Serge Merlin

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Serge Merlin
Nom de naissance Serge Henri Antoine Merle
Naissance
Sainte-Barbe-du-Tlelat (Algérie française)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 86 ans)
Paris 13e
Profession Acteur, metteur en scène

Serge Merlin, né Serge Merle[1] le à Sainte-Barbe-du-Tlelat[2] (Algérie française) et mort le à Paris 13e[3],[4], est un comédien et metteur en scène français.

Malgré une carrière essentiellement théâtrale, c'est le cinéma qui l'a fait connaître du grand public pour son rôle du peintre Raymond Dufayel, atteint de la maladie dite « des os de verre » dans Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet[5].

Biographie[modifier | modifier le code]

Serge Merle naît en 1932 et grandît en Algérie française, à Colomb-Béchar[6], à 80 km à l’est de la frontière marocaine, dans une zone désertique où « tout est hostile, tout est terrible, tout est affreux[6]. »

Son enfance est difficile au point qu'il reniera par la suite sa famille. À l'adolescence, il se réfugie chez les pères Blancs où il bénéficie d'une éducation de qualité :

« J’avais des pères Blancs qui me lisaient dans le texte. J’étais élevé comme un prince de Bavière. On me faisait la lecture, on me traduisait les choses, l’arabe, le latin et je ne m’apercevais pas de mon élection. J’étais vraiment choisi et entouré[6]. »

À l'âge de 15 ans, il assiste à la représentation d’un cirque tzigane. « Choc immense. » Quelques jours plus tard, il s’enfuit à bord d’un bateau en partance pour la métropole. Il arrive dans la capitale fin 1947 et commence pour lui une vie de clochard. En grillant des patates sur un poêle de la salle du Collège de France, il croise et sympathise avec le philosophe Gaston Bachelard qui y enseignait.

Par curiosité, il accompagne des jeunes allant au cours Simon. Il y est recruté, suit une formation théâtrale, mais n'y reste pas longtemps, préférant quitter l'établissement.

« Je refusais d’être enseigné. Je ne pouvais pas m’accommoder, avec rien. Je n’étais même pas un personnage à la Genet. Infumable, totalement[2]. »

Il se constitue rapidement une réputation dans le monde théâtral, celui d'un comédien se donnant totalement au point de se consumer.

« J’ai été à la mort, à la fin, un certain nombre de fois. Je suis un condamné kafkaïen[2]. »

La providence fait que Serge Merlin est engagé par Albert Camus en 1959 pour jouer dans Les Possédés. Mais la mort accidentelle du célèbre dramaturge met fin brutalement à leur collaboration. Serge Merlin replonge alors dans ses démons.

Serge Merlin meurt le à Paris. Il est incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise dans cette même ville.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

1978 : Quand flambait le bocage téléfilm de Claude-Jean Bonnardot : l'abbé Renau

Théâtre[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Arrêté du ministère de la Culture
  2. a b et c Fabienne Darge, « Le comédien Serge Merlin est mort », Le Monde, no 23053,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  3. « L'acteur Serge Merlin est décédé à l'âge de 86 ans », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  4. Insee, « Acte de décès de Serge Henri Antoine Merle », sur MatchID
  5. Armelle Héliot, « Serge Merlin: il brûlait sa vie sur les planches », Le Figaro, (consulté le )
  6. a b et c Élodie Maurot, « Serge Merlin, le feu théâtral, s’est éteint », sur La-Croix.com, La Croix, (consulté le ).
  7. Arrêté du 9 juillet 2014 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres

Liens externes[modifier | modifier le code]