Classe I-121

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Classe I-121
Image illustrative de l'article Classe I-121
L'I-121 en 1930.
Type Kiraisen
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin mouilleur de mines
Longueur 279,6 pieds (85,2 m)
Maître-bau 24,8 pieds (7,6 m)
Tirant d'eau 14,6 pieds (4,5 m)
Déplacement 1 160 t (en surface)
1 796 t (en plongée)
Propulsion 2 x moteurs diesel Rauschenbach Mk.1 à 4 temps
2 propulseurs à hélices
Puissance 2 400 cv (en surface)
1 100 cv (en plongée)
Vitesse 14,9 nœuds (27,6 km/h) (en surface)
6,5 nœuds (12 km/h) (en plongée)
Profondeur 75 m
Caractéristiques militaires
Armement 4 × tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) (2 tubes pour mouillage de mines)
12 × torpilles Type 6e année
1 × canon de 140 mm Type 11e année
42 × mines marine
Rayon d’action 10 500 milles marins (19 400 km) à 8 nœuds (15 km/h) en surface
40 milles marins (100 km) à 4,5 nœuds (8 km/h) en plongée
20 tonnes de gazole
Histoire
Constructeurs Kawasaki Shipbuilding Corporation à Kobe
A servi dans  Marine impériale japonaise
Période de
construction
1924-1928
Période de service 1927-1945
Navires construits 4
Navires prévus 6
Navires annulés 2
Navires perdus 3
Navires démolis 1

La classe I-121 (伊百二十一型潜水艦, I-hyaku-ni-jū-ichi-gata sensuikan) ou type Kiraisen (機雷潜型潜水艦, Kiraisen-gata sensuikan) est une classe de sous-marin de la Marine Impériale japonaise construite dans les années 1920.

Le nom du type est le raccourci de Kirai Fusetsu Sensuikan (機雷敷設潜水艦, sous-marin mouilleur de mines).

Construction[modifier | modifier le code]

Après la Première Guerre mondiale, le Japon reçut six U-boots en tant qu'indemnité de guerre. La classe I-21 (plus tard rebaptisée classe I-121) fut basée sur le design du U-125 (en). Construits par l'entreprise de construction navale japonaise Kawasaki Shipbuilding Corporation à Kobe, six submersibles furent commandés, dont quatre furent achevés et deux annulés.

Les quatre sous-marins de la classe I-121 - I-21, I-22, I-23 et I-24, renommés respectivement I-121, I-122, I-123 et I-124 le 1er juin 1938[1],[2],[3],[4] - étaient les seuls sous-marins mouilleur de mines[5] de la marine impériale japonaise. Leur conception était basée sur celle du sous-marin mouilleur de mines U-125 (en) de la marine impériale allemande, un sous-marin de type UE II qui était le plus grand des sept sous-marins allemands transférés au Japon en tant qu'indemnité de guerre après la Première Guerre mondiale et servit dans la marine impériale japonaise sous le nom de O-6 de 1920 à 1921. Comme le UB-125, les sous-marins de type Kiraisen étaient équipés de deux moteurs diesel d'une puissance combinée de 2 400 chevaux (1 790 kW), pouvaient transporter 42 mines et possédaient quatre tubes lance-torpilles et un unique canon de pont de 140 mm par opposition à un canon de 150 mm sur l'UB-125[5]. Par rapport au sous-marin allemand, ils étaient plus grands - 3 m de plus, et déplaçaient 220 tonnes de plus en surface et 300 tonnes de plus en immersion - et avaient une plus grande portée en surface - 970 milles nautiques (1 800 km) plus loin à 8 nœuds (15 km/h) et immergée - 5 milles nautiques (9,3 km) plus loin à 4,5 nœuds (8,3 km/h)[5]. Ils étaient 0,2 nœud (0,37 km/h) plus lent que le UB-125, à la fois en surface et en immersion, transportaient deux torpilles de moins et ne pouvaient plonger qu'à 61 m (200 pieds), contre 76 m (250 pieds) pour le UB-125[5].

La marine impériale japonaise a commandé six sous-marins de classe I-121, dont quatre ont été achevés et deux ont été annulés. Le chantier naval Kawasaki de Kobe, au Japon, a construit les quatre sous-marins[1],[2],[3],[4]. Au milieu des années 1940, les quatre sous-marins ont été convertis en sous-marins-citernes[1],[2],[3],[4],[5]. Conservant leurs capacités de pose de mines et de torpilles, ils ont été modifiés pour que chacun d'entre eux puisse transporter 15 tonnes d'essence d'aviation avec lesquelles il est possible de ravitailler les hydravions[1],[2],[3],[4],[5], ce qui permet aux hydravions d'étendre leur rayon d'action lors des missions de reconnaissance et de bombardement en allant à la rencontre des sous-marins dans les ports et les lagunes pour obtenir plus de carburant[5].

Historique[modifier | modifier le code]

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, les navires de la classe furent considérés comme obsolètes et utilisés comme mouilleur de mines, fournissant également des provisions pour les hydravions à coque opérant dans le Pacifique. Trois sous-marin de la classe furent perdus lors de la guerre du Pacifique. Le navire de tête, l'I-121, survécut à la guerre et fut coulé comme cible par les américains après la guerre.

Unité de la classe[modifier | modifier le code]

Nom Pose de la quille Lancement Mise en service Succès Fait
I-121

(ex-I-21)
(ex-sous-marin no 48)

en tant que sous-marin no 48 en tant que I-21 A coulé le navire marchand néerlandais Bantam le Renommé I-21 le ; renommé I-121 le . Retiré du service le . Coulé comme cible au large de Maizuru le par l'United States Navy.
I-122

(ex-I-22)
(ex-sous-marin n°49)

en tant que I-22 Renommé I-122 le . Coulé par l'USS Skate dans la péninsule de Noto (37° 29′ N, 137° 25′ E) le .
I-123

(ex-I-23)
(ex-sous-marin n°50)

en tant que I-23 Renommé I-123 le . Coulé par l'USS Gamble dans les Salomon le .
I-124

(ex-I-24)
(ex-sous-marin n°52)

en tant que I-24 A coulé le RMS Hareldawins le Renommé I-124 le . Coulé par les HMAS Deloraine, HMAS Katoomba et HMAS Lithgow à Port Darwin (12° 05′ N, 130° 06′ E) le .
Sous-marin n°53?

Sous-marin n°63?

Annulé en 1924.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Bob Hackett et Sander Kingsepp, « IJN Submarine I-121: Tabular Record of Movement », sur combinedfleet.com, (consulté le )
  2. a b c et d Bob Hackett et Sander Kingsepp, « IJN Submarine I-122: Tabular Record of Movement », sur combinedfleet.com, (consulté le )
  3. a b c et d Bob Hackett et Sander Kingsepp, « IJN Submarine I-123: Tabular Record of Movement », sur combinedfleet.com, (consulté le )
  4. a b c et d Bob Hackett et Sander Kingsepp, « IJN Submarine I-124: Tabular Record of Movement », sur combinedfleet.com, (consulté le )
  5. a b c d e f et g Boyd and Yoshida, p. 18.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Rekishi Gunzō », Gakken (Japon)
    • L'histoire de la Guerre du Pacifique, Vol. 17, I-Gō sous-marins, janvier 1998, (ISBN 4-05-601767-0)
    • L'histoire de la Guerre du Pacifique, en sus, guide Parfait, Les sous-marins de l'empire des Forces Japonaises, mars 2005, (ISBN 4-05-603890-2)
  • Le Maru Spécial, Ushio Shobō (Japon)
    • Navires de la Marine japonaise N ° 43, des sous-marins Japonais III, septembre 1980
    • Navires de la Marine japonaise N ° 132, des sous-marins Japonais I (Nouvelle édition), février 1988
    • Navires de la Marine japonaise N ° 133, des sous-marins Japonais II (Nouvelle édition), mars 1988

Liens externes[modifier | modifier le code]