Jonas Kaufmann

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Jonas Kaufmann
Description de l'image Jonas Kaufmann La Scala 2015.jpg.

Naissance (54 ans)
Munich, Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Activité principale Artiste lyrique
Ténor
Style musique classique
Lieux d'activité Bayerische Staatsoper, Metropolitan Opera, Royal Opera House...
Années d'activité depuis 1993
Formation Hochschule für Musik und Theater München
Conjoint Margarete Joswig (divorce en 2014) puis Christiane Lutz (marié en 2018)
Famille Quatre enfants, une fille et trois garçons.
Site internet http://www.jonaskaufmann.com/

Répertoire

Italien, français, allemand, anglais

Jonas Kaufmann est un chanteur d'opéra allemand, ténor lirico-spinto, né le à Munich. Il se produit surtout sur les scènes d'opéra et les salles de concert en Europe[1] mais aussi aux USA, en Chine, au Japon, en Australie[2].

Biographie

Les débuts

Jonas Kaufmann est né à Munich en 1969 dans une famille de musiciens amateurs[3] ; atmosphère propice à la musique qui le conduit rapidement à faire partie d'une chorale d'enfants avant de se décider à embrasser la carrière de ténor.

Lors de sa scolarité secondaire, il chante dans des chœurs, parfois même en soliste. Une jeune femme, en stage de préparation au professorat de musique dans son école, le remarque. Elle lui prodigue ses premières leçons, puis l'encourage jusqu'à ce qu'il entreprenne ses études de chant à l'École supérieure de musique et de théâtre de Munich[réf. nécessaire] (Hochschule für Musik und Theater München), sanctionnées par le diplôme de chanteur de concert et d'opéra en 1994. En 1993, il remporte le Premier Prix de Concours Meistersinger de Nuremberg. Il participe également aux master-classes de James King, Hans Hotter et Josef Metternich.

En 1994, il est engagé, pour une durée de deux ans, comme ténor au Théâtre national de la Sarre où il chante Berg, Bizet, Mozart, Offenbach, Ramírez, Strauss, Verdi. Durant ces années « de galère », pour reprendre le terme de son biographe, agent et ami, Thomas Voigt[réf. nécessaire], il connait la difficile expérience du « ténor de troupe », bon à tous les rôles, qui ne peut guère imposer ses choix et souffre d'une « crise vocale » (aphone sur scène lors d'un Parsifal)[réf. souhaitée] qui le conduit à changer l'orientation de sa carrière[réf. souhaitée] et à modifier sa technique vocale.

Il choisit alors de mener une carrière indépendante. Invité par les théâtres allemands — notamment les opéras de Francfort et de Stuttgart —, et suisses (Soleure), il interprète son premier rôle sur une grande scène internationale[réf. souhaitée], le au Festival de Salzbourg, dans Doktor Faust de Ferruccio Busoni.

Il parle de ses débuts musicalement assez variés, de l'opérette à la création contemporaine dans un entretien assez complet réalisé en 2012[4]

Dès le début de sa carrière, il chante beaucoup Mozart, de Tamino dans La Flûte enchantée à Ferrando dans Così fan tutte. Peu de rôle de ténors mozartiens lui ont échappé[réf. nécessaire] mais il en reste peu de traces[réf. souhaitée] : quelques airs chantés dans son premier CD, un enregistrement de Cosi Fan Tutte issu d'une des représentations de la mise en scène de Georgio Strehler au Piccolo Teatro de Milano (1998) et un DVD de La Clémence de Titus.

Les scènes internationales

Il commence par la suite à chanter sur les principales scènes lyriques mondiales, le Concertgebouw à Amsterdam, La Monnaie à Bruxelles, l'Opéra d'État de Hambourg, la Royal Opera House (ROH) à Londres, le Metropolitan Opera (Met) à New York, la Scala de Milan, l'Opéra Bastille à Paris, le Teatro Regio à Turin, l'Opéra d'État de Vienne, etc.[5]. Sa carrière marque à cette période un tournant qui lui permet de rencontrer de grands metteurs en scène (Kuzej pour Fidelio en 2000, puis Olivier Py pour La Damnation de Faust en 2002, à Genève), et des chefs d'orchestre de référence (Sir Antonio Pappano à Bruxelles, également dans La Damnation de Faust, en 2000 cette fois, ou John Eliot Gardiner pour un enregistrement de l'Obéron de Weber)[6].

Au début des années 2000, il se lie à l'Opéra de Zurich (Nina, o sia La pazza per amore (it) de Paisiello en 2002[7] avec Cécilia Bartoli, Fidelio de Beethoven en 2004 les Enfants de roi (Königskinder) d'Humperdinck en 2010)[8], un rôle qu'il avait déjà interprété à Montpellier en 2005 sous la baguette de Armin Jordan et qui avait donné lieu à un CD[9] ou encore le Faust de Charles Gounod en 2004[10]. Il aborde les rôles du répertoire sur plusieurs scènes internationales : La Rondine (Puccini) à la ROH, les Meistersinger (Wagner) à Édimbourg, Rigoletto (Verdi) à Zurich, la Traviata (Verdi) et Manon (Jules Massenet) à Chicago ; sans cesser de donner des récitals de lieder avec son accompagnateur au piano, Helmut Deutsch, ou d'airs d'opéra.

C'est son succès au Met dans La Traviata en 2006, avec Angela Gheorghiu, qui est le moteur de son accession à un rang mondial et les engagements internationaux se multiplient alors. Il confirme son exceptionnel talent de chanteur et d'acteur, sa modernité alliée à un grand sens musical des nuances et du chant racé, avec une interprétation à nulle autre pareille[non neutre] de Don José dans Carmen (Bizet), d'abord à Londres puis à la Scala de Milan en 2009. Jonas Kaufmann devient rapidement le ténor le plus demandé au monde[11], et sa discographie explose[12].

En 2010, sa prise de rôle en Werther à Paris[13] lui vaut une consécration sans précédent[14], spécialement au sein du public français, qui l'avait assez peu remarqué jusque-là[15]. La même année, il fait également ses débuts sur la scène du Festival de Bayreuth dans le rôle-titre de Lohengrin (mise en scène de Hans Neuenfels).

Sa carrière se poursuit sur des places d'opéra célèbres, à commencer par le Metropolitan Opera où il interprète successivement Faust de Gounod puis Siegmund dans La Walkyrie de Wagner lors de la même saison.

Il aborde Adriana Lecouvreur en à Londres avec Angela Gheorghiu, en même temps qu'il enregistre un disque, Verismo, sous la baguette d'Antonio Pappano, ouvrant une nouvelle voie à son répertoire[réf. souhaitée], celle du vérisme.

Il devient aussi l'un des interprètes de référence[réf. nécessaire] du rôle du peintre Cavaradossi dans Tosca de Giacomo Puccini, qu'il chante encore très souvent (récemment à Munich, Vienne et Hambourg et en mai et à l'opéra de Paris), après avoir abordé pour quelques représentations celui de Rodolfo dans La Bohème et enregistré Madame Butterfly de Puccini en studio avec Angela Gheorghiu dans le rôle-titre[16].

Il ouvre la saison de la Scala en avec un Lohengrin[17] dirigé par Daniel Barenboïm, et fête l'année Wagner avec un Parsifal magistral au Met[18] et un disque spécialement consacré au compositeur, qui s'est vu octroyer tous les prix internationaux disponibles, notamment l'Opera Award International et le Diapason d'Or de l'année.

Depuis, il enchaîne les prises de rôles, ces derniers se faisant plus imposants mais toujours adaptés à son évolution vocale[réf. nécessaire].

Pendant l'année 2013, il ajoute à son répertoire trois des rôles verdiens plus "dramatiques" : Don Carlo dans l'opéra de Munich[19], Londres puis à Salzbourg lors du festival, Manrico dans Il Trovatore et Alvaro dans La Forza del Destino. Il chante alors ses nouveaux rôles avec les plus prestigieux chefs d'orchestre, Antonio Pappano notamment et retrouve souvent des partenaires avec qui il a plaisir à chanter : Ludovic Tézier qui lui rendra hommage plusieurs fois (et réciproquement) et bien sûr, la complice de ses débuts, Anja Harteros. Il participe également au Requiem de Verdi dirigé par Daniel Barenboim à la Scala de Milan, avec Anja Harteros, Elina Garanca et René Pape.

Variété de rôles - variété de styles

Durant l'année 2014, il reprend le rôle de Werther[20], toujours avec Sophie Koch mais dans une nouvelle production[21] au Metropolitan Opera avant d'aborder sa première véritable tournée européenne. Sa notoriété immense lui permet une expérience assez rare pour les chanteurs d'opéra : il donne successivement 10 récitals avec piano dans différentes capitales d'Europe des Winterreise (cycle de Lieder de Franz Schubert) puis presque autant de concerts avec la formation du Kammerorchester Wien-Berlin où il chante les Lieder eines fahrenden Gesellen de Gustav Mahler. Durant l'été 2014, il retourne au Royal Opera House de Londres pour une nouvelle prise de rôle, celle de Des Grieux dans le Manon Lescaut de Puccini sous la baguette de l'un de ses chefs d'orchestre préférés, le prestigieux directeur musical du ROH, Antonio Pappano. Il doit reprendre ce rôle dans sa ville de Munich, au Bayerische Staatsoper en , cette fois avec la soprano Anna Netrebko. Mais celle-ci en désaccord avec la mise en scène, déclare forfait et c'est à nouveau Kristine Opolais qui chante avec lui.

L'année 2015 lui offre également la possibilité de nombreuses prises de rôle. Il commence par son premier Andrea Chénier (Giordano) au Royal Opéra House[22] en janvier, un rôle où il excelle et qu'il a beaucoup repris depuis[réf. souhaitée]. Puis il enchaine avec Aida, à l'Académie Santa-Cecilia de Rome en version concertante, sous la direction d'Antonio Pappano, avec sa partenaire privilégiée Anja Harteros, mais aussi avec Ludovic Tézier, Erwin Schrott et Ekaterina Semenchuk, plateau vocal prestigieux et enregistrement en studio d'une intégrale avant le concert. Le CD[23] sort chez Warner Classics en et se voit salué[24]. Puis il réussit le doublé « Cav/Pag » (Cavalleria rusticana et Pagliacci), double rôle[25]il triomphe au Festival de Salzbourg à Pâques 2015[réf. souhaitée] avant de se lancer dans une tournée Opérettes, Du bist die Welt für mich où il rend hommage aux grands compositeurs et interprètes d'opérettes autrichiennes et allemandes, de Vienne à Berlin, de l'entre-deux-guerres. Il donne sa première tournée au Japon et en Corée puis donne un concert Puccini mémorable[non neutre] à La Scala de Milan, où il aborde son premier Nessun dorma, obtient des rappels interminables[Quoi ?] et offre de nombreux « bis »[pertinence contestée], puis remplit pour trois soirs l'amphithéâtre[réf. souhaitée] en plein air des Chorégies d'Orange avec son Don José dans Carmen, avant d'aborder une nouvelle mise en scène (de son ami Claus Guth) de Fidelio au festival d'été de Salzbourg, puis de reprendre le rôle de Radamès dans Aida, à la rentrée, mais cette fois dans une version scénique à Munich. Le , il donne un concert consacré au compositeur Puccini à la Scala de Milan, où il sera acclamé et bissé longuement[réf. nécessaire], notamment après son premier Nessun dorma[26].

Après un Bacchus dans Ariadne auf Naxos de Richard Strauss à Paris, il revient à l'opéra national de Paris avec La Damnation de Faust de Berlioz en il fait sensation[non neutre] malgré la mise en scène très controversée d'Alvis Hermanis, qui provoque régulièrement des protestations importantes dans le public[réf. nécessaire].

En 2016, il réalise deux grands projets : la reprise du rôle de Walther von Stolzing dans Die Meistersinger von Nürnberg de Richard Wagner à Munich dans une mise en scène de David Bösch, puis les deux concerts et enregistrement de Das Lied von der Erde de Gustav Mahler, pour lesquels il chante les deux voix[réf. souhaitée].

Accident vocal et retour gagnant (2016-2020)

Mais après une tournée en Amérique Latine, marquée[pourquoi ?] par son premier passage au Théâtre Colón de Buenos Aires (dont il déclare qu'elle est la salle à la meilleure acoustique au monde[réf. souhaitée]) et alors qu'il réalise la promotion de son nouveau CD de chansons italiennes Dolce Vita à Turin, il s'aperçoit d'un problème sur sa voix qui se révèle être un hématome sur les cordes vocales[réf. souhaitée], le conduisant à annuler nombre de ses engagements de à . Jonas Kaufmann a dû annuler plusieurs fois des prestations durant ces années de sollicitation[réf. souhaitée] et lors de cet épisode qui le contraint au repos forcé durant plus de quatre mois, beaucoup[Qui ?] craignent un problème plus grave[réf. souhaitée]. Mais il n'en est rien et Jonas Kaufmann fait finalement un retour en , sur la scène de l'Opéra de Paris, dans le rôle-titre de Lohengrin (rôle de ses débuts au Festival de Bayreuth), déjà donnée en à La Scala, sous la direction de Daniel Barenboim. Il décide cependant de se ménager davantage[réf. souhaitée] pour ne pas mettre en péril à nouveau sa voix, de moins souvent se produire sur scène et de rester, autant que faire se peut, à son port d'attache qu'est Munich.

Cela ne l'empêche pas de chanter son deuxième Andrea Chénier à Munich avec sa partenaire, Anja Harteros, avec qui la complicité est flagrante[réf. nécessaire], dans une production donnée en mars-avril, puis en juillet et reprise en décembre 2017. Il reprend Andrea Chénier au Grand théâtre du Liceu de Barcelone pour sa première apparition scénique dans ce théâtre, puis à Vienne en , toujours avec Harteros. Il reprend également ce rôle du poète révolutionnaire pour trois versions concerts à Sydney et Melbourne (Australie) en , avec sa partenaire de Londres, Eva-Marie Westbroek et avec Ludovic Tézier, le baryton français[27].

Retour aussi à l'Opéra de Paris dans la version française de Don Carlos de Verdi en qui rassure tout le monde sur sa santé vocale[réf. nécessaire]. Surtout, il aborde enfin les deux rôles qui le fascinent depuis longtemps[réf. souhaitée] mais qui nécessitaient du temps et de la maturité : Otello, en à Londres, et Tristan en . Il proposera l'acte 3 dans le même cadre en [28].

En il donne à nouveau un concert à la Scala de Milan[29] à nouveau triomphal dans le cadre d'une tournée de Lieder[30].

En , il retourne au MET après plusieurs années d'absences[réf. souhaitée] (certaines dues à des annulations pour problèmes de santé), dans la Fanciulla del West (Puccini) pour trois séances, accompagnant son retour d'un concert à Carnegie hall autour des airs d'opérettes allemandes et autrichiennes des années 1930 qu'il a déjà enregistrées et chantées plusieurs fois en Europe[réf. souhaitée]. Puis il se plonge à nouveau dans le rôle d'Otello (Verdi) cette fois à Munich pour finir l'année par deux prestations au Semperoper de Dresden, dans le rôle encore inédit d'Eisenstein dans la Chauve-souris, die Fledermaus, l'opérette de Johann Strauss.

L'année 2019 le verra d'abord en tournée de cinq concerts pour le cycle Das Lied von der Erde de Gustav Mahler[31], puis reprendre Fidelio à Munich[32] avant de partir à Londres pour quelques séances de La forza del destino[33] avec la grande soprano russe Anna Netrebko et le baryton français Ludovic Tézier[34]. Suivront le Rolex Ambassadors Gala à la Scala de Milan avec Placido Domingo, Sonya Yoncheva et Juan Diego Florez le [35], avant sa participation annuelle au festival d'été de Munich dans Otello[36]

Il assure ensuite en , trois prestations en version-concert d'Andrea Chénier (Umberto Giordano) en Australie, à Sydney puis à Melbourne avec Eva-Marie Westbroek et Ludovic Tézier[37]

À la rentrée, en , il ouvre la saison[38] de son "port d'attache" le prestigieux Bayerische Staatsoper de Munich avec trois séance d'Otello[39] (Verdi) avant de lancer la promotion de son nouveau CD "Wien"[40] par un concert prestigieux le au Wiener Konzerthaus[41]. Le concert est filmé et sera projeté dans les cinémas du monde entier en . Il est également retransmis sur Arte Concert en et . Le "Wien-tour", véritable tournée de 10 concerts à travers l'Europe commence à Munich (Philharmonie) le et se poursuit ensuite jusqu'au 1er février à Baden Baden.

Crise sanitaire (2020-2021)

Un CD d'un enregistrement studio de l'Otello de Verdi sort en juin 2020 chez Sony, et Antonio Pappano et Jonas Kaufmann en assure la promotion par une série d'entretien filmés et diffusés[42].

Alors qu'il donne plusieurs concerts sans public ou avec pubic limité, Jonas Kaufmann annonce offrir 5 000 dollars pour l'aide aux jeunes artistes de son pays qui n'ont pas la chance de pouvoir se produire en raison de la crise sanitaire. Il fait ce don à www.saengerhilfe.de[43], officine d'entraide créée par le magazine allemand "Oper".

Un enregistrement réalisé par Jonas Kaufmann et Helmut Deutsch durant le confinement, sort début septembre : un récital de Lieder qui faisaient partie de leurs "bis" de concert[44].

Prime Vidéo produit Ein Weltstar ganz privat un film tourné chez Jonas Kaufmann à Munich pendant le confinement, et qui trace un portrait intime de l'artiste, en famille et avec ses amis[réf. nécessaire].

Début 2021, à Madrid, il lance un appel à la réouverture des salles[45].

Il est sur scène dans Aida, nouvelle production de Lotte de Beer à l'Opéra de Paris aux côtés de Sondra Radvanovsky et Ludovic Tézier en février[46], puis dans Parsifal (Richard Wagner) à l'Opéra d'État de Vienne le 11 avril lors d'une représentation unique sans public[47], avec Elina Garança, Ludovic Tézier, Georg Zeppenfeld, sous la direction de Philippe Jordan et dans une mise en scène de Kirill Serebrennikov[48].

En mai 2021, le public est autorisé à revenir en salle et Kaufmann donne plusieurs concerts et représentations d'opéra dont celui de réouverture au Bayerische Staatsoper de Munich[49].

Il donne notamment Tosca en version concertante semi-scénique au festival de pentecôte de Salzbourg le 24 mai avec Anna Netrebko, Luca Salsi, Cecilia Bartoli, sous la direction de Zubin Mehta le 24 mai, qui est considéré comme une des productions les plus réussies depuis le retour du public[50][source insuffisante].

Jonas Kaufmann partage ensuite les rôles titres de Tristan und Isolde avec Anja Harteros sous la direction de Kiril Petrenko[51][source insuffisante].

En 2021, Kaufmann a donné des récitals à Madrid et à Vienne, a chanté dans de nouvelles productions d’Aida à Paris et de Parsifal à Vienne, et a fait ses débuts dans le rôle de Tristan au Bayerische Staatsoper. Kaufmann a également entrepris une tournée en Amérique du Nord, accompagné du pianiste Helmut Deutsch[52].

Kaufmann a commencé l’année 2022 avec ses débuts dans le rôle titre de Peter Grimes de Britten au Wiener Staatsoper.[53]

Voix et style

Jonas Kaufmann est considéré comme l'un des plus grands ténors actuels[Quand ?][54] pour la diversité de ses rôles, la richesse de ses interprétations et la qualité de son jeu scénique. Il est désormais l'un des plus recherchés sur les scènes internationales[55].

Jonas Kaufmann est un ténor dramatique : sa voix revêt la couleur (plus sombre) d'un baryton avec des aigus lumineux. On peut également le dire ténor spinto (par exemple dans ses rôles de Don José, Calaf, Manrico, Maurizio…).

Mais son expérience des rôles Mozartiens et du Lied, lui permet aussi de briller dans la plupart des rôles de ténor héroïque de Wagner ou de Strauss[réf. nécessaire].

Répertoire

Omniprésent dans le paysage musical actuel, Jonas Kaufmann est l’invité des plus grandes scènes internationales : ses performances remarquées recouvrent un répertoire vaste, de Mozart à Wagner, sans oublier Verdi, Puccini, Massenet et Berlioz[56][source insuffisante].

Discographie

Vidéographie

Livres

  • 2010, Thomas Voigt, Jonas Kaufmann, Meinen die wirklich mich?, Henschel-Verlag, Leipzig (ISBN 978-3-89487-669-2).
  • 2010, Evelyn Rillé, Johannes Ifkovits, Die Oper kocht ", Opera Rifko Verlag (ISBN 978-3950295603).
  • 2014, Karin Jacobs-Zander, Lebenslotsen - Wie Vorbilder und Werte uns leiten, Ellert und Richter Verlag (ISBN 978-3-8319-0573-7).
  • 2015, Thomas Voigt, Jonas Kaufmann Tenor Henschel Bärenreiter, Leipzig 2015 (ISBN 978-3-89487-938-9).
  • 2019, Thomas Voigt, In conversation with Jonas Kaufmann (with contributions from Placido Domingo, Antonio Pappano, Anja Harteros, Weidenfeld and Nicholson, first edition in 2017, paperbook in 2019.

Filmographie

  • 2014, Casanova Variations, film de Michael Sturminger (sorti le ) : Comte Branicki.
  • 2017, Jonas Kaufmann, tenor for the ages (Ténor pour l'Éternité), documentaire, réalisation John Bridcut, en anglais, © Crux Productions MMXVII.

Récompenses

  • 2007 Gramophone Award 2007, Strauss-Lieder, CD
  • 2008 Grands prix internationaux du disque, Diapason d’or, Romantic Arias, CD
  • 2008 Qobus/Classica: Le meilleur disque de 2008, Romantic Arias, CD
  • 2009 Gramophone Award 2009, Madame Butterfly, CD
  • 2009 Prix Caecilia 2009, Sehnsucht, CD
  • 2009 Diapason d’or 2009, Romantic Arias, CD
  • 2010 ECHO Klassik „Bester Sänger des Jahres“ für die Einspielung Sehnsucht
  • 2010 Orphée d’or „Wolfgang Wagner“ 2010, Sehnsucht, CD
  • 2010 Diapason d’or 2010, Die schöne Müllerin, CD
  • 2010 Diapason d’or 2010, Verismo Arias, CD
  • 2011 Gramophone Award 2011, Verismo Arias, CD
  • 2011 Diapason d’or 2011, Werther, DVD
  • 2012 Medaille für besondere Verdienste um Bayern in einem Vereinten Europa
  • 2012 Gramophone Award 2012, Fidelio, CD
  • 2013 International Opera Award: Opera Magazine Readers Award
  • 2013 International Opera Awards: The Male Singer of the Year Award
  • 2013 Die Goldene Deutschland
  • 2013 Bayerischer Kammersänger – verliehen im Anschluss der Vorstellung Il trovatore am 8. Juli 2013
  • 2013 ECHO Klassik „Sänger des Jahres“ für die Einspielung Kaufmann Wagner
  • 2013 ECHO Klassik „Operneinspielung des Jahres“ (19. Jh.): Mariinsky Orchestra/Valery Gergiev, Wagner: Die Walküre
  • 2013 ECHO Klassik „Musik-DVD-Produktion des Jahres“: Robert Lepage/Deutsche Grammophon, Der Ring des Nibelungen
  • 2013 Gramophone Award 2013, Wagner, CD
  • 2014 Goldene Schallplatte für das Verdi-Album; verliehen im Anschluss des Liederabends Winterreise in Graz am 4. April 2014
  • 2014 ECHO Klassik „Solistische Einspielung des Jahres/Gesang“ (The Verdi Album)
  • 2014 Gramophone Classical Music Award 2014 Solo Vocal (Schubert – Winterreise, Jonas Kaufmann und Helmut Deutsch)
  • 2014 Bambi in der Kategorie „klassische Musik“
  • 2015 International Opera Award
  • 2015 ECHO Klassik „Sänger des Jahres“ für die Einspielung Du bist die Welt für mich
  • 2015 Premio Puccini 2015
  • 2016 Verdienstkreuz am Bande des Verdienstordens der Bundesrepublik Deutschland
  • 2016 ECHO Klassik „Bestseller des Jahres“ für das Puccini-Album Nessun Dorma
  • 2016 Jahrespreis für die Studioaufnahme der Aida (2015) beim Preis der Deutschen Schallplattenkritik
  • 2017 ECHO Klassik „Bestseller des Jahres“ für das Album Dolce Vita
  • 2018 Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres
  • 2018 Bayerischer Maximiliansorden für Wissenschaft und Kunst
  • 2019 Goldener Rathausmann der Stadt Wien
  • 2020 Ehrendoktor am Royal College of Music
  • 2020 Opus Klassik, pour la catégorie „Klassik ohne Grenzen“ pour son album Wien
  • 2021 Österreichischer Musiktheaterpreis – Medien-Sonderpreis
  • 2021 Opus Klassik, pour la catégorie „Operneinspielung / Musik bis 19. Jh.“ pour son album Otello
  • 2022 Titre de l'Autrichien Kammersänger

Vie privée

Le , le site officiel de Jonas Kaufmann annonce publiquement que le couple formé avec Margarete Joswig se sépare[71]. Le ténor déclare toutefois que lui et son ex-femme restaient en bons termes. Le couple a trois enfants, une fille et deux fils.

En la presse annonce un heureux événement pour . Sur son compte Instagram le ténor publie deux annonces sous une photo de son deuxième mariage[72] :

En , Jonas Kaufmann et sa femme Christiane Lutz ont annoncé la naissance de leur fils Valentin[73].

Notes et références

  1. « Jonas Kaufmann| Official Website », sur www.jonaskaufmann.com (consulté le )
  2. (en) « Andrea Chénier at Sydney Opera House », sur opera.org.au (consulté le )
  3. « Jonas Kaufmann : portrait et biographie sur France Musique », sur France Musique (consulté le )
  4. « Jonas Kaufmann - unofficial web site », sur www.jkaufmann.info (consulté le )
  5. « Jonas Kaufmann - unofficial web site », sur www.jkaufmann.info (consulté le )
  6. Andreas Laska, « Oberon léger et élégant avec Jonas Kaufmann « À Emporter « ResMusica » (consulté le )
  7. « Paisiello: Nina (Cecilia Bartoli, Jonas Kaufmann,…) | Classical music review from Classical-Music.com », sur www.classical-music.com (consulté le )
  8. « Humperdinck : Les Enfants du Roi (Zürich) - Königskinder - Critique DVD », sur Tutti-magazine (consulté le )
  9. « Königskinder - HUMPERDINCK - Jordan - Gubisch - Kaufmann », sur www.forumopera.com (consulté le )
  10. Andreas Laska, « Faust ou Faux semblants avec Jonas Kaufmann à Zürich « La Scène « ResMusica » (consulté le )
  11. « Entretien : Jonas Kaufmann - Arts-Scènes », sur owl-ge.ch (consulté le )
  12. « Jonas Kaufmann, « wunderténor » », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Kaufmann au firmament du romantisme | Forum Opéra », sur www.forumopera.com (consulté le )
  14. « OPERA DE NATIONAL DE PARIS 2009-2010: WERTHER de Massenet à l’OPERA BASTILLE avec Jonas Kaufmann (4 février 2010) », sur Le blog du Wanderer (consulté le )
  15. Renaud Machart, « Un grand Werther à l'Opéra de Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Alexandra Diaconu, « Jonas Kaufmann, ténor « Artistes « ResMusica » (consulté le )
  17. « A dream cast united in La Scala's Lohengrin », sur bachtrack.com (consulté le )
  18. « Jonas Kaufmann, le ténor du Rhin », sur Libération.fr, (consulté le )
  19. « Harteros, Pape, Kaufmann : difficile de faire mieux | Forum Opéra », sur www.forumopera.com (consulté le )
  20. « Werther - MET (2014) (Production - New York, États-unis) | Opera Online - Le site des amateurs d'art lyrique », sur www.opera-online.com (consulté le )
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  22. diapasonmag.fr, « Royal Opera House : Jonas Kaufmann triomphe dans Andrea Chénier de Giordano - Diapason », sur diapasonmag.fr, (consulté le )
  23. (en-GB) Andrew Clements, « Verdi: Aida review – Pappano brings gorgeous colours and textures to a spectacular studio recording », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  24. (en-US) Lucas Irom, « CD, compte rendu critique. Verdi : Aida. Jonas Kaufmann, Pappano (3 cd Warner classics, 2015) | Classique News » (consulté le )
  25. « OSTERFESTSPIELE SALZBURG 2015: CAVALLERIA RUSTICANA de Pietro MASCAGNI et I PAGLIACCI de Ruggero LEONCAVALLO le 6 AVRIL 2015 (Dir.mus: Christian THIELEMANN; Ms en scène: Philipp STÖLZL) », sur Le blog du Wanderer (consulté le )
  26. André Tubeuf, « JONAS KAUFMANN SUPERSTAR À LA SCALA DE MILAN », sur Radio Classique, (consulté le )
  27. « Jonas Kaufmann stars in Opera Australia's Andrea Chénier », sur bachtrack.com (consulté le )
  28. « Listing et tickets: Boston Symphony Orchestra: Wagner’s Tristan und Isolde, Act III (concert performance) | Carnegie Hall: Stern Auditorium | mer. 15 avril 2020 at 20:00 | par Bachtrack, pour des critiques de musique classique, opéra, ballet, danse », sur bachtrack.com (consulté le )
  29. « Jonas Kaufmann Recital - Teatro alla Scala », sur teatroallascala.org (consulté le )
  30. « Ce que charisme veut dire », sur Wanderer, (consulté le )
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  32. « Fidelio - Bayerische Staatsoper (2019) (Production - Münich, allemagne) | Opera Online - Le site des amateurs d'art lyrique », sur www.opera-online.com (consulté le )
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  35. « Wiener Philharmoniker - Teatro alla Scala », sur teatroallascala.org (consulté le )
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Liens externes