Missile de croisière



Un missile de croisière est un missile à longue portée (plusieurs centaines à quelques milliers de kilomètres), tiré vers une cible terrestre ou navale désignée à l'avance qu'il atteint en volant à grande vitesse et à très basse altitude.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Historiquement, le premier missile de croisière est le V1, que les Allemands lancèrent en masse en direction de l'Angleterre et de l'Europe de l'Ouest libérée à partir du 13 juin 1944.
Les États-Unis développèrent des « drones d'assaut », dont le premier utilisé au combat à une quarantaine d'unités fut l'Interstate TDR-1 (en), dérivé du Grumman TBF Avenger[1],[2],[3]. Sa première mission de combat eut lieu le contre des navires marchands japonais à l'ancre lors de la campagne de Bougainville. Il fut retiré du service au bout de deux mois[4],[5].
Après la Seconde Guerre mondiale, les deux principaux acteurs de la Guerre froide (URSS et États-Unis) développèrent leurs propres programmes de missiles de croisière, certains capables d'emporter une charge nucléaire. Le premier système américain, le missile Matador, fut déployé à partir de 1954.
En octobre 2015, les nations les ayant officiellement utilisés au combat sont les États-Unis, à partir du , le Royaume-Uni à partir de 1999, la France à partir du [6] et la Russie le [7].
Caractéristiques[modifier | modifier le code]
Les missiles de croisière peuvent être lancés depuis une infrastructure fixe au sol, d'un véhicule terrestre, d'un navire de guerre, d'un sous-marin ou d'un bombardier.
Leur propulsion est assurée par un turboréacteur, un statoréacteur ou un moteur-fusée. Leur vitesse est généralement entre 800 km/h et 1 000 km/h. L'URSS a développé plusieurs missiles supersoniques. Leur portée peut dépasser 3 000 km pour les plus gros.
Une fois le missile tiré, il est généralement totalement autonome, il rejoint sa cible grâce à un système de guidage inertiel, topographique ou satellite.
Les missiles de croisière destinés à l'exportation sont soumis au régime de contrôle de la technologie des missiles limitant leur portée à 300 km.
Liste des missiles de croisière[modifier | modifier le code]
Chine[modifier | modifier le code]
- C-805
- CJ-10 (et sa variante à tête nucléaire CJ-20)
- CM-400AKG « Wrecker »
- CM-602G
- CM-802AKG
- DH-10
- Hongniao
- KD-88
- SALSCM
- YJ-12 (dans sa version air-sol)
- YJ-22
Corée du Sud[modifier | modifier le code]
États-Unis[modifier | modifier le code]
Union européenne[modifier | modifier le code]
- TAURUS KEPD 350
- SCALP-EG (Storm Shadow)
- Missile de croisière naval
- APACHE
- ASMPA
Inde[modifier | modifier le code]
- BrahMos (développé en association avec la Russie)
- BrahMos-II (développé en association avec la Russie)
Pakistan[modifier | modifier le code]
Reich allemand[modifier | modifier le code]
Taïwan[modifier | modifier le code]
Turquie[modifier | modifier le code]
- SOM (Stand-off Mühimmat Seyir Füzesi)
Union soviétique/
Russie[modifier | modifier le code]
- Buran
- K-300P Bastion-P (code OTAN : SSC-5)
- Kalibr
- Kh-15 (code OTAN : AS-16 Kickback)
- Kh-20 (code OTAN : AS-3 Kangaroo)
- Kh-22 Burya (code OTAN : AS-4 Kitchen)
- Kh-55 (code OTAN : AS-15 Kent), et ses dérivés Kh-65SE, Kh-101, Kh-102, Kh-555, Kh-SD.
- Kh-90 Meteorit (code OTAN : AS-19 Koala )
- KSR-5 (code OTAN : AS-13 Kingfish)
- P-700 Granit (code OTAN : SS-N-19 Shipwreck)
- RK-55 (code OTAN : SSC-X-4 Slingshot)
- S-10 (code OTAN : SS-N-21 Sampson)
- Zircon (missile) Hypersound.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) « Interstate TDR Attack Drone », sur http://www.pacificwrecks.com/, (consulté le 15 mars 2016)
- (en) « TDR-1 Edna III », sur National Museum of Naval Aviation, (consulté le 31 mars 2016).
- (en) « TDR-1 First Operational US Navy Drone......Successful in Combat in 1944! » [PDF], sur Newport News Shipbuilding Apprentice School Organizations (consulté le 15 mars 2016)
- David J. Blair et Nick Helms, « La nuée, le nuage et l’importance d’arriver le premier », Air and Space Power Journal, , p. 37 (lire en ligne [PDF])
- (en) « Lagoon Airfield (Nissan Airfield, Green Island Airfield) », sur http://www.pacificwrecks.com, (consulté le 15 mars 2016)
- Jean-Dominique Merchet, « La guerre en Libye coutera entre 300 et 350 millions d'euros », sur https://www.marianne.net/blogsecretdefense/, Marianne,
- « Démonstration navale russe depuis la Caspienne », sur Le fauteuil de Colbert, (consulté le 9 octobre 2015)