Charb

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Charb
Description de cette image, également commentée ci-après
Charb, le 2 novembre 2011.
Nom de naissance Stéphane Charbonnier
Alias
Charb
Naissance
Conflans-Sainte-Honorine
France
Décès (à 47 ans)
Paris
France
Nationalité Drapeau de la France Française
Pays de résidence France
Profession
Activité principale
Signature de Charb

Stéphane Charbonnier, dit Charb, est un dessinateur satirique et journaliste français, né le à Conflans-Sainte-Honorine et mort le à Paris.

Il entre à l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo en 1992. Ses dessins apparaissent dans différents journaux et il publie plusieurs ouvrages. Charb devient directeur de la publication de Charlie Hebdo en 2009. Il meurt assassiné le lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. Il est inhumé à Pontoise le 16 janvier 2015 .

Biographie

Jeunesse et formation

Stéphane Charbonnier naît à Conflans-Sainte-Honorine. Son père est technicien des PTT et sa mère secrétaire[1]. L'enfant est scolarisé au collège des Louvrais, à Pontoise, et publie ses premiers dessins dans le journal du collège[2]. Il intègre ensuite le lycée Camille Pissarro, où il obtient un bac A2 en 1987[3]. Durant sa jeunesse, Charbonnier effectue un stage à La Gazette du Val-d'Oise, dessine pour la gazette du cinéma Art et Essai Utopia de Saint-Ouen-l'Aumône et travaille pour le mensuel Les Nouvelles du Val-d'Oise[4]. Il suit des cours en BTS de publicité, qu'il abandonne afin de se consacrer au dessin[5],[6]. Il dessine pour le fanzine Canicule et effectue des petits boulots[5].

Carrière de dessinateur

Charb à Strasbourg, en 2009.

En 1991, il travaille pour l'hebdomadaire satirique La Grosse Bertha, fondé par Jean-Cyrille Godefroy durant la guerre du Golfe. L'année suivante, il suit Philippe Val et Cabu, qui quittent La Grosse Bertha pour relancer Charlie Hebdo. Il y tient une rubrique intitulée Charb n'aime pas les gens[6]. Les dessins de Charb sont publiés par de nombreux journaux et magazines, dont L'Écho des savanes, Télérama, Mon quotidien et L'Humanité[7],[8]. Il signe une rubrique mensuelle, La fatwa de l'Ayatollah Charb, dans la gazette de Fluide glacial[9]. En 2007, il participe à l'émission télévisée T'empêches tout le monde de dormir de Marc-Olivier Fogiel sur M6 en tant que dessinateur de plateau jusqu'à l'arrêt de l'émission, en juin 2008[4]. Il fait partie des caricaturistes invités à réaliser des dessins humoristiques dans l'édition 2011 du Petit Larousse Illustré, parue en 2010[10].

Il publie plusieurs ouvrages mettant en scène ses personnages, notamment Marcel Keuf et Maurice et Patapon[5],[8].

Directeur de la publication de Charlie Hebdo

En 2009, Charb succède à Philippe Val et devient directeur de la publication de Charlie Hebdo. Il maintient la ligne éditoriale de l'hebdomadaire[6]. En 2012, il reçoit des menaces de mort après avoir publié des caricatures du prophète Mahomet. Le dessinateur, qui vit sous protection policière, déclare « Ça fait sûrement un peu pompeux, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux »[11]. En 2013, le magazine en ligne Inspire, publié par Al-Qaïda dans la péninsule Arabique, fait figurer son nom sur une liste de personnalités recherchées pour « crimes contre l'islam »[12]. Charb fait partie des victimes de l'attentat terroriste islamiste perpétré contre Charlie Hebdo, le [13].

Vie privée

Alors que Jeannette Bougrab s'est présentée comme étant sa compagne[14], le frère du dessinateur a « formellement » démenti un tel « engagement relationnel »[15]. La relation a en revanche été confirmée par l'entourage amical de Charb et Jeannette Bougrab, notamment par Caroline Fourest en direct sur France Inter, lors de son billet en hommage à Charb.

Charb appelait volontiers Siné son « oncle »[16], mais cette appellation n'était cependant qu'amicale, les deux hommes n'ayant aucun lien de parenté[17].

Convictions politiques

Charb est un soutien de longue date du PCF. À l'occasion des élections européennes de 2009 et des élections régionales françaises de 2010, il apporte son soutien au Front de gauche[18].

Publications

Affiche réalisée pour le MRAP en 2000.

Il a également illustré le Petit cours d'autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon et le Petit cours d'autodéfense en économie de Jim Stanford (en) tous les deux publiés aux éditions Lux.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

  1. Luc Le Vaillant, « Charb. Charlie en jeune », Libération,
  2. Attentat à Charlie Hebdo : Pontoise pleure Charb, Le Parisien.
  3. Julien Ducouret, « Attentat à Charlie Hebdo : le dessinateur Charb était né à Conflans », Toutes les nouvelles,
  4. a et b « "Charlie Hebdo" : Charb, génial et féroce satiriste », Agence France-Presse,
  5. a b et c Marie Soyeux, « Charb : persiste, crayonne et signe », La Croix,
  6. a b et c Emmanuelle Anizon, Laurence Le Saux, « Charb, dessinateur mort debout », Télérama,
  7. « Charb avait succédé à Philippe Val en 2009 », Le Temps, Inscription nécessaire
  8. a et b Pierre Georges, « Charb, le refondateur », Livres-Hebdo,
  9. Olivier van Vaerenbergh, « Cabu, Wolinski, Charb, Tignous... des monuments au sein du monument », Le Vif,
  10. Nedjma Amrani, « La mort de Charb à Charlie Hebdo: "Je préfère mourir debout que vivre à genoux" », L'Express,
  11. Fadwa Islah, « Charb, directeur de Charlie Hebdo : "Je suis athée, pas islamophobe" », Telquel,
  12. Hélène Sallon, « Charb, cible désignée de la revue d’Al-Qaida au Yémen », Le Monde,
  13. (en) Ravi Somaiya, « Charlie Hebdo Editor Made Provocation His Mission », The New York Times,
  14. « "Charlie Hebdo" : le témoignage de Jeannette Bougrab, compagne de Charb », lepoint.fr, (consulté le )
  15. « La famille de Charb dément l'"engagement relationnel" du dessinateur avec Jeannette Bougrab », L'Express, (consulté le )
  16. Charb, «le visage pâle et perdu d'un enfant triste», Libération, 7 janvier 2015.
  17. Siné évoque Charlie Hebdo. "Charb, c'était le meilleur de sa génération", Paris Match, 14 janvier 2015.
  18. Sylvia Zappi, « Le soutien des intellectuels divise la gauche de la gauche », Le Monde, no 20017,‎ , p. 11 (ISSN 0395-2037, lire en ligne)