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| nom = Acide docosahexaénoïque
| nom = DHA (acide docosahexaénoïque)
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Le DHA, [[acide gras]] présent majoritairement dans le règne animal, est l’un des deux acides gras polyinsaturés oméga-3 qualifiés d’indispensables : l’organisme en a impérativement besoin, mais ne sait pas le fabriquer en quantité suffisante. L’apport alimentaire est donc obligatoire. L’autre est l’ALA, trouvé dans quelques végétaux.
L''''acide docosahexaénoïque''' ('''DHA''') est un [[acide gras]] [[Acide gras insaturé|polyinsaturé]] [[oméga-3]] correspondant à l'acide {{nobr|tout-''cis''-Δ<sup>4,7,10,13,16,19</sup> 22:6}}. La première des doubles liaisons est positionnée sur le troisième atome de carbone compté depuis la fin de la chaîne, notée ω : D'où le nom d'oméga-3. C'est un constituant important du [[cortex cérébral]], de la [[rétine]], des [[testicule]]s et de l'[[éjaculat]].


Chez l’Homme, le DHA est produit par le foie à partir de l’ALA, mais en quantités beaucoup trop faibles ; de ce fait il a été déclaré « indispensable » <ref>Afssa. Avis de l’agence de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras. Saisine n° 2006-SA-0359. 1<sup>er</sup> mars 2010.</ref> (comme la vitamine D ; qui reste une vitamine, quoique synthétisée par la peau).
Le [[cerveau]] et le [[cœur]] ont besoin de DHA pour fonctionner de façon optimale<ref>{{Ouvrage|langue = anglais|auteur1 = Majou Didier|titre = ALZHEIMER’S DISEASE: ORIGINS, MECHANISMS, PEOPLE AT RISK AND PREVENTION BY DHA (OMEGA-3 FATTY ACID)|lieu = Paris|éditeur = Actia|année = 2015 december|pages totales = 120|isbn = 978-2-9531423-6-5|lire en ligne = http://www.actia-asso.eu/cms/rubrique-2214_2169-alzheimer__dha.html#art2169|passage = }}</ref>. On le trouve surtout dans l'[[huile de poisson]] et dans l'huile de [[microalgue]]. On peut aussi en trouver dans des œufs, du lait ou du fromage si les animaux ont été nourris par des produits riches en DHA. Le DHA (de même que l'[[Acide eicosapentaénoïque|EPA]]) est normalement synthétisé par le foie à partir de l'[[acide alpha-linolénique|acide alphalinolénique]] (ALA) d'origine végétale, contenu par exemple dans les huiles de noix, lin, colza, germe de blé, soja. Cette synthèse à partir des précurseurs végétaux permet à l'organisme de maintenir l'équilibre entre les [[prostaglandine]]s PGE1 et PGE2, ce qu'il ne peut pas faire à partir des homologues supérieurs déjà synthétisés par d'autres organismes (poissons p. ex.).


Le DHA se dénomme acide cervonique, car il a été découvert dans le cerveau. En nomenclature officielle, il s’agit de l’acide docosahexaénoïque (l’acronyme est dérivé de l’anglo-saxon : '''d'''ocosa'''h'''exaenoïc '''a'''cid), en chimie de l’acide « tout ''cis'' delta<sup>4,7,10,13,16, 19</sup> 22 :6 ». Il est qualifié d’oméga-3 car sa première double liaison à partir de l’extrémité méthyle (dite oméga) est sur le troisième carbone ; d’où la nomenclature chimique : (n-3). Chez les mammifères, aucune réaction biochimique ne peut s’y effectuer, au contraire de l’autre extrémité, dite alpha, chimiquement carboxylique. En conséquence, plusieurs acides gras de noms très différents (selon le nombre de carbone et de doubles liaisons) peuvent se regrouper sous un même vocable : oméga-3.
Chez l'homme, un taux de DHA correct peut réduire le niveau de [[triglycéride]]s dans le [[sang]], {{refnec|ce qui permet de diminuer les risques de [[Cardiopathie|maladies cardiaques]]}}. De faibles niveaux de DHA ont été associés entre autres à des troubles de l'attention ([[Trouble du déficit de l'attention|ADHD]]) et la [[Dépression (psychiatrie)|dépression]], et {{refnec|il semble que la prise de compléments de DHA ([[alicament]]) soit efficace dans la lutte contre ce type de maladies}}.


'''Rôle du DHA dans les organes'''.
Un taux élevé de DHA serait corrélé avec un moindre risque de survenue d'une [[démence]]<ref name="Schaefer 2006"/>. Sur un modèle animal de [[maladie d'Alzheimer]], la supplémentation en DHA pourrait voir des effets bénéfiques au niveau biochimique ou cellulaire<ref name="Green 2007"/>{{,}}<ref name="Lim 2005"/>. Cependant, cette supplémentation ne semble pas améliorer les troubles cognitifs déjà installés, chez l'être humain<ref name="Quinn 2010"/>.<br>


Les acides gras oméga-3, le DHA au premier chef, occupent une place importante au niveau des '''tissus excitables''', notamment le [[cerveau]] (en particulier les [[Neurone|neurones]], leurs axones et [[Synapse|synapses]], les terminaisons nerveuses) et le '''[[cœur]]'''. Mais il intervient aussi dans tous les organes, à des degrés divers.
Le DHA Jouerait également un rôle dans la fécondation humaine. En effet, l'[[acrosome]], une structure en forme d'arc qui se situe sur la pointe du spermatozoïde, et qui héberge et concentre une variété d'enzymes nécessaires à la pénétration de l'ovocyte, ne peut se former en l'absence de DHA<ref>University of Illinois College of Agricultural, Consumer and Environmental Sciences (2012, January 18). Dietary DHA linked to male fertility</ref>. Un déficit en DHA est très rare chez l'homme, puisqu'il en synthétise à travers d'autres acides gras. Mais si l'enzyme de synthèse fait défaut, il est probable que cela induise l'infertilité.


'''Grossesse, allaitement et cerveau'''.
== DHA chez la femme enceinte et le nourrisson ==


Historiquement, l’implication des acides gras oméga-3 dans le cerveau s’est fondée sur quatre constatations : (a) bien évidemment la teneur en lipides et (b) la richesse en oméga-3 du cerveau, (c) sa quasi absence dans les formules lactées pour nourrissons ; (d) contrastant avec sa présence en quantités importantes dans le lait de femme, au contraire des laits animaux. Une explication finaliste et simple réside dans la quantification des modifications du cerveau après la naissance. Seul le cerveau humain continue de se développer considérablement, passant de 350 g à la naissance à 1 100 g à un an, grâce notamment aux oméga-3 ; alors qu’à titre de comparaison, celui du veau ne grandit que très peu.
Il existe des [[médecine basée sur les faits|recommandations]] internationales sur la consommation minimale en DHA chez la femme enceinte ou allaitante (200 mg/j)<ref name="Koletzko 2007"/>. Une supplémentation alimentaire plus importante n'a pas montré d'intérêt, ni pour la mère, ni pour l'enfant<ref name="Makrides 2010"/>.


Une multitude d’expériences conduites sur les modèles animaux en développement (des petits mammifères <ref>{{Article|langue = |auteur1 = Bourre JM, Francois M, Youyou A, Dumont O, Piciotti M, Pascal G, Durand G.|titre = The effects of dietary alpha-linolenic acid on the composition of nerve membranes, enzymatic activity, amplitude of electrophysiological parameters, resistance to poisons and performance of learning tasks in rats.|périodique = J Nutr.|numéro = 119|jour = |mois = |année = 1989|issn = |lire en ligne = |pages = 1880-92}}</ref> aux primates <ref>{{Article|prénom1 = H. M.|nom1 = Su|prénom2 = L.|nom2 = Bernardo|prénom3 = M.|nom3 = Mirmiran|prénom4 = X. H.|nom4 = Ma|titre = Dietary 18:3n-3 and 22:6n-3 as sources of 22:6n-3 accretion in neonatal baboon brain and associated organs|périodique = Lipids|volume = 34 Suppl|date = 1999-01-01|issn = 0024-4201|pmid = 10419199|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10419199|consulté le = 2016-02-08|pages = S347–350}}</ref>) montrèrent que la restriction alimentaire en oméga-3 perturbe finement, mais plus ou moins définitivement, la composition (chimique) et la structure (physique) des membranes biologiques (des neurones et des autres cellules cérébrales). Elle altère leur fluidité et les activités enzymatiques (ainsi que celles de reconnaissance, de transport, etc). Elle rend le cerveau plus sensible aux neurotoxiques, perturbe le fonctionnement de la rétine (donc la vision), de l’oreille interne (donc l’audition), trouble un certain nombre de comportements, de performances d’apprentissage. Tout cela fut ultérieurement confirmé, à diverses occasions particulières, par les cliniciens pédiatres <ref>{{Article|prénom1 = Maria|nom1 = Makrides|titre = Is there a dietary requirement for DHA in pregnancy?|périodique = Prostaglandins, Leukotrienes, and Essential Fatty Acids|volume = 81|date = 2009-09-01|issn = 1532-2823|pmid = 19500960|doi = 10.1016/j.plefa.2009.05.005|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19500960|consulté le = 2016-02-08|pages = 171–174}}</ref> <ref>{{Article|prénom1 = A.|nom1 = Lapillonne|prénom2 = S. E.|nom2 = Carlson|titre = Polyunsaturated fatty acids and infant growth|périodique = Lipids|volume = 36|date = 2001-09-01|issn = 0024-4201|pmid = 11724462|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11724462|consulté le = 2016-02-08|pages = 901–911}}</ref> : sur les plans fonctionnels (vision, apprentissage, fonctions cognitives), biochimiques et physiologiques <ref>{{Article|prénom1 = Sheila M.|nom1 = Innis|titre = Dietary omega 3 fatty acids and the developing brain|périodique = Brain Research|volume = 1237|date = 2008-10-27|issn = 0006-8993|pmid = 18789910|doi = 10.1016/j.brainres.2008.08.078|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18789910|consulté le = 2016-02-08|pages = 35–43}}</ref> <ref>{{Article|prénom1 = Irene|nom1 = Cetin|prénom2 = Berthold|nom2 = Koletzko|titre = Long-chain omega-3 fatty acid supply in pregnancy and lactation|périodique = Current Opinion in Clinical Nutrition and Metabolic Care|volume = 11|date = 2008-05-01|issn = 1363-1950|pmid = 18403927|doi = 10.1097/MCO.0b013e3282f795e6|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18403927|consulté le = 2016-02-08|pages = 297–302}}</ref> .
Les bébés nés prématurément ont besoin d'un lait enrichi en acides gras poly-insaturés à chaîne longue comme le DHA. En effet, ces bébés n'ont pas de système enzymatique pour l'élongation des deux acides gras essentiels que sont les acides [[Acide linoléique|linoléique]] et linolénique. Le DHA fait partie des acides gras inclus dans ces laits spécifiques, il pourrait permettre un développement cérébral des prématurés mais uniquement chez les filles<ref name="Makrides 2009"/>.


Ainsi, la consommation d’acides gras oméga-3 (issus des poissons) pendant la grossesse de la mère, non seulement améliore sa santé (prévient la prématurité <ref>{{Article|prénom1 = Susan E.|nom1 = Carlson|prénom2 = John|nom2 = Colombo|prénom3 = Byron J.|nom3 = Gajewski|prénom4 = Kathleen M.|nom4 = Gustafson|titre = DHA supplementation and pregnancy outcomes|périodique = The American Journal of Clinical Nutrition|volume = 97|date = 2013-04-01|issn = 1938-3207|pmid = 23426033|pmcid = 3607655|doi = 10.3945/ajcn.112.050021|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23426033|consulté le = 2016-02-08|pages = 808–815}}</ref>, le risque d’éclampsie, la [[Dépression (psychiatrie)|dépression]] post-partum <ref>{{Article|prénom1 = Jean|nom1 = Golding|prénom2 = Colin|nom2 = Steer|prénom3 = Pauline|nom3 = Emmett|prénom4 = John M.|nom4 = Davis|titre = High levels of depressive symptoms in pregnancy with low omega-3 fatty acid intake from fish|périodique = Epidemiology (Cambridge, Mass.)|volume = 20|date = 2009-07-01|issn = 1531-5487|pmid = 19289957|doi = 10.1097/EDE.0b013e31819d6a57|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19289957|consulté le = 2016-02-08|pages = 598–603}}</ref>), mais assure un meilleur développement neurologique et comportemental du nourrisson ; puis, plus tard, entre autres, améliore le QI de l’enfant (une faible consommation de poissons par la mère pendant la grossesse induit un risque plus grand que l’enfant présente un QI bas) <ref>{{Article|prénom1 = Joseph R.|nom1 = Hibbeln|prénom2 = John M.|nom2 = Davis|prénom3 = Colin|nom3 = Steer|prénom4 = Pauline|nom4 = Emmett|titre = Maternal seafood consumption in pregnancy and neurodevelopmental outcomes in childhood (ALSPAC study): an observational cohort study|périodique = Lancet (London, England)|volume = 369|date = 2007-02-17|issn = 1474-547X|pmid = 17307104|doi = 10.1016/S0140-6736(07)60277-3|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17307104|consulté le = 2016-02-08|pages = 578–585}}</ref>. Les recommandations françaises (de l’Anses) en DHA pour la femme enceinte et allaitante étaient de 125 mg/jour ; en 2010, elles sont passées à 250 mg/jour <ref>Anses. Apports en acides gras de la population vivant en France ; et comparaison aux apports nutritionnels conseillés définis en 2010. Saisine n°2014-SA-0117, 22 septembre 2015</ref>. 
== Validation par la Commission Européenne de régulation des allégations concernant les acides docosahexaénoïques <ref name="LYSI 2013"/> <ref>[http://ec.europa.eu/nuhclaims/?event=search EU Register of Health Claims]</ref>==


'''Le cerveau'''

Le DHA tient une place prépondérante au sein du [[cerveau]], qui est l’organe le plus riche en [[Lipide|lipides]] du corps humain, juste après le tissu adipeux. Son rôle, principal et quantitatif, est de participer à la structure (et donc à l’identité et à la fonction) des membranes biologiques : celles des [[Neurone|neurones]], de leurs [[axone]]<nowiki/>s (ainsi que de leur myéline) et de leurs terminaisons nerveuses ; mais aussi des autres types cellulaires, notamment les [[Oligodendrocyte|oligodendrocytes]] et les [[Astrocyte|astrocytes]]. Le DHA est intégré dans des lipides complexes : les phospholipides. Environ le tiers de la structure lipidique du cerveau est constituée d’acides gras oméga-3 (DHA presque exclusivement) et oméga-6 (acide [[arachidonique]]). Au cours du vieillissement, des études récentes ont montré qu’un renouvellement imparfait des membranes biologiques pourrait accélérer la perte de fonctions cognitives, voire assurer une moindre longévité. La consommation d’acides gras oméga-3 pourrait réduire (de près de 50 %) le risque de maladie d’[[Alzheimer]], sur une population donnée observée pendant un temps déterminé <ref>{{Article|prénom1 = S. C.|nom1 = Cunnane|prénom2 = M.|nom2 = Plourde|prénom3 = F.|nom3 = Pifferi|prénom4 = M.|nom4 = Bégin|titre = Fish, docosahexaenoic acid and Alzheimer's disease|périodique = Progress in Lipid Research|volume = 48|date = 2009-09-01|issn = 1873-2194|pmid = 19362576|doi = 10.1016/j.plipres.2009.04.001|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19362576|consulté le = 2016-02-08|pages = 239–256}}</ref> <ref>{{Article|prénom1 = Martha Clare|nom1 = Morris|prénom2 = Denis A.|nom2 = Evans|prénom3 = Julia L.|nom3 = Bienias|prénom4 = Christine C.|nom4 = Tangney|titre = Consumption of fish and n-3 fatty acids and risk of incident Alzheimer disease|périodique = Archives of Neurology|volume = 60|date = 2003-07-01|issn = 0003-9942|pmid = 12873849|doi = 10.1001/archneur.60.7.940|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12873849|consulté le = 2016-02-08|pages = 940–946}}</ref> (au minimum donc, ils retardent l’apparition de la maladie). Dans le domaine de la psychiatrie, l’incidence des oméga-3 a largement commencé à faire ses preuves face à la dépression majeure <ref>{{Article|prénom1 = Katherine M.|nom1 = Appleton|prénom2 = Hannah M.|nom2 = Sallis|prénom3 = Rachel|nom3 = Perry|prénom4 = Andrew R.|nom4 = Ness|titre = Omega-3 fatty acids for depression in adults|périodique = The Cochrane Database of Systematic Reviews|volume = 11|date = 2015-01-01|issn = 1469-493X|pmid = 26537796|doi = 10.1002/14651858.CD004692.pub4|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26537796|consulté le = 2016-02-08|pages = CD004692}}</ref> (telle que définie par les psychiatres, à ne pas confondre avec la régulation de l’humeur), comme face à d’autres pathologies psychiatriques, notamment la [[Trouble bipolaire|maladie bipolaire]] <ref>{{Article|prénom1 = Yamima|nom1 = Osher|prénom2 = Yuly|nom2 = Bersudsky|prénom3 = R. H.|nom3 = Belmaker|titre = Omega-3 eicosapentaenoic acid in bipolar depression: report of a small open-label study|périodique = The Journal of Clinical Psychiatry|volume = 66|date = 2005-06-01|issn = 0160-6689|pmid = 15960565|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15960565|consulté le = 2016-02-08|pages = 726–729}}</ref> ou la [[schizophrénie]] <ref>{{Article|prénom1 = Tomasz|nom1 = Pawełczyk|prénom2 = Marta|nom2 = Grancow-Grabka|prénom3 = Magdalena|nom3 = Kotlicka-Antczak|prénom4 = Elżbieta|nom4 = Trafalska|titre = A randomized controlled study of the efficacy of six-month supplementation with concentrated fish oil rich in omega-3 polyunsaturated fatty acids in first episode schizophrenia|périodique = Journal of Psychiatric Research|volume = 73|date = 2016-02-01|issn = 1879-1379|pmid = 26679763|doi = 10.1016/j.jpsychires.2015.11.013|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26679763|consulté le = 2016-02-08|pages = 34–44}}</ref> (permettant, par exemple une réduction de la médication). Mais le recul est encore insuffisant pour conclure définitivement, que ce soit au niveau clinique ou moléculaire.

'''La rétine'''

La '''[[rétine]]''', partie du système nerveux, contient d’importantes quantités de DHA <ref>{{Article|prénom1 = B. G.|nom1 = Jeffrey|prénom2 = H. S.|nom2 = Weisinger|prénom3 = M.|nom3 = Neuringer|prénom4 = D. C.|nom4 = Mitchell|titre = The role of docosahexaenoic acid in retinal function|périodique = Lipids|volume = 36|date = 2001-09-01|issn = 0024-4201|pmid = 11724458|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11724458|consulté le = 2016-02-08|pages = 859–871}}</ref>. Quantitativement (et donc fonctionnellement), son importance est attestée par le fait que dans l’œil, la rétine est principalement constituée de cônes et de bâtonnets. Chacun contient 1 000 disques, individuellement formés de 80 000 pigments visuels, chaque pigment est entouré de 60 molécules de phopholipides, elles-mêmes constituées pour 60 % de DHA. Des études en cours montrent l’intérêt du DHA en prévention de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), première cause de perte de vision et de cécité chez les adultes <ref>{{Article|prénom1 = Giuseppe|nom1 = Querques|prénom2 = Eric H.|nom2 = Souied|titre = The role of omega-3 and micronutrients in age-related macular degeneration|périodique = Survey of Ophthalmology|volume = 59|date = 2014-10-01|issn = 1879-3304|pmid = 24657038|doi = 10.1016/j.survophthal.2014.01.001|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24657038|consulté le = 2016-02-08|pages = 532–539}}</ref>.

'''Le système cardiovasculaire'''

L’intérêt des acides gras oméga-3 dans la prévention de l’[[Infarctus du myocarde|infarctus]] a débuté par l’observation de la quasi-absence de cette pathologie chez les [[Esquimaux]] et les Inuits (dont la consommation journalière est de 10 g d’oméga-3, principalement DHA et EPA). A la suite, d’une part d’expérimentations sur des modèles animaux ; et d’autre part d’études épidémiologiques, écologiques, d’observation et d’intervention <ref>{{Article|titre = Dietary supplementation with n-3 polyunsaturated fatty acids and vitamin E after myocardial infarction: results of the GISSI-Prevenzione trial. Gruppo Italiano per lo Studio della Sopravvivenza nell'Infarto miocardico|périodique = Lancet (London, England)|volume = 354|date = 1999-08-07|issn = 0140-6736|pmid = 10465168|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10465168|consulté le = 2016-02-08|pages = 447–455}}</ref>, l’huile de chair de poisson (en capsules) a constitué pendant longtemps, et jusqu’à fin 2015, un médicament remboursé par la Sécurité Sociale, au titre de la prévention secondaire de l’infarctus du cœur <ref>{{Article|prénom1 = Roberto|nom1 = Marchioli|prénom2 = Federica|nom2 = Barzi|prénom3 = Elena|nom3 = Bomba|prénom4 = Carmine|nom4 = Chieffo|titre = Early protection against sudden death by n-3 polyunsaturated fatty acids after myocardial infarction: time-course analysis of the results of the Gruppo Italiano per lo Studio della Sopravvivenza nell'Infarto Miocardico (GISSI)-Prevenzione|périodique = Circulation|volume = 105|date = 2002-04-23|issn = 1524-4539|pmid = 11997274|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11997274|consulté le = 2016-02-08|pages = 1897–1903}}</ref>. En pratique alimentaire courante, chaque portion supplémentaire de 20 g de poisson par jour (chez les petits consommateurs) diminue le risque cardio-vasculaire de 7 % <ref>{{Article|prénom1 = Ka|nom1 = He|prénom2 = Yiqing|nom2 = Song|prénom3 = Martha L.|nom3 = Daviglus|prénom4 = Kiang|nom4 = Liu|titre = Accumulated evidence on fish consumption and coronary heart disease mortality: a meta-analysis of cohort studies|périodique = Circulation|volume = 109|date = 2004-06-08|issn = 1524-4539|pmid = 15184295|doi = 10.1161/01.CIR.0000132503.19410.6B|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15184295|consulté le = 2016-02-08|pages = 2705–2711}}</ref>.

Les oméga-3, et plus particulièrement le DHA, agissent sur la régulation du rythme cardiaque (réduisant le risque de mort subite), mais aussi sur les '''vaisseaux sanguins''' et leurs contenus, à de multiples niveaux <ref>{{Article|prénom1 = Dariush|nom1 = Mozaffarian|titre = Fish, n-3 fatty acids, and cardiovascular haemodynamics|périodique = Journal of Cardiovascular Medicine (Hagerstown, Md.)|volume = 8 Suppl 1|date = 2007-09-01|issn = 1558-2027|pmid = 17876193|doi = 10.2459/01.JCM.0000289279.95427.e2|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17876193|consulté le = 2016-02-08|pages = S23–26}}</ref> : réduction des triglycérides, de l’inflammation, de la coagulation, de la pression artérielle (par augmentation de la souplesse des artères) amélioration de l’élasticité des globules rouges (ou érythrocytes), d’où une meilleure oxygénation des organes, dont le cerveau.

'''Contrôle de l’inflammation'''

Plusieurs dérivés du DHA, présentant une activité [[anti-inflammatoire]] (protectines et résolvines), ont été récemment découverts <ref>{{Article|prénom1 = Nicolas G.|nom1 = Bazan|prénom2 = Miguel F.|nom2 = Molina|prénom3 = William C.|nom3 = Gordon|titre = Docosahexaenoic acid signalolipidomics in nutrition: significance in aging, neuroinflammation, macular degeneration, Alzheimer's, and other neurodegenerative diseases|périodique = Annual Review of Nutrition|volume = 31|date = 2011-08-21|issn = 1545-4312|pmid = 21756134|pmcid = 3406932|doi = 10.1146/annurev.nutr.012809.104635|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21756134|consulté le = 2016-02-08|pages = 321–351}}</ref>. Contrebalançant les oméga-6, leurs actions anti-inflammatoires rendent les oméga-3 potentiellement intéressants vis-à-vis de multiples pathologies incluant une composante inflammatoire <ref>{{Article|prénom1 = Xiao|nom1 = Wan|prénom2 = Xuejin|nom2 = Gao|prénom3 = Jingcheng|nom3 = Bi|prénom4 = Feng|nom4 = Tian|titre = Use of n-3 PUFAs can decrease the mortality in patients with systemic inflammatory response syndrome: a systematic review and meta-analysis|périodique = Lipids in Health and Disease|volume = 14|date = 2015-01-01|issn = 1476-511X|pmid = 25889853|pmcid = 4437444|doi = 10.1186/s12944-015-0022-5|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25889853|consulté le = 2016-02-08|pages = 23}}</ref>: cardiovasculaires évidemment <ref>{{Article|prénom1 = Philip C.|nom1 = Calder|titre = The role of marine omega-3 (n-3) fatty acids in inflammatory processes, atherosclerosis and plaque stability|périodique = Molecular Nutrition & Food Research|volume = 56|date = 2012-07-01|issn = 1613-4133|pmid = 22760980|doi = 10.1002/mnfr.201100710|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22760980|consulté le = 2016-02-08|pages = 1073–1080}}</ref>, mais aussi ostéoarticulaires, intestinales, dermatologiques, et même dégénératives (maladie d’Alzheimer) ; voire rénales, pulmonaires chroniques inflammatoires, éventuellement ostéoporose. Mais leurs effets ne sont pas encore parfaitement probants, d’autant que les travaux sont encore insuffisamment nombreux pour permettre de conclure ; au contraire de ce qui a été montré dans le domaine cardiovasculaire. De nombreuses études cliniques sont actuellement en cours, mais il faut encore attendre pour connaître leurs résultats.

Incidemment, le DHA a persisté pendant les 600 millions d’années d’évolution des génomes. Depuis ces temps immémoriaux, il demeure sélectionné pour les membranes du cerveau et des yeux, chez tous les animaux. C’est dire son importance considérable !

'''Présence dans les aliments'''.

Le DHA se trouve en grandes quantités dans les poissons, surtout s’ils sont gras <ref>Aquimer. Composition nutritionnelle des produits aquatiques. Nutraqua.com.</ref>.

Teneurs en DHA des trois classes de poissons et fruits de mer : gras, mi-gras et maigres
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|Hareng, saumon, sardine et maquereau
|900 à 1500 mg/100g
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|-
|Lieu, flétan, thon, bar, truite
! Acide !! Allégations autorisées !! Conditions requises !! Bénéfices sur la santé !! Règlement
|250 à 500 mg/100g
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|-
|Truite sauvage, huître, crabe, églefin, palourde, coquille St Jacques, crevette, cabillaud, moule 
| DHA || Contribue à l'entretien d'un fonctionnement normal du cerveau || Apport de 250 mg de DHA || Entretien neuronal || (EU) n°432/2012 du 16/05/2012
|100 à 200 mg/100g
|-
| DHA || Contribue à l'entretien d'une vision normale || Apport de 250 mg de DHA || Entretien de la vision || (EU) n°432/2012 du 16/05/2012
|-
| EPA/DHA || Contribuent au fonctionnement normal du coeur || Apport de 250 mg de DHA || Entretien de la circulation sanguine || (EU) n°432/2012 du 16/05/2012
|-
| DHA || Contribue au maintien d'une concentration normale de [[triglycéride]]s dans le sang || Consommation quotidienne de 2g de DHA (contenant du DHA associé à de l'[[Acide eicosapentaénoïque|EPA]]) || Régulation des triglycérides || (EU) n°536/2013 du 11 juin 2013
|-
| DHA/EPA || Contribuent au maintien d'une pression sanguine normale || Consommation quotidienne de 3g de DHA (contenant du DHA associé à de l'[[Acide eicosapentaénoïque|EPA]]) || Entretien de la circulation sanguine || (EU) n°536/2013 du 11 juin 2013
|-
| DHA || Contribue au développement du cerveau, du fœtus et des nouveaux-nés allaités au sein || Apport quotidien de 200mg (+ apports recommandés en [[Oméga-3]] contenant du DHA) || Développement neuronal || (EU) n°440/2011 du 16/05/2012
|-
| DHA || Contribue au développement normal de la vision des enfants de moins de 1 an || Apport de 100 mg de DHA || Développement de la vision || (EU) n°440/2011 du 06/05/2011
|}
|}


Il convient toutefois d’être vigilant à l’encontre des poissons d’élevage, car ceux-ci ne contiennent d’oméga-3 qu’en proportion de ceux qui leur ont été inclus dans leur alimentation. De ce fait, pour des motifs économiques, les teneurs en DHA des saumons d’élevage ont été divisées par 3 à 4 ces dernières années. Par conséquent, si cette tendance persiste, l’objectif de santé visé par leur consommation pourrait s’en trouver diminué, voire annihilé.
== Notes et références ==


Le DHA se trouve aussi dans les œufs, à condition que les poules pondeuses aient été nourries de manière pertinente <ref>{{Article|langue = |auteur1 = Simopoulos AP, Salem N Jr.|titre = n-3 fatty acids in eggs from range-fed Greek chickens.|périodique = N Engl J Med.|numéro = 321|jour = |mois = |année = 1989|issn = |lire en ligne = |pages = 1412}}</ref>, l’œuf crétois en étant l’exemple idéal, car il contient 20 fois plus d’oméga-3 que l’œuf français standard (le régime crétois se définit en tant que régime méditerranéen, auquel s’ajoutent les oméga-3 en quantités notables). Le régime méditerranéen, qui concerne 21 pays répartis sur 3 continents, repose sur l’olive et l’huile d’olive, qui ne contient que très peu d’oméga-3. Alors que les oméga-3 du régime crétois, outre ceux des poissons, se trouvent largement dans le pourpier, végétal gras riche en oméga-3 (5 fois plus que la mâche), qu’il soit mangé par les humains ou par les animaux à leur tour consommés. Les animaux terrestres nourris, par exemple avec des graines de lin ou des algues, présentent un enrichissement notable (poules pondeuses et ses œufs) ou modéré (porcs) en omega-3 pour ce qui concerne les monogastriques, faible chez les polygastriques, c’est-à-dire les ruminants.
{{références|groupe="note"}}


Le DHA est aussi présent dans certains aliments contenant de [[l’huile de poisson]]  ou de l’huile de microalgues, comme certaines margarines et laits.
{{Références|références=


La biodisponibilité du DHA est la meilleure sous sa forme native, c’est-à-dire de [[Triglycéride|triglycérides]] (et de phospholipides), ce qui n’est pas toujours le cas dans les compléments alimentaires (où, conséquence de sa purification, il existe le plus souvent sous forme d’ester éthylique).
<ref name="Schaefer 2006">Schaefer EJ, Bongard V, Beiser AS et Als. [http://archneur.ama-assn.org/cgi/content/abstract/63/11/1545 ''Plasma phosphatidylcholine docosahexaenoic acid content and risk of dementia and Alzheimer disease: the Framingham Heart Study''], Arch Neurol, 2006;63:1545-1550</ref>


'''Niveau de consommation en France'''.
<ref name="Lim 2005">Lim GP, Calon F, Morihara T et Als. [http://www.jneurosci.org/cgi/content/abstract/25/12/3032 ''A diet enriched with the omega-3 fatty acid docosahexaenoic acid reduces amyloid burden in an aged Alzheimer mouse model''], J Neurosci, 2005;25:3032-3040</ref>


Pour le DHA, la recommandation française actuelle de l’Anses est de 250 mg journaliers, en cohérence avec d’autres recommandations internationales. Or, en moyenne, la population française n’en consomme que la moitié. Avec des différences notables selon les âges et surtout les lieux de vie : en régions côtières, les forts consommateurs de sardines et de maquereaux (aliments offrant les protéines parmi les moins onéreuses), ne sont pas déficitaires.
<ref name="Green 2007">Green KN, Martinez-Coria H, Khashwji H et Als. [http://www.jneurosci.org/cgi/content/abstract/27/16/4385 ''Dietary docosahexaenoic acid and docosapentaenoic acid ameliorate amyloid-beta and tau pathology via a mechanism involving presenilin 1 levels''], J Neurosci, 2007;27:4385-4395</ref>


Concernant les oméga-3 à longue chaîne, les allégations autorisées par l’Efsa sont :
<ref name="Quinn 2010">Quinn JF, Raman R, Thomas RG et Als. [http://jama.ama-assn.org/cgi/content/abstract/304/17/1903 ''Docosahexaenoic acid supplementation and cognitive decline in Alzheimer disease''], JAMA, 2010;304:1903-1911</ref>


Selon le JO du 16 mai 2012 <ref>JO de l’UE du 25 mai 2012. Règlement (UE) N° 432/2012 de la commission du 16 mai 2012 établissant une liste des d’allégations de santé autorisées portant sur les denrées alimentaires, autres que celles faisant référence à la réduction du risque de maladie ainsi qu’au développement et à la santé infantile.</ref> :
<ref name="Koletzko 2007">Koletzko B, Cetin I, Brenna JT, Perinatal Lipid Intake Working Group; Child Health Foundation; Diabetic Pregnancy Study Group; European Association of Perinatal Medicine; European Association of Perinatal Medicine; European Society for Clinical Nutrition and Metabolism; European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition, Committee on Nutrition; International Federation of Placenta Associations; International Society for the Study of Fatty Acids and Lipids. [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17688705?dopt=Abstract ''Dietary fat intakes for pregnant and lactating women''], Br J Nutr, 2007;98:873-877</ref>


DHA : « contribue au fonctionnement normal du cerveau ».
<ref name="Makrides 2010">Makrides M, Gibson RA, McPhee AJ et Als. [http://jama.ama-assn.org/cgi/content/abstract/304/15/1675 ''Effect of DHA supplementation during pregnancy on maternal depression and neurodevelopment of young children: A randomized controlled trial''], JAMA, 2010;304:1675-1683</ref>


DHA : « contribue au maintien d’une vision normale ».
<ref name="Makrides 2009">Makrides M, Gibson RA, McPhee AJ et Als. ''Neurodevelopmental outcomes of preterm infants fed high-dose docosahexaenoic acid: A randomized controlled trial'', JAMA, 2009;301:175-182.
</ref>


EPA et DHA : « contribuent à une fonction cardiaque normale ».
<ref name="LYSI 2013">Validation par la Commission Européenne de régulation des allégations concernant les Omega-3 EPA et DHA. [http://www.lysi-france.com/sante/omega-3 ''Bienfaits des Oméga-3 (contenant les acides DHA et EPA)'']

</ref>
Puis en complément, selon le JO du 11 juin 2013 <ref>JO de l’UE du 12 juin 2013. Règlement (UE) N° 536/2013 de la commission du 11 juin 2013. Modifiant le règlent (UE) 432/2012 établissant une liste des d’allégations de santé autorisées portant sur les denrées alimentaires, autres que celles faisant référence à la réduction du risque de maladie ainsi qu’au développement et à la santé infantile.</ref> :

DHA : « contribue au maintien d’une concentration normale des triglycérides dans le sang ».

DHA et EPA : « contribuent au maintien d’une pression sanguine normale ».

DHA et EPA : « contribuent au maintien d’une concentration normale de triglycérides dans le sang ».

Ces autorisations ciblent donc de manière évidente les systèmes nerveux et cardiovasculaire (donc, implicitement, vasculaire cérébral). D’autres allégations sont prévisibles, concernant d’autres organes ou pathologies.

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== Notes et références ==


{{références|groupe="note"}}<references />
}}
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{{Palette|Acide gras}}
{{Palette|Acide gras}}

Version du 8 février 2016 à 12:34

DHA (acide docosahexaénoïque)
Image illustrative de l’article Acide docosahexaénoïque
Identification
Nom UICPA acide (4Z,7Z,10Z,13Z,16Z,19Z)-docosa-4,7,10,13,16,19-hexaénoïque
Synonymes

DHA
C22:6 ω-3

No CAS 6217-54-5
No ECHA 100.118.398
PubChem 445580
ChEBI 28125
SMILES
InChI
Apparence huile claire,
légèrement jaune
Propriétés chimiques
Formule C22H32O2  [Isomères]
Masse molaire[1] 328,488 3 ± 0,020 4 g/mol
C 80,44 %, H 9,82 %, O 9,74 %,
Propriétés physiques
fusion −44,5 à −44,7 °C
Point d’éclair 62 °C

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le DHA, acide gras présent majoritairement dans le règne animal, est l’un des deux acides gras polyinsaturés oméga-3 qualifiés d’indispensables : l’organisme en a impérativement besoin, mais ne sait pas le fabriquer en quantité suffisante. L’apport alimentaire est donc obligatoire. L’autre est l’ALA, trouvé dans quelques végétaux.

Chez l’Homme, le DHA est produit par le foie à partir de l’ALA, mais en quantités beaucoup trop faibles ; de ce fait il a été déclaré « indispensable » [2] (comme la vitamine D ; qui reste une vitamine, quoique synthétisée par la peau).

Le DHA se dénomme acide cervonique, car il a été découvert dans le cerveau. En nomenclature officielle, il s’agit de l’acide docosahexaénoïque (l’acronyme est dérivé de l’anglo-saxon : docosahexaenoïc acid), en chimie de l’acide « tout cis delta4,7,10,13,16, 19 22 :6 ». Il est qualifié d’oméga-3 car sa première double liaison à partir de l’extrémité méthyle (dite oméga) est sur le troisième carbone ; d’où la nomenclature chimique : (n-3). Chez les mammifères, aucune réaction biochimique ne peut s’y effectuer, au contraire de l’autre extrémité, dite alpha, chimiquement carboxylique. En conséquence, plusieurs acides gras de noms très différents (selon le nombre de carbone et de doubles liaisons) peuvent se regrouper sous un même vocable : oméga-3.

Rôle du DHA dans les organes.

Les acides gras oméga-3, le DHA au premier chef, occupent une place importante au niveau des tissus excitables, notamment le cerveau (en particulier les neurones, leurs axones et synapses, les terminaisons nerveuses) et le cœur. Mais il intervient aussi dans tous les organes, à des degrés divers.

Grossesse, allaitement et cerveau.

Historiquement, l’implication des acides gras oméga-3 dans le cerveau s’est fondée sur quatre constatations : (a) bien évidemment la teneur en lipides et (b) la richesse en oméga-3 du cerveau, (c) sa quasi absence dans les formules lactées pour nourrissons ; (d) contrastant avec sa présence en quantités importantes dans le lait de femme, au contraire des laits animaux. Une explication finaliste et simple réside dans la quantification des modifications du cerveau après la naissance. Seul le cerveau humain continue de se développer considérablement, passant de 350 g à la naissance à 1 100 g à un an, grâce notamment aux oméga-3 ; alors qu’à titre de comparaison, celui du veau ne grandit que très peu.

Une multitude d’expériences conduites sur les modèles animaux en développement (des petits mammifères [3] aux primates [4]) montrèrent que la restriction alimentaire en oméga-3 perturbe finement, mais plus ou moins définitivement, la composition (chimique) et la structure (physique) des membranes biologiques (des neurones et des autres cellules cérébrales). Elle altère leur fluidité et les activités enzymatiques (ainsi que celles de reconnaissance, de transport, etc). Elle rend le cerveau plus sensible aux neurotoxiques, perturbe le fonctionnement de la rétine (donc la vision), de l’oreille interne (donc l’audition), trouble un certain nombre de comportements, de performances d’apprentissage. Tout cela fut ultérieurement confirmé, à diverses occasions particulières, par les cliniciens pédiatres [5] [6] : sur les plans fonctionnels (vision, apprentissage, fonctions cognitives), biochimiques et physiologiques [7] [8] .

Ainsi, la consommation d’acides gras oméga-3 (issus des poissons) pendant la grossesse de la mère, non seulement améliore sa santé (prévient la prématurité [9], le risque d’éclampsie, la dépression post-partum [10]), mais assure un meilleur développement neurologique et comportemental du nourrisson ; puis, plus tard, entre autres, améliore le QI de l’enfant (une faible consommation de poissons par la mère pendant la grossesse induit un risque plus grand que l’enfant présente un QI bas) [11]. Les recommandations françaises (de l’Anses) en DHA pour la femme enceinte et allaitante étaient de 125 mg/jour ; en 2010, elles sont passées à 250 mg/jour [12]

Le cerveau

Le DHA tient une place prépondérante au sein du cerveau, qui est l’organe le plus riche en lipides du corps humain, juste après le tissu adipeux. Son rôle, principal et quantitatif, est de participer à la structure (et donc à l’identité et à la fonction) des membranes biologiques : celles des neurones, de leurs axones (ainsi que de leur myéline) et de leurs terminaisons nerveuses ; mais aussi des autres types cellulaires, notamment les oligodendrocytes et les astrocytes. Le DHA est intégré dans des lipides complexes : les phospholipides. Environ le tiers de la structure lipidique du cerveau est constituée d’acides gras oméga-3 (DHA presque exclusivement) et oméga-6 (acide arachidonique). Au cours du vieillissement, des études récentes ont montré qu’un renouvellement imparfait des membranes biologiques pourrait accélérer la perte de fonctions cognitives, voire assurer une moindre longévité. La consommation d’acides gras oméga-3 pourrait réduire (de près de 50 %) le risque de maladie d’Alzheimer, sur une population donnée observée pendant un temps déterminé [13] [14] (au minimum donc, ils retardent l’apparition de la maladie). Dans le domaine de la psychiatrie, l’incidence des oméga-3 a largement commencé à faire ses preuves face à la dépression majeure [15] (telle que définie par les psychiatres, à ne pas confondre avec la régulation de l’humeur), comme face à d’autres pathologies psychiatriques, notamment la maladie bipolaire [16] ou la schizophrénie [17] (permettant, par exemple une réduction de la médication). Mais le recul est encore insuffisant pour conclure définitivement, que ce soit au niveau clinique ou moléculaire.

La rétine

La rétine, partie du système nerveux, contient d’importantes quantités de DHA [18]. Quantitativement (et donc fonctionnellement), son importance est attestée par le fait que dans l’œil, la rétine est principalement constituée de cônes et de bâtonnets. Chacun contient 1 000 disques, individuellement formés de 80 000 pigments visuels, chaque pigment est entouré de 60 molécules de phopholipides, elles-mêmes constituées pour 60 % de DHA. Des études en cours montrent l’intérêt du DHA en prévention de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), première cause de perte de vision et de cécité chez les adultes [19].

Le système cardiovasculaire

L’intérêt des acides gras oméga-3 dans la prévention de l’infarctus a débuté par l’observation de la quasi-absence de cette pathologie chez les Esquimaux et les Inuits (dont la consommation journalière est de 10 g d’oméga-3, principalement DHA et EPA). A la suite, d’une part d’expérimentations sur des modèles animaux ; et d’autre part d’études épidémiologiques, écologiques, d’observation et d’intervention [20], l’huile de chair de poisson (en capsules) a constitué pendant longtemps, et jusqu’à fin 2015, un médicament remboursé par la Sécurité Sociale, au titre de la prévention secondaire de l’infarctus du cœur [21]. En pratique alimentaire courante, chaque portion supplémentaire de 20 g de poisson par jour (chez les petits consommateurs) diminue le risque cardio-vasculaire de 7 % [22].

Les oméga-3, et plus particulièrement le DHA, agissent sur la régulation du rythme cardiaque (réduisant le risque de mort subite), mais aussi sur les vaisseaux sanguins et leurs contenus, à de multiples niveaux [23] : réduction des triglycérides, de l’inflammation, de la coagulation, de la pression artérielle (par augmentation de la souplesse des artères) amélioration de l’élasticité des globules rouges (ou érythrocytes), d’où une meilleure oxygénation des organes, dont le cerveau.

Contrôle de l’inflammation

Plusieurs dérivés du DHA, présentant une activité anti-inflammatoire (protectines et résolvines), ont été récemment découverts [24]. Contrebalançant les oméga-6, leurs actions anti-inflammatoires rendent les oméga-3 potentiellement intéressants vis-à-vis de multiples pathologies incluant une composante inflammatoire [25]: cardiovasculaires évidemment [26], mais aussi ostéoarticulaires, intestinales, dermatologiques, et même dégénératives (maladie d’Alzheimer) ; voire rénales, pulmonaires chroniques inflammatoires, éventuellement ostéoporose. Mais leurs effets ne sont pas encore parfaitement probants, d’autant que les travaux sont encore insuffisamment nombreux pour permettre de conclure ; au contraire de ce qui a été montré dans le domaine cardiovasculaire. De nombreuses études cliniques sont actuellement en cours, mais il faut encore attendre pour connaître leurs résultats.

Incidemment, le DHA a persisté pendant les 600 millions d’années d’évolution des génomes. Depuis ces temps immémoriaux, il demeure sélectionné pour les membranes du cerveau et des yeux, chez tous les animaux. C’est dire son importance considérable !

Présence dans les aliments.

Le DHA se trouve en grandes quantités dans les poissons, surtout s’ils sont gras [27].

Teneurs en DHA des trois classes de poissons et fruits de mer : gras, mi-gras et maigres

Hareng, saumon, sardine et maquereau 900 à 1500 mg/100g
Lieu, flétan, thon, bar, truite 250 à 500 mg/100g
Truite sauvage, huître, crabe, églefin, palourde, coquille St Jacques, crevette, cabillaud, moule  100 à 200 mg/100g

Il convient toutefois d’être vigilant à l’encontre des poissons d’élevage, car ceux-ci ne contiennent d’oméga-3 qu’en proportion de ceux qui leur ont été inclus dans leur alimentation. De ce fait, pour des motifs économiques, les teneurs en DHA des saumons d’élevage ont été divisées par 3 à 4 ces dernières années. Par conséquent, si cette tendance persiste, l’objectif de santé visé par leur consommation pourrait s’en trouver diminué, voire annihilé.

Le DHA se trouve aussi dans les œufs, à condition que les poules pondeuses aient été nourries de manière pertinente [28], l’œuf crétois en étant l’exemple idéal, car il contient 20 fois plus d’oméga-3 que l’œuf français standard (le régime crétois se définit en tant que régime méditerranéen, auquel s’ajoutent les oméga-3 en quantités notables). Le régime méditerranéen, qui concerne 21 pays répartis sur 3 continents, repose sur l’olive et l’huile d’olive, qui ne contient que très peu d’oméga-3. Alors que les oméga-3 du régime crétois, outre ceux des poissons, se trouvent largement dans le pourpier, végétal gras riche en oméga-3 (5 fois plus que la mâche), qu’il soit mangé par les humains ou par les animaux à leur tour consommés. Les animaux terrestres nourris, par exemple avec des graines de lin ou des algues, présentent un enrichissement notable (poules pondeuses et ses œufs) ou modéré (porcs) en omega-3 pour ce qui concerne les monogastriques, faible chez les polygastriques, c’est-à-dire les ruminants.

Le DHA est aussi présent dans certains aliments contenant de l’huile de poisson  ou de l’huile de microalgues, comme certaines margarines et laits.

La biodisponibilité du DHA est la meilleure sous sa forme native, c’est-à-dire de triglycérides (et de phospholipides), ce qui n’est pas toujours le cas dans les compléments alimentaires (où, conséquence de sa purification, il existe le plus souvent sous forme d’ester éthylique).

Niveau de consommation en France.

Pour le DHA, la recommandation française actuelle de l’Anses est de 250 mg journaliers, en cohérence avec d’autres recommandations internationales. Or, en moyenne, la population française n’en consomme que la moitié. Avec des différences notables selon les âges et surtout les lieux de vie : en régions côtières, les forts consommateurs de sardines et de maquereaux (aliments offrant les protéines parmi les moins onéreuses), ne sont pas déficitaires.

Concernant les oméga-3 à longue chaîne, les allégations autorisées par l’Efsa sont :

Selon le JO du 16 mai 2012 [29] :

DHA : « contribue au fonctionnement normal du cerveau ».

DHA : « contribue au maintien d’une vision normale ».

EPA et DHA : « contribuent à une fonction cardiaque normale ».

Puis en complément, selon le JO du 11 juin 2013 [30] :

DHA : « contribue au maintien d’une concentration normale des triglycérides dans le sang ».

DHA et EPA : « contribuent au maintien d’une pression sanguine normale ».

DHA et EPA : « contribuent au maintien d’une concentration normale de triglycérides dans le sang ».

Ces autorisations ciblent donc de manière évidente les systèmes nerveux et cardiovasculaire (donc, implicitement, vasculaire cérébral). D’autres allégations sont prévisibles, concernant d’autres organes ou pathologies.

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Afssa. Avis de l’agence de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras. Saisine n° 2006-SA-0359. 1er mars 2010.
  3. Bourre JM, Francois M, Youyou A, Dumont O, Piciotti M, Pascal G, Durand G., « The effects of dietary alpha-linolenic acid on the composition of nerve membranes, enzymatic activity, amplitude of electrophysiological parameters, resistance to poisons and performance of learning tasks in rats. », J Nutr., no 119,‎ , p. 1880-92
  4. H. M. Su, L. Bernardo, M. Mirmiran et X. H. Ma, « Dietary 18:3n-3 and 22:6n-3 as sources of 22:6n-3 accretion in neonatal baboon brain and associated organs », Lipids, vol. 34 Suppl,‎ , S347–350 (ISSN 0024-4201, PMID 10419199, lire en ligne, consulté le )
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