Spéléométrie

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Topographie spéléologique dans l'Abismo do Tabocal, São Desidério, Bahia, Brésil.

La spéléométrie est une technique de mesure des particularités dimensionnelles des grottes souterraines.

Le terme « spéléométrie » est composé de deux mots issus du grec ancien σπήλαιον spelaion (« grotte ») et μέτρον métron (« mesure »).

Technique de mesure[modifier | modifier le code]

Le mot spéléométrie est apparu au XXe siècle avec le développement des activités spéléologiques. Les cavernes étant de plus en plus longues et de mieux en mieux connues, il est apparu nécessaire de recenser et de classer les cavités naturelles par leur longueur. Naturellement, les spéléologues ont été amenés à sérier et à classer les cavités selon des critères spéléométriques précis, comme la longueur ou la profondeur, souvent exprimés en mètres.

D'autres critères, comme le volume d'une salle souterraine, la profondeur d'un puits vertical, ou encore l'extension maximale entre deux points d'une cavité, sont également utilisés pour caractériser une caverne selon sa géométrie ou sa morphologie.

La longueur et la profondeur des conduits noyés (siphons) sont des indications également prisées des spéléoplongeurs ou spéléonautes.

Historique[modifier | modifier le code]

Du pas au mètre[modifier | modifier le code]

Au début de l'exploration des cavernes, les auteurs avaient pour habitude d'évaluer les dimensions des grottes par la « longueur », notamment pour celles qui présentaient un cheminement horizontal. La longueur était alors exprimée en pas ou encore dans une unité de mesure ancienne, pour la France de l'Ancien régime en toises ou en pieds. Les termes de longueur et de profondeur étaient couramment utilisés. Les progrès dans la représentation des objets spéléologiques (croquis, dessin), et surtout dans les méthodes de topographie souterraine, ont considérablement contribué à l'établissement de listes spéléométriques fiables. Plus tard lorsque les grottes ont fait l'objet d'investigations plus poussées, la notion de réseau et de système souterrain a vu le jour ; les critères dimensionnels d'antan ont pris les noms plus savants de développement et dénivellation. En 1947, une jonction à l'intérieur d'un réseau souterrain du massif de la Chartreuse (Préalpes) a donné une certaine notoriété à l'équipe de spéléologues réunis autour de Pierre Chevalier. En effet, la dénivellation totale de 603 m du réseau de la Dent de Crolles, entre les points haut et bas du réseau, a permis d'établir un nouveau record mondial[N 1]. Ce record de profondeur a été détenu par cette cavité alpine de 1947 à 1953.

Toutefois, les deux anciennes notions, longueur et profondeur, sont encore largement utilisées dans un souci de simplification. Le même constat a été fait avec la langue anglaise où les mots deep et long sont toujours usités dans l'intitulé des listes spéléométriques. C'est pourquoi on parlera de cavités naturelles les plus longues, classées selon leur développement, et de cavités naturelles les plus profondes, classées selon leur dénivellation[1].

Tri géographique et par nature de roche[modifier | modifier le code]

Les critères spéléométriques offrent l'avantage de caractériser des grottes à l'échelle mondiale, mais aussi par continent, par pays, région, département, etc. Ainsi, l'importance des cavités en fonction de la nature de l'encaissant (type de roche) peut faire l'objet d'une énumération. De même, les listes spéléométriques des cavités naturelles, d'origine karstique ou non, correspondent à un angle de vue qui pourra intéresser les spécialistes de la spéléogenèse. Il n'y a pas de listes de critères arrêtées et on pourra toujours en créer de nouveau si une caractéristique mesurable ou quantifiable se fait jour.

Les listes suivantes sont autant d'accès aux différentes listes spéléométriques dans lesquelles on pourra trouver une énumération de cavités dûment classées.

Listes spéléométriques mondiales[modifier | modifier le code]

Classées par développement et dénivellation[modifier | modifier le code]

Classées par spéléogenèse ou type d'encaissant[modifier | modifier le code]

Classées par élément géomorphologique ou état des conduits[modifier | modifier le code]

Listes spéléométriques par pays[modifier | modifier le code]

 v · d · m 
France
Pérou
Bolivie
Italie
Allemagne
Espagne
Suisse
Belgique
Ukraine

Carte du monde des pays dont les listes spéléométriques sont documentées.

Allemagne[modifier | modifier le code]

Belgique[modifier | modifier le code]

Bolivie[modifier | modifier le code]

Espagne[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Spéléométrie de la France (par départements)

Italie[modifier | modifier le code]

Pérou[modifier | modifier le code]

Suisse[modifier | modifier le code]

Ukraine[modifier | modifier le code]

Illustrations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Avant l'apparition du réseau de la Dent de Crolles dans la liste des grandes cavités naturelles les plus profondes, toutes les autres cavités étaient des gouffres à une seule entrée.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bigot 2004, p. 160.

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Bigot 2004] Jean-Yves Bigot, Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. Situation au 31 décembre 2000, La Ravoire, éd. GAP, coll. « Spelunca, Mémoires » (no 27), , 159 p. (ISBN 2-7417-0291-8, OCLC 123511827, lire en ligne [PDF] sur spelunca-memoires.ffspeleo.fr), p. 63.

Liens externes[modifier | modifier le code]