Iain Douglas-Hamilton

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Iain Douglas-Hamilton
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (81 ans)
DorsetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
David Douglas-Hamilton (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Prunella Stack (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Diarmaid Douglas-Hamilton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Oria Douglas-Hamilton (d) (depuis )
Oria Douglas-Hamilton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Saba Douglas-Hamilton
Mara Moon Douglas-Hamilton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Directeur de thèse
Distinctions

Iain Douglas-Hamilton, né le , est un zoologiste britannique connu pour ses études sur les éléphants. Il fonde en 1993 l'ONG Save the Elephants et est considéré comme un pionnier dans la protection de ces derniers, notamment contre le braconnage.

Biographie[modifier | modifier le code]

Iain Douglas-Hamilton est titulaire d'un baccalauréat universitaire en sciences en biologie et d'un doctorat en zoologie de l'Oriel College de l'université d'Oxford[1].

Captivé par les éléphants depuis son enfance, il part les étudier en Afrique en 1965[1],[2]. Dans le parc national du lac Manyara en Tanzanie, il recense les populations d'éléphants de savane d'Afrique et étudie leurs migrations et leur mode de vie[3].

En 1969, il rencontre sa femme, Oria[4] ; ils s'établissent en Tanzanie où ils ont deux filles, Saba (née en 1970) et Dudu (1971), puis déménagent au Kenya (en milieu rural puis à Nairobi)[5],[1].

En 1979, il est le premier à tenter un recensement des populations d'éléphant dans l'ensemble du continent africain ; il aboutit à une estimation — sujette à débats[6],[7] — d'1,3 million d'individus[8].

En 1986, Iain Douglas-Hamilton est le principal initiateur — avec différentes instances du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)[note 1] — de l'African Elephant Database, une base de données destinée à surveiller l'évolution des populations d'éléphants[9],[10].

Durant la décennie 1980, il alerte, en même temps que d'autres scientifiques, sur la baisse conséquente de la population d'éléphants, qui serait passée d'environ 1,3 million d'individus en 1979 à 735 000 en 1988[11], voire 625 000 en 1989[12].

En 1988, il ne s'affirme pas en faveur d'une interdiction totale du commerce de l'ivoire, à laquelle sont très réfractaires les dirigeants africains, mais milite pour un encadrement de celui-ci. Il se prononce finalement en faveur d'une telle interdiction, décidée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) en [13].

Iain Douglas-Hamilton fonde en 1993 l'ONG de protection des éléphants Save the Elephants. Il poursuit son activité de recherche et de militantisme jusqu'aux années 2010.

En 2010, il reçoit la médaille « Lily » du prix Indianapolis, décernée par le zoo d'Indianapolis[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. À savoir : l'African Elephant Specialist Group (AfESG) issu de la commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN, la Global Resource Information Database (GRID) et le Global Environment Monitoring System (GEMS).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Henry Mitchell, « His Best Friends Have Enormous Ears », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Alex Shoumatoff, « Agony and Ivory », Vanity Fair,‎ (lire en ligne)
  3. a et b (en) « Iain Douglas-Hamilton, Ph.D. – Biography », sur indianapolisprize.org, (consulté le )
  4. (en) Nicki Grihault, « Hunter's daughter who saved the elephants », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Mike Pflanz, « Growing up in the African Bush: warthogs, elephants, snakes - and the threat of extinction », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  6. (en) John Frederick Walker, Ivory's Ghosts: The White Gold of History and the Fate of Elephants, Grove/Atlantic, (lire en ligne), p. 174-175
  7. (en) Paul Steyn, « African Elephant Numbers Plummet 30 Percent, Landmark Survey Finds », National Geographic,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Conservation », Great Elephant Census (en) (consulté le )
  9. (en) « African Elephant Status Report 2002 », Union internationale pour la conservation de la nature, , p. 3
  10. (en) Ronald I. Miller, Mapping the Diversity of Nature, Springer Science+Business Media, (lire en ligne), p. 124
  11. (en) Sue Armstrong et Fred Bridgland, « Elephants and the ivory tower », New Scientist,‎ , p. 37 (lire en ligne)
  12. (en) Joyce H. Poole et Jorgen B. Thomsen, « Elephant are not beetles: implications of the ivory trade for the survival of the African elephant », Oryx, vol. 23, no 4,‎ , p. 188-198 (lire en ligne)
  13. (en) Raymond Bonner;, « Crying Wolf Over Elephants », The New York Times,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]