Vailly-sur-Aisne
Vailly-sur-Aisne | |
La mairie de Vailly-sur-Aisne | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Soissons |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de l'Aisne |
Maire Mandat |
Arnaud Battefort 2014-2020 |
Code postal | 02370 |
Code commune | 02758 |
Démographie | |
Population municipale |
2 018 hab. (2014) |
Densité | 202 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 36″ nord, 3° 31′ 02″ est |
Altitude | 42 m Min. 42 m Max. 192 m |
Superficie | 9,97 km2 |
Élections | |
Départementales | Vailly-sur-Aisne (chef-lieu) |
Localisation | |
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Vailly-sur-Aisne est une commune française, située dans le département de l'Aisne en région Picardie.
Géographie
Vailly-sur-Aisne est un bourg situé sur la rive droite l'Aisne à une vingtaine de kilomètres à l'est de Soissons. La petite ville est encaissée au pied du versant sud du plateau de l'Abondin lequel annonce le Chemin des Dames.
Histoire
Pré-histoire
Des traces de vies furent relevées sur la communes avec des dents et défenses de mammouths, visible au Musée Saint-Remi de Reims.
L'Antiquité
Vailly-sur-Aisne a une longue histoire. Fondée par des Gaulois, elle voit le passage de Jules César et subit la cohabitation gallo-romaine (vestiges de substructions de thermes et d'une villa retrouvés au nord de la ville) jusqu'à l'avancée dans les terres soissonnaises des troupes de Mérovée, aïeul de Clovis Ier. Soissons devient la capitale des Francs. Clovis élargit le royaume et désigne Paris comme capitale. Vailly, quant à elle, est entourée de murs en bois, de simples palissades devancées d'un fossé, aujourd'hui correspondant à la place dite du Jeu de Paume.
Moyen Âge
Entre l'Antiquité et le milieu du Moyen Âge, rien de remarquable ne se passa à Vailly. Ce n'est qu'en juillet 1429 que le roi de France, Charles VII, après son sacre à Reims et sa visite sur le tombeau de saint Marcoul à Corbeny, accompagné de Jeanne d'Arc, passa à Vailly où il passa la nuit[1]. Le lendemain, ils repartaient vers Compiègne, où la jeune demoiselle fut arrêtée par les Bourguignons puis vendue aux Anglais.
Premier Empire
Pendant l'ère napoléonienne, des Vaillysiens furent sous les ordres de l'Empereur pendant de multiples batailles. Ils sont au nombre de 2 et leur nom sont inscrits sur l'Arc de Triomphe à Paris :
- Le général de division Claude Carra de Saint-Cyr, mort à Vailly le 5 janvier 1834, né le 28 juillet 1760 à Lyon. Entré fort jeune dans le régiment d'infanterie de Bourbonnais, il fit avec ce corps la guerre d'indépendance des États-Unis. Rentré en France en 1784, le crédit dont il jouissait auprès du général Aubert du Bayet lui procura un avancement rapide. Nommé général de brigade en l'an II, il contribua à la pacification de la Vendée. Rappelé à Paris, il fut employé au Ministère de la guerre. En 1796, il accompagna son protecteur à l'ambassade de Constantinople, et demeura chargé, après six mois, des affaires de la République près de la Porte Ottomane. En 1798, il épousa la veuve de Dubayet, reprit la carrière des armes, s'empara de la ville de Deux-Ponts, se signala à Fribourg, qu'il prit, à Marengo et à Hohenlinden. Général de division après la rupture du traité d'Amiens, il commanda, en 1805, l'armée d'occupation dans le royaume de Naples, et fit 6 000 prisonniers autrichiens lors de la retraite de l'archiduc Charles. À Eylau, où il se distingua, il obtint le titre de grand officier de la Légion d'honneur. Il fut nommé comte de l'Empire en 1808, et gouverneur de Dresde. Il était dans les provinces illyriennes en 1812, lorsque Napoléon Ier le rappela pour lui donner la 32e division militaire (Hambourg), qu'il abandonna l'année suivante. En 1814, l'Empereur le chargea de la défense de Valenciennes et de Condé. Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis et gouverneur de la Guyane française. Admis à la retraite en 1824, il mourut à Vailly-sur-Aisne, le 5 janvier 1834. Son nom figure sur la partie est de l'arc de l'Étoile.
- Le général Henri François Marie Charpentier né à Soissons (Aisne), 23 juin 1769. Sa tombe se trouve au cimetière de Vailly-sur-Aisne dans un caveau abritant également la dépouille du général Claude Carra Saint-Cyr.
Première Guerre mondiale
Vailly, située dans la vallée de l'Aisne et quelques kilomètres au sud du Chemin des Dames, va se voir piégée par sa situation géographique. Pendant l'offensive du plan Schlieffen qui devait prendre Paris, les Allemands vont franchir le Chemin des Dames, puis la Marne pour être stoppés à cet endroit : ce fut la première bataille de la Marne. Les Allemands, arrêtés à 150 kilomètres de Paris dans la forêt de Saint-Gobain par Joffre, se voient obligés de battre en retraite vers le Chemin des Dames. Les Français pourchassent l'envahisseur mais arrivés au Chemin si connu, ils sont arrêtés par les armées allemandes qui, surplombant la vallée de l'Aisne, les piègent dans cette même vallée. Vailly se retrouve donc pris en « sandwich » par les deux armées. La voie de chemin de fer qui longeait la rivière fut alors complètement détruite et ne fut jamais reconstruite, seule subsiste aujourd'hui l'ancienne gare.
Occupée par la France, la modeste cité sert de camp de médecine de première, seconde et troisième ligne.
Le cimetière militaire d'aujourd'hui était à l'époque l'endroit où l'armée entreposait les morts avant de les renvoyer dans leurs patries. Lors des offensives de 1916 et 1917, Vailly fut débordée par le nombre de blessés qui avait été mal estimé lors de la bataille du Chemin des Dames. Vailly, située au cœur des combats, fut une ville détruite à 90 %, seulement une maison et l'actuel office de tourisme sont restés debout, malgré quelques égratignures...
Vailly reçut après la fin de la guerre, la médaille de service rendu à la France pendant une période difficile, et un mérite à la population touchée physiquement et moralement. Cette guerre laissa des séquelles chez les Vaillysiens.
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La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne.
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Le cimetière britannique.
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Le monument aux morts.
La Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre fut d'une rapidité extrême que, dès l'annonce de l'avancée des troupes allemandes au Nord, les habitants n'ont eu que pour seul devoir de subir. En effet, ceux qui s'exilèrent furent rattrapés par la Blitzkrieg à hauteur de Dijon.
Héraldique
Les armes de Vailly-sur-Aisne se blasonnent ainsi : D’azur à la lettre V capitale d’or surmontée d’une fleur de lys du même. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 2 018 habitants, en diminution de −3,17 % par rapport à 2009 (Aisne : −0,02 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame de Vailly XIIe siècle XIIIe siècle
- Carrières et grottes de l'Abondin VIe siècle
- Lavoirs
- Fontaine
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Façade de l'église Notre-Dame
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Fontaine
Personnalités liées à la commune
- Claude Carra de Saint-Cyr, né le à Lyon, mort à Vailly le , général de division.
- Henri François Marie Charpentier né à Soissons (Aisne), 23 juin 1769, général.
- Dominique François Xavier Félix (1763-1839), général des armées de la République et de l'Empire, mort assassiné sur son domaine de Rouge-Maison.
Activités sportives
On retrouve de nombreuses associations sportives dans la commune dont le club de football B.C.V.F.C. (Braine Chassemy Vailly Football Club). Né de la fusion de l'A.S.V. (Association Sportive Vaillysienne) et de deux autres clubs alentours en 2004, il fait partie d'un des plus anciens clubs de France, fondé par un Anglais au début du XXe siècle.
Activités économiques
On retrouve de nombreux petits commerces locaux, dont trois boulangeries, une charcuterie, deux boucheries, un traiteur. Mais aussi un supermarché, 2 transporteurs routiers, une entreprise de signalétique publicitaire, une pharmacie, une poste, une gendarmerie, une caserne de pompiers, 4 cabinets de médecins.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Chronique de la Pucelle de Denis Godefroy (1661)
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Le site officiel de la commune, http://www.vailly-sur-aisne.net/