Marine russe

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Flotte maritime militaire de Russie
Image illustrative de l’article Marine russe

Création 7 mai 1992-aujourd'hui
Pays Drapeau de la Russie Russie
Allégeance Fédération de Russie
Type Marine de guerre
Rôle protection de l'espace économique maritime Russe, défense des intérêts marins de la Russie.
Fait partie de Forces armées russes
Garnison Amirauté de Saint-Pétersbourg
Ancienne dénomination Forces militaires navales de l'URSS
Marine impériale russe
Marche « Экипаж—Одна семья» (L'équipage est une famille)
Anniversaire Journée de la Marine (dernier samedi de juillet)
Journée des sous-marins (19 mars)
Guerres guerre de Géorgie de 2008
Guerre civile syrienne
Batailles Bataille des côtes d'Abkhazie, Intervention militaire de la Russie en Syrie
Commandant Vladimir Ivanovitch Korolev
Pavillon
Pavillon de beaupré

La flotte maritime militaire de Russie (en russe : Военно-Морской Флот (ВМФ) - Voïenno-Morskoï Flot (VMF)) est la composante navale des Forces armées de la fédération de Russie. La désignation internationale des navires de guerre russes est RFS - « Russian Federation Ship ».

Le commandant en chef des Forces navales russes est l'amiral Vladimir Korolev depuis [1].

Histoire

Elle est l'héritière de la Marine soviétique qui trouve elle-même ses origines dans la Marine impériale russe. Son quartier-général est depuis le à Saint-Pétersbourg après avoir été à Moscou depuis la période soviétique[2].

Marine impériale russe

La Marine impériale de Russie en russe : Военно-Морской Флот Российской империи constituait la flotte maritime de l'Empire russe avant la Révolution bolchevique de 1917. Son état-major était situé à partir du début du XIXe siècle à l'amirauté de Saint-Pétersbourg.

Marine soviétique

La Marine soviétique (Военно-морской флот СССР, Voyenno-morskoy flot SSSR, littéralement « flotte maritime militaire de l'URSS ») était la marine de guerre de l'Union soviétique. À son apogée, elle fut la deuxième puissance militaire maritime du globe (1 742 navires de combat, amphibies et de soutien représentant 3 525 050 de tonnage contre 523 navires de combat, amphibies et de soutien représentant 4 142 830 de tonnage pour l'United States Navy au [3]) et une des branches les plus fortes de l'Armée rouge.

Marine russe

Elle devient le la 3e marine à utiliser des missiles de croisière 3M-14T au combat en tirant une salve de ces engins à partir de la mer Caspienne dans le cadre de l'intervention militaire de la Russie en Syrie[4].

En 2019, elle est la 3e flotte de guerre mondiale en tonnage dépassée par la marine chinoise au second rang à cette date[5].

Flottes

L'Amiral Kouznetsov, navire amiral et seul porte-avions russe

Moyens

Inventaire en 2008

À la fin 2008[6], la Flotte maritime militaire de Russie disposait d'un peu moins de 300 navires de combat (dont 59 sous-marins, 1 porte-avions, 30 grands bâtiments de surface et 1 grand bâtiment amphibie) représentant moins d’un million de tonnes et ainsi qu'une relativement importante aviation navale basée à terre. L'infanterie de marine russe est relativement importante :

Le corps de Garde-côtes de Russie vient compléter la dotation en patrouilleurs côtiers/littoraux et fluviaux.

Inventaire en 2012

Au , le tonnage est de 1 041 415 t[7] et son effectif de 146 000 personnes :

Inventaire en 2015/2016

Début 2016, la marine russe reste la deuxième au monde mais elle est talonnée par la marine chinoise qui surpasse en tonnage la flotte de surface russe avec 712 100 t pour 90 grands navires de combat contre 632 700 t pour 157 unités. La force sous-marine russe reste encore au 3e rang mondial. Si on combine leurs flottes de surface et leurs flottes sous-marines respectives, la Russie dispose d'un total de 778 800 t de navires de guerre contre 754 700 t pour la Chine[8].

Au , voici la tableau des bâtiments de combat océaniques (hors flottille de la Caspienne)[9] :

Types Opérationnels Indisponibilité temporaire
ou refonte
Total
SNLE 10 3 13
SNA 8 18 26
SMD 12 6 18
sous-marins 30 27 57
Porte-avions 0 1 1
Croiseurs 3 5 7
Destroyers 7 8 16
Frégates 5 3 11
Bâtiments de débarquement de chars 14 5 19
Bâtiments de surface 33 22 55
Total des navires 62 50 112

Inventaire en 2019

En 2019 la Marine russe passe au troisième rang mondial par le tonnage

  • 1 porte-avions à propulsion classique sans catapultes (Amiral Kouznetsov 46 000 t et 30 aéronefs embarqués dont 24 chasseurs) qui n'a pratiquement plus été opérationnel depuis 2016 et risque de n'être jamais réparé après la catastrophe intervenue au chantier naval de Roslyakovo le 30 octobre 2018 lors de son arrêt pour une maintenance de longue durée qui devait lui permettre de retrouver le service opérationnel en 2021[10],[11],[12],[13],[14].
Types Opérationnels Indisponibilité temporaire
ou refonte
Total
SNLE 10 3 13
SSGN 1 1 1
SNA 8 17 25
SMD 7 0 7
sous-marins 26 21 46
Porte-avions 0 1 1
Grands bâtiments amphibie 1 0 1
Croiseurs 3 1 4
Destroyers 7 8 16
Frégates 4 5 9
Corvettes 3 3 6
Patrouilleurs lance-missiles 3 3 6
Patrouilleurs 1 1 2
Bâtiments de débarquement 5 5 19
Bâtiments de renseignement 2 0 2
Bâtiment de soutien logistique hauturier 1 0 1
Chasseurs de mine 2 0 2
Bâtiments de surface 31 26 67
Total des navires 57 47 113

Constructions navales russes

Classe Lider
Classe Derzky
Classe Vasily Bykov

En 2008, la filière de la construction navale russe comprend environ 170 entreprises – dont 45 chantiers navals – employant plus de 200 000 personnes. L’essentiel de l’activité est concentré dans le nord du pays (Baltique, mer Blanche et région de Mourmansk). La conception des navires est assurée par des instituts et des bureaux d’études de Saint-Pétersbourg et les réparations de tous types de bâtiments se font habituellement aux chantiers Zvezdotchka (Severodvinsk) et Zvezda (Bolchoï Kamen). La construction des sous-marins a lieu au chantier Sevmach pour les SNLE, aux chantiers de l’Amirauté (Saint-Pétersbourg) et à Krasnoe Sormovo (Nijni Novgorod) pour le conventionnel [jusqu'en 2005]. La construction des bâtiments de surface (de classe corvettes à destroyers) se fait à Saint-Pétersbourg au Chantier du Nord ou à l’Usine de la Baltique, ainsi qu’à Iantar (Kaliningrad). Sevmach, qui a obtenu le retrofit du porte-aéronefs Amiral Gorchkov vendu à l’Inde en 2013, construira les futurs grands bâtiments de surface de la Marine russe en substitution du chantier ukrainien de Nikolaev. Quant à la production de petits navires, elle a lieu à l’intérieur des terres, en particulier sur la Volga (chantiers de Rybinsk, Iaroslav, Zelenodolsk)[15].

Elle a beaucoup de mal à tenir ses délais de construction depuis la chute de l’URSS et à des difficultés à produire de grands navires[16]. La Russie développe malgré tout les destroyers de Classe Lider et construit actuellement les corvettes de classe Derzky. Les patrouilleur hauturier lance-missile de Classe Vasily Bykov sont entrés en service en 2018.

Exercices navals conjoints sino-russes

Le , la Marine chinoise et la Marine russe démarrent conjointement des exercices navals en mer Jaune sur une durée de six jours. Ces derniers comprennent des simulations de sauvetage de navires détournés, l'escorte d'un navire commercial ainsi que la défense d'un convoi face à des attaques aériennes et maritimes selon RIA Novosti et Xinhua[17]. Impliquant près de 4 000 marins chinois, 16 navires et 2 sous-marins ainsi que 13 avions et 5 hélicoptères chinois, les Russes indiquent quant à eux déployer 7 navires, dont 3 de soutien dans le cadre des exercices[17].

Plusieurs autres exercices ont eu lieu depuis.

Futur

Projet de porte-avions

Maquette du Projet 23000E Shtorm présenté en 2015.

La Marine russe avait planifié dans les années 2000 la construction d’un second porte-avions après 2015. Il devait rejoindre l'Amiral Kouznetsov. L'objectif annoncé en 2007 étant de disposer à moyen terme d’un groupe aéronaval dans chacune des flottes du Pacifique et du Nord. À plus long terme (20 ou 30 ans), la cible est de 3 porte-avions par groupe aéronaval, soit 6 au total[18].

Cependant depuis la crise économique qui a secoué les institutions financières, les incertitudes dans le projet conduisent plutôt à la construction de 4 porte-avions nucléaires de 88 000 tpc (3 au strict minimum pour rentabiliser le projet et aussi pour que le pays puisse continuer sa modernisation accélérée).

Selon l’almanach flottes de combat 2012 il ne s'agit plus que de 2 CVN (Porte-avions nucléaires) de 80 000 tpc d'un nouveau type, qui ne serait pas inspiré de la construction avortée de la Classe Oulianovsk. Ce seraient des porte-avions de projection de puissance et la Marine russe devrait pouvoir utiliser les catapultes expérimentées en mer Noire pendant la guerre froide et qui étaient à l'origine destinées aux Ul'Yanovsk. Le groupe aéronaval utilisant les porte-avions serait affecté à la flotte du Pacifique avec un BPC classe Mistral d'accompagnement pour chaque porte-avions. Ce projet est avorté par suite de la non-vente des BPC par la France.

Un nouveau projet de porte-avions similaire aux Gérald R Ford américain est en cours de conception, pour une mise en chantier vers 2025. Le nom du projet est "Projet 23000E Shtorm" (Tempête), numéro 23000. Un seul est envisagé pour le moment[19] mais il avait été rapporté en 2017 qu’il ne faisait pas partie des priorités du plan « Armement 2025 ».

En date d'avril 2019, on envisage le retrait du seul porte-avions russe à la suite de la mise hors-service du dock flottant PD-50 l'accueillant pour une modernisation[20].

Nouvelle base de sous-marins nucléaires

La Russie va construire une nouvelle base sous-marine dans la péninsule du Kamtchatka. La ville de Vilyuchinsk abrite, en 2010, des sous-marins nucléaires[21]. La base est conçue pour recevoir des nouveaux sous-marins stratégiques. De plus une nouvelle base pour bâtiments de surface doit être construite dans la baie d’Avachinskaya à Petropavlovsk-Kamtchatski[réf. nécessaire].

Achat de bâtiments de classe Mistral

Classe Lavina

Dès , la Flotte maritime militaire de Russie a exprimé le besoin d'un ou deux bâtiments et de l'éventuelle construction d'autres sous transfert de technologie, avec livraison d'un premier bâtiment fin 2014 et d'un second fin 2015. Selon Vladimir Vyssotski, le commandant en chef de la Marine russe, la deuxième guerre d'Ossétie du Sud a montré l'absence cruelle de bâtiments de type LHD. Le coût de la construction d'un tel bâtiment se situerait entre 400 et 500 millions d'euros. Le , un communiqué commun des présidents russe et français annonçait que la Marine russe avait retenu le type Mistral. Deux bâtiments seront construits aux Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire (STX France) avec la participation des chantiers navals russes OSK (Chantiers de la Baltique), et éventuellement, deux autres en Russie. Finalement, le ministre de la Défense Alain Juppé signe à Saint-Nazaire le avec le vice-Premier ministre de la fédération de Russie, Igor Setchine, une lettre d'intention portant sur la construction de quatre navires. L'accord final pour la construction de deux navires pour un montant de 1,7 milliard de dollars est signé le . La construction sera lancée au premier semestre 2012.

Le , les Chantiers de la Baltique signent un contrat de 2,5 milliards de roubles (60,2 millions d'euros) sur la construction des coques de deux porte-hélicoptères de type Mistral. La Marine russe devait les armer avec des hélicoptères Kamov Ka-29 et Ka-52K.

La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, a été suspendue par le président français sur fond de la crise en Ukraine, donnant lieu à l'affaire des Mistral. Début , les présidents russe et français ont décidé de rompre le contrat et Paris a remboursé la Russie à la suite de la non-livraison des bâtiments. Ceux-ci n'intégreront donc jamais la flotte russe et rejoindront à la place la marine égyptienne. À la place, la Russie développe la Classe Lavina.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

  1. « Королев Владимир Иванович : Министерство обороны Российской Федерации », sur structure.mil.ru (consulté le )
  2. « Russie : le commandement de la Marine transféré à Saint-Pétersbourg », sur RIA Novosti, (consulté le ).
  3. Flottes de combat 1986.
  4. « Démonstration navale russe depuis la Caspienne », sur lefauteuildecolbert.blogspot.fr, (consulté le ).
  5. Vincent Groizeleau, « Toujours plus puissante, la marine chinoise fête ses 70 ans », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  6. Joseph Henrotin et Philippe Langloit, « Les bâtiments de la Marine russe : Une force déliquescente », Défense et Sécurité internationale, no 4 (hors-série),‎ , p. 64-67 (ISSN 1772-788X).
  7. « État de lieux des marines à travers le monde », sur meretmarine.com, (consulté le ).
  8. Caroline Galactéros, « La Marine chinoise devant la Flotte russe : la version navale du Puissance 4 ? », sur Bouger les lignes, (consulté le ).
  9. Alexandre Cheldon-Duplaix, « Quels ambitions maritimes pour la Russie », Défense et Sécurité internationale, no 112,‎ , p. 73.
  10. (en-US) Franz-Stefan Gady, The Diplomat, « Russia Admits That It Can’t Retrofit Aircraft Carrier After Accident », sur The Diplomat (consulté le )
  11. Defense Updates, « ADMIRAL KUZNETSOV MAY NOT BE OPERATIONAL-FULL ANALYSIS », (consulté le )
  12. « La marine russe fait définitivement une croix sur deux de ses croiseurs nucléaires », sur Zone Militaire, (consulté le )
  13. Igor Delanoë, « Nouvelles unités de surface », sur Le portail des forces navales de la Fédération de Russie (consulté le )
  14. Igor Delanoë, « Nouveaux sous-marins », sur Le portail des forces navales de la Fédération de Russie (consulté le )
  15. (fr) Le croiseur russe Piotr Velikii à Toulon, TTU, 16 octobre 2008
  16. « Focus : la difficile modernisation de la Marine russe », sur meretmarine.com, (consulté le )
  17. a et b (en) China, Russia start joint naval exercises in Yellow Sea, CNN, 22 avril 2012
  18. http://red-stars.org/spip.php?article223
  19. http://www.rusnavyintelligence.com/2016/04/le-nouveau-porte-avions-russe-se-cherche-une-cale.html
  20. Laurent Lagneau, « La marine russe pourrait désarmer son porte-avions « Amiral Kouznetsov » plus tôt que prévu », sur OPEX360, (consulté le ).
  21. (en) Submarine of the Russian Pacific Fleet at Vilyuchinsk, gearthhacks, 2010
  22. Histoire des sous-marins russes et soviétiques