XS-1
Le XS-1 (XS pour Experimental Spaceplane c'est-à-dire navette spatiale expérimentale) est un projet de lanceur léger réutilisable que la DARPA, l'agence de recherche du département de la Défense des États-Unis, a initié en 2013.
Description
[modifier | modifier le code]Le cahier des charges du XS-1 est le suivant :
- Le lanceur doit pouvoir placer en orbite basse une charge utile de 1,8 tonne
- Coût de lancement plafonné à 5 millions US$
- Premier étage réutilisable pouvant atteindre une vitesse de Mach 10
- Le ou les étages supérieurs chargés d'achever la mise en orbite ne sont pas réutilisables
- Après sa récupération remise en état opérationnel du premier étage très rapide permettant d'effectuer 10 lancements successifs en 10 jours.
Avancement du projet
[modifier | modifier le code]Le projet a été annoncé en . Trois groupes de sociétés ont été sélectionnés en pour concevoir un démonstrateur du premier étage réutilisable[1] ;
- Boeing associée à Blue Origin
- Masten Space Systems associé à XCOR Aerospace
- Northrop Grumman associé à Virgin Galactic.
Dans la phase 1 du projet les concurrents doivent développer un démonstrateur en identifiant et mettant en œuvre les technologies à même de réduire les coûts et d'atteindre les objectifs opérationnels. Ils doivent également définir les modalités de fabrication et de mise en œuvre[1].
La DARPA a sélectionné le projet Phantom Express de Boeing en pour les phases 2 et 3 de ce qui était à l'origine appelé le programme XS-1.
L'objectif du Phantom Express était de disposer d'une navette robotisée de 30 mètres de long et 19 mètres d'envergure motorisé par un Aerojet Rocketdyne AR-22, une variante du moteur principal de la navette spatiale, décollant à la verticale et capable d'atteindre Mach 10 au-dessus de l'atmosphère, avant de larguer un petit second étage (et un satellite) et de revenir se poser sur une piste d'aéroport.
En , Aerojet Rocketdyne a montré que son moteur AR-22 était capable d'une vitesse de vol aussi élevée lorsque la société a effectué 10 essais de tir statique du même moteur AR-22 sur une période de 240 heures
Le , le porte-parole de la DARPA, a déclaré que Boeing avait notifié l'agence de sa décision de quitter le programme expérimental des avions spatiaux "immédiatement". La DARPA n'a pas indiqué pourquoi Boeing abandonnait le programme[2].
Ce programme suit une démarche similaire au programme Airborne Launch Assist Space Access (ALASA) de la DARPA dont l'objectif est de permettre la mise en orbite de charge utile de moins de 45 kilogrammes avec un préavis de 1 jour et pour un coût de 1 million de dollars américains. Ce programme confié à Boeing qui voulait envoyer des satellites avec un missile modifié depuis un chasseur F-15 avait échoué en 2015[3].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Work Commences on Experimental Spaceplane (XS-1) Designs », DARPA,
- (en) Jeff Foust, « Boeing drops out of DARPA Experimental Spaceplane program », sur SpaceNews, .
- Eric Bottlaender, « Phantom Express, quand la DARPA demande l'impossible », sur Clubic, (consulté le ).