aime plus, je te tue », sur lexpress.fr, (consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Mark Dawidziak, trad. Nathalie Mège et Francis Valéry, Dossier Columbo, Encrage (éditions), coll. Guide des grandes séries télé numéro 1, 1991, 222 p. (ISBN 2-906389-28-5)
  • Philippe Paygnard, Columbo : meilleur ennemi du crime. Montpellier : DLM, coll. Le Guide du téléfan, 1999, 123 p. (ISBN 2-87795-129-4)
  • Pierre Bannier, Plein feux sur... Columbo. Boulogne-Billancourt : Horizon Illimité, 2005, 126 p. (ISBN 2-84787-141-1)
  • Abdessamed Sahali, Séries Cultes, l’autre Hollywood, Timée éditions, 2007
  • Peter Falk, Juste une dernière chose... : les mémoires de Columbo / trad. Jean-Pascal Bernard. Neuilly-sur-Seine : Michel Lafon, 206, 269 p. (ISBN 2-7499-0572-9). Rééd. Paris : Éd. de la Loupe, coll. Biographie, 2007, 250 p. (ISBN 978-2-84868-179-5)
  • Alfred Eibel & Robert Gordienne, Tout sur Columbo. Sète : Le Dauphin Vert, 2011, 449 p. (ISBN 978-2-9536126-3-9)
  • Lilian Mathieu, Columbo, la lutte des classes ce soir à la télé. Paris : Textuel, coll. Petite Encyclopédie critique, 2013, 141 p. (ISBN 978-2-84597-476-0)
  • Didier Liardet, Columbo, l'anatomie du crime. Éditions Yris, Collection Télévision en Séries, 2018 (ISBN 978-2-912215-40-6)

Liens externes

Articles connexes