Cité de Londres

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Cité de Londres
Blason de Cité de Londres
Héraldique
Drapeau de Cité de Londres
Drapeau
Cité de Londres
Carte de localisation dans le Grand Londres.
Administration
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Nation constitutive Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Comté Grand Londres
Comté cérémonial Grand Londres
Gouvernement Corporation de La Cité
Députés Cities of London and Westminster : Mark Field (Con)
Assemblée City and East : John Biggs (Lab)
Maire Lord-maire : Fiona Woolf
Code postal EC, WC, E1
Bureau receveur LONDON
Préfixe d'appel 020
Démographie
Population 11 700 hab. (2010)
Densité 4 034 hab./km2
Rang 325e / 326
Groupes ethniques Caucasiens : 83,3 %
Asiatiques du Sud : 6,8 %
Afro-Caribbéens : 2,6 %
Chinois : 2 %
Géographie
Coordonnées 51° 30′ 56″ nord, 0° 05′ 32″ ouest
Superficie 290 ha = 2,9 km2
Rang 326e / 326
Liens
Site web http://www.cityoflondon.gov.uk/

La Cité de Londres (« City of London » appelé plus communément « La City ») est, à la fois, le cœur historique et le centre géographique de la ville de Londres, situé sur la rive gauche de la Tamise, englobant largement en son sein le périmètre du mur de Londres, ancienne enceinte ceinturant l'antique cité romaine de Londinium. C'est aussi la plus petite des circonscriptions administratives du Grand Londres, qui la distingue cependant des 32 autres districts londoniens, de par un statut sui generis lui conférant à la fois le titre de « Cité » et de comté cérémonial, dont le mode d'administration est unique en Angleterre.

Vue aérienne de La Cité.

La Cité, dont l'emblème est le griffon, comprend en son sein deux enclaves (Inner Temple et Middle Temple) qui ne sont pas administrées par les autorités du Lord-maire. En revanche, celles-ci régissent certains parcs se trouvant hors de son territoire.

Au début du XXIe siècle, c'est un grand quartier d'affaires européen. Il concentre les sièges sociaux de nombreuses banques, compagnies d'assurance et grandes entreprises multinationales. Avec sa bourse, c'est également la première place financière[1] au monde devant New York et Tokyo.

Même si La Cité conserve de prestigieux monuments londoniens, comme la cathédrale Saint-Paul, on la reconnaît aujourd'hui grâce aux gratte-ciel qui ont été construits ces dernières années, ceux-ci écrasant quelques immeubles anciens rescapés des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, dont le Gerkin. De nombreuses autres de ces tours qui sont actuellement en projet vont largement contribuer à modifier l'aspect architectural du lieu dans les prochaines années.

Institutions

Au 1er plan la Tamise, au 2e plan la tour de Londres, au dernier plan La Cité.
Vue sur la cité de Londres depuis le bord de la Tamise vers la tour de Londres.
La procession en 2006 de l'ex Lord-maire, Sir John Stuttard.

Le premier maire de Londres apparaît en 1192 en la personne d’un drapier, Henry Fitz-Ailwin, en même temps que le statut communal octroyé par Jean sans Terre.
Mais c'est en 1319 qu'une charte signée par Édouard II consacre l'autonomie de La Cité et le rôle prépondérant des guildes (plus tards « vénérables compagnies »)[2] dans son administration.

Depuis cette époque, l'organisation municipale de La Cité gravite toujours autour de la corporation de la Cité de Londres (Common Council) comprenant le Lord-maire (Lord Mayor), des 25 échevins (le Court of Aldermen) élus à vie à raison d'un par Wards (quartier) et des 150 conseillers (le Court of Common Council) élus annuellement (représentant les 110 vénérables compagnies répertoriées dans La Cité).

Le Lord-maire (terme apparaissant dès 1414 et devenant usuel après 1545) qui incarne les libertés acquises par les bourgeois, est élu traditionnellement chaque année au Guildhall (l'hôtel de ville de La Cité), le 29 septembre (jour de Saint-Michel) par les Aldermen et par les Sheriffs (qui sont eux élus le 24 juin précédent par les anciennes corporations). Quelques semaines après son élection, le deuxième samedi de novembre, celui-ci doit se rendre en « grande pompe » au palais de Westminster pour recevoir, par l'intermédiaire du Lord chancelier, l'agrément du souverain britannique. Ce traditionnel défilé civique (« le Lord Mayor's Show » ) est l'un des événements plus populaires à Londres[3].

Investi de sa charge, le Lord-maire préside le « bureau de La Cité » composé de deux shérifs, d'un chambellan et de divers échevins. Ce bureau a notamment les responsabilités de la police, des écoles, des marchés et de la voirie de La Cité, ainsi que des services d'hygiène du port et des ponts franchissant la Tamise au niveau de son territoire (particulièrement ceux ponts « de Londres », « de la Tour », « de Southwark » et « de Blackfriars »).

En dehors de son rôle représentatif, le Lord-maire exerce également une fonction judiciaire, puisque tous les délits commis dans La Cité sont relevables de sa juridiction. Il doit donc avoir occupé auparavant la fonction de shérif pour pouvoir être élu.

Si le Lord-maire siège au Guildhall, il dispose aussi d'un logement de fonction à la « Mansion House ».

La Cité dispose d'un remémoreur qui est un fonctionnaire désigné au sein de La Cité de Londres pour défendre ses intérêts au parlement britannique.

Les Wards

Bâtiments modernes et anciens à La Cité.

La City est actuellement divisées en 25 « Wards » ou « arrondissements » (voir les Wards sur www.cityoflondon.gov.uk) :

Les Vénérables compagnies

Voici la liste par ordre de préséance des 110 guildes appelées « vénérables compagnies » (Worshipful Companies) et répertoriées dans la City[4] :

Héraldique

Les armoiries de la cité de Londres sur un mur dans La Cité.

Les armoiries de La Cité de Londres datent à 1351, quand elles furent enregistrées par le College Of Arms, mais ce n'était pas jusqu'en 1957 qu'elles furent garanties par lettre patente. L'écu est : « D'argent à la croix de gueules, en canton une épée en pal, pointe en haut, du même » . Le cimier est : « Une aile senestre de dragon d'argent, sur son côté au-dessous une croix de gueules » . Les supports sont : « Deux dragons d'argent, sur ses côtés au-dessous de leurs ailes, une croix de gueules » . Originalement l'écu était supporté par deux lions ; ils devinrent les dragons au début du XVIIe siècle, peut-être inspiré par la légende de Saint-Georges et le dragon. La devise, qui date aussi au XVIIe siècle, est DOMINE DIRIGE NOS, qui signifie en latin : « Seigneur, guidez-nous »[5].

Un centre économique et financier

Statue du « griffon » à Temple Bar, qui marque la frontière entre La Cité de Londres et celle de Westminster

La Cité a gardé, depuis son origine, ses particularités financières ; elle est principalement composée de banques, de la bourse de Londres, de compagnies d'assurance, de grandes entreprises et de journaux. Tout ceci fait d'elle un des points de rencontre du marché international, ce qui favorise le tourisme d’affaires. La Cité représente 13 % du PIB britannique[6].

Les activités financières de La Cité ont été importantes historiquement, mais elles avaient perdu de leur poids dans l'économie mondiale pendant l'entre-deux-guerres. Depuis le « Big Bang » de 1986, elles ont gagné à nouveau du terrain, en particulier face à New York, handicapé par la loi Sarbanes-Oxley, plus restrictive[7]. Sur les échanges de dérivés de gré à gré, la part de marché de La Cité est passée de 27 % en 1995 à 43 % en 2004. Un cinquième des actifs des hedge funds sont gérés à Londres (dont 80 % des actifs des fonds européens), alors qu'ils n'étaient que 10 % en 2002[8]. Aujourd'hui, Londres est la première place financière du monde en ce qui concerne les devises et son avance ne cesse de progresser selon le rapport trisannuel de la banque des règlements internationaux réalisé en avril et publié le 25 septembre 2007. Sur le marché des devises, sa part de marché est passée entre 2004 et 2007 de 31,3 à 34,1 % contre respectivement 19,2 et 16,6 % pour New York[9]. Néanmoins, les récents problèmes de Northern Rock ont pu faire naître des inquiétudes chez certains sur la solidité de la place.

Démographie

Le principal quartier résidentiel de La Cité est le domaine de Barbican, construit dans les années 1960-1970, dans un style brutaliste.

Année Population
1700 208 000
1750 144 000
1801 128 129
1841 123 563
1881 50 569
1901 26 846
1911 19 657
1921 13 709
1931 10 999
1951 5 324
1961 4 767
1971 4 234
1981 5 300
1991 5 385
2001 7 185

Articles connexes

Notes et références

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