Prostacycline

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Prostacycline
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Identification
Nom UICPA acide 5-[7-hydroxy-8-(3-hydroxyoct-1-enyl) -4-oxabicyclo [3.3.0]oct-3-ylidene] pentanoïque
No CAS 35121-78-9
Code ATC B01AC09
Apparence poudre blanche
Propriétés chimiques
Formule C20H32O5  [Isomères]
Masse molaire[1] 352,465 1 ± 0,019 7 g/mol
C 68,15 %, H 9,15 %, O 22,7 %,
Propriétés physiques
Solubilité éthanol: 50 mg·mL-1
Précautions
Directive 67/548/EEC
Nocif
Xn



Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La prostacycline est un membre de la famille des lipides appelée les eicosanoïdes. La prostacycline synthétique, utilisée comme médicament, est aussi appelée époprostenol. Elle est produite naturellement par les cellules de l'endothélium par l'action de l'enzyme prostacycline synthétase sur la prostaglandine H2. Bien que la prostacycline soit considérée comme un médiateur indépendant, elle est appelée PGI2 (prostaglandine I2) dans la nomenclature des eïcosanoïdes, et est un membre des prostanoïdes (avec les prostaglandines et le thromboxane).

La prostaglandine PGH3 peut elle aussi subir l'action de la prostacycline synthétase et conduit alors à une autre prostacycline PGI3. Le terme 'prostacycline' réfère habituellement à la PGI2. La PGI2 est issue de l'acide arachidonique (oméga-6). La PGI3 est issu de l'acide eicosapentaénoïque (oméga-3).

Propriétés pharmacologiques[modifier | modifier le code]

La principale action de la prostacycline est d'empêcher l'agrégation des plaquettes. C'est aussi un vasodilatateur efficace. La prostacycline a des effets opposés au thromboxane, ce qui suggère un mécanisme homéostatique entre ces deux hormones en réponse à une lésion de l'endothélium d'un vaisseau sanguin.

Indications thérapeutiques[modifier | modifier le code]

Les analogues de la prostacycline sont utilisés dans l'hypertension artérielle pulmonaire. Cette maladie comporte souvent un déficit en prostacycline synthase dans les artères pulmonaires[2]. Ils peuvent aussi être indiqués dans le traitement des ulcères artériels en cas d'ischémie grave.

  • L'iloprost est utilisé comme vasodilatateur inhalé.
  • L'époprosténol est utilisé en vasodilatateur perfusé. Il améliore les symptômes et les paramètres hémodynamiques[3] et probablement la durée de vie de ces patients[4],[5].
  • Le tréprostinil est administrable en sous cutanée et donne des résultats comparables[6]. Une forme orale est disponible, avec une amélioration de la capacité à l'exercice des patients traités[7].
  • Le sélexipag est un agoniste des récepteurs à la prostacycline.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Tuder RM, Cool CD, Geraci MW et al. Prostacyclin synthase expression is decreased in lungs from patients with severe pulmonary hypertension, Am J Respir Crit Care Med, 1999;159:1925–1932
  3. Barst RJ, Rubin LJ, Long WA et al. A comparison of continuous intravenous epoprostenol (prostacyclin) with conventional therapy for primary pulmonary hypertension, N Engl J Med, 1996;334:296–301
  4. Barst RJ, Rubin LJ, McGoon MD, Caldwell EJ, Long WA, Levy PS, Survival in primary pulmonary hypertension with long-term continuous intravenous prostacyclin, Ann Intern Med, 1994;121:409–415
  5. Shapiro SM, Oudiz RJ, Cao T, Romano MA et al. Primary pulmonary hypertension: improved long-term effects and survival with continuous intravenous epoprostenol infusion, J Am Coll Cardiol, 1997;30:343–349
  6. Simonneau G, Barst RJ, Galie N et al. Continuous subcutaneous infusion of treprostinil, a prostacyclin analogue, in patients with pulmonary arterial hypertension: a double-blind, randomized, placebo-controlled trial, Am J Respir Crit Care Med, 2002;165:800–804
  7. Jing ZC, Parikh K, Pulido T et al. Efficacy and safety of oral treprostinil monotherapy for the treatment of pulmonary arterial hypertension: a randomized controlled trial, Circulation, 2013;127:624–633