Guémené-Penfao
Guémené-Penfao | |||||
Église de Guémené-Penfao. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis | ||||
Intercommunalité | Redon Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Isabelle Barathon-Bazelle 2020-2026 |
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Code postal | 44290 | ||||
Code commune | 44067 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Guémenéens | ||||
Population municipale |
5 207 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 49 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 37′ 51″ nord, 1° 49′ 53″ ouest | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 83 m |
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Superficie | 105,51 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Guémené-Penfao (bureau centralisateur) |
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Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-guemene-penfao.fr | ||||
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Guémené-Penfao (prononcé [ge.mne.pɛ̃.fo]) est une commune de l’Ouest de la France, située dans le département de Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. Elle est traversée par le Don au centre et longée par la Vilaine au nord (frontière avec l'Ille-et-Vilaine).
Elle comprend, en outre, deux sections de communes, Beslé-sur-Vilaine et Guénouvry, qui ont été rattachés après la Révolution, ce qui lui permet d’être la troisième commune la plus étendue de la Loire-Atlantique (après Vallons-de-l'Erdre et Loireauxence) et de totaliser 5 340 habitants.
Guémené-Penfao vient du breton Gwenvenez-Penfaou.
Géographie[modifier | modifier le code]
La superficie de la commune est de 105,5 km2 ; l'altitude varie entre 2 et 83 m.
Elle est traversée par le Don.
Guémené-Penfao est située à 25 km à l'est de Redon, à 60 km au nord de Nantes, à 65 km au sud de Rennes et à la limite nord de la forêt du Gâvre.
Les communes limitrophes sont Avessac, Plessé, Le Gâvre, Marsac-sur-Don, Conquereuil, Pierric et Massérac en Loire-Atlantique, Langon en Ille-et-Vilaine.
Transports[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par la gare de Beslé située sur la ligne Rennes - Redon ainsi que par les lignes 310 (Guémené/Derval/Nantes) et 371 (Blain/Bouvron/Nantes) du réseau Aléop.
Services publics[modifier | modifier le code]
La commune contient différents établissements scolaires allant de la maternelle jusqu'au collège.
Il y a trois écoles maternelles, l'école maternelle publique La Fontaine, l'école maternelle publique Jules Verne et l'école maternelle privée Sainte-Marie.
De plus, il y a trois écoles primaires, l'école primaire l'école privée Sainte Marie et deux écoles primaires publiques, l'école Louis Pergaud et l'école Jules Verne.
Enfin, la commune est équipée de deux collèges, le collège public Bellevue et le collège privé Saint Michel.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attestations anciennes[modifier | modifier le code]
Le nom de la paroisse est attesté sous les formes (Plebs) Uuin-Monid en 852[1], Winmonid en 852 ou 853[2],[3], Lespenfau en 862 et Wenmened en 1123[4],[5],[6], Wenmonid[7], Kémené[8], Gemené vers 1205[9], Guemene en 1287, Guemene Penfault en 1427, 1431, 1487 et en 1779[10].
Le nom de Guémené[modifier | modifier le code]
Guémené est une graphie francisée d'un toponyme vieux breton qui signifie « mont blanc, montagne blanche »[11], d'où la traduction du toponyme en breton moderne Gwenvenez, sur gwenn « blanc » et menez « mont, montagne ».
Guémené possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Gemenae-Penfou (écriture ELG, prononcé [ge.mnə.pɛ̃.faw])[12].
En breton, son nom est Gwenvenez[10].
Le nom de Penfao[modifier | modifier le code]
Le déterminant complémentaire Lespenfao a été abrégé en Penfao. À l'origine, il s'agit d'un composé à trois éléments : Les-, du vieux breton lis « demeure seigneuriale »[11] ou « cour (royale) » (breton moderne lez), pen- « tête, bout, extrémité » et -fao de faou « hêtre », d'où le sens global de « cour au bout du bois de hêtres »[3]. Penfao était autrefois un prieuré et une frairie de Guémené qui se trouvaient à « l'extrémité d'un bois de hêtre », autour de l'actuel village de Saint-Georges.[réf. nécessaire]
Il n'y a pas de terme brittonique pour désigner le hêtre, le breton faou, le cornique fow et le gallois ffawidd sont issus du latin fagus « hêtre ». Le celtique commun avait un terme *bāgos, illustré en toponymie par le gaulois bagos + suffixe.
Penfaou en breton.
Histoire[modifier | modifier le code]
Guémené et Penfao, réunis en 1633 par Henri de Bourbon, prince de Condé et Beslé et Guénouvry, après la Révolution.
La petite Bretagne[modifier | modifier le code]
Le Pays de Guémené-Penfao a été pendant longtemps une zone d'influence bretonne. Ainsi, on y a parlé breton jusqu'au XIIIe siècle, même si la langue d'oïl, dans sa variété régionale, le dialecte gallo, semble avoir pénétré la commune dès le XIIe siècle. Le cadastre de la commune mentionne le nom de Brésihan, que le Père Léon Trivière dans son Histoire de Guémené Penfao considère provenir de Breiz bihan, expression qui signifie petite Bretagne. Il semble toutefois plus probable que son origine soit le breton bren sec'han, de bren : colline et sec'han : de nature sèche (Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes). La variante locale du gallo a fait l'objet de plusieurs études et écrits, on citera les contes d'Ugeen Kogrèh, les recherches de Yann Mikaël dans la revue Pihern, et le dictionnaire Chat d'écureuil et Pomme d'orange de Vincent Delanoë.
Au XVIe siècle Penfao était une trève de Guémené comme le montrent les registres paroissiaux de Saint-Georges-de-Pennefo, correspondant approximativement à l'actuel territoire de Guénouvry, section de la commune de Guémené-Penfao (archives départementales de Loire-Atlantique).
Un pays de légendes[modifier | modifier le code]
Les faits historiques marquants ont été relativement nombreux sur le territoire au cours des siècles. Par exemple en 1570, la rue de Châteaubriant aurait pu s'appeler la voie royale, car elle vit passer le roi Charles IX, accompagné d'un brillant cortège comprenant notamment la reine mère Catherine de Médicis, Marguerite de Valois (future femme de Henri IV), le duc d'Anjou (futur Henri III), et le duc de Guise.
Emblèmes[modifier | modifier le code]
Symbole[modifier | modifier le code]
Guémené-Penfao est le berceau de la blanche hermine, symbole mignon de la Bretagne[13].
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
Parties de gueules et d’azur : au premier, à la croix tréflée d’or, au second, un arbre arraché d’argent ; au chef d’hermine.
Parties de gueules et d’ azur signifie que les deux parties principales du blason sont, rouge pour celle de droite (dextre) et bleue pour la gauche (senestre). On notera que la notion de droite et de gauche est inversée en héraldique par rapport à la notion que nous en avons. La description du blason est faite par celui qui le porte en ses armes c'est-à-dire sur son bouclier. La « croix tréflée » est sans nul doute une référence à la religion, le fait qu’elle soit tréflée est un choix d’ esthétisme et de différenciation alors que son métal, l’or, a une très forte signification symbolique. L’ « arbre arraché » est un hêtre, rappel à l’ étymologie du nom de Guémené-Penfao, Penfao signifiant en breton « bout du bois de Hêtre ». Son métal, l’argent ayant lui aussi une forte signification symbolique Le « chef d’hermine » indique que le haut du blason est constitué d’une des deux fourrures employées en héraldique. Elle indique l’appartenance de la ville au Duché de Bretagne.Commentaires :
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Devise[modifier | modifier le code]
La devise de Guémené-Penfao : Aime Dieu et fais ce que doit.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Résultats aux seconds tours des dernières élections :
- Présidentielle : 57,15 % pour François Hollande (Ps) contre 42,85 % pour Nicolas Sarkozy (ump).
- Législatives : 53,23 % pour Yves Daniel (Ps) contre 46,77 pour Michel Hunault (Nouveau centre)[14].
- Municipales : 54,18 % pour Yannick Bigaud (divers droites) contre 45,81 % pour Pierre le Guily (centre).
- Départementales : 6 102 voix pour la liste Y.Bigaud/ A.S.Douet contre 6 091 pour la liste V.Lopez/G.Phillipot[15].
- Régionales : 41,06 % pour Christophe Clergeau (Ps), contre 38,85 % pour Bruno Retailleau (Lr) et 20,08 % pour Pascal Gannat (FN)
- À la vue de ces résultats, on peut conclure que les habitants Guémené-Penfao votent plutôt à gauche et au centre.
Administration[modifier | modifier le code]
La commune est située dans l’arrondissement de Châteaubriant-Ancenis, dans le canton de Guémené-Penfao (dont elle est le chef-lieu, donc) et fait partie de Redon Agglomération. Elle est dirigée par Isabelle Barathon-Bazelle. Son code postal est 44290 et son code commune 44067.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
La ville est jumelée avec Courcelles, en Belgique, depuis le .
Démographie[modifier | modifier le code]
Selon le classement établi par l'Insee, Guémené-Penfao est une ville isolée multipolarisée. Elle est le centre d'un bassin de vie et fait partie de la zone d'emploi de Nantes[16]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 75 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 25 % dans des zones « très peu denses »[17].
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2018, la commune comptait 5 207 habitants[Note 2], en diminution de 0,78 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +6,31 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (28,7 %) est en effet supérieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[22],[23],[24]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[22],[23],[24].
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Maisons anciennes.
- Grand-Logis XVe siècle avec tour octogonale.
- Château de Bruc reconstruit aux XVe et XIXe siècles.
- Château de Juzet.
- Château de Trénon, (résidence privée de la famille de Saint-Germain).
- Château de Boisfleury.
- Château du Brossay, de style Empire.
- Château de Treguel XVIIIe siècle.
- Château de Friguel XIXe siècle.
- Château de Beaulieu-la Garenne, XIXe siècle.
- Un moulin à vent.
- Trois moulins à eau.
- Église Saint-Michel de Guémené (XIXe siècle).
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Beslé (XIXe siècle).
- Église de Guenouvry : statue de sainte Anne.
- Chapelle Saint-Georges de Penfao, inscrite au titre des monuments historiques depuis 2004[25]
- Chapelle Sainte-Anne : fresques ; « Lieu-Saint » constitué de la chapelle et ses abords.
- Site de la vallée du Don.
- Vallée de la Vilaine.
- Étang de la Vallée.
- Rocher de la Fée Carabosse et abords.
Guémené dans les arts[modifier | modifier le code]
Un village Guémené est cité dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[26].
Sans autre précision de la part du poète, il peut s'agir de deux villages :
- Guémené-Penfao dans le département de la Loire-Atlantique ;
- Guémené-sur-Scorff dans le département du Morbihan.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Joseph Herbert (1873 - 1915), dit « Le Petit Joseph », hôtelier, professeur de danse, clairon, remarquable par son poids (204 kg)
- Georges Labetoulle dit Géo Laby (1900 - ?), acteur, s'est installé à Beslé en 1935, où il a repris l'Hôtel du Port[27].
- Ivan Ricordel (né à Guémené-Penfao en 1943), pharmaco-toxicologue, expert judiciaire dans l'affaire du Mediator
- Jean-François Thomas (1894 - 1939), peintre
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes de la Loire-Atlantique
- Communauté de communes du pays de Guémené-Penfao
- Pays de Redon et Vilaine
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressource relative à la géographie :
- Site de la mairie
- Au Pays de Guémené-Penfao
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Réélu en 2001, 2008 et 2014.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- [1]
- D’après le cartulaire de Redon
- Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne : plus de 1200 noms expliqués, Paris, Christine Bonneton Éditeur, , 231 p. (ISBN 2-86253-283-5), p. 115
- Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t.LXI, 1984, p. 33.
- Dom Morice, Preuves I, p. 548
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 335a
- D’après de la Borderie, dans son « Histoire de Bretagne »
- D'après Ogée, dans son dictionnaire
- D’après le cartulaire de Buzay
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le 18 mars 2013)
- « Guémené-Penfao, berceau de la blanche hermine, symbole des Bretons », sur www.mairie-guemene-penfao.fr (consulté le 24 juillet 2020)
- Conseil-général.com
- intérieur.gouv.fr
- « Commune de Guémené-Penfao (44067) », Insee (consulté le 30 août 2017).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le 30 août 2017), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Chiffres clés Évolution et structure de la population - Guémené-Penfao - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le 22 septembre 2016).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le 22 septembre 2016).
- « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le 22 septembre 2016).
- Notice no PA44000032, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
- Marcel Ancelin, « Comment j'ai construit mon « Pou du ciel ». Artiste de cinéma, pêcheur à la ligne, hôtelier-restaurateur, Géo Laby est aussi un fervent de l'aviation », sur Gallica, L'Ouest-Éclair, (consulté le 26 janvier 2021), p. 6