Bucy-le-Long

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Bucy-le-Long
Bucy-le-Long
L'église de Bucy-le-Long.
Blason de Bucy-le-Long
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Aisne
Maire
Mandat
Thierry Routier
2020-2026
Code postal 02880
Code commune 02131
Démographie
Gentilé Bucycois
Population
municipale
1 882 hab. (2021 en diminution de 0,69 % par rapport à 2015)
Densité 146 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 29″ nord, 3° 23′ 41″ est
Altitude Min. 39 m
Max. 161 m
Superficie 12,86 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Soissons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fère-en-Tardenois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Bucy-le-Long
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Bucy-le-Long
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Liens
Site web bucylelong02.fr

Bucy-le-Long est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique.

Localisation[modifier | modifier le code]

La superficie de Bucy-le-Long, soit 12,86 km2, est supérieure à celle de Soissons, ville proche de la commune.

Au nord le plateau calcaire qui culmine à plus de 150 m, fait place en abordant la vallée à des coteaux boisés. À leur pied s'étire le village de part et d'autre de sa longue rue principale. Vers le sud, des étangs issus de l'extraction de graviers parsèment la vallée jusqu'à la rivière Aisne.

En outre, la route nationale 2, rocade de Soissons passe à l'ouest de la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 680 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bucy-le-Long est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,9 %), eaux continentales[Note 3] (21,2 %), forêts (15,4 %), zones urbanisées (8,3 %), prairies (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Buci (1132) ; Buciacus-super-ripam-Asone (1137) ; Buciacum (XIIe siècle) ; Bucy (1147) ; Buceium (1173) ; Bucyacum (1195) ; Busci (XIIIe siècle) ; Busciacum (1306) ; Bucy-sur-Aisne (1365) ; Bucy-en-Soissonnays (1378) ; Bussy ; Bucy-les-Soissons (XIVe siècle) ; Bussy-sur-Aisne (1442) ; Buissy-sur-Aisne (1656) ; Bussy-le-Long (1753)[13].

Le mot Bucy est dérivé du bas latin buccium ou bucca, qui signifie « bouche » ou « embouchure ». Il fait référence à un lieu géographique marqué par une particularité géologique ou topographique, tel qu'une vallée en forme de bouche ou une embouchure de cours d'eau.
On peut penser que tous les lieux portant le nom de Bucy tirent son étymologie du mot boscus, « bois », dont on a fait Bosciacum ou Buciacum. Cette conjecture se trouve appuyée par cette observation que son territoire est situé dans le département, à une époque peu reculée, entièrement couvert de bois.

Histoire[modifier | modifier le code]

Âge du fer[modifier | modifier le code]

Dessin d'un dragon double faisant face sur un fourreau trouvé à Bucy.

Une nécropole celtique a été découverte par des soldats allemands durant la Première Guerre mondiale. Depuis lors, 235 tombes ont été fouillées et une centaine d'autres ont été détruites par l'exploitation d'une carrière dans les années 1970. Les restes de 200 individus ont pu être étudiés, dont quatre femmes occupant des tombes à char dans un enclos circulaire et richement pourvues. L'absence de tombe masculine équivalente laisse supposer que des femmes pouvaient occuper de véritables positions de pouvoir dans la société de l'époque[14]. Un enclos quadrangulaire de 107 × 79 m avec une entrée délimitée par un rangée double de six poyeaux au lieu-dit le Grand Marais[15].

Gallo-romain[modifier | modifier le code]

Des restes d'une nécropole à incinération au lieu-dit Longues-Raies.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Des traces de fossés et de fosses prouvant une occupation humaine.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Bucy-le-Long est membre de la communauté de communes du Val de l'Aisne, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Presles-et-Boves. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Fère-en-Tardenois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1987 mars 2008 Jean-Claude Camatte    
mars 2008[19] mars 2014 Jean-Pierre Battisacchi NI  
mars 2014[20] En cours
(au 11 juillet 2020)
Thierry Routier UDI Cadre
Réélu pour le mandat 2020-2026

Démographie[modifier | modifier le code]

La mairie.
Le monument aux morts.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 1 882 habitants[Note 4], en diminution de 0,69 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1241 2871 1811 2201 1671 1701 1341 1151 098
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
998983985931938916861861866
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8239039087879911 0611 0721 1101 099
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 2141 3871 6611 8011 8411 9581 9641 9661 911
2018 2021 - - - - - - -
1 8731 882-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le site archéologique de « La Fosse Tournise », groupe de Villeneuve-Saint-Germain, néolithique ancien.
  • Les nécropoles gauloises « La Fosse Tournise - La Héronnière »[25] (La Tène ancienne) et « Fond du Petit Marais »[26] (La Tène moyenne).
  • Léglise Saint-Martin, classée au titre des monuments historiques depuis 1923.
  • La chapelle Sainte-Marguerite du XIIe siècle, classée depuis 1920.
  • La tour de l'ancien château du XIIIe siècle ?, à l'extrémité est du village. La tour est flanquée d'une tourelle ronde, et le couronnement est en encorbellement et muni de bretèches[27]. Elle est classée depuis 1926.
  • Le château du Vaux-Fourché qui se dresse à l'entrée du village en venant de Soissons. Il a brulé pendant la Première Guerre mondiale et a été reconstruit entre 1919 et 1939. Un étage supplémentaire a été ajouté dans le toit devenu "mansardé". Le château est la propriété de la famille Dehollain.
  • Château les Egrets.
  • Château des Ruisseaux, devenu un centre APTE.
  • Le Prieuré (manoir).
  • La propriété Rozaux-Picard ou « Logis de Madame Brodin » ou « fief du chapitre ».
  • Depuis 1862, la sucrerie est établie sur les bords de l'Aisne à la limite de Crouy. La capacité de traitement est de 12 500 tonnes de betteraves sucrières par jour. Dans le film, de Denys de la Patellière, Les Grandes Familles (1958), la scène avec Jean Gabin, Jean Desailly et Françoise Christophe — censée se dérouler à la sucrerie fictive de Sonchelles — y a été tournée[28].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Bucy-le-Long Blason
D'azur à la bande d'or accompagnée de trois fleurons, deux en chef et un en pointe[29].
Détails
Blason adopté par la municipalité.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Bucy-le-Long et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 43.
  14. Anne Lehoërff, Préhistoires d'Europe : De Néandertal à Vercingétorix, Paris, éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 608 p. (ISBN 978-2-7011-5983-6), chap. 11 (« Être celte »)
  15. G. Auxiette et alii, fouilles de 1985.
  16. « communauté de communes du Val de l'Aisne - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Bucy-le-Long », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  19. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  20. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Bucy-le-long (Aisne) : une nécropole celtique », sur culturecommunication.gouv.fr, (consulté le ).
  26. « La nécropole gauloise de Bucy-le-long "Le fond du petit marais" (Aisne) », sur Revue archéologique de Picardie, (consulté le ).
  27. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 32 (cf. Bucy-le-Long).
  28. « L2TC.com - Grandes familles (Les) (1958) - Lieux de tournage », sur l2tc.com (consulté le ).
  29. « 02131 Bucy-le-Long (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]