Énergie en Belgique
Énergie en Belgique | |
La centrale nucléaire de Tihange. | |
Bilan énergétique (2012) | |
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Offre d'énergie primaire (TPES) | 56 M tep (2 342,5 PJ) |
par agent énergétique | pétrole : 38,2 % gaz naturel : 25,7 % électricité : 21,1 % charbon : 5,3 % |
Énergies renouvelables | 0,8 % |
Consommation totale (TFC) | 34,3 M tep (1 435,6 PJ) |
par habitant | 5,06 tep/hab |
par secteur | ménages : 22,4 % industrie : 34,4 % transports : 24,8 % services : 13,3 % agriculture : 2 % |
Électricité (2012) | |
Production | 83,07 TWh |
par filière | nucléaire : 48,5 % thermique : 35,3 % biomasse/déchets : 8 % éoliennes : 3,3 % autres : 2,9 % hydro : 2 % |
Commerce extérieur (2012) | |
Importations | électricité : 16 848 GWh pétrole : 34 074 ktep gaz naturel : 21 003 ktep charbon : 3 620 ktep |
Exportations | électricité : 6 912 GWh pétrole : 3 244 ktep gaz naturel : 4 530 ktep charbon : 831 ktep |
Sources | |
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Le secteur de l'énergie en Belgique a constitué l'un des moteurs du développement économique au XIXe siècle avec l'expansion des charbonnages qui ont contribué à l'industrialisation précoce du pays[2]. Cependant, la Belgique est aujourd'hui totalement dépendante de l'étranger pour ses besoins en pétrole, en gaz, et dans une moindre mesure, en électricité.
Comme dans plusieurs autres pays européens, le secteur a connu une vaste réorganisation au cours de la décennie 2000, qui a permis la libéralisation des marchés de l'électricité et du gaz naturel, mais qui a provoqué un réalignement des acteurs de l'industrie, en raison d'introductions en bourse, de prises de contrôle et de fusions d'entreprises. Les dernières transactions ont ainsi renforcé le contrôle des grandes entreprises européennes, comme EDF, GDF SUEZ et ENI, sur l'approvisionnement en électricité et en gaz de la Belgique. Cette libéralisation s'est effectuée dans un contexte d'une réglementation fragmentée entre l'état fédéral belge et les trois régions, qui se partagent la tâche de superviser le secteur.
Le secteur de l'énergie doit aussi faire face aux grands enjeux énergétiques du début du XXIe siècle, comme l'efficacité énergétique, les changements climatiques, les augmentations de prix des combustibles et la transition vers les énergies renouvelables. La question de l'avenir de l'industrie nucléaire belge et la pertinence de fermer les centrales en exploitation constituent encore un sujet d'actualité.
Historique
Au moment de la révolution de 1830, le royaume était un exportateur net d'énergie. L'exploitation de la houille — un mot d'origine wallonne — dans la région de Liège date du Moyen Âge, mais l'invention de la machine à vapeur et les débuts de l'industrialisation de l'Europe dans les premières décennies du XIXe siècle stimulent le développement des charbonnages. En 1830, la Belgique produisait 6 millions de tonnes — sur une production mondiale se situant entre 20 et 30 millions de tonnes. Les machines à vapeur qui commençaient à être installées dans le reste du continent dépendaient de la houille belge[3].
Bien que la production belge ne suffise déjà plus à répondre la demande dès 1840, le pays offrait des avantages : s'y concentrait au même endroit l'extraction du charbon, la métallurgie et la fabrication de machines-outils[3]. Dans ce contexte, la Belgique et la Suisse constituaient des figures de proue d'un monde industrialisé naissant, au même titre que la Grande-Bretagne, les États-Unis, l'Allemagne et dans une moindre mesure, la France[4].
Les années 1950 marquent un point tournant pour le charbon belge. L'Europe occidentale de l'après-guerre souffre d'abord de pénuries d'énergie. Mais le charbon américain et l'augmentation de la consommation du pétrole et du gaz naturel transforment la pénurie en surplus dans les six pays membres de la communauté européenne du charbon et de l'acier, à laquelle participe la Belgique. À la fois structurelle et conjoncturelle, la crise de la fin des années 1950 portera un dur coup aux charbonnages wallons, en raison du vieillissement des installations. Les puits les moins rentables sont fermés et l'État belge subventionne la production afin de faire baisser les prix[5].
Politique énergétique
Il n'existe pas une seule, mais bien plusieurs politiques énergétiques en Belgique. Les trois régions sont responsables d'éléments substantiels de la politique sur leurs territoires respectifs, mais le gouvernement fédéral conserve sa prérogative dans certains dossiers stratégiques, dont le déclassement éventuel des centrales nucléaires et la supervision du transport de l'énergie. En 2005, un panel d'experts de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) affirmait qu'il était difficile en Belgique « d'atteindre des objectifs nationaux en matière de politiques » ce qui, ajoute l'organisme, « peut réduire l'efficience et l'efficacité du système énergétique belge dans son ensemble. »[6]
De manière générale toutefois, la politique énergétique de la Belgique et des régions wallonne, flamande et Bruxelles-Capitale s'articule autour de quatre priorités principales depuis les années 1970 : la sécurité et la diversification des sources d'approvisionnement, l'efficacité énergétique, le maintien de la transparence et de la compétitivité des tarifs et la protection de l'environnement[7].
Le partage des responsabilités entre les paliers de gouvernement accorde un rôle central aux régions en matière de réglementation du marché de l'électricité et du gaz depuis la Loi spéciale de réformes institutionnelles du 8 août 1980[8]. Les autorités de contrôle, la CWaPE en Région wallonne, la VREG en Région flamande et la BRUGEL dans la Région de Bruxelles-Capitale définissent les règles de fonctionnement du marché libéralisé de l'énergie et sa mise en application. Les régions ont également juridiction en matière d'énergie renouvelable, de transport d'électricité à moyenne et basse tension (70 kV et moins) programmes d'efficacité énergétique et de la recherche et du développement non-nucléaire.
De son côté, le gouvernement central régule les prix, réglemente les infrastructures de transport à haute tension et de production et garde la responsabilité de la politique nucléaire civile. La Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) joue un rôle général de surveillance et de contrôle de l'application des lois et des règlements.
Les gestionnaires des réseaux de distribution possèdent le monopole légal du réseau de distribution électrique. Ces entreprises sont souvent administré par des intercommunales, entreprises du service public sont responsables du développement et de l'exploitation quotidienne des réseaux locaux de gaz et d'électricité[9] ou des sociétés mixtes qui regroupent les communes et Electrabel ou EDF Luminus, les opérateurs historiques. Les premières sont connues sous l'appellation intercommunales pures et les secondes, intercommunales mixtes. En 2005, les intercommunales étaient au nombre de 17 en Région flamande — dont 6 pures et 9 mixtes —, 14 en Région wallonne — dont 9 pures, 3 mixtes et une autre entité — et une seule, Sibelga, dans la Région de Bruxelles-Capitale[10]. Depuis 2008, huit gestionnaires de réseaux mixtes en région wallonne se sont regroupés au sein de l'Opérateur des réseaux gaz et électricité (ORES). L'entreprise dessert 200 communes et relève les compteurs de 1,5 million de clients. L'ORES compte 2000 employés[11].
Bien que l'Union européenne ne possède pas de politique commune en matière d'énergie, elle a néanmoins légiféré à plusieurs reprises au cours des dernières années[Lesquelles ?] afin de libéraliser le commerce de l'électricité et du gaz naturel dans les états membres. Comme les autres pays membres, la Belgique a mis en place une série de réformes libéralisant la production, le transport et la distribution de l'électricité[12] et du gaz naturel[13].
Gaz à effet de serre
Combustibles fossiles
Pétrole
Ne disposant d'aucune source indigène de pétrole, hors territoire Antarctique, la Belgique doit s'approvisionner sur les marchés mondiaux. Au cours des dernières décennies, le pays a diversifié ses sources d'approvisionnement. En 2004, ses principaux fournisseurs étaient la Russie, l'Arabie, l'Iran et la Norvège. La situation actuelle est fort différente de celle qui existait durant les années 1970, alors que la Belgique importait 87 % de son pétrole brut des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). La dépendance à l'égard de ces pays a chuté à 34 % en 2001 et à 31 % en 2004[14].
Le secteur du raffinage de pétrole est concentré à Anvers, où sont situées les quatre raffineries de pétrole du pays. Elles sont exploitées par Total, ExxonMobil, Belgian Refining Corporation (BRC) et Petroplus[15]. La capacité de raffinage de ces installations s'établissait à 802 000 barils par jour en 2005[16]. Petroplus a fait l'acquisition de la raffinerie de BRC, d'une capacité maximale de 110 000 barils par jour en mai 2006[17].
Le nombre de stations-service en Belgique a diminué de manière importante au cours de la dernière décennie[Laquelle ?], passant de 7 177 en 1997 à 3 663 en 2005. Cette réduction importante s'explique par les problèmes de pollution des sols et par le trop grand nombre de détaillants. La moitié du gazole vendu en Belgique est livré directement aux entreprises propriétaires de flottes de véhicules. Quelque 800 entreprises sont actives dans le secteur de la distribution des produits pétroliers, notamment dans le secteur de la vente de fioul[16].
Gaz naturel
La Belgique est une grande utilisatrice de gaz naturel avec une demande de 16,25 milliards de m3 en 2003, soit 4,2 % de la consommation des pays de l'UE-15[18]. Elle occupe une position stratégique de carrefour continental entre les pays producteurs — Pays-Bas, Royaume-Uni et Norvège — et les pays consommateurs situés au sud et à l'est. La ville de Zeebrugge est la plaque tournante du transport du gaz naturel en Belgique avec son port méthanier, ses installations de traitement du gaz naturel liquéfié, qui reçoit notamment des livraisons d'Algérie, et des interconnexions avec les principaux gazoducs d'Europe occidentale[19].
Les origines de l'industrie du gaz naturel en Belgique remontent à 1905 avec le début des opérations de Gazelec suivie, en 1929, de la formation de la société Distrigaz, qui a longtemps exercé une position dominante dans l'industrie[18]. La position dominante de cette entreprise dans le secteur gazier belge a été l'une des premières cibles de la libéralisation des marchés énergétiques[20].
Le gouvernement a agi rapidement afin de dégrouper les activités de transport et de distribution suite à l'adoption de la première directive de l'Union européenne sur le gaz naturel en 1999, en forçant la scission entre les activités de distribution et celles de transport par gazoduc. Une nouvelle entreprise, Fluxys, a été mise en place pour gérer le réseau de transport de 3 800 km et les installations de stockage et de GNL[21], afin d'assurer un accès non-discriminatoire aux infrastructures de transport. Après la fusion entre les groupes GDF et Suez en 2007, l'Union européenne a forcé le groupe fusionné à se départir de ses intérêts dans Distrigaz, qui ont été cédés au groupe italien ENI pour la somme de 2,7 milliards €[22].
Électricité
Évolution de l'industrie
L'industrie électrique belge, construite au départ sous la forme d'une organisation communale, donc décentralisée, a passé par plusieurs vagues de concentration successives à compter de 1976 avant de tomber sous le giron de la compagnie de Suez dans les années 1990.
La phase de consolidation qui devait mener au contrôle par Suez du secteur électrique belge a débuté en 1976, par la création de trois grands acteurs du secteur, Ebes, Unerg et Intercom, contrôlée par un groupe, Electrobel. Jusqu'au début des années 1980, la Société générale de Belgique contrôlait la Société de Traction et d'Électricité (devenue Tractionel) et était associée avec d'autres groupes, dont le groupe Bruxelles Lambert, au sein d'Electrobel[23].
Electrobel et Tractionel fusionnent en 1986 pour donner naissance à Tractebel. Après l'intervention de Suez comme « chevalier blanc » de la Société générale de Belgique en réponse à l'attaque de l'italien Carlo De Benedetti en 1988, Tractebel fusionne Ebes, Unerg et Intercom, trois entreprises qu'elle contrôle déjà au sein d'Electrabel.
Au terme de la fusion de 1990, Suez contrôlait donc, par l'intermédiaire de Tractebel, la presque totalité de la production, et par le biais des intercommunales mixtes, les deux tiers du marché de la distribution de l'électricité en Belgique. Les fusions successives étaient justifiées à l'époque par l'intérêt de se présenter comme l'interlocuteur privé belge unique, tout en étant d'une dimension suffisante par rapport à ses interlocuteurs européens[23].
Parallèlement à cette vague de concentration dans le secteur privé, les entreprises d'électricité publiques jouent aussi le jeu des regroupements. Constituée en 1978, la SPE (renommé EDF Luminus à 2011) regroupe des communes et des villes : Dixmude, Flémalle, Gand, Grâce-Hollogne, Harelbeke, Merksplas et Seraing ainsi que des intercommunales : la Socolie à Liège, la VEM et WVEM en Flandre et Electrhainaut. Craignant qu'elle devienne le cheval de Troie d'un concurrent étranger, Electrabel signe une pax electrica avec la SPE au début des années 1990. En 2000, SPE-Luminus était la deuxième société d'électricité belge, avec 8,5 % de la production[24].
Consommation
Production
En 2012, la Belgique produit l'essentiel de son électricité à partir du nucléaire : 40,3 TWh (51,4 %) et des combustibles fossiles : 26,2 TWh (33,4 %) ; mais il développe activement les énergies renouvelables, qui atteignent déjà 10,8 TWh (13,8 %), en particulier la biomasse : 6,0 %, l'éolien : 3,6 %, le solaire : 2,1 % et l'hydraulique : 2,1 %[25].
Source | 2002 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | part 2012 | 2012/2011 | 2012/2002* |
Thermique fossile | 31,5 | 35,7 | 37,8 | 31,1 | 26,2 | 33,4 % | -16,0 % | -1,8 % |
Nucléaire | 47,4 | 47,2 | 47,9 | 48,2 | 40,3 | 51,4 % | -16,4 % | -1,6 % |
Hydraulique | 1,5 | 1,8 | 1,7 | 1,4 | 1,7 | 2,1 % | +16,9 % | +1,1 % |
Autres EnR | 0,8 | 5,1 | 6,2 | 8,2 | 9,1 | 11,7 % | + 11 % | + 28 % |
Déchets non renouv. | 0,94 | 1,3 | 1,3 | 1,2 | 1,2 | 1,5 % | -0,3 % | +2,1 % |
Production brute | 82,1 | 91,1 | 94,8 | 90,1 | 78,4 | 100,0 | -13,0 % | -0,5 % |
* taux de croissance moyen annuel |
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La production d'électricité en Belgique a baissé de 0,5 % par an en moyenne sur la décennie 2002-2012, après avoir connu une croissance soutenue au cours des 35 années 1974-2004, où la production a plus que doublé, progressant à un taux de 2,4 % par année en moyenne. L'ouverture de deux centrales nucléaires, d'une puissance installée de près de 6 000 MW, à Doel et à Tihange entre 1974 et 1985[26] a installé l'énergie nucléaire au premier rang : elle fournit plus de la moitié de la demande nationale. Depuis la fin des années 1990, la construction de centrales au gaz naturel s'est accélérée. L'usage du gaz a déplacé le charbon comme deuxième source énergétique dans le secteur de la production de l'électricité[27].
Trois réacteurs nucléaires étant à l’arrêt en Belgique, un risque sérieux pèse sur la sécurité d’approvisionnement durant l'hiver 2014-2015. Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, Elia, a chiffré très précisément le risque : entre 49 et 116 heures d’interruption selon la rigueur des températures hivernales, soit, potentiellement, quelques heures de délestage quotidien pendant plusieurs dizaines de jours pour une partie significative de la population belge. La cause de cette situation tendue est l'arrêt depuis le printemps 2014, pour cause de microfissures dans leur cuve, de deux des sept réacteurs nucléaires belges, Doel 3 et Tihange 2, exploités depuis trente-deux ans par Electrabel, filiale de GDF Suez, ainsi que la mise à l’arrêt, à l'été 2014, d’un troisième réacteur, Doel 4, suite à un sabotage mystérieux. Sur 20 600 MW de capacité de production électrique (dont 4 400 MW de solaire et d’éolien), 3 200 MW sont ainsi indisponibles, laissant craindre pour la première fois à cette échelle un risque de pénurie d’électricité pour l'hiver. Un plan de coupures tournantes a été mis au point : le pays a été découpé en cinq zones, chacune d’elles répartie en six tranches ; le gestionnaire du réseau délestera une première tranche de chaque zone pendant quelques heures, soit 500 MW de puissance, puis une deuxième si cela ne suffit pas, et ainsi de suite ; les zones tourneront d’un jour à l’autre pour répartir les efforts. Deux centrales au gaz qui avaient annoncé leur fermeture, celle de Vilvorde, propriété de l’allemand E.ON, et celle de Seraing, propriété d’EDF Luminus, seront maintenues en service. Certaines communes belges ont signé un accord de paix avec Elia pour mettre fin aux procédures qui bloquaient des projets de modernisation du réseau, comme de Bruges ou Maldegem, où doit se construire une ligne à 380 000 voltsentre Zeebrugge et Zomergem. Le choix d’une sortie progressive du nucléaire acté en 2012 est aussi remis en question. Les réacteurs Doel 1 et Doel 2 (450 MW chacun), qui devaient fermer définitivement en 2015 après quarante années d’exploitation, pourraient ainsi bénéficier, si l’État et GDF Suez s’accordent sur leur rentabilité, d’une prolongation d’exploitation de dix ans[28].
Énergie nucléaire
Les centrales nucléaires occupent une part importante de la production d'électricité en Belgique. Le pays compte 7 réacteurs, répartis en deux sites, à Tihange (2 985 MW) en région wallonne et à Doel (2 839 MW) en région flamande. Les réacteurs sont exploités par Electrabel, qui détient une participation majoritaire sur six des 7 réacteurs, alors que la EDF Luminus détient un intérêt de 10,2 % dans deux réacteurs de Doel et deux à Tihange[29],[30]. Tihange 1 est détenu à parts égales entre l'électricien belge et Électricité de France[29].
Mises en service entre 1974 et 1985, les deux centrales ont généré 43,36 TWh d'énergie en 2008, soit 53,8 % de toute l'électricité produite dans le pays[26].
En janvier 2003, le Parlement fédéral a adopté une loi qui proscrit la construction de nouvelles centrales nucléaires et qui impose la fermeture des centrales existantes après 40 ans d'exploitation, entre 2015 et 2025. La loi prévoit toutefois la possibilité de maintenir les centrales en opération sur recommandation de la CREG, dans le cas où la fermeture des installations menacerait la sécurité des approvisionnements énergétiques du pays[31].
En octobre 2009, le groupe GEMIX a remis le rapport éponyme[32] au ministre fédéral du Climat et de l'Énergie, Paul Magnette. Ce document tente de donner des pistes sur la répartition des sources d'énergie en 2020 et 2030. Le sujet des centrales nucléaires y est notamment abordé.
Le gouvernement belge a décidé le 18 décembre 2014 de prolonger de quarante à cinquante ans la durée de vie de deux réacteurs nucléaires, Doel 1 et Doel 2 (450 mégawatts chacun), près d’Anvers dans le nord du pays, exploités par Electrabel, filiale de GDF Suez. En vertu du calendrier de sortie du nucléaire décidé en 2003, Doel 1 devait être arrêté en février 2015, et Doel 2 en décembre 2015 ; le gouvernement précédent avait déjà décidé la prolongation d'exploitation du réacteur Tihange 1, près de Liège (1 000 MW), de quarante à cinquante ans, jusqu’en 2025[33].
Énergies renouvelables
En 2012, la Belgique produit 12,1 % de son électricité à partir d'énergies renouvelables (EnR) : biomasse (6,0 %), éolien (3,6 %), hydraulique (0,4 %), solaire (2,1 %) ; le système de soutien aux EnR basé sur les certificats verts a été particulièrement efficace puisque la part des EnR est passée de 1,2 % en 2002 à 12,1 % en 2012 ; la production a progressé de 13 % en 2012 et de 23 % par an en moyenne sur la décennie. l'objectif fédéral est de porter à 21 % la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité d'ici 2020, afin de compenser la sortie progressive du nucléaire dont la première phase sera la fermeture de trois réacteurs en 2015[25]. Les données d'Observ'ER ont été corrigées pour éliminer le pompage-turbinage qui n'est pas renouvelable.
Source | 2002 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | part 2012* | 2012/2011 | 2012/2002** |
Hydraulique | 1,5 | 1,8 | 1,7 | 1,4 | 1,7 | 2,1 % | +16,9 % | +1,1 % |
dont pompage-turbinage | 1,1 | 1,4 | 1,4 | 1,2 | 1,3 | 1,7 % | +5,1 | +1,3 |
Éoliennes | 0,057 | 0,996 | 1,3 | 2,3 | 2,8 | 3,6 % | +20,5 % | +47,5 % |
Biomasse | 0,72 | 3,9 | 4,3 | 4,7 | 4,7 | 6,0 % | -0,5 % | +20,6 % |
Solaire | - | 0,166 | 0,56 | 1,2 | 1,7 | 2,1 % | +41,7 % | +153 % |
Production brute | 1,2 | 5,4 | 6,5 | 8,4 | 9,5 | 12,1 % | +13 % | +23 % |
Part EnR/prod.élec.* | 1,5 % | 5,8 % | 6,6 % | 9,0 % | 12,1 % | |||
* part dans la production totale d'électricité ; ** 2012/2002 : taux de croissance moyen annuel. |
Biomasse
La biomasse est en tête des EnR belges avec 43,4 % de la production d'électricité renouvelable en 2012 ; son développement a été très dynamique au cours de la décennie 2002-2012 : +20,6 % par an en moyenne, mais en 2012 sa production s'est stabilisée à 4,7 TWh. La filière biomasse est principalement constituée de sa composante solide (3,1 TWh) qui dispose de nombreuses opportunités de croissance : la Belgique est pionnière pour la conversion des centrales à charbon à la co-combustion ou à la combustion 100 % biomasse ; le charbon est en général remplacé par des granulés de bois ; par exemple, la centrale de Rodenhuize a été intégralement convertie à la biomasse en septembre 2011. Les déchets municipaux contribuent pour 0,8 TWh, le biogaz pour 0,5 TWh et la biomasse liquide pour 0,22 TWh[25].
Le pays possède d’importantes ressources en biocarburants, tant agricoles avec le colza et la betterave pour l’huile végétale pure, le biodiesel et le bioéthanol; que sylvicoles avec des forêts étendues sur le massif Ardennais pour la production d’éthanol cellulosique. Malheureusement l’important lobby pétrolier Anversois, essentiellement flamand, a réussi à interdire la commercialisation de l’E85, ce qui constitue de fait un obstacle majeur a l’extension des véhicules Flex-Fuel.
La production de biogaz est en croissance avec plusieurs installations tant privées que publiques. Les matières de bases sont les déchets organiques provenant des élevages, de l’agriculture et de l’industrie alimentaires. Les boues de station d’épuration constituent une autre source importante. Le biogaz est essentiellement transformé en chaleur et en électricité dans des unités de cogénération.
Le bois énergie se développe essentiellement sous la forme de traditionnels « feux ouvert », avec également des installations à pellets.
La thermolyse est développée pour des applications de cogénération à base de bois, notamment à Gedinne.
Éoliennes
La puissance éolienne installée en Belgique est passée de 170 MW en 2005 à 1 722 MW en 2013 ; l'année 2013 a été marquée par une forte progression : +329 MW, soit +23,6 % ; la production 2013 a été de 4 474 GWh (12e rang européen), en progression de 63 %. La puissance installée en mer atteint 625 MW fin 2013 (4e rang européen), en progression de 245,7 MW. La puissance éolienne par habitant est à 154 W/hab, inférieure à la moyenne de l'Union européenne : 233 W/hab[34].
La production maximale disponible sur la terre ferme est estimée à environ 2 000 MW[35].
La filière éolienne a connu un essor rapide : +47,5 % par an en moyenne sur la décennie 2002-2012 ; en 2012, la production a augmenté de 20,5 % à 2,8 TWh, grâce à l'installation de 297 MW supplémentaires, en particulier dans l'offshore, qui dispose d'un potentiel très important grâce à des conditions de vent favorables ainsi que des fonds marins stables et peu profonds[25]. Le gouvernement envisage la construction d'une île artificielle en mer du Nord pour stocker l'électricité par une installation de pompage-turbinage[25].
Ces ressources éoliennes disposent d’un atout important sous la forme de la station de pompage-turbinage de Coo-Trois-Ponts capable de stocker de grandes quantités d’électricité. L’éolien flottant n’a pas de possibilité d’implantations directe mais des implantations en mer du Nord pourraient trouver des débouchés importants via un réseau de connexion électrique entre les pays limitrophes, le Danemark et la Norvège.
Le microéolien se développe lentement mais sans incitations.
Solaire
La filière photovoltaïque est très dynamique : près de un GW installé en 2011 et 523 MW en 2012 ; la production 2012 s'élève à 1,7 TWh, plaçant la Belgique au 9e rang mondial. Cette performance remarquable a été obtenu grâce aux subventions régionales massives accordées en 2009 à la filière ; mais les mécanismes de soutien (certificats verts) ont été révisé dans plusieurs régions au début 2013, ce qui ralentira probablement l'expansion du marché photovoltaïque[25].
La tradition de construction de maisons à toitures inclinées permet une pose aisée de capteurs photovoltaïques sur les versant sud-est à sud-ouest. Généralement le courant est injecté sur le réseau en compensation de consommations domestiques. Un système de certificats verts permet de favoriser ce type de productions.
Le solaire thermique basse température est relativement répandu en usage domestique.
Hydroélectricité
L’énergie hydro-électrique est très ancienne dans le pays avec plusieurs barrages de petite taille. Un potentiel important subsiste pour les micros centrales. De nouvelles stations de pompage-turbinage sont également envisageables à Gramont et en extension de la centrale de Coo-Trois-Ponts. Des installations plus petites d’appui éolien sont également envisagées.
Divers
Les pompes à chaleurs commencent lentement à s’implanter mais restent taxés à 21 % de TVA ! Classiquement des tuyaux de collectes sont placés sous la pelouse. Les échangeurs air/air sont peu utilisés pour le chauffage malgré le différentiel thermique standard très faible entre extérieur et intérieur, normalement favorable. La première maison à pieux énergie est en construction dans le Hainaut.
La récupération de chaleur sur eau de douche n’est pas développée. Une seule société propose ce produit dans le pays.
La cogénération est très implantée mais se limite le plus souvent à la combustion de gaz fossile. Il existe cependant quelques installations à l’huile végétale.
La thermoélectricité n’est pas utilisée à l’exception de quelques poêles thermoélectriques.
L’énergie géothermoacoustique n’est pas utilisée. Seuls sont envisagés des systèmes thermiques classiques de hot dry rock.
La géothermie est principalement présente à Saint-Ghislain avec un réseau d’eau chaude à 83 °C étendu sur plusieurs kilomètres vers des logements, des bâtiments publics et des serres de culture. D'autres ressources existent mais restent inexploitées. Le chauffage urbain reste très marginal dans un pays pourtant fort urbanisé.
Par ailleurs le pays possède un très grand potentiel énergétique sous la forme d’électricité osmotique dans l’embouchure de l’Escault et de l’Yser.
Transport
Créée en 2001, la société Elia est responsable du transport de l'électricité à travers le pays et de l'équilibrage de l'offre et de la demande. L'entreprise exploite un réseau de lignes à haute et moyenne tension d'une longueur de 8 412 km[36], réparti comme suit :
- 380 kV : 891 km
- 220 kV : 297 km
- 150 kV : 2,424 km
- 70 kV : 2,694 km
- 36 kV : 1,940 km
- 30 kV : 167 km
La zone de réglage d'Elia — qui comprend toute la Belgique et le Luxembourg, à l'exception des régions de Momignies, de Chimay et le sud du grand-duché — a enregistré une pointe de consommation record de 14 033 MW, le entre 18h et 18h15. Les pointes synchrones mensuelles sur le réseau belge sont légèrement plus élevées en hiver qu'en été, chutant régulièrement sous la barre des 12 000 MW en juillet et août[37].
Tarifs
- Moyenne Luminus : 6,932 cents/kWh
- Moyenne Electrabel : 7,696 cents/kWh
- Moyenne Essent : 8,884 cents/kWh
Moyennes des prix faites avec les prix donnés par www.mesfournisseurs.be
Distribution du gaz et de l'électricité
Organisation du marché de l'électricité et du gaz
L'organisation du marché est basée sur le principe de séparation des différentes activités :
- La distribution prise en charge par le gestionnaire du réseau de distribution.
- La fourniture
- La production
L'électricité est un domaine partiellement régionalisé : le fédéral et les régions possèdent des compétences distinctes en la matière. Dans le marché de l'électricité belge, il existe quatre acteurs : les producteurs, le transporteur (Elia en a le monopole), les distributeurs, et les marchands d'électricité. En outre, il faut y ajouter le régulateur fédéral et les régulateurs régionaux. Les acteurs du gaz sont essentiellement les mêmes. Les principaux fournisseurs vendent les 2 énergies alors que seul certains gros distributeurs n'assurent la distribution des 2 (Sibelga et Interelectra). Fluxys détient le monopole du transport.
Historique de la libéralisation en Belgique
- 2002 marché industriel en Région flamande
- 07/2003 marché résidentiel en Région flamande
- 01/2007 marché résidentiel en Région wallonne et en Région de Bruxelles-Capitale
Les types d'acteurs
- Les gestionnaires du réseau de distribution(GRD): Il entretient et met à disposition les câbles et tuyau amenant l'électricité et le gaz jusqu'à l'utilisateur final. Cette activité est régulée et non soumise à la concurrence.
- Les fournisseurs
- Les responsables d'équilibre
- Les régulateurs
- Les producteurs
- Les transporteurs
Définition du standard
L'organisation du marché implique l'échange important et continue d'information entre les acteurs. Les standards d'échange ainsi que les procédures sont définis par le UMIX (site du UMIX). Le UMIX est une entité collaborative à laquelle participent les fournisseurs et les gestionnaires de réseau. Il publie le UMIG (Utility Market Implementation Guide) qui spécifie les règles relatives aux échanges d'information. Il définit:
- Le format utilisé dans les échanges électroniques (La norme EDIEL)
- La séquence des échanges d'information et les règles applicables dans les différentes procédures.
Les procédures
Une procédure (ou scenario) est un événement intervenant de façon récurrente dans le cadre du fonctionnement normal du marché libéralisé. On distingue 4 types de scenarii.
Les scenarii de structuration
Ils définissent les événements intervenant sur le point de fourniture chez le consommateur :
- Ouverture de compteur
- Changement de fournisseur
- Changement de client
- Changement combiné
- Drop
- Fin de contrat
- Mystery switch
- Fermeture de compteur
- Modification du compteur
Les scenarii de metering
Ils définissent le relevé et la transmission des relevés de consommations ainsi que les rectifications pouvant intervenir.
Associés aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), et par allusion au Smart grid, on parle aussi de smart metering pour désigner les « systèmes de mesure intelligents » intégrant éventuellement la mesure en temps réel.
La facturation du timbre
La facturation du timbre ou droit d'acheminement (grid fee en anglais) est le coût d'usage du réseau que le gestionnaire facture au fournisseur.
L'allocation et la réconciliation
Producteurs
- Electrabel
- EDF Luminus;
- Fortech[38];
- Ecopower[39];
- Aspiravi[40];
- Electrawinds[41];
- BeauVent[42]
Gestionnaires des réseaux de transport
- Elia Gestionnaire belge du réseau haute tension de transport d'électricité. Il en possède le monopole. Elia gère les lignes aériennes et les câbles souterrains dits de 380 000 V jusque 70 ou 30 000 V. Pour les tensions plus basses, ce sont les distributeurs qui acheminent l'électricité.
- FLUXYS Gestionnaire belge du réseau de transport de gaz
Gestionnaires des réseaux de distribution
- Mixte → Anciennes « Intercommunales Mixtes » (liées à Electrabel)
- Pure → Anciennes « Intercommunales Pures » (fonds 100 % publiques)
En Région wallonne, les intercommunales mixtes se sont regroupées le 6 février 2009 pour former ORES, l'Opérateur des RÉSeaux Gaz & Électricité.
Nom | Ville/Région | Site | Type | Energie | Régulateur |
---|---|---|---|---|---|
AGEM Autonoom Gemeentebedrijf Elektriciteitsnet Merksplas | Merksplas | www.merksplas.be | EL | VREG | |
AIEG | Andenne/Viroinval ... | www.aieg.be | Pures | EL | CWaPE |
AIESH Association Intercommunale d'Electricité du Sud du Hainaut | Rance | www.aiesh.be | Pures | EL | CWaPE |
TECTEO (ex: Association liégeoise d'électricité | Liège) | www.ale.be | Pure | EL | CWaPE |
ALG Association liégeoise du gaz | Liège/Verviers/Eupen | www.alg.be | Pure | Gaz | CWaPE |
DNBBA DNB Brussels Airport | Aéroport Zaventem | www.dnbba.be | EL | VREG | |
Gaselwest Gas en elektriciteit van het Westen | www.gaselwest.be | Mixte | EL/Gaz | CWaPE/VREG | |
Gemeentelijk Havenbedrijf Antwerpen | Port d'Anvers | http://www.portofantwerp.be/ev/ | EL | VREG | |
IDEG | Namur | www.ideg.be | Mixte | EL/Gaz | CWaPE |
IEH | Charleroi | www.ieh.be | Mixte | EL | CWaPE |
IGAO Intercommunale Gasvoorziening van Antwerpen en Omgeving | Charleroi | www.igao.be | Gas | VREG | |
IMEA Intercommunale Maatschappij voor Energievoorziening Antwerpen | Anvers | www.imea.be | Mixte | EL | VREG |
IMEWO Intercommunale Maatschappij voor Elektriciteitsvoorziening in West- en Oost-Vlaanderen | Anvers | www.imewo.be | EL/Gaz | VREG | |
INTER-ENERGA | Hasselt | www.inter-energa.be | EL/Gas | VREG | |
INTERGAS ENERGIE | www.intergasnetbeheer.be | Gaz | VREG | ||
Intergem Intercommunale Vereniging voor Energieleveringen in Midden-Vlaanderen | Oudenaarde | www.intergasnetbeheer.be | Mixte | EL/Gaz | VREG |
Interelectra | Hasselt / Limbourg | www.Interelectra.be | Pure | EL/Gaz | VREG |
Interest | Eupen | www.Interest.be | Mixte | EL | CWAPE |
Interlux | Arlon / Luxembourg | www.interlux.be | Mixte | EL/Gaz | CWaPE |
Intermosane | Liège | www.Intermosane.be | Mixte | EL | CWAPE/VREG |
IVEG Intercommunale voor Energie | www.iveg.be | Pure | EL/Gas | VREG | |
Iveka Intercommunale Vereniging voor de Elektriciteitsdistributie in de Kempen en het Antwerpse | www.iveka.be | Mixte | EL/Gas | VREG | |
Iverlek Intercommunale Vereniging voor de Elektriciteitsdistributie in de Kempen en het Antwerpse | www.iverlek.be | Mixte | EL/Gas | VREG | |
PBE | Louvain | www.pbe.be | Mixte | EL | CWAPE/VREG |
REGIE D'ELECTRICITE DE WAVRE | Wavre | www.regiewavre.be | EL | CWAPE | |
Sedilec | Louvain la Neuve | www.Sedilec.be | Mixte | ||
Sibelga | Bruxelles | www.sibelga.be | Mixte | EL/Gaz | Brugel |
Simogel | Mouscron | www.Simogel.be | Mixte | CWAPE | |
WVEM | Brugge | www.wvem.be | Pure | EL/Gaz | VREG |
Fournisseurs
Liste des fournisseurs opérants sur la Belgique en décembre 2014. Le tableau précise pour chaque région le type d'énergie fournie. Les fournisseurs dont le nom est en italique s'adressent spécifiquement à une clientèle non résidentielle ou industrielle.
Nom | Site web | Région flamande | Région bruxelloise | Région wallonne |
---|---|---|---|---|
Belgian Eco Energy (Bee) | www.bee.eu | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
Belpower | www.belpower.be | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
Direct Energie Belgium (Poweo) | www.poweo.be | EL/Gaz | ||
EBEM | www.ebem.be | EL/Gaz | ||
Ecopower | www.ecopower.be | EL | ||
Electrabel Customer Solutions | www.electrabel.be | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
Elexys | www.elexys.be | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
Eneco Energie | www.eneco.be | EL/Gaz | EL/Gaz | |
Essent Belgium | www.essent.be | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
Intergas | www.intergas.nl | Gaz | ||
Lampiris | www.lampiris.be | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
Luminus | www.luminus.be | EL/Gaz | EL/Gaz | |
Eni Belgium | www.nuon.be | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
Octa+ | www.octaplus.be | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
EDF Luminus (voir Luminus) | www.luminus.be | EL/Gaz | EL/Gaz | EL/Gaz |
Wase Wind | www.wasewind.be | EL |
Sociétés de comptage (metering)
- Eandis
- Opère en Flandre. Effectue également des opérations de maintenance du réseau[43];
- Indexis
- Société filiale d'Eandis et d'ORES. Créée par les GRD mixtes wallons et flamands[44];
- Metrix
- Filiale de Sibelga opérant sur la Région bruxelloise[45];
- ORES
- Opère en Wallonie[46].
Autres acteurs
- Tractebel-Engineering entité du groupe Suez. Propose des services d'ingénierie dans le domaine de l'énergie.
- Synergrid fédération des gestionnaires de réseaux électricité et gaz en Belgique
- Belpex Bourse de l'électricité belge
- Terminal gazier Zeebrugge Opérateur du terminal gazier du port de Zeebrugge
- FEBEG Fédération belge des entreprises électriques et gazières
- ARGB Association royale des Gaziers Belges
- EDORA Fédération professionnelle pour la promotion d'énergie renouvelables
Bibliographie
- (en) Agence internationale de l'énergie, Belgium: 2005 Review, Paris, coll. « Energy Policies of IEA Countries », , 205 p. (ISBN 9264109374, présentation en ligne)
- Lambert Verjus (dir.), Le Marché de l’énergie en 2007, Bruxelles, Service public fédéral Économie, PME, Classes moyennes et Énergie, , 138 p. (lire en ligne [PDF])
Notes et références
- (en)Belgium : Balances for 2012, site AIE, 14 octobre 2014.
- (en) William Ashworth, A short history of the international economy since 1850, Londres, Longman, (ISBN 0-582-49383-8), p. 7
- Ashworth (1987), op. cit., pp. 9-10.
- Ashworth (1987), op. cit., p. 20.
- Etienne Deschamps, « Le marché européen du charbon », sur European NAvigator, [Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe] (consulté le )
- (en) Agence internationale de l'énergie, Belgium: 2005 Review, coll. « Energy Policies of IEA Countries », , 205 p. (ISBN 9264109374, présentation en ligne), p. 11 :
« [...] it is challenging to achieve national energy policy goals. This can reduce the efficiency and the effectiveness of the energy systems of Belgium as a whole. »
- AIE (2006), op. cit., p. 24.
- Christine Declercq et Anne Vincent, « L'ouverture du marché de l'électricité : I. Le cadre institutionnel », Courrier hebdomadaire, Bruxelles, Centre de recherche et d'information socio-politiques, no 1684, , p. 10 (ISSN 0008-9664)
- AIE (2006), op. cit., p. 26.
- AIE (2006), op. cit., p. 159.
- Opérateur des réseaux gaz et électricité, « Qui sommes-nous? », (consulté le ).
- Union européenne, « Directive 2003/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2003 concernant des règles communes pour le marché intérieur de l'électricité et abrogeant la directive 96/92/CE - Déclarations concernant les opérations de déclassement et de gestion des déchets », (consulté le )
- Union européenne, « Directive 2004/67/CE du Conseil du 26 avril 2004 concernant des mesures visant à garantir la sécurité de l'approvisionnement en gaz naturel », (consulté le )
- AIE (2006), op. cit., p. 107.
- AIE (2006), op. cit., p. 110.
- AIE (2006), op. cit., p. 112.
- (en) Petroplus Holdings, « The BRC Refinery » (consulté le )
- AIE (2006), op. cit., p. 119.
- AIE (2006), op. cit., p. 120.
- AIE (2006), op. cit., p. 123.
- Fluxys, Rapport financier annuel 2008, Bruxelles, (lire en ligne [PDF]), p. 14
- Eni S.p.A., « Eni mène à terme son acquisition de la participation majoritaire de Suez dans Distrigaz » [PDF], (consulté le )
- Anne Vincent et Christine Declercq, « L'ouverture du marché de l'électricité : III. Organisation et stratégie des acteurs », Courrier hebdomadaire, Bruxelles, Centre de recherche et d'information socio-politiques, no 1695, , p. 6 (ISSN 0008-9664)
- Vincent et Declercq (2000), op. cit., pp. 18-19.
- La production d'électricité d'origine renouvelable dans le monde - 15ème inventaire - Édition 2013 - chapitre 3 : détails par région et pays - Belgique, site Observ'ER consulté le 10 février 2014.
- (en) Agence internationale de l'énergie atomique, « Belgium, Kingdom of : Nuclear Power Reactors - Alphabetic », sur Power Reactors Information System (consulté le )
- AIE (2006), op. cit., p. 143
- Belgique : la peur du noir, Les Échos, 16 novembre 2014.
- Electrabel, « La centrale nucléaire de Tihange : chiffres-clés », (consulté le ).
- Electrabel, « La centrale nucléaire de Doel : chiffres-clés », (consulté le ).
- AIE (2006), op. cit., p. 174.
- Groupe GEMIX, Quel mix énergétique idéal pour la Belgique aux horizons 2020 et 2030 ?, Bruxelles, , 182 p. (lire en ligne [PDF])
- La Belgique prolonge deux réacteurs nucléaires de GDF Suez, Les Échos, 18 décembre 2014.
- EurObserv'ER Baromètre éolien 2013 (février 2014).
- Chiffres max Belgique
- Elia, Aperçu du système et du marché 2008, Bruxelles, (lire en ligne [PDF]), p. 16
- Elia (2009), op. cit., p. 2
- Fortech Sur le site fortech.be
- Ecopower Sur le site ecopower.be
- Aspiravi Sur le site aspiravi.be
- Electrawinds Sur le site electrawinds.be
- BeauVent Sur le site beauvent.be
- Eandis
- Indexis
- Metrix
- Ores
Voir aussi
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