Shin'yō

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Un shin'yō, photographié en 1945.

Un shin'yō est une vedette-suicide armée d'un peu plus de 250 à 300 kilos d'explosifs[réf. nécessaire]. Ils ont été mis au point par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre du programme des unités spéciales d'attaque japonaises (en).

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Un shin'yō au cours d'essais menés en 1945 par un officier américain.

Les shin'yō étaient des vedettes rapides, manœuvrées par un seul homme, et qui pouvaient atteindre une vitesse de 55 km/h. Elles pouvaient être armées, soit de deux grenades anti-sous-marines, soit d'une charge explosive montée à la proue. Les vedettes équipées de grenades sous-marines n'étaient pas des vedettes kamikazes à proprement parler, puisque leur but était de larguer les charges et de faire demi-tour avant leur explosion. Bien que les chances de survie à la vague créée par l'explosion puissent sembler bien minces, un certain nombre de pilotes de ces vedettes ont réussi à en réchapper[1].

Environ 6 200 shin'yō ont été produits pour la marine impériale japonaise et 3 000 maru-ni pour l'armée impériale japonaise[2]. Environ 400 bateaux ont été transportés à Okinawa et à Formose, et le reste a été entreposé sur les côtes japonaises en vue de l'ultime tentative d'invasion attendue contre le Japon lui-même. L'utilisation principale effective de ces vedettes a eu lieu au cours de la campagne des Philippines de 1944-1945 depuis leur base de Piso Point.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Samuel Eliot Morison, History of United States Naval Operations in World War II : The Liberation of the Philippines, University of Illinois Press, , 138–140 p. (ISBN 0-252-07064-X, lire en ligne)
  2. Japanese Suicide Weapons