Chagny (Saône-et-Loire)
Chagny | |
Maison du peuple | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Arrondissement de Chalon-sur-Saône |
Intercommunalité | Commununauté d'agglomérations Beaune-Chagny-Nolay |
Maire Mandat |
Michel Picard 2014-2020 |
Code postal | 71150 |
Code commune | 71073 |
Démographie | |
Gentilé | Chagnotins, Chagnotines[1] |
Population municipale |
5 704 hab. (2014) |
Densité | 302 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 54′ 41″ nord, 4° 45′ 15″ est |
Altitude | Min. 201 m Max. 315 m |
Superficie | 18,9 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Chagny (chef-lieu) |
Localisation | |
modifier |
Chagny est une commune française, située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne.
Ses habitants sont appelés les Chagnotins.
Géographie
Situation géographique
La ville est située au cœur d'une région viticole, à mi-chemin entre Beaune et Chalon-sur-Saône.
Communes limitrophes
Chassagne-Montrachet (Côte-d'Or) | Corpeau (Côte-d'Or) | |||
Remigny Bouzeron |
N | Chaudenay Demigny | ||
O Chagny E | ||||
S | ||||
Rully | Fontaines | Lessard-le-National |
Accès et transports
Hydrographie
Cette commune est traversée au nord par la Dheune et à l'ouest par le canal du Centre.
Géologie et relief
Situé entre les sols des vignobles de Rully, Bouzeron et Chassagne-Montrachet (avec Remigny). Ce sont des sols argilo-calcaires avec des marnes blanches à dominante calcaire. Mais cette commune est à dominante argileuse.
Climatologie
C'est un climat tempéré à légère tendance continentale avec des étés chauds et des hivers froids[2], avec une amplitude thermique assez importante entre ces deux saisons. Les précipitations sont assez hétérogènes sur l'année, avec un mois de mai le plus pluvieux de l'année. Le vent qui souffle une partie de l'année est la bise.
Valeurs climatiques de Dijon et Mâcon, car Chagny est située entre ces deux villes.
Dijon
Pour la ville de Dijon (316 m), les valeurs climatiques jusqu'à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1 | 0,1 | 2,2 | 5 | 8,7 | 12 | 14,1 | 13,7 | 10,9 | 7,2 | 2,5 | −0,2 | 6,3 |
Température moyenne (°C) | 1,6 | 3,6 | 6,5 | 9,8 | 13,7 | 17,2 | 19,7 | 19,1 | 16,1 | 11,3 | 5,6 | 2,3 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,2 | 7 | 10,8 | 14,7 | 18,7 | 22,4 | 25,3 | 24,5 | 21,3 | 15,5 | 8,6 | 4,8 | 14,8 |
Précipitations (mm) | 49,2 | 52,5 | 52,8 | 52,2 | 86,3 | 62,4 | 51 | 65,4 | 66,6 | 57,6 | 64,2 | 62 | 732,2 |
Mâcon
Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,6 | 0,7 | 2,5 | 5,2 | 8,9 | 12,3 | 12,4 | 13,9 | 11,1 | 7,5 | 2,9 | 0,1 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 2,1 | 4 | 6,8 | 10 | 13,9 | 17,5 | 20,1 | 19,4 | 16,4 | 11,7 | 6 | 2,7 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 7,3 | 11,1 | 14,8 | 18,9 | 22,8 | 25,7 | 24,9 | 21,7 | 15,9 | 9,1 | 5,3 | 15,2 |
Précipitations (mm) | 66,3 | 60,9 | 58,7 | 69,4 | 85,9 | 74,7 | 58,1 | 77,1 | 75,7 | 71,7 | 72,7 | 70,4 | 841,4 |
Histoire
Moyen Âge
Le bourg de cette commune fut mentionné en 840 dans une charte de Lothaire Ier[5]. La première mention de Chagny date du règne de Charles le chauve. En 1220, un prieuré de l'ordre de Saint-Ruf fut fondé sur ce territoire[5]. En 1369, Bertrand Du Guesclin vient à Chagny pour décider les chefs des "grandes compagnies" (ayant leur base au château de Chagny), de partir pour la Castille, où ils participent à la guerre entre les deux compétiteurs au trône, Pierre le cruel et Henri de Transtamare. Ce faisant, il débarrasse la province de ces bandes qui la mettaient en coupe réglée[6]. La rencontre entre Du Guesclin et les grandes compagnies eut lieu au lieu-dit "St Jacques" prés de Rully. réf:abbé Bandet
L'hôpital de Chagny est fondé au XIIIe siècle par Marguerite de Vienne (au lieu-dit « Les Ponts »). Auparavant il y avait des léproseries, ou maladreries, dont une au lieu-dit « St-Jacques », puis un premier hospice
Le baron Jeanin, ministre du roi Henry IV , acquit la baronnie de Chagny, à sa mort, son cœur fut légué à l'église de la paroisse, sous le chœur.
Période moderne
L'hôpital tombe en ruine, lorsque Charles de la Boutière, baron de Chagny, fait construire un nouvel hospice pour les pauvres de Chagny sur une terre lui appartenant, en 1700[5]. Louis XIV entérine cette fondation par lettres patentes. Agrandi grâce à un legs de l'évêque de Chalon, Mgr Madot, en 1772, il est desservi par les religieuses de l'ordre de Ste-Marthe.
Le château médiéval est détruit au XVIIIe siècle par le baron de Chagny (famille de Clermont-Montoison), pour faire place à un bel édifice surmonté d'une coupole, achevé une douzaine d'années avant la Révolution.
La famille de Clermont Montoison émigra en 1792 et ne revint pas à Chagny.
Période contemporaine
XIXe siècle
Napoléon Bonaparte, alors élève à l'école militaire de Brienne, serait venu en visite chez la famille James, de Chagny[réf. nécessaire].
Favorisée par sa situation sur les axes routiers en direction d'Autun, Beaune, Chalon-sur-Saône, la construction du canal du centre, l'arrivée de la ligne ferroviaire Paris Lyon Méditerranée en 1849 (gare de triage), la construction de verreries, bientôt remplacées par les grandes tuileries de Bourgogne en 1881 (jusqu'à 600 ouvriers[réf. nécessaire]), en fait un centre industriel, bien desservi par le port du canal et la gare PLM.
Le nouvel édifice de l'ancien château médiéval est menacé de vétusté, il est détruit en 1866 sous la municipalité du maire Loydreau. Il fait place en 1889 à une école religieuse tenue par les frères maristes, le pensionnat Sainte-Marie[7]. Le fondateur est l'abbé de Musy, curé de Chagny, qui réalise ainsi un vœu fait à Lourdes où il a été miraculeusement guéri de sa cécité.
XXe siècle
La modernisation des bâtiments de l'hôpital, à la fin des années 1970, entraîne la disparition des salles communes, de la chapelle et du beffroi. Il reste la superbe apothicairerie du XVIIIe siècle, conservée, et, dans la salle du conseil d'administration, outre quelques meubles anciens, les portraits des barons de Chagny Charles de la Boutière et Antoine de Clermont Montoison, son gendre, premiers directeurs dudit hôpital.
Le déclin commence avec la fermeture du centre de triage et du tri postal. La modernisation des tuileries entraîne une très forte baisse des effectifs de cette entreprise, et l'usine Pierany ferme en 1979. L'activité du trafic sur le canal devient quasi nulle, remplacée par le tourisme nautique.
Des travaux d'agrandissements et de modernisation de l'hôpital ont été réalisés dans les années 1992 et 1993.
XXIe siècle
Un temps chef-lieu de la communauté de communes de Chagny de 1987 à 2007, la ville est rattachée depuis le 1er janvier 2007 à la Communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud. L'hôpital est classé Centre Hospitalier en 2008, l'hôpital connait de nouveaux travaux d'extension en 2011/2013.
Toponymie
La ville s'appelle Chagneyacum, Caliniacum, Chaigny, Chagné puis Chagny au fil des âges[8].
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’argent au chêne soudé d’or feuillé de sinople sur une terrasse du même. |
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 5 704 habitants, en augmentation de 3,24 % par rapport à 2009 (Saône-et-Loire : 0,19 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Vie locale
Enseignement
Cette commune possède des écoles maternelles, primaires et secondaires en privé et public.
Santé
Chagny possède un centre hospitalier. Il y a aussi des médecins généralistes, des infirmier(e)s, des dentistes, des kinésithérapeutes, des vétérinaires, des orthophonistes, des ambulanciers. Il y a également des pharmacies, un laboratoire d'analyses de biologie médicale et un centre médico-social du Conseil Général.
Cultes
Culte catholique à l'église.
Sports
La commune possède plusieurs terrains de sport, un gymnase, une piscine... Il y a beaucoup de clubs sportifs dont le rugby à XV (le « RC Chagny », le football (« ASC Chagny »), le basket-ball (« AL Chagny »)...
Associations
Il y a 95 associations implantées sur la commune[13].
Écologie et recyclage
Depuis longtemps cette commune accueille une grande partie des déchets du département, et il y aura prochainement une usine de méthanisation[14].
Économie
La ville est située au cœur d'une région argileuse, ce qui explique l'implantation d'une tuilerie à Chagny dès 1881, au bord du canal du Centre. La tuilerie appartient aujourd'hui au groupe Terreal et un nouveau site est en construction en lisière de la forêt de Chagny pour augmenter de façon significative la production de tuiles à Chagny. Cette tuilerie possède environ 150 employés[15]. L'autre grosse entreprise de cette commune est les Moulins Joseph Nicot (environ 150 salariés)[15]. La ville possède un restaurant trois étoiles (Maison Lameloise) aujourd'hui tenu par Frédéric Lamy (directeur) et Éric Pras (chef cuisinier, Meilleur Ouvrier de France).
La viticulture est présente sur la commune avec environ 40 hectares de vignes, dont une partie est comprise dans l’appellation Rully[14]. Il y a quatre viticulteurs implantés sur la commune[14].
Il y a aussi un gros marché le dimanche matin dans le centre ville.
Lieux et monuments
- Ville fleurie : 2 fleurs.
- Église Saint-Martin : clocher du XIe siècle mentionné par Victor Hugo (le reste du bâtiment date de plusieurs époques), remaniée jusqu'au XVIIe siècle, porche construit vers 1970. Prieuré de St-Ruf jusqu'à la Révolution. Classée "Monument historique" en 2010.
- Château de Bellecroix, ancienne commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
- Théâtre des Copiaux, théâtre à l'italienne du XIXe siècle. Construit par maitre Carré, notaire, racheté par la commune après la faillite de celui-ci. Restauré récemment.
- Sur la place de l'église, on peut admirer une œuvre de Richard Serra, Octagon for Saint Eloi.
- Sur le port du canal du Centre, se dresse une sculpture de Lawrence Weiner, Et sous les Etoiles.
- Hôpital.
- La mairie est un beau bâtiment de la fin du XIXe siècle, avec deux ailes abritant des halles, où se tient le marché les jeudi et dimanche. Le marché du dimanche, réputé et très fréquenté, s'étale sur tout le centre ville.
Personnalités liées à la commune
- Théo Bretin (1879-1956), parlementaire sous la Troisième République, militant de la SFIO et du Parti socialiste démocratique, décédé à Chagny en 1956.
- Jean Chamant (1913-2010), homme politique de droite (CNI puis RPR).
- Pierre Jeannin (1540-1622), président du parlement de Bourgogne et baron de Chagny.
- Jean Lameloise (1921-1998), chef cuisinier.
- Jacques Lameloise (1947), grand chef cuisinier français.
- Eric Pras (1972), grand chef cuisinier français.
- Étienne-Jules Marey (1830-1904), physiologiste, qui étudia le vol des oiseaux sur la colline de la Folie[réf. nécessaire].
- Tiphaine Deschamps (1986), Miss Bourgogne 2008, finaliste à Miss France 2009, originaire de Chagny.
Jumelages
Voir aussi
Bibliographie
- La Saône-et-Loire. Les 573 communes, éditions Delattre, Granvilliers, 2006, 255 pages, (ISBN 2-915907-23-4)
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- http://www.habitants.fr/habitants_chagny_71073.html
- André Dominé : Le vin, « La Bourgogne », p. 181.
- Archives climatologiques mensuelles - Dijon (????-1990) Consulté le 17 décembre 2008
- Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990) Consulté le 17 décembre 2008
- La Saône-et-Loire ; les 573 communes, Chagny, p. 40
- Sources : abbé de Courtépée
- Sources : Histoire de Chagny, ouvrages de l'abbé Bandet, et de Maurice Roy
- La Saône-et-Loire ; les 573 communes, Chagny, p. 39
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Site de la commune de Chagny, page sur les associations, consulté le 18 janvier 2012
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition du mardi 17 janvier 2012, page local Chalon, Un jour, une commune : Chagny, p. 17
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition du mardi 17 janvier 2012, page local Chalon, Un jour, une commune : Chagny, p. 16
- Site de France diplomatie, Atalas français de la coopération décentralisé et des autres actions extérieurs, page sur la Saône-et-Loire, Consulté le 9 février 2012.