Économie du Sénégal

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Économie du Sénégal
Monnaie franc CFA
Année fiscale calendaire
Organisations internationales Banque mondiale, OMC, UEMOA
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 28 milliards de dollars (2021 est.)
Produit intérieur brut en PPA 59,69 milliards de dollars (2018 est.)
Rang pour le PIB en PPA 114e (2010 est)
Croissance du PIB 7,2 (2017 est) [1]
PIB par habitant en PPA 2 600 $ (2015 est)
PIB par secteur agriculture : 17,2 % (2016 est)
industrie : 23,7 % (2016 est)
services : 59 % (2016 est)
Inflation (IPC) 3,6 % (2015)
Pop. sous le seuil de pauvreté 44 % (2014)
Indice de développement humain (IDH) en diminution 0,511 (faible ; 170e) (2021)[2]
Population active 6,737 millions (2016 est.)
Taux de chômage 15,7 % (2017)[3]
Principales industries industries agroalimentaires, mines de phosphate, production d'engrais, raffinage de pétrole, matériaux de construction, constructions navales mine de zircon
Commerce extérieur
Exportations 2,449 milliards de dollars (2016 est.)
Biens exportés or, produits de la mer, ciment, essence, acide phosphorique, arachides, mangues
Principaux clients en 2019
Drapeau du Mali Mali 22%
Drapeau de la Suisse Suisse 14%
Drapeau de l'Inde Inde 9%
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 7%
Importations 4,993 milliards de dollars (2016 est.)
Biens importés pétrole, riz, moutons, automobiles
Principaux fournisseurs en 2019
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 17%
Drapeau de la France France 11%
Drapeau de la Belgique Belgique 7%
Drapeau de la Russie Russie 7%
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 7%
Finances publiques
Dette publique 58,6 % du PIB (2016 est.)
Dette extérieure 6,327 milliards de dollars ( 2016 est) [4]
Recettes publiques 4,906 milliards de dollars (2020 est.)
Dépenses publiques 4,535 milliards de dollars (2016 est.)
Sources :
https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/senegal#economy

En 2016, le Sénégal est la 165e économie mondiale avec un PIB par habitant à parité du pouvoir d'achat de 2 678 dollars. C'est la 21e économie africaine et la 4e de la sous-région ouest africaine après le Nigéria, la Côte d'Ivoire et le Ghana. Depuis 2012, on note une nette amélioration avec une croissance annuelle moyenne de 5,4 % entre 2012 et 2017. Parallèlement, le taux d'inflation reste stable à environ 1 % par an. L'économie du pays est donc l'une des plus dynamiques au monde, mais le faible niveau de départ de l'économie et la forte croissance démographique doivent être pris en compte. Cette croissance s’explique entre autres par les investissements importants effectués dans les infrastructures publiques, comme le prévoit le Plan Sénégal Émergent (PSE) du président Macky Sall. Ces bons résultats s’expliquent aussi par la vitalité des exportations qui ont augmenté de près de 15 % en 2015 et de 13 % en 2016, soutenues par une diversification des produits agricoles (et une bonne météo), de la pêche et du secteur extractif. Selon l’agence Standard & Poor’s, la croissance de l’économie sénégalaise devrait avoisiner les 7 % sur la période 2017-2020, contre 3,5 % en moyenne entre 2011-2014[5].

L'économie sénégalaise est très tournée vers l'Europe et l'Inde. Ses principaux partenaires économiques sont la France, l'Inde, l'Italie, la Chine et les États-Unis.

L'économie du Sénégal est tirée par l'exploitation minière, la construction, le tourisme, la pêche et l'agriculture, qui sont les principales sources d'emploi dans les zones rurales. L’économie sénégalaise se caractérise par de graves problèmes, notamment les conditions climatiques et la forte croissance démographique. La croissance démographique en 2017 était de 2,39 %. La forte croissance de la population a pour conséquence l'exode des populations des zones rurales en raison de pénuries alimentaires. Les conséquences qui en résultent sont des problèmes d'approvisionnement en eau ainsi que d'évacuation des eaux usées et des déchets. En outre, l'augmentation du trafic dans la capitale entraîne une augmentation de la pollution sonore et atmosphérique.

Les principales industries exportatrices du pays sont l'extraction de phosphates, la production d'engrais, les produits agricoles et la pêche commerciale, ainsi que les projets d'exploration pétrolière.

Le Sénégal dépend fortement de l'aide des donateurs, des envois de fonds et des investissements directs étrangers. Le Sénégal est membre notamment de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.

Les principaux freins au développement économique du pays sont entre autres une grande corruption avec une justice inefficace, des formalités administratives très lentes et un secteur éducatif défaillant.

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Les investissements sont dissuadés principalement par le manque d’infrastructures, mais l’État tente de promouvoir la construction de routes.

Le président Macky Sall a annoncé en 2016 le démarrage d’importants projets d'infrastructures au Sénégal. Parmi eux : des investissements d'environ 600 millions d'euros dans l'approvisionnement en eau potable de la capitale Dakar.

Réseau électrique[modifier | modifier le code]

L’un des projets phares a été la mise en service des centrales électriques de Tobène (environ 80 km au nord-est de Dakar, dans la région de Thiès en ) et celle du Cap-des-Biches (Rufisque, dans la région de Dakar en ). L’État sénégalais, la Société nationale d’électricité (Senelec), le groupe énergétique américain ContourGlobal, la Société financière internationale (IFC – Groupe Banque mondiale) et l’Institution américaine de promotion des investissements (OPIC) avaient signé, à Dakar, un accord de financement de 91 millions de dollars pour la centrale du Cap-des-Biches. Quant à la centrale thermique de Tobène, d’un coût de 123 millions d’euros, elle fonctionne au fioul lourd, génère 96 mégawatts (MW) et apporte de l’électricité à environ 1,5 million de personnes.

Pour le solaire, une centrale de 200 MW est également annoncée.

La puissance électrique du Sénégal a doublé entre 2012 et 2018 aboutissant ainsi à un taux d’électrification de 64 % en 2018[6].

Réseau hydraulique[modifier | modifier le code]

Pour le volet hydraulique urbaine, deux grands projets sont aussi annoncés. Il s’agit de la construction d’une troisième usine d’eau d’une capacité de 200 000 mètres cubes par jour à Keur-Momar-Sarr dans la région de Louga et d’une station de dessalement d’eau de mer dans le quartier des Mamelles, dans la région de Dakar. Ces deux infrastructures d’un coût total de 390 milliards de F CFA (600 millions d’euros) vont contribuer à « sécuriser l’approvisionnement en eau potable de la capitale pour 20 ans au moins ».

Agroindustrie[modifier | modifier le code]

L’agroindustrie n'est pas en reste avec l’injection de 20 milliards de F CFA en 2016 dans les activités du Programme des domaines agricoles communautaire (PRODAC). Ces fermes agricoles sont censées contribuer à la politique d’autosuffisance alimentaire et à la lutte contre le chômage des jeunes.

Afin de soutenir la santé animale, l’accès aux marchés et la gestion des ressources naturelles, 15 milliards de F CFA seront alloués au Projet régional d’appui au pastoralisme.

Commerces[modifier | modifier le code]

En juin 2014, le géant français de la grande distribution Auchan annonce son implantation au Sénégal avec 19 magasins à ce jour dont un drive.

Il existe également des magasins comme Casino supermarché et Carrefour Market et un Système U en franchises.

Il y a aussi plusieurs centres commerciaux à Dakar ainsi que dans tout le Sénégal tels que :

  • Dakar City à Dakar avec des boutiques telles que Celio, Guess, City Sport, une boutique Orange et Canal+.

Carrefour Market possède un magasin dans le quartier de Pointe E et Système U dans la station touristique de Saly Portudal.

Transport[modifier | modifier le code]

L'aéroport international de Dakar - Blaise-Diagne est le principal point d'entrée aérien vers le Sénégal. Il est inauguré le 7 . Le , l'avion supersonique Concorde fait un premier vol de démonstration Paris-Dakar en 2 h 52 min (dont 2 h 07 min en vol supersonique) et le ouvre pour la première fois sa ligne commerciale Paris-Dakar-Rio. Le président Senghor assiste à son arrivée à l’aéroport de Dakar ainsi que les premiers passagers supersoniques de l'histoire de l'aviation. Le , c'est la fin de la liaison Paris-Rio.

Depuis 2018, la compagnie aérienne nationale Air Sénégal SA, entièrement détenue par l’État à travers la Caisse de Dépôt et de Consignation, propose des destinations vers l’Europe et l'Afrique. Elle est l’une des premières compagnies africaines à exploiter l’A330 neo depuis . Au total, le pays compte trois compagnies aériennes, Transair qui réalise des vols réguliers avec Air Sénégal, et Arc en Ciel Airlines, qui réalise des vols affrétés.

Le réseau routier est bon à l'ouest, mais se dégrade en allant de plus en plus profondément dans le pays. Le réseau de transport est bien développé dans les grandes villes avec les taxis, les bus[7] ou les « cars rapides » plus ou moins en bon état (dans les banlieues et villes secondaires, ce sont des taxis clandos collectifs ou des charrettes). À l'intérieur du pays, ce sont des grands cars blancs Ndiaga Ndiaye et taxis-brousse.

La gare de Dakar est la plus ancienne du Sénégal. Elle n'offre plus qu'une seule destination pour les voyageurs, Bamako au Mali – la liaison avec Saint-Louis étant désormais réservée au transport de marchandises.

Les limites[modifier | modifier le code]

Données Valeurs
Aéroports (2010) avec piste goudronnée : 10
avec piste en terre : 10
Total = 20
Gares ferroviaires :
Réseau ferré (2005) :
20
906 km
Port avec un terminal :
Voies navigables (2005) :
Dakar
1 000 km
Routes (2016) goudronnées : 5 967 km
dont 7 km d'autoroute
non goudronnées : 9,604 km
Total = 16 496 km
Pipeline gaz (2009) : 43 km
Sources : CIA World Factbook[8]

Les réseaux sont plus denses à l'Ouest du pays le long du littoral mais la circulation des marchandises et des personnes est particulièrement difficile vers Dakar et la presqu'île du Cap-Vert. Les infrastructures sont plus rares dans le Sénégal oriental et le désenclavement de ces régions constitue également un défi car les moyens de transport restent souvent traditionnels à l'intérieur du pays.

Des efforts sont effectués au niveau des équipements.

Ainsi, le [9] a été ouverte une autoroute à péage entre Dakar et Diamniadio.

D'autres infrastructures sont réalisées :

Secteur primaire[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Battage du mil à Malem-Hodar

80% de la population travaille dans l'agriculture, bien que ce secteur ne représente que 17,6% du produit intérieur brut. Avec l'exode rural qui draine tant de Sénégalais vers la presqu'île du Cap-Vert désormais engorgée, le nombre de paysans a diminué. Aujourd'hui les ruraux ne représentent plus que 55 % de la population totale du Sénégal[12].

Les principales productions agricoles sont :

  • les céréales – principalement le mil et le sorgho, mais aussi le riz en Casamance –,
  • l'arachide qui a perdu la position de monoculture qu'elle a longtemps détenue,
  • ainsi que les fruits et légumes, notamment dans la zone horticole des Niayes qui approvisionne l'agglomération dakaroise en produits frais, tels que tomates ou légumes verts.

Le riz est l’aliment de base des sénégalais. Il s’est fortement substitué aux céréales locales (mil sorgho, maïs), en milieu urbain mais aussi en milieu rural et représente aujourd’hui plus de 50 % de la consommation des ménages en céréales. Les ménages dépensent en moyenne 8 % de leurs revenus dans l’achat du riz. Les Sénégalais consomment surtout du riz brisé auquel ils se sont habitués depuis la colonisation (importation des sous-produits de la transformation du riz d’Asie). Le système de production irrigué est pratiqué dans la vallée du fleuve Sénégal (au Nord) où d’importants investissements ont été réalisés depuis 40 ans et dans le bassin de l’Anambé (au Sud). Le potentiel du pays en terres irrigables est de 240 000 ha dans la vallée du fleuve Sénégal et d’environ 16 000 ha dans le bassin de l’Anambé. Les superficies aménagées représentent moins de 3 % du potentiel irrigable. Le riz pluvial se retrouve dans les régions de Ziguinchor, de Kolda et marginalement de Tambacounda.

Les structures d’exploitation horticoles sont caractérisées par la prédominance des vergers et jardins de case et des exploitations privées. Les volumes de production, en forte croissance depuis 15 ans, sont estimés à plus de 600 000 tonnes. De 2000 à 2010, les exportations horticoles sont passées de moins de 1 000 tonnes à 35 000 tonnes. Elles sont estimées à 85 000 tonnes en 2014. Le Sénégal produit des légumes de type européen/régions tempérées (chou, laitue, tomate, aubergine, haricot, melon, carottes, navet, pomme de terre, oignon, etc.) et de type africain/régions chaudes (oseille de Guinée, gombo, aubergine amère, la patate douce, manioc etc.). L’étalement réussi de la production dans l’espace et dans le temps fait de la sous filière maraîchère une des composantes les plus porteuses et les plus dynamiques du secteur horticole.

La production horticole est concentrée principalement dans la bande littorale des Niayes et dans la vallée du fleuve Sénégal. La zone des Niayes (de Dakar à Saint-Louis) qui, est créditée de plus de 60 % des récoltes, fournit oignons, pommes de terre, carottes, chou vert, tomates cerises et de table, aubergines, laitue, piment alors que la vallée du fleuve avec ses immenses potentialités est spécialisée dans la production de tomates industrielles, d’oignons et de patates douces.La zone de production du coton est concentrée au sud du pays dans les régions de Tambacounda, de Kolda, et du sud des régions de Fatick et de Kaolack.

Il s’agit d’une filière structurée autour de la Fédération nationale des producteurs de coton (FNPC), représentant plus de 20 000 exploitations familiales et de la Sodefitex qui dispose de cinq usines d’égrenage à Kahone, Kédougou, Tambacounda, Vélingara et Kolda.

Pour la campagne 2013, la production a atteint 32 250 tonnes de coton graine soit 13 600 tonnes de fibre de coton et 17 500 tonnes de graine de coton. Le coton est le 10e produit d’exportation du Sénégal.

Élevage[modifier | modifier le code]

Le cheptel se compose principalement d'ovins (4 497 000 têtes), de caprins (3 833 000 têtes) et de bovins (2 927 000 têtes), auxquels il faut ajouter la volaille industrielle (22 987 000 têtes)[13].

Pêche[modifier | modifier le code]

La pêche est une ressource importante du pays. Elle est en bonne partie artisanale et se pratique souvent en pirogue. En 2014, le Sénégal signe des accords de pêche avec l'Union européenne, principalement sur le thon. Pays ouvert sur l’océan, le Sénégal dispose, d’un littoral de 718 km de côtes réputées parmi les plus poissonneuses du monde. Par ailleurs, le pays recèle un réseau hydrographique dense :

  • le fleuve Sénégal (1 700 km), avec cinq principaux affluents
  • le fleuve Gambie (1 150 km) dont 477 km en territoire sénégalais
  • le fleuve Casamance (350 km)
  • le fleuve Saloum (250 km)
  • le fleuve Sine (130 km)

Ressources naturelles[modifier | modifier le code]

Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est aussi très riche en ressources naturelles ; (or, gaz, pétrole, phosphates, zircon, fer...etc) mais ses principales recettes aujourd'hui proviennent de la pêche, du tourisme, des services et de l'aquaculture mais compte tenu de sa situation géographique et de sa stabilité politique, le Sénégal fait partie des pays africains les plus industrialisés avec la présence de multinationales majoritairement d'origine française et dans une moindre mesure américaine.

Le secteur agricole emploie environ 67 % de la population sénégalaise. Cependant la part du secteur primaire dans le Produit intérieur brut (PIB) ne cesse de décroître. Mais en 2015 du fait de L'augmentation de la pluviométrie et le financement du secteur de l'arachide, principale culture de rente du pays, ont augmenté la contribution de l'agriculture à plus de 9 % du PIB. La pêche qui reste cependant un secteur clé de l'économie familiale sénégalaise subit également les conséquences de la dégradation des ressources halieutiques (surexploitées) et de l'augmentation récente de la facture énergétique. L'essentiel de la richesse produite se concentre dans les services et la construction et se situe à Dakar et dans sa périphérie.

De vastes gisements de gaz sont découverts au printemps 2017. L'exploitation devait débuter en 2021[14].

En mai 2022, le président Macky Sall et son homologue allemand Olaf Scholz étudient une possible entente pour que le gaz du Sénégal vienne alimenter l'Europe qui cherche à se défaire de sa dépendance à la Russie après l'éclatement du conflit en Ukraine[15]. « Nous sommes prêts, le Sénégal en tout cas, à travailler dans une perspective d’alimenter le marché européen en GNL », a déclaré Macky Sall[16].

En mars 2024, le Sénégal, désormais riche de ses gisements de gaz exploités, intègre le Forum des Pays Exportateurs de Gaz (GECF), un club qui réunit les membres qui possèdent plus de 50 % des réserves mondiales prouvées en gaz et qui exportent plus de 70 % du GNL mondial[17].

Secteur secondaire[modifier | modifier le code]

Au moment de son accession à l'indépendance en 1960, le Sénégal était le pays le plus industrialisé d'Afrique noire francophone et sa croissance s'est poursuivie jusqu'au milieu des années 1970[18]. Aujourd'hui le secteur secondaire est en crise, notamment faute de maîtrise des énergies.

Ressources énergétiques et minières[modifier | modifier le code]

Récolte du sel au Lac Rose
La raffinerie de la Compagnie sucrière sénégalaise à Richard-Toll

En octobre et la Compagnie Écossaise Cairn Energie a annoncé une découverte de pétrole au large des côtes du Sénégal. Deux puits de pétrole avec des réserves récupérables estimées à 400 millions de barils pour les deux puits, les débuts de son exploitation ne seront que d'ici 5 ans.

Le Sénégal n'a pas de charbon et peu d'hydrocarbures. La raffinerie de pétrole installée à Mbao en 1963 alimente les centrales de Bel-Air et du Cap des Biches, contrôlées par la Senelec.

En 2015, le gisement gazier de Tortue, situé sur la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, a été découvert par la société Kosmos Energie. Sa taille est estimée à 25 trillions de pieds cubes, volume correspondant à plus de 16 % des réserves algériennes ou 14 % de celles du Nigeria. Une fois son exploitation assurée, il constituera un vecteur de croissance de l'économie sénégalaise.

Au Nord, le fleuve Sénégal a fait l'objet d'aménagements dans le cadre de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), surtout dans la basse vallée. Le barrage de Diama a pour mission de réguler le fleuve, et la mise en service de la centrale hydroélectrique du barrage de Manantali au Mali en 2002 a ouvert de nouvelles perspectives.

Quant à l'utilisation d'énergies renouvelables, elle reste balbutiante[19].

Le pays possède des filons d'or, de fer et d'uranium au niveau du Sénégal oriental mais aussi des phosphates, exportés essentiellement en Inde sous forme d'acide phosphorique, du fer, de l'or (exploité depuis 2009), des schistes bitumeux, du sel marin (Sine-Saloum et lac Rose)[20]. Une mine de zircon, appelée à produire 7 % de la production mondiale de zircon, est en service depuis 2014 à Diogo dans le département de Tivaouane[21].

Industries agroalimentaires[modifier | modifier le code]

Les industries les plus importantes[22] sont Suneor (ex-Sonacos) pour la filière arachide et les Grands moulins de Dakar pour la farine, auxquelles il faut ajouter la Compagnie sucrière sénégalaise et la Société des brasseries de l'Ouest africain. Plus récemment les entreprises de transformations alimentaires se sont multipliées, dans le domaine du vinaigre, moutarde, concentre de tomate, margarine, pâtes alimentaires, et farine.

Le secteur tertiaire[modifier | modifier le code]

Le secteur tertiaire produit 57,69 % du produit intérieur brut, soit 6360,6 milliards Fcfa en 2017[23]. Les prévisions 2022 annoncent une possible baisse de cette part à 53,81 % du PIB.

Les principaux fournisseurs du secteur tertiaire sont le commerce (1 577,3 milliards Fcfa), le transport (478,0 milliards Fcfa), les services d'hébergement et de restauration (161,5 milliards Fcfa) ainsi que le secteur de l’information et de la communication (573,6 milliards Fcfa)[23].

Les services financiers et l’assurance produisent 289,6 milliards Fcfa en 2017, soit 2,63% du PIB[23]. Au 31 décembre 2022, le pays compte[24] :

- 27 banques sénégalaises,

- 4 établissements financiers à caractère bancaire

- 19 compagnies d’assurance non vie dont les principales sont Axa, Amsa assurances Sénégal et PA[25].

- 10 compagnies d’assurance vie

Secteur informel[modifier | modifier le code]

Vente de jouets et de meubles sur les trottoirs de Dakar

Échappant à tout type de dénombrement ou de contrôle, ce secteur est particulièrement développé au Sénégal, surtout dans les secteurs de la pêche, du petit commerce et de l'artisanat. Avec l'État, c'est le principal pourvoyeur d'emplois et la première source de revenus.

Le plan Sénégal émergent[modifier | modifier le code]

Le président Macky Sall, qui a été élu en mars 2012 dans le cadre d'un programme politique réformiste, a hérité d'une économie aux coûts énergétiques élevés, à un environnement commercial difficile et à une culture de dépenses excessives. Le président SALL a dévoilé un plan économique ambitieux, le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui vise à mettre en œuvre sur 30 ans des réformes économiques prioritaires et des projets d'investissement pour augmenter la croissance économique tout en préservant la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette. Les goulets d'étranglement bureaucratiques et un climat des affaires difficile sont parmi les défis permanents qui peuvent ralentir la mise en œuvre de ce plan.

Le gouvernement se concentrera sur 19 projets dans le cadre du PSE pour le budget 2016 afin de poursuivre la transformation structurelle de l'économie. Ces 19 projets incluent l'autoroute Thiès-Touba, dont le nouvel aéroport Blaise-Diagne. Le Sénégal augmentera le programme national d'allocations familiales et le programme d'urgence de développement communautaire en 2016. L'approvisionnement en électricité est une contrainte majeure pour le développement du Sénégal. Les prix de l'électricité au Sénégal sont parmi les plus élevés au monde. Power Africa, un programme dirigé par l'USAID et l'OPIC, prévoit d'augmenter la capacité de production actuelle de 500 MW à plus de 1000 mW dans les trois à cinq prochaines années. Les récentes découvertes de gaz à la frontière sénégalo-mauritanienne et au sud de Dakar contribueront à pallier certaines des pénuries d'énergie.

Plusieurs projets comme la relance de l'exploitation des mines de fer ou du secteur de l'énergie sont en phase d'étude[26].il permettra la création d'emploi et la restructuration d'entreprise en difficulté. plusieurs projets ont été retenus et ont déjà commencés. la relance de l'agriculture figure parmi les priorités du plan. Le président Sall a annoncé son projet de faire de Diamniadio une ville moderne afin de désengorger la capitale Dakar. De nombreux projets ont vu le jour ou le seront bientôt l'exemple de l'aéroport international Blaise Diagne, le train express régional, l'hôtel 5 étoiles, la gare des gros porteurs, les logements sociaux. Le gouvernement se concentrera sur 19 projets dans le cadre du PSE pour le budget 2016 afin de poursuivre la transformation structurelle de l'économie. Ces 19 projets incluent l'autoroute Thiès-Touba, dont le nouvel aéroport Mbour-Thiès.

Aide internationale[modifier | modifier le code]

Rapporté au PIB, le montant de l'aide publique au développement (APD) atteint 11 %. Juste derrière la Banque mondiale, la France est le deuxième contributeur en matière d'APD[27].

Le Sénégal reçoit un soutien technique du FMI au titre d'un instrument de soutien à la politique économique (ISPE) pour aider à la mise en œuvre du PSE. La mise en œuvre de l'ISPE continue d'être satisfaisante, comme l'a conclu la deuxième mission d'examen du FMI en et 2017. Les investisseurs ont manifesté leur confiance dans le pays grâce aux émissions d'Eurobonds réussies du Sénégal ces dernières années.

Les données du FMI affirment également que le pays a progressé dans l’exécution des projets d’infrastructures, mais qu’il doit à présent accélérer la mise en œuvre des réformes pour améliorer le climat des affaires et attirer les investissements privés. À ce titre, la nouvelle Zone économique spéciale (le Sénégal a érigé à Sandiara une zone économique où les lois sont plus avantageuses pour les entreprises que celles pratiquées dans le reste du pays) pourrait jouer un rôle catalyseur. Il faudra aussi davantage avancer sur le plan des mesures pour faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises et, plus généralement, favoriser la transition du secteur informel vers le secteur formel.

Par ailleurs, les transferts financiers venus de la diaspora sénégalaise (l'émigration en Europe et aux États-Unis) représentent aujourd'hui une rente non négligeable. On estime que le flux financier généré par l'émigration sénégalaise est au moins égal au volume d'aides de la coopération internationale (soit 37 dollars par habitant et par an).

Fin mai 2022, le FMI réaffirme sa volonté d'aider le Sénégal en validant l'octroi de 161,8 millions de droits de tirages spéciaux (DTS), soit l’équivalent d’environ 217 millions de dollars environ, sous réserve de validation du conseil d'administration de l'institution[28]. Cette aide doit permettre au Sénégal de lutter contre la flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires tout en répondant à l'urgence socio-économique[29].

Rôle de l'État[modifier | modifier le code]

Partenariats économiques[modifier | modifier le code]

Les exportations sénégalaises sont dirigées essentiellement vers le Mali, l'Inde (acide phosphorique), la Suisse (or), la Guinée et la France[30]. Les importations proviennent essentiellement de France, du Nigéria (pétrole), de Chine, des Pays-Bas et des États-Unis[30].

Le Sénégal est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine

Produits commerciaux[modifier | modifier le code]

Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles même si de l'or est désormais produit à Sabodala, ses principales recettes provenant de la pêche et du tourisme :

  • la pêche constitue la principale source de devises au Sénégal. Depuis la réduction de la taxe de douane, cela a dopé l'exportation au détriment de l'écosystème des fonds marins[31] ;
  • le tourisme est développé essentiellement sur le littoral avec de grands complexes hôteliers internationaux et des hôtels locaux de grande qualité.

Les principales exportations sont les phosphates et ses dérivés (acide phosphorique), les produits de la mer (poissons, crustacés et coquillages), l'or, le ciment et les arachides[32].

Les difficultés économiques[modifier | modifier le code]

Le poids de la dette extérieure de ce pays pauvre très endetté (PPTE) et le secteur agricole qui emploie à peu près 70 % de la population sénégalaise laisse peu de marge pour un décollage économique. De plus, l'agriculture sénégalaise est très sensible aux aléas climatiques et aux invasions acridiennes.
Il faut prendre en considération que la population du Sénégal souffre de plusieurs inégalités de revenus. C'est un phénomène assez courant dans cette région africaine. En effet, les 5 % des ménages les plus riches accaparent 47 % des revenus alors que 80 % des gens les plus pauvres réussissent à capter moins de 28 % des revenus[33]. En 1994, la monnaie est dévaluée et une politique de libéralisation est activement menée. Le Sénégal essaye d'entrer dans les conditions requises par le Fonds monétaire international (FMI) afin de bénéficier d'un allègement de la dette pour le développement du pays. Depuis 2006, le Sénégal est dans la liste des pays éligibles[34].

Données Valeurs
Produit intérieur brut en parité de pouvoir d'achat 22,62 milliards de dollars (2009)
Produit intérieur brut au taux de change officiel 12,79 milliards de dollars (2009)
Produit intérieur brut par habitant 1 900 dollars (2009)
Main d'œuvre par secteurs (2007) agriculture : 77,5 %
industrie et services : 22,5 %
Taux de chômage 15,7 % (2017) selon les chiffres officiels[3] mais souvent estimé à plus de 40%
Dette extérieure 17,8 % du PNB (2006)
Indice de développement humain 0,511 (2021)[35]
Population sous le seuil de pauvreté 46,7 % (estimation 2011)
Coefficient de Gini 41,3 (2001)
Sources : CIA World Factbook[8]

Chiffres clés[modifier | modifier le code]

Année PIB

en milliards de dollars
(parité de pouvoir d'achat)

PIB par habitant

en dollars
(parité de pouvoir d'achat)

Croissance du PIB
par an
1980 4,6 816 −0,8 %
1985 6,9 1 049 3,7 %
1990 9,0 1 184 −0,7 %
1995 11,2 1 285 5,4 %
2000 14,9 1 512 3,2 %
2005 21,1 1 873 5,6 %
2006 22,3 1 926 2,5 %
2007 24,0 2 020 4,9 %
2008 25,4 2 077 3,7 %
2009 26,2 2 085 2,4 %
2010 27,2 2 138 4,3 %
2011 28,7 2 158 1,9 %
2012 30,6 2 229 4,5 %
2013 32,2 2 277 3,6 %
2014 34,0 2 342 4,1 %
2015 36,7 2 448 6,5 %
2016 39,6 2 572 6,7 %
2017 43,2 2 726 7,2 %

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  2. (en) « Human Development Reports | Specific country data | SEN » [« Rapports sur le développement humain | Données spécifiques par pays | SEN »], sur hdr.undp.org, Programme des Nations unies pour le développement, (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • Jean-Paul Minvielle, Amadou Diop et Aminata Niang, La pauvreté au Sénégal : des statistiques à la réalité, Paris, Karthala, 2005, (ISBN 2-84586-606-2)
  • Abdoulaye Ndao, Le commerce extérieur du Sénégal de 1961 à 1965, Dakar, Univ. de Dakar, 1978 (Mémoire de Maîtrise)
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  • Régine Nguyen Van Chi-Bonnardel, Vie de relations au Sénégal : la circulation des biens, Université de Dakar-IFAN, Dakar, 1978, 927 p. + 40 pl. (Thèse d’État Paris VII, publiée)
  • Xavier Van der Stappen, Sénégal, l'homme et la mer, Réunion des musées nationaux, Paris, 2007, 40 p. (ISBN 2-7118-5372-1) (édité à l'occasion de l'exposition Sénégal, l'homme et la mer présentée à l'Aquarium du palais de la Porte Dorée du au )
  • Lionel Zinsou-Derlin, De la banque du Sénégal à la BAO (1855-1955) ou cent ans de Banque en Afrique, Paris, Université de Paris VII, 1976, 146 p. (Mémoire de Maîtrise)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]