Économie de La Réunion

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Économie de La Réunion
Image illustrative de l’article Économie de La Réunion
Usine sucrière du Gol à la Réunion

Monnaie Euro
Année fiscale calendaire
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) en augmentation 18,53 milliards d'
20,94 milliards de US$ au taux de change annuel moyen (2017)[1]
Croissance du PIB en augmentation 3,2 % (2017)
PIB par habitant en PPA en augmentation 21 500
24 295 US$ au taux de change annuel moyen (2017)[1]
Inflation (IPC) 0,4 % (2017)
Pop. sous le seuil de pauvreté 40 % (2017)
Indice de développement humain (IDH) 0,774 (2010)
Population active 343 000 (2017)
Taux de chômage 23 % (2017)
Principales industries tourisme, pêche, Sucre (exportation)

Entre 1993 et 2007, La Réunion est de loin la région française qui a connu la croissance économique la plus rapide. Le taux de croissance moyen de son économie a été de 5 % par an pendant cette période. Le PIB des Réunionnais reste néanmoins inférieur à celui de la métropole, notamment du fait de son isolement par rapport à la France métropolitaine et de son renfermement économique (qui l'a quand même sauvé de la crise de 2008).

Histoire[modifier | modifier le code]

Ère du café[modifier | modifier le code]

Premières escales[modifier | modifier le code]

Mise en culture du café[modifier | modifier le code]

Premières crises du café et développement des épices[modifier | modifier le code]

Révolution cannière[modifier | modifier le code]

Révolution française et « mise en sucre »[modifier | modifier le code]

Révolution industrielle[modifier | modifier le code]

Abolition définitive de l'esclavage[modifier | modifier le code]

Crises et sursaut[modifier | modifier le code]

Crises monétaires[modifier | modifier le code]

Travaux et longue stagnation[modifier | modifier le code]

Boom de la départementalisation[modifier | modifier le code]

Secteurs productifs[modifier | modifier le code]

Secteur primaire[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

La canne à sucre
Récolte de la canne à sucre

Longtemps, l’économie de La Réunion n'a été basée que sur la filière de la canne à sucre depuis le début du XIXe siècle, période à laquelle elle a supplanté la culture du café. Elle est à l'origine du développement des grands groupes industriels réunionnais comme Bourbon ou Quartier Français.

Aujourd’hui, entre 26 et 30 milliers d'hectares sont occupés par cette culture, qui procure encore plus de 12 000 emplois directs et indirects. La poussée de l’urbanisation est l’une des plus importantes menaces qui pèse sur la filière canne à la Réunion. Une autre menace grave est la diminution en cours des subventions nationales et européennes au secteur.

En 2004, en tout cas, deux millions de tonnes de canne ont été récoltées. Elles permettent de produire 220 000 tonnes de sucre. De nombreux produits secondaires sont valorisés. La bagasse sert à la production d'énergie thermique (13,3 % de l’électricité de l’île). Les 70 000 tonnes de mélasse produites chaque année pourraient quant à elles servir à obtenir 2 900 tonnes de bioéthanol, à terme.

Autres cultures de l'île

Parmi les autres cultures relativement développées sur l'île, on citera celles de l'ananas, du géranium ou de la vanille, vanille dont l'île fut jadis le premier producteur au monde, grâce à la découverte d'Edmond Albius. Aujourd'hui, on relance la production de café ("Bourbon pointu", café de haut de gamme).

Il y a aussi les plantations de letchis, dont l'exportation et la commercialisation ont été partiellement stoppées à cause des promesses d'aide de l'État non tenues[réf. nécessaire]

Plantation de litchis

Élevage[modifier | modifier le code]

Pêche et aquaculture[modifier | modifier le code]

  • La pêche est un secteur en plein développement, du fait de l'exploitation par les armements réunionnais des ressources halieutiques des Terres australes et antarctiques françaises, loin au sud de l'île. La légine et la langouste sont les principaux produits pêchés dans cette zone.

Secteur secondaire[modifier | modifier le code]

Industrie sucrière[modifier | modifier le code]

Autres industries agroalimentaires[modifier | modifier le code]

Autres industries et construction[modifier | modifier le code]

Secteur tertiaire[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le tourisme, l’informatique et plus généralement l’ensemble du secteur tertiaire dominent le tissu économique local et fournissent le plus grand nombre d’emplois.

En 2004, l'île a accueilli 430 000 touristes extérieurs. La clientèle se distingue par l'importance du nombre de touristes affinitaires, c'est-à-dire venus pour voir de la famille ou des amis résidant sur place.

Autres services[modifier | modifier le code]

Fonctionnement économique[modifier | modifier le code]

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Énergie[modifier | modifier le code]

Transport[modifier | modifier le code]

Eau et agriculture[modifier | modifier le code]

Afin de répondre principalement aux besoins agricoles, 4 grands périmètres hydro-agricoles ont été mis en place à l'échelle du département afin de distribuer de l'eau brute (non-chlorée). Le plus emblématique est l'Irrigation du Littoral Ouest dont les études et travaux ont duré plus de 30 ans[2].

Technologies de l'information et de la communication[modifier | modifier le code]

Fortement soutenue par l'Europe et la Région, la filière TIC est importante, pesant sur la création d’emplois (5 650 emplois en 2006) et de richesse (1,065 milliard d’euros de chiffre d’affaires hors France Télécom en 2006). Force est cependant de constater l’impossibilité de mettre en place un projet de structuration sous forme de « pôle » (excellence, compétitivité….) et les difficultés de la filière TIC à atteindre les marchés internationaux et à développer des produits à l’exportation.

Les points faibles :

  • Faible nombre de salariés comparativement à d’autres régions de France
  • TPE atomisées avec peu de relations inter-entreprises d'où de faibles capacités d’investissement des entreprises de la filière.
  • Rareté de projets d’envergure pouvant être des locomotives pour la filière
  • Relations ténues entre le secteur TIC et les autres secteurs économiques de la Réunion (agro-alimentaire ou énergie par exemple)
  • Relations faibles entre les laboratoires de R&D universitaires et les entreprises (comme souvent en France)

Les points forts:

  • une forte réactivité des entreprises locales qui mettent à profit leur petite taille et la maîtrise du marché local réunionnais pour développer des innovations basées sur des technologies ou sur des services
  • les opportunités de partenariat avec les îles voisines (Maurice, Madagascar), sous réserve d’atteindre une taille critique et de dégager des moyens d’investissements suffisants pour soutenir une telle politique.
  • Le haut niveau de formation des réunionnais
  • La qualité des services TIC de base (accès internet, téléphonie…) par rapport aux pays voisins ou à la métropole (hors grandes villes).

Les aides à la filière TIC sont détaillées sur Site de la Direction TIC de la Région Réunion. La filière a fait l'objet de monographies téléchargeables sur Site de la Direction TIC de la Région Réunion

Entreprises et capacités de production[modifier | modifier le code]

Entreprises[modifier | modifier le code]

Secteur bancaire[modifier | modifier le code]

Investissement[modifier | modifier le code]

Main d'œuvre et consommation[modifier | modifier le code]

Emploi[modifier | modifier le code]

Commerce et consommation[modifier | modifier le code]

Commerce intérieur[modifier | modifier le code]

Consommation[modifier | modifier le code]

Les ménages réunionnais ont dépensé près de 7 milliards d'euros en 2004, contre 3,8 milliards en 1993. Cette hausse est à mettre sur le compte de la forte croissance des revenus et des prestations sociales : le SMIC a augmenté plus vite qu'en métropole, par exemple. Le salaire minimum était inférieur de 20 % au taux national, de même que les prestations sociales, jusqu'en 1995. À cette date, le smic a été aligné. Elle s'explique aussi par le développement des emprunts : l'encours des crédits à la consommation est passé de 450 millions d'euros en 1995 à 1,3 milliard d'euros en 2004.

L'augmentation des dépenses s'accompagne d'une réaffectation. La part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages a diminué au profit de celles des dépenses de logement, entre autres éléments, notamment l'automobile plus souvent personnalisée qu'en métropole.

L’octroi de mer régional est de 2,5 % et 2 % sont affectés aux communes, mais TVA est inférieure de 11 points à celle de la métropole.

Enjeux[modifier | modifier le code]

Emploi et formation[modifier | modifier le code]

Éducation et formation initiale[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Diversification et ouverture[modifier | modifier le code]

Questions agricoles[modifier | modifier le code]

Commerce extérieur[modifier | modifier le code]

Durabilité[modifier | modifier le code]

Gestion de l'espace[modifier | modifier le code]

Énergies renouvelables[modifier | modifier le code]

Prospective[modifier | modifier le code]

Compléments[modifier | modifier le code]

  • La Réunion a le taux de RMistes le plus important de France avec 20 % de la population relevant du RMI (source Sénat 2002). En 2004, le nombre de bénéficiaires dépasse les 76 000. 200 000 personnes en vivent, soit plus du quart de la population totale.

Malgré tout, les inégalités sociales diminuent grâce aux diverses aides et au rythme de progression de l’économie soutenu.

  • Produit intérieur brut : 8,641 millions d’euros (INSEE 2004)
  • Taux de croissance : 5,3 % /an (INSEE 2004)
  • Nombre d’entreprises au  : 29 150 (INSEE 2004)
  • Population active en 2003 (au sens du BIT) : 302 566 (INSEE 2004)
  • Taux de chômage en 2003 : 32,9 % (contre 9,6 en France Métropolitaine) (INSEE 2004)

La production électrique, 2,2 milliards de kWh, est assurée à 39,6 % par des sources renouvelables : 26,3 % hydrauliques, 13,3 % bagasses de canne à sucre (source EDF).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Taux de change euro dollar 1999-2022 », sur Statista (consulté le ).
  2. « Vidéos sur le Projet ILO », sur CONSEIL DEPARTEMENTAL

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie complémentaire[modifier | modifier le code]