Spoulga

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Spoulgas de Bouan.

Une spulga, prononcé et aussi écrit spoulga, (vieil occitan, du latin spelunca, caverne, antre, grotte) est une grotte fortifiée[1]. Ce terme se réfère plus particulièrement aux grottes fortifiées des Pyrénées et notamment de l'Ariège. L'historien ariégeois Adolphe Garrigou[2] (1802-1893) s’est intéressé aux grottes fortifiées de l’Ariège dès la première moitié du XIXe siècle.

Description[modifier | modifier le code]

Spoulga.

Barrées d’un mur, les spoulgas sont toujours en position élevée, profitant de leurs défenses naturelles.

On trouve ce type de grottes fortifiées dans les montagnes d’Europe centrale et Méditerranéenne, ainsi qu’au Proche-Orient ; elles sont particulièrement nombreuses dans les Pyrénées espagnoles. En Ariège, on les nomme spoulgas : "ce sont en quelque sorte des châteaux peu coûteux construits au XIIe siècle alors que l’expansion rapide du nombre des fortifications comtales devaient poser de sérieux problèmes de financement aux comtes de Foix" (Florence Guillot)[3].

Dans les actes médiévaux se trouvent différentes appellations pour qualifier les spoulgas : cauna, spelonca, espulga ou espugue.

Dans un acte en date du (concile de Lavaur), le comte Raymond-Roger de Foix remet toutes ses terres à Pierre le Catholique (Pierre II d'Aragon) avant la bataille de Muret.

Cet acte reprend 12 castra (châteaux) et 6 cauna (grottes) : Soulombrie, Ornolac, Verdun, Niaux, Alliat et Subitan (l’hypothèse que Subitan soit la caougno de Baychon est avancée). La prospection menée par Florence Guillot[4] a permis d'en découvrir une vingtaine d'autres non mentionnées dans les actes de la documentation écrite.

Liste de spoulgas[modifier | modifier le code]

En Ariège[modifier | modifier le code]

Ailleurs dans les Pyrénées[modifier | modifier le code]

  • Grotte de Lortet (Hautes-Pyrénées) : derrière un haut mur de pierre construit dans une brèche se trouve une tour escalier de 17 mètres probablement construite au Moyen Âge et qui donnait accès au niveau fortifié de la grotte, surplombant la Neste vers 700 mètres d’altitude.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « La spoulga de Baychon Commune de Miglos en Ariège », sur amiglos.fr (consulté le )
  2. « Adolphe Garrigou (1802-1893) », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le )
  3. Fortifications, pouvoirs, peuplement, en Sabarthès (haute Ariège) du début du XIe siècle au début du XVe siècle (Thèse de doctorat en Histoire), Lille, Atelier national de reproduction des thèses, coll. « Thèses à la carte », , 1131 p., 24 cm (ISBN 9782729524401, lire en ligne).
  4. Florence Guillot, « Les fortifications des comtes de Foix au Moyen Âge », Archéologie du Midi Médiéval,‎ , p. 18-20 (lire en ligne).
  5. a et b « Spoulgas en Terre Cathare » (consulté le )
  6. « Spoulgas de Bouan » (consulté le )
  7. Florence Guillot, « Vestiges et traces troglodytiques médiévaux autour de Tarascon-sur-Ariège », Archéologie du Midi Médiéval, t. 29,‎ , p. 127-128 (lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guillot Florence. Les fortifications des comtes de Foix au Moyen Âge (Ariège). In: Archéologie du Midi médiéval. Tome 23-24, 2005. pp. 265-292. Lire en ligne sur Persée : [1].