Utilisateur:Konstantinos/Brouillon1

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Olga de Grèce
(el) Όλγα της Ελλάδας
(sr) Олга од Грчке
Description de cette image, également commentée ci-après
La princesse Olga en 1939.

Titre

Épouse du régent de Yougoslavie


(6 ans, 5 mois et 18 jours)

Prédécesseur Marie de Roumanie,
Reine de Yougoslavie
Successeur Alexandra de Grèce,
Reine de Yougoslavie
Biographie
Titulature Princesse de Grèce et de Danemark
Princesse de Serbie
Princesse de Yougoslavie
Dynastie Maison de Glücksbourg
Naissance
Tatoï (Grèce)
Décès (à 94 ans)
Meudon (France)
Sépulture Cimetière du Bois-de-Vaux (Suisse)
Mausolée royal d'Oplenac (Serbie)
Père Nicolas de Grèce
Mère Hélène Vladimirovna de Russie
Conjoint Paul de Yougoslavie
Enfants Alexandre de Yougoslavie
Nicolas de Yougoslavie
Élisabeth de Yougoslavie

Olga de Grèce (en grec moderne : Όλγα της Ελλάδας / Ólga tis Elládas et en serbo-croate : Олга од Грчке / Olga od Grčke), princesse de Grèce et de Danemark puis, par son mariage, princesse de Serbie et de Yougoslavie, est née le à Tatoï, en Grèce, et morte le à Meudon, en France. Petite-fille du roi Georges Ier de Grèce, elle est l'épouse du prince-régent Paul de Yougoslavie et exerce donc le rôle de « première dame » de Yougoslavie entre 1934 et 1941.

Fille du prince Nicolas de Grèce et de la grande-duchesse Hélène Vladimirovna de Russie, la princesse Olga passe son enfance entre Athènes et Saint-Pétersbourg. La Première Guerre mondiale et la Révolution russe poussent cependant la jeune fille et sa famille à l'exil, en Suisse, en Italie, en France puis au Royaume-Uni.

Après des fiançailles avortées avec le futur Frédéric IX de Danemark (1922), Olga épouse le riche prince Paul de Yougoslavie (1923), avec lequel elle a trois enfants. En 1934, le roi Alexandre Ier de Yougoslavie est assassiné lors d'un voyage diplomatique en France et le prince Paul est proclamé régent du jeune Pierre II. Après des années de vie discrète, Olga doit alors seconder son époux et assumer les fonctions de « première dame » du royaume de Yougoslavie. Au début de la Seconde Guerre mondiale, la politique par trop favorable de Paul vis-à-vis des puissances de l'Axe aboutit toutefois au renversement du couple princier et à son arrestation par l'armée (1941).

Remis aux Britanniques, Olga et les siens sont alors gardés en détention en Égypte, au Kenya puis en Afrique du Sud. Autorisés à rentrer définitivement en Europe en 1948, le couple princier et sa progéniture s'installent à Paris, où Paul meurt en 1976. Devenue veuve, Olga passe de plus en plus de temps au Royaume-Uni, pays d'adoption de sa sœur Marina.

Frappée par la maladie d’Alzheimer à la fin de sa vie, Olga meurt à Paris, en 1997. Sa dépouille mortelle est alors inhumée à Lausanne, en Suisse, avant d'être transférée au mausolée royal d'Oplenac, en Serbie, en 2012.

Famille[modifier | modifier le code]

La princesse Olga est l'aînée des trois filles du prince Nicolas de Grèce (1872-1938) et de son épouse la grande-duchesse Hélène Vladimirovna de Russie (1882-1957). Par son père, la princesse est donc la petite-fille du roi Georges Ier de Grèce (1845-1913) et de la grande-duchesse Olga Constantinovna de Russie (1851-1926) tandis que, par sa mère, elle descend du grand-duc Vladimir Alexandrovitch de Russie (1847-1909) et de la princesse Marie de Mecklembourg-Schwerin (1854-1920), plus connue sous le nom de grande-duchesse Maria Pavlovna de Russie.

Le , la princesse Olga épouse, à Belgrade, dans le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, le prince Paul de Serbie (1893-1976), lui-même fils du prince Arsène de Serbie (1859-1938) et de son épouse Aurora Pavlovna Demidoff (1873-1904), princesse de San Donato. Du mariage d'Olga et de Paul naissent trois enfants :

À travers sa fille Élisabeth, la princesse Olga est donc la grand-mère maternelle de l'actrice américaine Catherine Oxenberg (1961), bien connue pour son rôle d'Amanda Bedford Carrington dans la série télévisée Dynasty. Par son fils Alexandre, elle est par ailleurs la grand-mère du célèbre prince-joailler Dimitri de Yougoslavie (1958).

Biographie[modifier | modifier le code]

Petite enfance (1903-1909)[modifier | modifier le code]

Une enfance grecque[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'un homme moustachu et au crâne dégarni avec une petite fille blonde portant une robe blanche.
La princesse Olga avec son père (1907).

Fille aînée du prince Nicolas de Grèce et de la grande-duchesse Hélène Vladimirovna de Russie, la princesse Olga voit le jour au palais de Tatoï, résidence secondaire de son grand-père le roi des Hellènes Georges Ier, le [1],[2]. Comme le veut la tradition grecque, l'enfant reçoit alors le prénom de sa grand-mère paternelle, la reine Olga Constantinovna de Russie[3]. Dans les années qui suivent, la famille s'élargit avec les naissances successives des princesses Élisabeth (en )[4] et Marina (en )[5]. Très proche de sa cadette, Olga l'est un peu moins de sa benjamine, dont les problèmes de santé l'éloignent quelque peu de sa fratrie[6].

Régulièrement vêtues à l'identique par leur mère[7], les trois fillettes grandissent au sein d'un foyer aimant et uni[8]. Ensemble, leurs parents s'expriment généralement en anglais[9] et c'est cette langue que les enfants utilisent le plus spontanément[10],[11], même si elles maîtrisent parfaitement le grec[9]. Pendant leur petite enfance, Olga et ses sœurs reçoivent une éducation relativement simple, sous la supervision d'une gouvernante britannique du nom de Kate Fox[12],[13]. Élevées dans la foi orthodoxe[14], les princesses reçoivent leur instruction religieuse de Ioulía Somáki-Karólou, une amie de la reine des Hellènes[15].

À partir de 1905, la famille d'Olga quitte le palais royal d'Athènes pour s'installer au palais Nicolas[N 1], cadeau de mariage du tsar Nicolas II à sa cousine[12],[16],[17],[18]. Pendant le règne de Georges Ier, Olga et les siens séjournent aussi régulièrement à Tatoï, où les trois sœurs retrouvent avec plaisir leurs nombreux cousins et cousines grecs[19]. Après l'accession au trône de Constantin Ier, cependant, les parents d'Olga acquièrent leur propre résidence secondaire, à Kephissia[20]. Kate Fox étant une adepte des sorties au grand air, la petite fille et ses sœurs fréquentent régulièrement les plages de Vouliagméni et de Phalère, où elles s'adonnent à la natation et aux bains de soleil[19]. Avec leurs parents, les princesses ont également l'habitude de visiter sites archéologiques, musées et galeries d'art[20].

Voyages et relations familiales[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc montrant un groupe composé de sept femmes, quatre hommes et cinq fillettes et adolescentes.
Réunion familiale autour du tsar Nicolas II et de son épouse. Olga est la troisième petite fille, en haut, en partant de la droite (v. 1910).

Le prince Nicolas et son épouse se rendant une à deux fois par an en Russie, Olga et ses sœurs effectuent, dès leur plus tendre enfance, des séjours dans le pays de leur mère[21],[22]. Leur première visite dans l'empire tsariste coïncide d'ailleurs avec la révolution de 1905, ce qui oblige les princesses à quitter précipitamment Saint-Pétersbourg et à trouver refuge à Schwerin avec leur grand-mère maternelle[18].

Pour les fillettes, ces voyages en Russie sont l'occasion de retrouver leur nombreuse parentèle Romanov : d'abord la branche des Vladimirovitch (autrement dit le grand-duc Vladimir, la grande-duchesse Maria Pavlovna, leurs trois fils et les familles de ceux-ci)[23], ensuite celles des Konstantinovitch (issue du grand-duc Constantin Nikolaïevitch, grand-père maternel du prince Nicolas)[24] et des Mikhaïlovitch (dans laquelle est entrée la princesse Marie de Grèce, sœur du prince Nicolas)[25], enfin la famille impériale elle-même (et notamment les trois derniers enfants du tsar Nicolas II, plus proches en âge des princesses grecques)[26].

Si le grand-duc Vladimir intimide ses petites-filles avec sa voix de stentor, la grande-duchesse Maria Pavlovna se révèle une grand-mère aimante et généreuse, qui choie les princesses tout en surveillant attentivement leur éducation et leurs manières[27],[28]. La grande-duchesse est cependant à l'origine d'un important traumatisme dans la vie d'Olga et de ses sœurs. En 1913, Maria Pavlovna contraint, en effet, sa fille et son gendre à renvoyer Kate Fox, sous peine de les priver de tout soutien financier en cas de refus[29],[30],[31]. L'Anglaise est alors éloignée de ses protégées, sans même pouvoir leur dire au revoir. En dépit de cet événement, Olga et sa famille conservent toute leur affection à la gouvernante, qui revient à leur service après la disparition de son ennemie, en 1921[32],[33],[34],[35].

Outre la Russie, la princesse Olga découvre, très jeune, le Royaume-Uni[36],[37], l'Allemagne[38], la France[39] et l'Italie[40]. Avec ses parents et sa sœur cadette, elle visite aussi Constantinople, où elle est présentée au sultan ottoman Abdülhamid II en 1905[8].

Turbulences politiques (1909-1920)[modifier | modifier le code]

De l'ascension de Venizélos aux guerres balkaniques (1909-1913)[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc montrant une famille composée d'un homme, d'une femme et de trois petites filles posant assis en extérieur.
La famille d'Olga, vers 1911. De gauche à droite, apparaissent Olga, le prince Nicolas, la princesse Élisabeth, la grande-duchesse Hélène et la princesse Marina.

La petite enfance d'Olga est également marquée par la série de bouleversements qui secoue la Grèce à partir de 1909. Cette année-là, un coup d'État militaire, connu sous le nom de « coup de Goudi », contraint les fils du roi Georges Ier, dont le prince Nicolas, à démissionner de l'Armée[41],[42]. Peu de temps après, Elefthérios Venizélos, un homme politique crétois connu pour sa défiance vis-à-vis de la famille royale, prend la tête du gouvernement[36],[43]. Sous l'égide de celui-ci, la Grèce s'engage dans les guerres balkaniques de 1912-1913, ce qui lui permet d'étendre considérablement son territoire aux dépens de l'Empire ottoman[44],[45]. Cependant, le roi Georges Ier est assassiné pendant le conflit[46], ce qui cause un grand chagrin à Olga[47], déjà très affectée par la mort de son grand-père paternel en 1909[41].

Dans les mêmes moments, se produit la mise à l'écart de Kate Fox et l'éducation des trois fillettes prend un tour nouveau[15]. Confiées aux soins de deux tutrices, une Française nommée Mlle Perrin[48] et une Grecque nommée Kyria Anna[15], les princesses reçoivent des cours de littérature française, d'allemand et de gymnastique[49] tandis que leur instruction religieuse est renforcée en vue de leur première communion[15]. Avec sa sœur Élisabeth, Olga suit, en outre, des leçons d'équitation, activité qu'elle n'apprécie guère, contrairement à sa cadette[50]. Dans un premier temps, ces cours se tiennent dans les jardins du palais royal et c'est sur des poneys appartenant à leurs cousins le prince Paul et la princesse Irène que les petites filles apprennent à monter à cheval[51]. Cependant, le refroidissement des relations entre la reine Sophie et la grande-duchesse Hélène conduit ensuite les fillettes à s'entraîner loin du palais royal[52].

La Première Guerre mondiale et le Schisme national (1914-1917)[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc de deux hommes debout avec, au fond, un homme barbu en chapeau et, devant, un homme moustachu en uniforme.
Elefthérios Venizélos et Constantin Ier (1913).

En dépit de l'attentat de Sarajevo et des tensions qu'il provoque dans les Balkans, Olga et sa famille entreprennent leur visite annuelle en Russie en juillet 1914[53],[54]. Surpris par le déclenchement de la Première Guerre mondiale alors qu'ils se trouvent à Saint-Pétersbourg, les princes de Grèce rentrent précipitamment à Athènes en septembre après avoir traversé la Roumanie et la Serbie[55],[56],[57]. C'est le début d'une période difficile, connue sous le nom de « Schisme national », pendant laquelle le peuple hellène se déchire entre vénizélistes, partisans d'une entrée en guerre au côté de la Triple-Entente, et royalistes, soucieux de préserver la neutralité du pays affaibli par les guerres balkaniques[58],[59],[60].

Au sein même de la famille royale, la question de la participation au conflit mondial n'est pas sans causer des tensions, d'autant que la grande-duchesse Hélène suspecte la reine Sophie de soutenir la cause de son frère, le Kaiser Guillaume II[61]. Outre ces divisions, qui conduisent Olga à voir moins régulièrement les filles du roi Constantin Ier[52], la guerre apporte aussi son lot de difficultés financières. Les revenus du prince Nicolas dépendant très largement de l'apanage de son épouse, son foyer est lourdement affecté par la crise économique qui sévit dans l'Empire russe[62]. Longtemps préservée des combats, la capitale hellénique est, en outre, frappée par des tirs alliés en , ce qui contraint Olga et ses sœurs à trouver refuge dans les caves du palais Nicolas[63],[64].

La situation de la famille s'aggrave encore en 1917. En février, une révolution renverse le régime tsariste, privant Constantin Ier du dernier de ses soutiens au sein de l'Entente. Dans le même temps, l'inquiétude se développe quant au sort des membres de l'ancienne famille impériale[63]. Comme de nombreux autres Romanov, les deux grands-mères d'Olga se retrouvent en effet prises au piège dans leur palais[63],[65] tandis que plusieurs autres parents de la fillette sont arrêtés[N 2]. Finalement, en juin, l'Entente contraint Constantin Ier à abdiquer en faveur de son deuxième fils, le prince Alexandre, et à partir en exil en Suisse[66]. D'abord épargnés par les événements, le prince Nicolas et les siens sont bientôt poussés à abandonner la Grèce à leur tour, ce qu'ils font le suivant[67],[68],[69],[70].

L'exil suisse et l'inquiétude pour les Romanov (1917-1920)[modifier | modifier le code]

Photo en noir et blanc d'une femme portant une tiare et de nombreux bijoux.
La grande-duchesse Maria Pavlovna de Russie en 1908.

En Suisse, où Olga connaît pour la première fois le mal du pays[71], la famille du prince Nicolas mène une vie itinérante, entre Saint-Moritz[72], Zurich[73], Ouchy[71], Villeneuve[34] et Montreux[34]. La fortune de la grande-duchesse Hélène ayant été confisquée par les Bolcheviks, le petit groupe est contraint de renvoyer une partie de ses domestiques[73]. Par mesure d'économie, Olga doit en outre partager, pour la première fois de sa vie, une chambre avec ses sœurs. Du fait des pénuries de charbon, et donc d'eau chaude, liées à la guerre, l'adolescente est, par ailleurs, contrainte à se limiter à un seul bain par semaine. Pendant un temps, la princesse et ses sœurs sont scolarisées dans une école de Zurich, mais leurs difficultés en allemand contraignent finalement leurs parents à recourir à l'instruction à domicile, supervisée par une préceptrice trilingue nommée Mlle Genand[73].

La situation de leur parentèle russe est une autre source d'inquiétude pour Olga et les siens. Certes, la famille du prince Nicolas a le soulagement de retrouver saines et sauves la reine douairière Olga (en juin-)[71],[74],[75] et la grande-duchesse Maria Pavlovna (en )[76],[77], mais cette dernière a été très affaiblie par les privations, et elle meurt quelques mois seulement après avoir réussi à fuir son pays[78]. Beaucoup d'autres Romanov sont moins chanceux[74],[78] et la nouvelle de l'assassinat de la famille impériale sème ainsi la consternation chez les exilés grecs[71]. Seule consolation pour le petit groupe : la branche des Vladimirovitch (à laquelle appartient la grande-duchesse Hélène) a été entièrement épargnée par la guerre civile et la répression communiste[78]. La grande-duchesse Maria Pavlovna est, en outre, parvenue à sauver ses bijoux, ce qui assure quelques subsides à la famille d'Olga[78].

En dépit de ces préoccupations et des mesquineries[N 3] dont sont périodiquement victimes les exilés grecs de la part de l'Entente et des autorités helvétiques[79], l'exil est aussi une période de découvertes pour Olga et ses sœurs. Les princesses apprennent ainsi à skier et à faire du patin à glace[80]. Elles reçoivent, par ailleurs, des cours de danse et participent à leurs premiers thés dansants[71],[81]. Avec sa cadette, Olga s'adonne également au tennis, sport pour lequel les deux sœurs se passionnent[71]. Finalement, le séjour suisse est aussi l'occasion, pour les adolescentes, d'assister au mariage de leur oncle Christophe de Grèce avec une riche Américaine nommée Nancy Stewart en [34],[82].

Une princesse à marier (1920-1923)[modifier | modifier le code]

La fin de l'exil ? (1920-1922)[modifier | modifier le code]

Photographie d'un homme et d'une femme dans uen voiture ouverte.
Hélène de Grèce et Carol de Roumanie en 1921.

Le , le roi Alexandre Ier de Grèce meurt d'une septicémie après avoir été mordu par un singe apprivoisé[78],[83]. Cet événement inattendu provoque une crise politique à Athènes, où Elefthérios Venizélos est déjà affaibli par la guerre qu'il a déclenchée contre la Turquie. Défait aux élections de novembre, le Crétois doit abandonner le gouvernement aux monarchistes, qui organisent alors un référendum destiné à rappeler Constantin Ier sur le trône. La vague royaliste qui s'ensuit permet aux membres de la dynastie de rentrer en Grèce, ce qui se produit en [84],[85]. Quelques semaines après ces événements, Kate Fox reprend sa place dans le foyer du prince Nicolas, ce qui remplit Olga et ses sœurs de joie[33],[84].

Au sein de la famille royale, la fin de l'exil est aussi l'occasion d'autres réjouissances, qui conduisent Olga à se rendre à Paris pour renouveler sa garde-robe[84]. En , le diadoque Georges épouse en effet la princesse Élisabeth de Roumanie, fille du roi Ferdinand Ier et de la reine Marie, à Bucarest[84],[86]. Deux semaines plus tard, c'est au tour de la princesse Hélène de Grèce, qu'Olga admire beaucoup depuis son enfance[87], de s'unir au prince royal Carol de Roumanie, à Athènes[33],[84],[88]. L'été suivant, Olga et ses sœurs entreprennent leur premier voyage au Royaume-Uni depuis la guerre. Elles y retrouvent alors les reines Alexandra et Mary, qui les reçoivent chaleureusement[84]. Finalement, en novembre, se produit le baptême du petit prince Philippe, fils d'André de Grèce et d'Alice de Battenberg, à Corfou[33],[84].

Des fiançailles avortées avec l'héritier du trône danois (1922)[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'un homme portant un uniforme militaire et plusieurs décorations.
Le prince héritier Frédéric de Danemark en 1922.

En , le prince Christophe de Grèce et son épouse Nancy invitent la grande-duchesse Hélène et ses filles à Cannes, où ils séjournent à la Villa Kazbek[89]. Chez son oncle, la princesse Olga fait la connaissance du prince royal Frédéric de Danemark (dit « Rico »), qui rend alors visite à sa grand-mère maternelle, la grande-duchesse douairière de Mecklembourg-Schwerin[89]. Les deux jeunes gens s'entendent bien et l'héritier du trône ne tarde pas à demander Olga en mariage, ce que celle-ci accepte avec joie[89]. Un mois plus tard, Frédéric se rend à Athènes, où sont annoncées officiellement les fiançailles[89]. Pourtant, l'idylle entre les deux jeunes gens fait long feu et le prince scandinave décide bientôt de rompre son engagement[90], ce qui est rendu public le [91].

Les raisons de ce revirement ne sont pas très claires et plusieurs explications circulent. Olga elle-même a déclaré qu'elle était à l'origine de la rupture, parce qu'elle était horrifiée par les tatouages de son fiancé, mais son journal prouve que c'est Frédéric qui est à l'initiative de leur séparation[91]. D'après certains auteurs, l'héritier du trône danois aurait, en réalité, humilié sa promise en prenant la main de sa sœur Élisabeth au lieu de la sienne au moment de leur présentation officielle devant la foule athénienne[92],[93],[94]. Le biographe Ricardo Mateos Sáinz de Medrano relie, d'ailleurs, ce faux-pas à la propension du futur monarque danois à abuser de la boisson[95]. Cependant, les biographies consacrées à Olga et à Paul de Yougoslavie par Neil Balfour et Robert Prendice n'évoquent pas cet événement. Pour Robert Prendice, il est simplement possible que Frédéric ait vu de la froideur dans le tempérament sensible et renfermé d'Olga[96]. Il semble, en outre, que le prince danois a été piqué par l'affection qu'Olga aurait démontré au prince Christophe de Hesse-Cassel lors d'une visite de celui-ci à Athènes[97]. Enfin, une dernière explication voudrait que l'héritier du trône se soit davantage intéressé à la princesse Irène de Grèce qu'à sa cousine[91].

Quoi qu'il en soit, à la rupture entre Olga et Frédéric, s'ajoute un autre malheur, dont les conséquences sont autrement plus graves pour la famille royale de Grèce. La situation militaire de la Grèce face à la Turquie allant de mal en pis en Asie mineure, un coup d'État a lieu dans le royaume hellène, contraignant Constantin Ier à abdiquer en faveur du diadoque Georges le [91],[98],[99]. Dans les semaines qui suivent, une purge touche l'État grec et le prince André est arrêté[100]. Sauvé de justesse par l'intervention des puissances étrangères, il doit néanmoins s'exiler[100], ce à quoi se résout également le prince Nicolas[100],[101]. Réduit au statut de roi fantoche, Georges II lui-même est finalement contraint à abandonner la Grèce, et la république est proclamée le [102].

À la recherche d'un nouveau fiancé (1922-1923)[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc montrant un homme de trois-quarts, portant un costume sombre et de nombreuses décorations.
Le prince Paul de Serbie, en 1923.

Lorsque se produit l'abdication du roi Constantin Ier, Olga se trouve avec ses sœurs et sa mère à Paris[103]. Une fois rassurées sur le sort de leur père, dont la rumeur veut qu'il a été assassiné durant les troubles[100], Élisabeth et Marina partent cependant pour des vacances avec Miss Fox, laissant Olga seule face à sa tristesse[100],[104],[105]. La famille se réunit toutefois pour les fêtes de fin d'année à San Remo[106],[107], mais les retrouvailles sont de courte durée du fait du décès de l'ancien roi des Hellènes, le , et du départ subséquent des parents de la princesse à Palerme pour les funérailles[100]. En dépit des événements, Élisabeth et Olga se rendent à Grasse, en janvier, pour le mariage de leur amie Marie-Laure Bischoffsheim avec le vicomte Charles de Noailles[106],[108].

Tandis que ses sœurs repartent en cure dans le Tyrol, Olga retourne seule à San Remo, ville qui lui paraît alors hideuse tant son moral est morose[106],[109]. De là, la princesse va sur la côte d'Azur pour assister aux funérailles de l'ancienne reine Milena du Monténégro, ce qui est l'occasion de retrouvailles avec la parentèle Romanov[110]. À Monte-Carlo, Olga rencontre ensuite le duc de Connaught, qui tombe sous son charme et suggère, peu après, à sa nièce, la princesse Victoria du Royaume-Uni, d'inviter la jeune Grecque en Grande-Bretagne pour la saison[106],[110]. En mars, Olga rejoint finalement sa famille pour un voyage qui conduit le petit groupe en Toscane[110] et dans le Tyrol[106]. Le prince Nicolas étant parvenu à louer son palais athénien, sa situation financière s'améliore[106],[110] et il décide d'accepter l'invitation de voyager au Royaume-Uni. Olga et Élisabeth font ainsi leurs débuts dans la bonne société britannique en [106]. Après avoir été reçues par le roi George V et la reine Mary[111], elles vont de bal en bal, avec l'espoir d'attirer l'attention du prince de Galles ou de l'un de ses frères célibataires, sans le moindre succès[95],[112].

Lors d'une soirée chez Lady Zia Wernher, Olga fait néanmoins la connaissance du prince Paul de Serbie (dit « Pacey »)[95],[106],[111], dont la famille règne sur le royaume des Serbes, Croates et Slovènes depuis 1918[N 4],[113]. Immédiatement attiré par la princesse grecque, Paul cherche à obtenir son attention, mais la jeune femme se montre plutôt indifférente à son égard[111],[114],[115]. D'autres rencontres suivent pourtant[116], notamment chez le duc de Portland, où Paul parvient à impressionner Olga par les relations qu'il entretient avec le duc et la duchesse d'York[117]. Finalement séduite par le prince serbe, Olga accepte sa demande en mariage[114],[118],[119] et leurs fiançailles sont annoncées publiquement le [120].

Princesse de Serbie (1923-1929) puis de Yougoslavie (1929-1934)[modifier | modifier le code]

Mariage et vie de couple[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'un couple de mariés : elle assise en longue robe blanche ; lui debout en uniforme sombre.
Olga et Paul lors de leur mariage. La princesse porte une robe dessinée par Jean Patou[120].

Le roi Alexandre Ier ayant demandé au prince Paul de faire coïncider son mariage avec le baptême de son enfant à naître, la cérémonie est fixée au , à Belgrade[120],[119]. En attendant, Olga rentre à Paris pour y constituer son trousseau, tandis que son fiancé retourne en Serbie pour les préparatifs[120]. La princesse et les siens arrivent finalement à Belgrade le [120],[119]. Accueillie chaleureusement par le souverain et la famille royale, Olga assiste aux festivités organisées pour le baptême du futur Pierre II, le lendemain[121],[122]. Les noces de Paul et d'Olga se déroulent ensuite, comme prévu[123] : célébrées par le patriarche Dimitri dans la chapelle du palais royal, elles réunissent de nombreux membres du gotha européen, parmi lesquels la reine de Roumanie, la reine douairière des Hellènes et le duc d'York[123],[124].

Nombreux sont les auteurs à évoquer la probable homosexualité / bisexualité du prince Paul[N 5] et son intimité avec Henry « Chips » Channon (en) a fait couler beaucoup d'encre depuis la publication non censurée du journal de l'homme politique anglo-américain[125],[126],[127],[128],[129]. Quoi qu'il en soit, Olga ne semble pas souffrir de l'orientation sexuelle de son époux, alors qu'elle désapprouve les amours lesbiennes de sa cousine la reine de Yougoslavie[130][réf. nécessaire]. Le journal de la princesse montre même qu'elle est heureuse en ménage et que le couple qu'elle forme avec Paul est uni par une forte complicité[réf. nécessaire]. Dans les premières années de son mariage, le prince serbe peut, cependant, se montrer jaloux, comme lorsqu'il reproche à son épouse de s'être entichée du duc d'Aoste[131].

Avec l'âge et les épreuves, la relation d'Olga et de Paul évolue toutefois. Malgré un attachement mutuel qui perdure, les deux époux s'éloignent et mènent des vies sentimentales séparées, ce que leur fille attribue à des tempéraments opposés. Le prince Paul est, en effet, un intellectuel passionné par les arts. De son côté, Olga est davantage intéressée par les mondanités et son coeur la porte inlassablement vers la Grèce et sa famille royale. 245

61-62 voyage de noces en Italie 63 installation dans des appartements du nouveau palais ; vie monotone ; ambiance bizarre avec le couple royal ; "la grosse" (en français) 63-64 paul espère être nommé gouverneur de croatie 64 mignon apprécie olga ; olga enchantée de retrouver une communauté russe blanche à belgrade ; probèmes entre serbes et croates 64 s'emploie à donner du style au château 65 relations difficiles entre les époux royaux ; essaie de les reconcilier ; enceinte ; refus du poste de gouverneur ; cours de serbe ; vont en Angleterre où 65-66 Paul veut que son enfant naisse ; alexandre baptisé selon le rite grec à white lodge en présence de la reine olga ; parrains roi et york ; olga donne le sein 66 en france où fait la connaissance d'arsène ; préoccupé par situation : ni emploi ni logement 66-67 roi donne une maison à bohinjsko-jezero, à une heure en voiture de Bled, en Slovénie 67 mariage de mafalda, retrouvailles avec grecs 67-68 roi adore son filleul 68 décoration de bohinj ; patronne plusieurs organisations de bienfaisance destinées aux enfants 69 mort de la reine olga ; proximité avec sa famille 70 olga cherche à ce qu'Alexandre et pierre s'entendent bien car elle est consciente de sa dépendance ; olga préoccupée par la situation d'hélène ; paul crée un musée 71-72 voyage en Angleterre : marina et galles 72 problèmes entre hélène et carol 73 à nouveau enceinte ; voyage en roumanie ; bonne relation d'Alexandre et pierre 74 naissance de tomislav ; voyage au ru ; question du mariage de marina ; naisane nicolas ; amitié de mignon et de miss crowther 75 roi suspend la constitution en 1929 et rebaptise le royaume Yougoslavie ; remariage du prince christophe ; inauguration du musée d'art contemporain de Paul à Belgrade ; naissance d'Andrej 75-76 implication dans bienfaisance 76 mariage d'umberto 77 patronne son propre orphelinat russe 77-78 restauration de carol ; olga intervient pour accord et alexandre la félicite 79 cadeaux du roi ; relations difficiles du couple royal ; représente le roi aux funérailles de paul doumer ; problèmes de santé 79-80 rôle dans rencontre élisabeth toto 80 olga consternée par comportement de mignon ; charités ; à paris quand paul reçoit légion d'honneur ; roi craint attaque italienne ; 80-81 problèmes en croatie et minorités ; 81 crowther et mignon ; roi gate trop alexandre ; toerring ; roi donne nouveau palais pour musée et olga se retrouve sans domicile à Belgrade ; 82 roi l'accuse d'être une intrigante et gaffeuse 83 tentative de marier Marina à Kent - voyage à londres où Alexandre est scolarisé - 83-84 séjour de toerring à bohinj 84 paul rachète bijoux de sa belle-mère pour permettre trousseau d'élisabeth 85 tentative d'assassinat d'alexandre à zagreb fin 1933 - problèmes de santé du petit Alexandre gardé par miss fox - séjour à paris 86 situation se dégrade en yougoslavie - 86-88 londres et marina 88 installation modeste villa tolstojeva ulica en attendant dedinje 89-90 assassinat d'alexandre à Marseille - Paul nommé régent 90 olga devient consort - olga informe enfants cadets du roi mort de leur père 91 : relations difficiles avec reine douairière et Hélène de Serbie - mariage de marina 93 conflit avec douairière qui veut être incluse dans la régence - démission du cabinet 94 Olga suit politique grecque et soviétique 95 cherche à rapprocher ses enfants et le roi - olga accueille flotte française 95-96 Visite de Goerring et de sa femme ; Olga et élisabeth s'occupent d'elle - olga suit politique grecque 96 problèmes politiques avec Croates qui réclament réformes 97 cherche à favoriser la restauration en Grèce : reçoit Kondylis puis Tsaldaris à Bohinj - préoccupée par santé de Paul - Olga enceinte - Olga joue les hôtesses lors de sommet de la Petite Entente 98 observe ce qui se passe à Athènes quand coup d'état - à Londres quand restauration - désaprouve politique conciliante de Georges II avec vénizélistes 99 quand Paul va à Londres pour funérailles du roi, Olga reçoit le PM 100 naissance d'élisabeth - problèmes concernant l'éducationd es deux fils en Angleterre 101 visite d'édouard VIII - toujours proche de Miss Fox à qui elle demande beaucoup mais donne beaucoup aussi 102 retour des parents en Grèce - funérailles officielles - olga ne peut pas y participer ce qui la desespère - olga bazar de charité 102-104 Olga désapprouve mariage simpson 104 préoccupée par situation de l'URSS, voudrait intervention anglaise dans guerre d'Espagne et voit dans l'Allemagne, l'Italie et le Japon les seuls remparts contre le communisme 105 hôtesse de visiteurs étrangers : Ciano, Benes - couronnement - 106-107 visite en france - crainte d'attentat - 107-108 paul déprimé par débat concordat 108 mignon a une nouvelle compagne rosemary creswell après crowther 109 vont au mariage de paul et frederika - agonie du prince nicolas 110 funérailles - olga travaille pour croix rouge - préoccupée par nazisme et stalinisme 110 va à athènes pour aider sa mère 111 à paris pour aider sa mère 112 à athènes pour aider sa mère - marraine du fils el:Φρέντυ Σερπιέρης de julie vlasto - roumanie pour funérailles reine marie 113-114 mort du prince Arsène et du grand-duc Cyrille à Paris 113 dépeçage de Tchécoslovaquie - Olga est contente de la paix 114 duc de Kent nommé gouverneur général d'Australie - démission du PM - paul demande aide du RU 115 Paul inquiet


p.29, 39 amour des enfants


Désormais princesse de Yougoslavie, Olga s’attelle à l’apprentissage du serbo-croate, qu’elle parvient rapidement à dominer, malgré un fort accent grec. Partageant désormais sa vie entre le Palais Blanc de Belgrade, un magnifique chalet dans la vallée de Bohinj et une villa sur la Rumunska Ulica (actuelle Užička Ulica), Olga profite de l’immense fortune que son époux a en partie héritée de sa famille maternelle. Mais, habituée à un style de vie moins provincial que celui qui est le sien dans sa nouvelle patrie, la princesse trouve son quotidien d’autant plus monotone et ennuyeux que ses relations avec le roi Alexandre Ier et l’épouse de celui-ci ne sont guère chaleureuses[132].

Olga reçoit toutefois les visites régulières de ses sœurs et d’autres membres de sa famille[133]. Bientôt mère de trois enfants, nés entre 1924 et 1936, elle passe par ailleurs beaucoup de temps à s’occuper de sa progéniture[134] tandis que son époux s'adonne à ses collections d'art[132].

Maria Pavlovna Demidoff (« Tante Moina »), comtesse Abamelik-Lazareva (en).

Un rôle officiel limité[modifier | modifier le code]

La Régence du prince Paul (1934-1941)[modifier | modifier le code]

L'assassinat du roi Alexandre Ier[modifier | modifier le code]

Le , le roi Alexandre Ier de Yougoslavie meurt assassiné par un nationaliste macédonien membre de l'ORIM lors d'une visite officielle à Marseille [133],[135]. Son successeur, le jeune Pierre II, n’ayant que onze ans, un conseil de Régence est mis en place sous la direction du prince Paul. Bien que n’ayant jamais aspiré à la vie politique, l’époux d’Olga n’a d’autre choix que d’accepter la charge qui lui incombe et prend alors la tête des affaires de l’État[133].

Entre vie familiale et obligations officielles[modifier | modifier le code]

Devenue, en quelque sorte, la « première dame » de Yougoslavie[N 6], Olga doit plus que jamais représenter son pays d’adoption aux côtés de son époux. Avec lui, elle effectue ainsi plusieurs séjours officiels à l’étranger et rencontre notamment les dictateurs Benito Mussolini et Adolf Hitler, à Rome et à Berlin, en avril et [133]. De fait, dans le contexte tendu de la fin des années 1930, le très anglophile prince Paul engage progressivement son pays dans une politique d’alliance avec les forces de l’Axe[136]. Il semblerait d'ailleurs que les liens de parenté entre Olga et différents membres du gotha allemand ayant embrassé l'idéologie nazie (dont son cousin, le prince Philippe de Hesse-Cassel) n'aient pas été sans effet sur l'évolution politique du prince Paul[137].

En 1938, Olga quitte la Yougoslavie durant une longue période afin de veiller sur plusieurs membres âgés de sa parentèle. Elle séjourne ainsi à Athènes pour accompagner son père, le prince Nicolas, pendant son agonie et prendre ensuite soin de sa mère, la grande-duchesse Hélène Vladimirovna de Russie. Quelques mois plus tard, la princesse se rend à Paris, où elle retrouve son beau-père, le prince Arsène de Yougoslavie, qui meurt peu après[138].

Un pays de plus en plus isolé[modifier | modifier le code]

Photographie noir et blanc montrant deux couples se saluant avec, à leur gauche, un troisième couple.
Paul et Olga (au milieu) rencontrant Emmy et Hermann Göring (à droite), en 1939.

Après l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, le prince Paul signe, le , un traité d’alliance faisant entrer son pays dans le camp de l'Axe. Désapprouvant cette décision, l’armée yougoslave se révolte deux jours plus tard et proclame la majorité du jeune Pierre II[139]. Paul, Olga et leurs trois enfants sont alors arrêtés et remis aux Britanniques, qui les déportent en Grèce (où ils sont accueillis par le roi Georges II[140]) puis en Égypte (sous prétexte d'intrigues[141]). Parallèlement, le retournement du gouvernement yougoslave conduit Hitler à bombarder Belgrade et à envahir le pays en [142].

Bannissement en Afrique (1941-1948)[modifier | modifier le code]

De l'Égypte au Kenya[modifier | modifier le code]

Confinés durant quelque temps au Caire, les princes yougoslaves sont ensuite envoyés au Kenya, où ils arrivent après trois jours de voyage, le . Installés loin de Nairobi, dans la région du lac Naivasha, ils sont placés en résidence surveillée à Oserian (en), l'ancienne résidence du comte d'Erroll[143].

Condamnée à l'inactivité, Olga consacre dès lors ses journée à entretenir la résidence, à apprendre à cuisiner et à surveiller l'éducation de ses enfants, tandis que son époux sombre dans la mélancolie[144]. Relativement isolés, les princes yougoslaves se lient toutefois d'amitié avec les colons (comme le comte et la comtesse de Périgny (en) ou Gisella Rocco (en)) qui résident dans la région[145],[146]. Retrouvailles avec le duc d'Aoste, également prisonnier dans la colonie[147] mais attristée par son décès[148]. Reçoit Lord Ferdinand Cavendish-Bentinck[147].

Babar : Gisèle Bunau-Varilla / Anne-Giselle Castelmagiri née Bunau-Varilla > Iain Douglas-Hamilton [1]

en:Rift Vallée Academy

Fin [149], Olga et sa famille sont autorisées à déménager non loin de là[150], à Mundui House, une villa plus moderne appartenant à Alice « Kiki » Preston (en)[151], ancienne maîtresse du duc de Kent[réf. nécessaire]. Ils ont alors pour voisin l'Aga Khan.

Elle apprend les bases du swahili[152].

Lilla Ralli autorisée à rejoindre la famille[152].

Un bref retour au Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

En , la mort accidentelle du duc de Kent laisse son épouse, la princesse Marina de Grèce, inconsolable et le gouvernement britannique doit se résoudre à autoriser Olga à séjourner au Royaume-Uni pour tenir compagnie à sa sœur[153],[154]. La jeune femme profite de son séjour en Grande-Bretagne pour plaider la cause de son mari auprès du gouvernement, sans grand succès[155].

Du Kenya à l'Afrique du Sud[modifier | modifier le code]

De retour au Kenya en , la princesse retrouve son époux gravement diminué par la dépression[156]. L'état de l'ancien régent ne s'améliorant pas, le gouvernement britannique finit par autoriser la famille d'Olga à s'installer en Afrique du Sud, en [157]. Ils y retrouvent alors plusieurs membres de la famille royale de Grèce[N 7], exilés dans le dominion après l'invasion de leur pays par les forces de l'Axe[158],[159]. Surtout, ils cessent d'être traités en prisonniers, même s'ils ne retrouvent officiellement leur liberté que le [157].

Olga et sa famille sont finalement autorisées à regagner l’Europe en 1948[160].

Une princesse en exil[modifier | modifier le code]

Retour en Europe[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc montrant une femme et un homme se promenant dans un parc.
Le duc et la duchesse de Kent en 1934.

En 1948, Paul, Olga et leurs trois enfants obtiennent finalement l’autorisation de quitter l’Afrique du Sud mais, la Yougoslavie ayant adopté un régime communiste en 1945, ils ne peuvent regagner leur pays. La famille s’installe alors en Suisse, puis à Paris. Elle effectue par ailleurs de fréquents séjours à Londres et à Florence, où Paul possède une résidence située non loin de la Villa Sparta. En Toscane, Olga a ainsi le plaisir de retrouver sa cousine et amie, la reine-mère Hélène de Roumanie, tandis qu'au Royaume-Uni elle est toujours bien accueillie par sa sœur Marina, duchesse de Kent, et le reste de la famille royale britannique[158].

En 1954, la princesse et son époux ont la douleur de perdre leur deuxième fils, Nicolas, tué dans un accident de voiture en Angleterre[134]. Puis, en 1957, c'est au tour de la mère d'Olga de s'éteindre, à Athènes[161].

1955 héritent de la villa Demidoff

Une vieille dame exigeante[modifier | modifier le code]

Devenue veuve en 1976, Olga séjourne de plus en plus longtemps en Grande-Bretagne. Sa sœur Marina étant décédée en 1968, elle est hébergée au palais de Kensington, chez la princesse Alice du Royaume-Uni puis, après la mort de cette dernière, directement à Clarence House, chez la reine-mère Elizabeth. La princesse grecque acquiert alors la réputation d'invitée exigeante[162].

Avec l’âge, la santé d’Olga se détériore. Elle continue pourtant à assister aux grands événements du gotha européen, comme les mariages d’Alexandre de Yougoslavie (en 1972), de Michael de Kent (en 1978) ou de Charles et Diana (en 1981)[163]. Lors du mariage du prétendant yougoslave, c'est d'ailleurs la princesse Olga qui accompagne ce dernier à l'autel, la mère et la grand-mère maternelle du prince n'ayant pu assister à la cérémonie pour des raisons de santé[164].

Maladie et disparition[modifier | modifier le code]

Photographie en couleur montrant une église de style oriental avec trois coupoles et des murs très blancs.
Le mausolée royal d'Oplenac, en 2007.

Atteinte par la maladie d’Alzheimer à la fin de sa vie, la princesse Olga est longtemps hospitalisée à Meudon. Quelques années avant sa mort, en 1993, sa fille Élisabeth décide de réaliser un film-documentaire sur elle avec l’aide d’une journaliste serbe. Cependant, Olga étant déjà, à cette époque, lourdement touchée par la maladie, le projet de sa fille fait scandale. Le prince Alexandre porte ainsi plainte contre sa sœur Élisabeth devant la justice française pour atteinte à l’image de leur mère et réclame, en son nom, 107 000 dollars de dommages et intérêts[165].

La princesse Olga meurt finalement dans la capitale française, le . Elle est alors enterrée aux côtés de son époux, dans un mausolée familial situé au cimetière du Bois-de-Vaux, à Lausanne, en Suisse[134].

Le , les dépouilles de la princesse Olga, de son époux et de leur fils Nicolas sont cependant exhumées puis transportées à Belgrade, en Serbie[166]. Le , une cérémonie officielle est célébrée en la cathédrale Saint-Michel de Belgrade par le patriarche Irénée de Serbie. Participent à l'événement les enfants et petits-enfants des défunts, le prince héritier Alexandre de Serbie et son épouse la princesse Catherine, ainsi que le président serbe Tomislav Nikolić et son gouvernement[167]. Les dépouilles princières sont ensuite déposées à la nécropole des Karageorgévic, à Topola[168].

https://www.thetimes.co.uk/article/prince-paul-of-yugoslavia-exonerated-of-war-crimes-v3fwp7w5mbr

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Le Princesa Olga est un navire de la marine yougoslave baptisé en l'honneur de la princesse en 1935[169]. Un autre en 1931 sur youtube

Le sculpteur serbe Toma Rosandić a réalisé un buste d'Olga en 1935[169].

Olga a fait la couverture du magazine de mode britannique Tatler en [170].

Portrait d'Olga par le peintre Jacques Blanche[171].

Titres et honneurs[modifier | modifier le code]

Titulature[modifier | modifier le code]

  •  : Son Altesse Royale la princesse Olga de Grèce et de Danemark ;
  •  : Son Altesse Royale la princesse Olga de Serbie ;
  •  : Son Altesse Royale la princesse Olga de Yougoslavie.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Olga de Grèce est :

Arbres généalogiques[modifier | modifier le code]

Quartiers de la princesse[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
16. Frédéric-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Christian IX de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
17. Louise-Caroline de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
4. Georges Ier de Grèce
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
18. Guillaume de Hesse-Cassel-Rumpenheim
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Louise de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19. Louise-Charlotte de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
2. Nicolas de Grèce
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20. Nicolas Ier de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Constantin Nikolaïevitch de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21. Charlotte de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
5. Olga Constantinovna de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22. Joseph de Saxe-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Alexandra de Saxe-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23. Amélie de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1. Olga de Grèce
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
24=20. Nicolas Ier de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Alexandre II de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
25=21. Charlotte de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
6. Vladimir Alexandrovitch de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26. Louis II de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Marie de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27. Wilhelmine de Bade
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3. Hélène Vladimirovna de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28. Paul-Frédéric de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29. Alexandrine de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
7. Marie de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30. Henri LXIII Reuss de Köstritz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Augusta de Reuss-Köstritz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31. Éléonore de Stolberg-Wernigerode
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Olga et Paul dans les monarchies orthodoxes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur la princesse Olga[modifier | modifier le code]

  • (en) Neil R. Balfour, « Obituary: Princess Paul of Yugoslavia », The Independent,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Marlene A. Eilers, « Princess Olga - Part I », Royalty Digest - A Journal of Record,‎ , p. 19-22 (ISSN 0967-5744). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Marlene A. Eilers, « Princess Olga - Part II », Royalty Digest - A Journal of Record,‎ , p. 34-38 (ISSN 0967-5744). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Trond Norén Iskasen, « "A Broken Engagement" - Frederik of Denmark and Olga of Greece », Royalty Digest Quarterly, no 3,‎ (ISSN 1653-5219).
  • (en) Robert Prentice, « Olga of Greece and Yugoslavia », Royalty Digest Quarterly, no 3,‎ (ISSN 1653-5219).
  • (en) Robert Prentice, Princess Olga of Yugoslavia : Her Life and Times, Grosvenor House Publishing Ltd, (ISBN 1839754427). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Sur le prince Paul, son épouse et leur famille[modifier | modifier le code]

  • (en) Neil Balfour et Sally Mackay, Paul of Yugoslavia : Britain's maligned friend, H. Hamilton, , 335 p. (ISBN 0-241-10392-4 et 978-0-2411-0392-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Srdja Trifković, « Prince Pavle Karadordević », dans Peter Radan et Aleksandar Pavkovic, The Serbs and Their Leaders in the Twentieth Century, Londres, Routeldge, (ISBN 978-1-85521-891-8), p. 158-202.

Sur le prince Nicolas, la grande-duchesse Hélène et leurs filles[modifier | modifier le code]

  • (en) Arturo E. Beéche, Dear Ellen... : Royal Europe Through the Photo Albums of Grand Duchess Helen Vladimirovna of Russia, Eurohistory, (ISBN 098546030X).
  • (en) Ilana D. Miller, « Three Greek Beauties: The Daughters of Prince Nicholas of Greece », Eurohistory. The European Royal History Journal, vol. 19.2, no CX,‎ , p. 18-28. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Christopher Warwick, George and Marina : Duke and Duchess of Kent, Londres, Albert Bridge Books, (ISBN 1909771155). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Sophia Watson, Marina : The story of a Princess, Londres, Weidenfeld and Nicholson, (ISBN 0297814672). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Sur la famille royale de Grèce en général[modifier | modifier le code]

Sur la famille royale de Yougoslavie[modifier | modifier le code]

  • Guy Gauthier, « Le royaume de Yougslavie au péril de la haine (1918-1945) », dans Les Aigles et les lions : Histoire des monarchies balkaniques, Paris, France-Empire, (ISBN 2-7048-0801-5), p. 45-78. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Christina Oxenberg, Dynasty : A True Story, Quartet Books, , 256 p. (ISBN 070437448X).

Souvenirs et mémoires princiers[modifier | modifier le code]

Autres ouvrages autour des familles royales[modifier | modifier le code]

  • (en) Louise Heren, British Nannies and the Great War : How Norland's Regiment of Nannies Coped With Conflict & Childcare in the Great War, Pen & Sword Books Ltd, (ISBN 1473827531). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Jonathan Petropoulos, Royals and the Reich : The Princes von Hessen in Nazi Germany, Oxford, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-921278-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le bâtiment abrite aujourd'hui l'ambassade d'Italie. Voir : (it) « Gallery », sur Ambasciata d'Italia (consulté le ).
  2. C'est, par exemple, le cas des grands-ducs Paul Alexandrovitch et Georges Mikhaïlovitch de Russie, oncles paternels d'Olga (Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 327 et 335).
  3. En 1918, Margaret Alison, la remplaçante de Kate Fox auprès d'Olga et de ses sœurs, est ainsi accusée de travailler pour un « traitre à l'Angleterre » et contrainte de démissionner de son poste, sous peine de voir son passeport confisqué par le consulat de Grande-Bretagne (Prentice 2021, p. 38).
  4. Le royaume des Serbes, Croates et Slovènes est né de la fusion du royaume de Serbie, du royaume du Monténégro et de l'éphémère État des Slovènes, Croates et Serbes après la Première Guerre mondiale.
  5. Ricardo Mateos Sáinz de Medrano écrit ainsi que Paul « était un vrai esthète, un homme de goût et de loisirs raffinés, sur la figure duquel a toujours plané le fantôme de l'homosexualité » (Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 258).
  6. La véritable « première dame » reste, en réalité, la reine-mère Marie de Roumanie mais celle-ci ne participe plus à aucun événement politique, au contraire d’Olga, censée seconder son époux en Yougoslavie comme à l’étranger.
  7. Il s'agit de la princesse Frederika de Hanovre et de ses enfants (Constantin et Sophie), du prince Georges de Grèce et de son épouse Marie Bonaparte, de la princesse Eugénie de Grèce et de sa famille et enfin de la princesse Catherine de Grèce.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Palmer et Greece 1990, p. 33.
  2. Prentice 2021, p. 1 et 11.
  3. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 110 et 250.
  4. Prentice 2021, p. 11.
  5. Prentice 2021, p. 13.
  6. Prentice 2021, p. 13-14 et 34.
  7. Prentice 2021, p. 18.
  8. a et b Prentice 2021, p. 12.
  9. a et b Warwick 2016, p. 9.
  10. Warwick 2016, p. 8.
  11. Miller 2016, p. 20.
  12. a et b Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 250.
  13. Watson 1994, p. 23, 24 et 27.
  14. Prentice 2021, p. 16.
  15. a b c et d Prentice 2021, p. 27.
  16. Warwick 2016, p. 5-6.
  17. Gould Lee 1948, p. 122.
  18. a et b Prentice 2021, p. 12-13.
  19. a et b Prentice 2021, p. 14.
  20. a et b Prentice 2021, p. 28.
  21. Prentice 2021, p. 17.
  22. Watson 1994, p. 25-26.
  23. Prentice 2021, p. 17-19.
  24. Warwick 2016, p. 11.
  25. Prentice 2021, p. 25.
  26. Prentice 2021, p. 19 et 31.
  27. Prentice 2021, p. 17-18.
  28. Warwick 2016, p. 13.
  29. Warwick 2016, p. 12-13.
  30. Heren 2016, p. 16-20 et 185.
  31. Prentice 2021, p. 22-27.
  32. Heren 2016, p. 193-196.
  33. a b c et d Warwick 2016, p. 28.
  34. a b c et d Prentice 2021, p. 39.
  35. Watson 1994, p. 26.
  36. a et b Prentice 2021, p. 22.
  37. Watson 1994, p. 25.
  38. Prentice 2021, p. 13, 22 et 24.
  39. Prentice 2021, p. 24.
  40. Prentice 2021, p. 23.
  41. a et b Prentice 2021, p. 21.
  42. Van der Kiste 1994, p. 69.
  43. Van der Kiste 1994, p. 70.
  44. Prentice 2021, p. 24 et 28.
  45. Van der Kiste 1994, p. 79.
  46. Van der Kiste 1994, p. 74-75.
  47. Prentice 2021, p. 26.
  48. Prentice 2021, p. 25, 26 et 27.
  49. Prentice 2021, p. 27-28.
  50. Prentice 2021, p. 28-29 et 34.
  51. Prentice 2021, p. 28-29.
  52. a et b Prentice 2021, p. 33 et 34.
  53. Van der Kiste 1994, p. 87-88.
  54. Watson 1994, p. 40-41.
  55. Prentice 2021, p. 31-32.
  56. Warwick 2016, p. 14-15.
  57. Watson 1994, p. 41-42.
  58. Prentice 2021, p. 32-35.
  59. Warwick 2016, p. 18-19.
  60. Watson 1994, p. 42-45.
  61. Prentice 2021, p. 32-33.
  62. Prentice 2021, p. 33 et 35.
  63. a b et c Prentice 2021, p. 35.
  64. Warwick 2016, p. 20.
  65. Warwick 2016, p. 23.
  66. Prentice 2021, p. 35-36.
  67. Prentice 2021, p. 36.
  68. Miller 2016, p. 21.
  69. Warwick 2016, p. 21.
  70. Van der Kiste 1994, p. 115.
  71. a b c d e et f Prentice 2021, p. 38.
  72. Prentice 2021, p. 37 et 38.
  73. a b et c Prentice 2021, p. 37.
  74. a et b Warwick 2016, p. 24.
  75. Van der Kiste 1994, p. 116.
  76. Prentice 2021, p. 39-40.
  77. Warwick 2016, p. 25.
  78. a b c d et e Prentice 2021, p. 40.
  79. Prentice 2021, p. 38 et 39.
  80. Prentice 2021, p. 37-38.
  81. Warwick 2016, p. 22.
  82. Van der Kiste 1994, p. 121.
  83. Van der Kiste 1994, p. 122-124.
  84. a b c d e f et g Prentice 2021, p. 41.
  85. Warwick 2016, p. 27.
  86. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 183.
  87. Prentice 2021, p. 34.
  88. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 198.
  89. a b c et d Prentice 2021, p. 43.
  90. Prentice 2021, p. 43-46.
  91. a b c et d Prentice 2021, p. 46.
  92. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 256-257.
  93. Warwick 2016, p. 30-31.
  94. Watson 1994, p. 59.
  95. a b et c Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 257.
  96. Prentice 2021, p. 43-43.
  97. Prentice 2021, p. 44-45.
  98. Warwick 2016, p. 32.
  99. Van der Kiste 1994, p. 137.
  100. a b c d e et f Prentice 2021, p. 47.
  101. Balfour et Mackay 1980, p. 46.
  102. Prentice 2021, p. 62.
  103. Prentice 2021, p. 46-47.
  104. Balfour et Mackay 1980, p. 47.
  105. Warwick 2016, p. 34.
  106. a b c d e f g et h Prentice 2021, p. 55.
  107. Balfour et Mackay 1980, p. 48.
  108. Balfour et Mackay 1980, p. 49.
  109. Balfour et Mackay 1980, p. 49-50.
  110. a b c et d Balfour et Mackay 1980, p. 50.
  111. a b et c Balfour et Mackay 1980, p. 51.
  112. Prentice 2021, p. 55 et 56.
  113. Prentice 2021, p. 59.
  114. a et b Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 258.
  115. Prentice 2021, p. 55-56.
  116. Balfour et Mackay 1980, p. 51-54.
  117. Prentice 2021, p. 56.
  118. Prentice 2021, p. 56-57.
  119. a b et c Balfour et Mackay 1980, p. 54.
  120. a b c d et e Prentice 2021, p. 60.
  121. Prentice 2021, p. 60-61.
  122. Balfour et Mackay 1980, p. 55.
  123. a et b Prentice 2021, p. 61.
  124. Balfour et Mackay 1980, p. 56.
  125. (en) Rachel Cooke, « Gossip, sex and social climbing: the uncensored Chips Channon diaries », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  126. (en) Kathryn Hugues, « Henry ‘Chips’ Channon review – the celebrated diaries, unredacted », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  127. (en) Mark Peikert, « The True Story of the Diaries Sending Shockwaves Through the British Aristocracy », Town & Country,‎ (lire en ligne).
  128. (en) Christopher Wilson, « How Chips Channon stabbed the Royal Family in the back », Express,‎ (lire en ligne).
  129. (en) Max Hastings, « Henry 'Chips' Channon: The Diaries (Volume 1) 1918-1938 », The Times,‎ (lire en ligne).
  130. Prentice 2021, p. 108.
  131. Prentice 2021, p. 82, 107 et 108.
  132. a et b Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 258-259.
  133. a b c et d Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 259.
  134. a b et c Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 262.
  135. Van der Kiste 1994, p. 152.
  136. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 259-260.
  137. Petropoulos 2009, p. 162-163.
  138. Balfour et Mackay 1980, p. 152-154.
  139. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 260.
  140. Balfour et Mackay 1980, p. 260.
  141. Balfour et Mackay 1980, p. 261-262.
  142. Petropoulos 2009, p. 215-216.
  143. Balfour et Mackay 1980, p. 266-267.
  144. Balfour et Mackay 1980, p. 268.
  145. Balfour et Mackay 1980, p. 269.
  146. Prentice 2021, p. 166-167.
  147. a et b Prentice 2021, p. 168.
  148. Prentice 2021, p. 174.
  149. Prentice 2021, p. 172.
  150. Balfour et Mackay 1980, p. 278.
  151. (en) « Mundui House - The Great Rift Valley », sur The Luxury Safari Co. (consulté le ).
  152. a et b Prentice 2021, p. 175.
  153. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 271.
  154. Balfour et Mackay 1980, p. 284.
  155. Balfour et Mackay 1980, p. 284-285.
  156. Balfour et Mackay 1980, p. 286.
  157. a et b Balfour et Mackay 1980, p. 293.
  158. a et b Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 261.
  159. Petropoulos 2009, p. 215.
  160. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 260-261.
  161. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 255-256.
  162. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 261-262.
  163. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 262, 412 et 456.
  164. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 412.
  165. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 262-263.
  166. Marie Parvex, « Elisabeth de Yougoslavie exhume ses parents enterrés à Lausanne », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  167. (en) « The Royal Couple Attend Requiem in Honour of Prince Paul, Princess Olga and Prince Nikola at St. Michael's Cathedral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur royalfamily.org, Royal Family of Serbia (consulté le ).
  168. Régine Salens, « Les dépouilles de Paul et Olga de Yougoslavie rapatriées à Belgrade », sur noblesseetroyautes.com (consulté le ).
  169. a et b Prentice 2021, p. 95.
  170. Prentice 2021, p. 125.
  171. Prentice 2021, p. 75.