Valencogne

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Valencogne
Valencogne
Le bourg de Valencogne depuis le sud-ouest
en juillet 2018
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Vals du Dauphiné
Maire
Mandat
Julien Ventura
2020-2026
Code postal 38730
Code commune 38520
Démographie
Population
municipale
687 hab. (2021 en augmentation de 3,78 % par rapport à 2015)
Densité 91 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 00″ nord, 5° 32′ 27″ est
Altitude 650 m
Min. 516 m
Max. 680 m
Superficie 7,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Grand-Lemps
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Valencogne
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Valencogne
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Valencogne
Liens
Site web www.valencogne.fr

Valencogne est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes et, autrefois rattachée à la province du Dauphiné. La commune qui se situe plus particulièrement dans la région naturelle des Terres froides du Dauphiné fut adhérente à la communauté de communes Bourbre-Tisserands, puis a rejoint la communauté de communes « Les Vals du Dauphiné » au [1].

Géographiquement, ce petit village se positionne au nord du lac de Paladru et au sud de la vallée de la Bourbre, dans un secteur très vallonné parsemé d'étangs et de petits ruisseaux.

Historiquement, durant l'ancien régime, la paroisse fut dépendante des moines de la Chartreuse de la Sylve-Bénite, située sur le territoire de la commune actuelle des Villages du Lac de Paladru (ancienne commune du Pin) et dont les religieux façonnèrent le paysage en aménageant des étangs et en construisant des moulins

Le village est situé sur le chemin des pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle, depuis la ville de Genève. Ses habitants se dénomment les Valencognard(e)s.

Géographie[modifier | modifier le code]

Plan de Valencogne

Localisation[modifier | modifier le code]

Le territoire de Valencogne se situe sur la partie septentrionale du département de l'Isère, à proximité du lac de Paladru, étendue d'eau située quelques kilomètres plus au sud. L'altitude moyenne du bourg qui héberge la mairie et l'église, est estimée à 573 m, et l'altitude maximale a été évaluée à 680 m.

Le centre du bourg de Valencogne se situe à environ 13 km de La Tour-du-Pin[2], sous-préfecture de l'Isère. Le village est également situé, par la route, à 51 km de Grenoble, préfecture de l'Isère, 69 km de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 326 km de Marseille, ainsi qu'à environ 539 km de Paris.

Valencogne est une petite commune rurale typique du Bas-Dauphiné et de la région naturelle des Terres froides. Les maisons traditionnelles sont construites en terre argileuse appelée pisé se font rares et l'apparition de nombreuses villas est en augmentation depuis la fin des années 1960. Le bourg central, qui s'allonge le long de la « montée du village », nom de la rue principale, est entouré de nombreux petits hameaux.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Valencogne présente la particularité d'avoir deux communes nouvelles en limites de son territoire.

Communes limitrophes de Valencogne
Chassignieu Saint-Ondras
Chélieu Valencogne Villages du Lac de Paladru
(ancienne commune du Pin)
Val-de-Virieu
(ancienne commune de Virieu)
Villages du Lac de Paladru
(ancienne commune de Paladru)

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le Bas-Dauphiné occupe un immense cône de déjection, étalé durant le début du cénozoïque et profondément raviné durant le Pléistocène par des langues glaciaires, d'où de longues plaines uniformes dominées par des collines en lanières plus ou moins continues.

Le site du lac de Paladru, situé au sud du territoire communal occupe le point le plus bas d'une vallée creusée par une des langues du glacier rhodanien dans la molasse miocène à l'époque de la glaciation de Würm. Ces formation rocheuses affleurent presque partout sur les pentes des collines boisées qui entourent le lac. La cuvette du lac semble avoir été abandonnée par la langue glaciaire au stade IV de retrait des glaciers datant du würmien supérieur[3].

Selon un article publié dans le bulletin [...] des sciences naturelles et des arts industriels du département de l'Isère de l'année 1864, la vallée de Valencogne a pu servir de lit à un lac analogue à celui de Paladru[4].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Étang du Vivier à Valencogne

La commune n'est traversé que par un seul cours d'eau notable et un petit rû :

  • Le Surand, également connu sous le nom de Chantabot, dénommé ruisseau des marais, du côté de Le Pin est un émissaire de l'étang du Vivier, plan d'eau situé sur le territoire de Valencogne, rejoint le lac de Paladru après avoir parcouru quelques kilomètres.
  • Le ruisseau de pisse-vieille est un petit rû qui longe le bourg central et l'étang éponyme et qui rejoint le Surand après moins d'un kilomètre de parcours.

La commune héberge également de nombreux étangs de différentes tailles, souvent aménagés par les moines chartreux durant l'ancien régime. Le plus grand d'entre-eux est l'étang du Vivier, situé au nord-est du territoire communal, non loin du hameau de Boutière.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 224 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-de-Beauvoisin », sur la commune du Pont-de-Beauvoisin à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 166,3 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Tableau des températures minimales et maximales pour 2014 et 2017[modifier | modifier le code]

Voici, ci-dessous, deux tableaux représentant les valeurs de températures mensuelles, relevées sur le secteur de Valencogne sur deux années, à trois ans d'intervalle.

  • Année 2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 1,1 2 2,7 7,2 9,2 13,9 14,8 14,3 12,6 9,5 5 −1,4
Température maximale moyenne (°C) 8,9 11,3 16,4 19,9 21,5 27,6 24,8 25,4 23,6 21,3 13,9 7,9
Source : Climat de Valencogne en 2014 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • Année 2017
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) −5,8 1,2 4,6 4,9 10,3 15,8 15,9 15,4 9,5 6,2 3,5 −1,2
Température maximale moyenne (°C) 2,7 13,6 17,5 19,1 23,6 29,2 28,8 28,6 21,7 20,5 10,2 5,1
Source : Climat de Valencogne en 2017 sur linternaute.com, d'après Météo France.


Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune présente une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF).

  • La ZNIEFF du Marais de la Gutinière s'étend sur 29,2 hectares, celle-ci se situe à l'ouest du bourg central, à proximité du hameau du Marais. Cette zone est partagée avec la commune voisine des Villages du Lac de Paladru (anciennement Le Pin)[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Valencogne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,8 %), terres arables (35,2 %), forêts (10,8 %), zones urbanisées (6,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Selon son plan local d'urbanisme, adopté le , le territoire de la commune est divisée en six zones distinctes, la zone UA correspond au secteur ancien du bourɡ[18].

Sur son site officiel, la mairie de Valencogne indique l'implantation des nouvelles constructions et comment ceux-ci doivent être orientés : les parcelles doivent se présenter de façon rectangulaire, les constructions doivent s’aligner le long de la rue et les jardins installés dans la partie arrière de la parcelle, les bâtiments devant s’implanter soit de manière parallèle, soit de manière perpendiculaire à la rue[19].

Hameaux, lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Valencogne, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[20].

  • Vivier (étang)
  • Boutière
  • Pommeret
  • Remollard
  • Layette
  • Gréhaut
  • Marcelas
  • la Croix Charpenne
  • les Routes
  • la mardia
  • Lambert
  • le Marais
  • les Vignes (chapelle)
  • le Surand
  • les Pointes
  • la Pinguène
  • les Grandes Léchères
  • Côte Simandre

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Panneau d'entrée du bourg (RD 17d)

Voies routières[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est traversé par deux routes départementales d'importance secondaire :

  • La route départementale 17c qui relie le village du Pin (commune des Villages du Lac de Paladru), par détachement de la RD17 à la RD73 (commune de Saint-Ondras) en traversant les hameaux du Marais et la Merdia.
  • La route départementale 17d qui relie le village du Pin, par détachement de la RD17c, au bourg central de Valencogne et le hameau de Rémolard dont elles est la destination finale.

Chemins pédestres[modifier | modifier le code]

Le Chemin de Compostelle partant de la ville de Genève en Suisse recueille les pèlerins suisses et allemands se rendant à la ville espagnole et aboutit à la via Podiensis tout en se confondant, dans son parcours français avec le chemin de grande randonnée GR65. Le sentier suit le chemin des crêtes des collines qui dominent la vallée de Valencogne et le lac de Paladru, avant de rejoindre le territoire du Grand-Lemps[21].

Sentier de grande randonnée (GR) no 65
Parcours

Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle / via Gebennensis + via Podiensis
Genève (Suisse) • Les Abrets - Valencogne - Le Grand-Lemps (Isère) • Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) • Nasbinals (Lozère) • Conques (Aveyron) • Figeac (Lot) • Moissac (Tarn-et-Garonne) • Aire-sur-l'Adour (Landes) • Col de Roncevaux (Espagne)

Transports publics[modifier | modifier le code]

Par voies ferrées[modifier | modifier le code]

La gare ferroviaire la plus proche (7 km) est la gare de Virieu-sur-Bourbre située sur la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), celle-ci étant desservie par les trains TER Auvergne-Rhône-Alpes.

Par voies routières[modifier | modifier le code]

Le réseau interurbain des transports du Pays voironnais dessert le territoire commune avec trois arrêts, le terminus se situant au niveau du dernier arrêt[22] :

  • Ligne G : Voiron (Gare SNCF) ↔ Charavines ↔ Le Pin (village) ↔ Valencogne (Surand, Marais et Mairie).

Cette ligne fonctionne du lundi au samedi et en heures creuses, il y a la possibilité d'utiliser le service du transport à la demande, sous certaines conditions.

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

La totalité du territoire de la commune de Valencogne est située en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[23].

Terminologie des zones sismiques[24]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom « Valencogne » dérive de « Vallancogne » (carte de Cassini 1800), celui-ci pouvant être issu de l'association possible de deux noms de familles : Vaillant et Cogne.

Selon la revue savoisienne, l'explication étymologique peut aussi être affirmée par la difficulté d'accès de ces vallées et associe « Vallée » à « inconnue » (en latin Vallis Inconia) qui, par évolution phonétique, a donné le nom de « Valencogne »[25].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

carte de l'Allobrogie
Carte de l'Allobrogie.

Le site du lac de Paladru, situé non loin de la commune, fut temporairement occupé au néolithique.

Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et le nord du département de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au milieu du IXe siècle, un nouveau territoire fait son apparition, le « comté de Semorens » du nom d'un faubourg actuel de Voiron. En l'an 800, ce territoire est cité comme archidiaconé, et vers 850, en tant que « pagus » correspondant à ce qui deviendra ensuite un comté. Ce comté englobe le Voironnais actuel, y compris le secteur de Valencogne, jusqu'à Charancieu. Ce territoire fait l'objet d'une lutte entre ses seigneurs voisins pour entreprendre sa conquête, il s'agit notamment de l'archevêque de Vienne, Guy de Bourgogne, et de l'évêque de Grenoble, Hugues de Chateauneuf, le comté de Sermorens finira par disparaître au cours du XIIe siècle.

En 1116, l'ordre des Chartreux fonde le monastère de la Sylve Bénite, sur le territoire de l'ancienne commune du Pin. Celle-ci se développent et son domaine s'étend progressivement sur les terres de la région du lac de Paladru.

Les moines aménagent des étangs grâce à la construction de « chaussées » (petits barrages en terre), afin d'alimenter des moulins et ainsi drainer les terres humides environnantes afin de créer des surfaces agricoles[26]. Le site de l'ancienne chartreuse, fermée durant durant la Révolution française se situe à l'orée de la forêt de la Sylve-bénite, massif forestier situé entre le monastère, le château de Pupetières et le château de Virieu.

Plusieurs grands étangs sont créés par les chartreux, dont notamment[27] :

  • L'étang de Brézin, cité en 1316, était long de 2 250 mètres, situé près du hameau du même nom, était la plus importante des étendues d'eau en surface et en volume d'eau.
  • L'étang neuf probablement créé à la fin du XVIIe siècle, long de plus d'un kilomètre s'étendait entre les paroisses du Pin et de Valencogne.
  • L'étang des pailles et l'étang des combes étaient situés au-delà du territoire paroissial, le dernier est encore visible en 2018 sur le territoire de la commune des Villages du Lac de Paladru (anciennement Le Pin).

Époque Moderne[modifier | modifier le code]

Le , par suite de nombreuses pluies très abondantes survenues dans la région, les chaussées en terre des quatre étangs du secteur du Pin et de Valencogne sont emportées par la crue. L'emplacement des quatre étangs se succédant les uns derrière les autres leur fut fatal et les moines chartreux perdirent en une journée l'effort de plusieurs siècles de travail.

Époque Contemporaine[modifier | modifier le code]

Valencogne en 1910

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le maire de Valencogne, considéré comme « clérical » par le journal La Lanterne, est suspendu de ses fonctions en pour fausse déclaration. Celui-ci avait envoyé une demande de subvention à l'État pour la réparation de l'église du village, alors que le conseil municipal avait rejeté cette demande. Le journal satirique, anticlérical, créé par Henri Rochefort précise[28] :

«  Ce maire s'est rendu coupable de faux; il n'est sans doute pas mauvais de le suspendre de ses fonctions; mais la justice pense-t-elle à le poursuivre ? »

Le journal le Gaulois, dans son édition du , précise que le maire fut tout de même poursuivi par le ministère public, ainsi que le curé de la paroisse, mais ils ont été acquittés tous les deux, par le tribunal de Grenoble[29].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie de Valencogne

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

En 2018, le conseil municipal compte quinze membres dont huit hommes et sept femmes[30]. Celui-ci comprend un maire, trois adjoints au maire et onze conseillers municipaux[31].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1989 juin 1995 Gérard Simonet DVD Médecin généraliste à Moirans
Maire de Moirans[32] (1995 → 2020)
juin 1995 avril 2017 Daniel Depardon SE Retraité
Démissionnaire
avril 2017[33] En cours Julien Ventura[34] DVD Responsable vie scolaire
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Depuis la rentrée scolaire 2013/2014, la gestion des élèves de Valencogne relève d'un SIVU administrant les écoles de Valencogne et de Saint-Ondras, une commune voisine, située dans la même vallée. Le fonctionnement de ce syndicat intercommunal est financé par le budget de ces deux communes[35].

La commune, située dans l'académie de Grenoble, héberge l'école maternelle de ce syndicat intercommunal sur son territoire :

  • L'école maternelle « Chantegrenouille » présente un effectif de cinquante élèves pour l'année scolaire 2017/2018[36].

L'école primaire du syndicat intercommunal est située dans la commune voisine :

  • L'école élémentaire publique de Saint-Ondras, présente un effectif de cent cinq élèves pour l'année 2017/2018[37]

Santé[modifier | modifier le code]

Les centres hospitaliers les plus proches de Valencogne sont situés à La Tour-du-Pin (hôpital local), à Bourgoin Jallieu (centre hospitalier Pierre Oudot) et au Pont-de-Beauvoisin (centre hospitalier Yves Touraine).

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].

En 2021, la commune comptait 687 habitants[Note 2], en augmentation de 3,78 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
628678785913912886896810716
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
762760692702716631635638629
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
606543466466472441445377336
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
328326317410458556611678687
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

La foire de Valencogne a présenté sa 42e édition le . Organisée par le comité des fêtes local, celle-ci se déroule généralement à la fin du mois de mai.

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Le stade de Valencogne

Le stade municipal de Valencogne est situé route du Pré Vial. Celui-ci comprend deux terrains d'entraînement et deux vestiaires. On peut y pratiquer le football et le futsal[42].

Médias[modifier | modifier le code]

Presse régionale

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du village et de ses environs, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes[modifier | modifier le code]

Culte catholique

La communauté catholique et l'église de Valencogne (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Sainte-Anne qui est, elle-même, rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[43].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Statue de Saint-Jacques dans le bourg de Valencogne

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La statue de Saint Jacques

La commune est située sur le chemin de Compostelle venant de Genève et plus loin encore d'Allemagne et rejoignant Le Puy-en-Velay. Aujourd'hui, de nombreux pèlerins passent par Valencogne chaque année pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle. On peut ainsi admirer une petite statue de saint Jacques, placé dans une niche face à l'église dans la montée du village.

L'église Saint-Jean-l'Évangéliste de Valencogne

Son église, dont la date de construction reste inconnue, bien que dédiée à Saint-Jean l'évangéliste est par conséquent ouverte aux voyageurs qui le souhaitent et plusieurs accueils jacquaires sont recensés dans le village.

Notre-Dame des Vignes

Cette statue de la Vierge dénommé également sous le terme de « La Madone » domine le village. Cette statue a été érigée en 1903 pour protéger les vignes locales du phylloxéra[44].

Les croix de carrefour

La commune présente des croix catholiques à de nombreux carrefours au niveau du bourg et de divers hameaux.

Patrimoine culturel et traditions locales[modifier | modifier le code]

Traditions orales[modifier | modifier le code]

Les régions historiques de l'aire linguistique francoprovençale, avec toponymie en francoprovençal.
Aire linguistique francoprovençale
Langue locale

Le territoire de la commune et de son canton, se situe au nord-ouest de Grenoble, dans la zone des patois dauphinois, laquelle appartient au domaine des langues dites franco-provençales ou arpitanes au même titre que les patois savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens. (voir carte)

L'idée du terme franco-provençal attribuée à cette langue régionale parlée dans la quart de la France du Centre-Est différente du français, dit langue d'oil et de l'occitan, dit langue d'oc est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques.

Légendes locales[modifier | modifier le code]

Statue de Saint-Jacques à Valencogne
Le « loup-Garou » de Valencogne

Selon Charles Joisten, ethnologue et folkloriste français, qui a travaillé essentiellement sur les traditions populaires de la Savoie et du Dauphiné entre 1960 et 1980 et qui fut l'auteur de nombreux livres sur les contes, les mœurs et les légendes des pays alpins (dont notamment Êtres fantastiques, patrimoine narratif de l'Isère), le village Valencogne possède sa propre légende de loup garou. Un « liberaou » (homme habillé en peau de bête selon la tradition locale) aurait tué une jeune fille, sans qu'on connaisse l'époque exacte de la naissance de ce récit. Un lieu situé en limite des communes de Chassignieu et de Valencogne se dénomme la libéroutière, en référence à ce fait supposé et rapoorté de façon orale[45].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Arrêté préfectoral 38-2016-11-10-009 portant création de la communauté de communes "Les Vals du Dauphiné"
  2. Site via michelin, page sur la distance entre Valencogne et La Tour-du-Pin.
  3. site géol-alp, page sur le lac de paladru
  4. Site Gallica, Bulletin de la Société de statistique, des sciences naturelles et des arts industriels du département de l'Isère - 1864, page 166 consulté le 02/02/2018
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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