Chagny (Saône-et-Loire)

Chagny | |
Maison du peuple. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Chalon-sur-Saône |
Canton | Chagny (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Beaune, Côte et Sud - Communauté Beaune-Chagny-Nolay |
Maire Mandat |
Michel Picard 2014-2020 |
Code postal | 71150 |
Code commune | 71073 |
Démographie | |
Gentilé | Chagnotins[1] |
Population municipale |
5 605 hab. (2016 ![]() |
Densité | 297 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 54′ 41″ nord, 4° 45′ 15″ est |
Altitude | Min. 201 m Max. 315 m |
Superficie | 18,9 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | chagny.fr |
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Chagny est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation géographique[modifier | modifier le code]
La ville est située au cœur d'une région viticole, à mi-chemin entre Beaune et Chalon-sur-Saône.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Accès et transports[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Cette commune est traversée au nord par la Dheune, et à l'ouest par le canal du Centre.
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Chagny est située entre les sols des vignobles de Rully, Bouzeron et Chassagne-Montrachet (avec Remigny), qui sont des sols argilo-calcaires avec des marnes blanches à dominante calcaire. Mais la commune de Chagny est, elle, à dominante argileuse.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat est tempéré à légère tendance continentale, présentant des étés chauds et des hivers froids[2], avec une amplitude thermique assez importante entre ces deux saisons. Les précipitations sont assez hétérogènes sur l'année, le mois de mai étant le plus pluvieux. Le vent qui souffle une partie de l'année est la bise.
Valeurs climatiques de Dijon et Mâcon, car Chagny est située entre ces deux villes.
Dijon[modifier | modifier le code]
Pour la ville de Dijon (316 m), les valeurs climatiques jusqu'à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1 | 0,1 | 2,2 | 5 | 8,7 | 12 | 14,1 | 13,7 | 10,9 | 7,2 | 2,5 | −0,2 | 6,3 |
Température moyenne (°C) | 1,6 | 3,6 | 6,5 | 9,8 | 13,7 | 17,2 | 19,7 | 19,1 | 16,1 | 11,3 | 5,6 | 2,3 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,2 | 7 | 10,8 | 14,7 | 18,7 | 22,4 | 25,3 | 24,5 | 21,3 | 15,5 | 8,6 | 4,8 | 14,8 |
Précipitations (mm) | 49,2 | 52,5 | 52,8 | 52,2 | 86,3 | 62,4 | 51 | 65,4 | 66,6 | 57,6 | 64,2 | 62 | 732,2 |
Mâcon[modifier | modifier le code]
Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,6 | 0,7 | 2,5 | 5,2 | 8,9 | 12,3 | 12,4 | 13,9 | 11,1 | 7,5 | 2,9 | 0,1 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 2,1 | 4 | 6,8 | 10 | 13,9 | 17,5 | 20,1 | 19,4 | 16,4 | 11,7 | 6 | 2,7 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 7,3 | 11,1 | 14,8 | 18,9 | 22,8 | 25,7 | 24,9 | 21,7 | 15,9 | 9,1 | 5,3 | 15,2 |
Précipitations (mm) | 66,3 | 60,9 | 58,7 | 69,4 | 85,9 | 74,7 | 58,1 | 77,1 | 75,7 | 71,7 | 72,7 | 70,4 | 841,4 |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Au fil des âges, la ville s'appelle Chagneyacum, Caliniacum, Chaigny, Chagné puis Chagny [5]. Le mot "Chagne" désigne, en berrichon et poitevin, une chênaie (le chagne étant alors une sorte de chêne). Donne aussi les toponymes : Chagnas, Chagnias, Chagniat et là, Chagny, dont on retrouve le chêne dans le blasonnement. En latin tardif le suffixe -acum est amuï. Contrairement au suffixe -anum qui est issu directement du latin[6], -acum indique une origine gauloise[7],[8] ; la forme gauloise est parfois notée -acon, et remonterait au celtique commun *-āko(n)[9].
Le gentilé est Chagnotin(e)[10].
Histoire[modifier | modifier le code]
Moyen-Âge[modifier | modifier le code]
Le bourg de cette commune fut mentionné en 840 dans une charte de Lothaire Ier[11]. La première mention de Chagny, date du règne de Charles le Chauve en 840-877. En 1220, un prieuré de l'ordre de Saint-Ruf fut fondé sur ce territoire[11]. En 1369, Bertrand Du Guesclin, connétable en 1370, vient à Chagny pour décider les chefs des "Grandes compagnies" basées au château de Chagny, à partir pour la Castille où ils participeront à la guerre entre les deux compétiteurs au trône, Pierre le Cruel et Henri de Transtamare. Ce faisant, il débarrasse la province de ces bandes de routiers qui la mettaient en coupe réglée[12]. La rencontre entre Du Guesclin et les Grandes compagnies eut lieu au lieu-dit Saint-Jacques prés de Rully (réf : abbé Charles-Louis Bandet : « Histoire de Chagny », 1897).
Seigneurie[13] :
- Chagny est aux ducs de Bourgogne, puis passe à leur branche cadette de Monta(i)gu, issue d'Alexandre de Bourgogne[14], † 1205, fils cadet du duc Hugues III : ainsi, Eudes Ier de Montaigu, † vers 1243/1247, fils d'Alexandre et mari d'Elisabeth de Courtenay, affranchit les Chagnotins en septembre 1224 ; puis aux descendants des Bourgogne-Montagu de la Maison de Montfaucon-Montbéliard, jusqu'à Richard II, † 1337
- alors, on retrouve Chagny chez les d'Antigny de Sainte-Croix, cousins des Montfaucon-Montbéliard par les Bellevesvre de Chay (mais sans parenté directe avec les Bourgogne-Montaigu ; peut-être un échange ou un legs inter-familial est-il intervenu ?). Toujours est-il qu'Huguette d'Antigny de Ste-Croix († 1359, fille d'Henri II de Ste-Croix et femme vers 1350 de Philippe II ou III de Vienne seigneur de Lons en partie, Pymont, Montmorot, Ruffey), puis sa fille Marguerite de Vienne (qui épouse en 1360 Louis Ier de Chalon d'Arlay), sont dites dames de Chagny et de Chay.
(ces successions sont explicitées à l'article Richard III, à l'alinéa consacré à son fils Richard IV-Ier de Montfaucon-Montbéliard, père de Thierry, père de Richard II)
L'hôpital de Chagny est fondé au XIVe siècle par Marguerite de Vienne (au lieu-dit les Ponts ). Auparavant il y avait des léproseries (ou ladreries, maladreries), dont une au lieu-dit Saint-Jacques, puis un premier hospice (du XIIIe siècle ?).
- Alix de Chalon-Arlay, fille de Jean III prince d'Orange († 1418), petite-fille de Louis Ier d'Arlay et Marguerite de Vienne ci-dessus, reçoit en dot lors de la succession paternelle 6 000 francs (ou livres tournois, cf. la Discussion), plus Chagny qu'elle transmet à son mari Guillaume (V) de Vienne de Bussy, † 1456, fils de Guillaume (IV) le Sage (seigneur de St-Georges et Seurre, Joux, Ste-Croix... ; cette branche de la Maison de Vienne a hérité les fiefs d'Antigny de Ste-Croix en héritage de Jeanne et Marie d'Antigny, nièces d'Huguette ci-dessus)
- puis Chagny va aux enfants d'Alix et Guillaume V de Vienne : leur fils Jean, † sans postérité ; et leur fille, autre Marguerite de Vienne, femme en 1446 de Rodolphe de Bade-Hochberg comte de Neuchâtel et Valangin.
- la postérité Orléans-Longueville puis Savoie-Nemours de Marguerite et Rodolphe, hérite de Chagny : en effet, Jeanne de Hochberg, dame de Neuchâtel et de Noyers, petite-fille de Rodolphe et de la deuxième Marguerite de Vienne, épouse en 1504 Louis Ier d'Orléans duc de Longueville ; leur fille Charlotte d'Orléans, † 1549, épouse en 1528 Philippe de Savoie-Nemours comte de Genève et duc de Nemours ; les petits-fils de Charlotte et Philippe sont les ducs Charles-Emmanuel, † 1595 sans postérité, et Henri Ier , † 1632 : ce dernier vend Chagny au président Pierre Jeannin, ci-après, en 1596.
Période moderne[modifier | modifier le code]
Le baron Jeannin (vers 1540-1623), ministre du roi Henry IV, acquit la baronnie de Chagny le 24 septembre 1596 (il avait aussi acheté en Bourgogne la seigneurie de Montjeu-en-Autun, au faubourg St-Blaise d'Autun, le 4 avril 1596 ; et la baronnie de Montjeu-en-Montagne à Broye dès 1583-1586 ; il y édifia respectivement les châteaux du Petit-Montjeu et du Grand-Monjeu). À sa mort en mars 1623, son cœur fut légué à l'église de la paroisse St-Martin de Chagny, sous le chœur.
- le surintendant Pierre Jeannin légua Chagny à son petit-fils maternel Nicolas Jeannin de Castille, † 1691/1692, futur parlementaire[15] : mais ce n'était encore qu'un enfant, dont les parents Pierre de Castille et Charlotte Jeannin (mariés en 1603) cherchèrent très vite à vendre Chagny.
- le président Jean Perrault (vers 1604-1681 ; seigneur de Milly, d'Augerville, et de Montmirail, Authon et La Bazoche au Perche-Gouët) acquit alors la baronnie de Chagny dans les années 1620[16], cédée à son neveu Louis Girard qui la vendit à Jean(-Baptiste) de La Bout(h)ière (-en-Autunois : à St-Léger ? ; seigneur de (La) Chassa(i)gne(s) : à Laizy ?)
- Jean-Baptiste de La Boutière fut le père de Michel de La Boutière de La Chassagne (fl. 1647, parlementaire[17]), et le grand-père de Charles de La Bout(t)ière : ce dernier lègua Chagny en 1710 à son petit-cousin ou neveu Jean-François-Antoine de Clermont-Montoison, petit-fils de Louis-Rostaing de Clermont-Montoison et de Marguerite de La Boutière (fille de Jean et sœur de Michel ci-dessus, ou fille de Michel ? ; femme en 1643 d'Antoine-François de Clermont-Montoison : parents de Louis-Rostaing, père lui-même de Jean-François-Antoine[18])
- À Jean-François-Antoine succéda son fils Louis-Claude de Clermont (1722-1787), père de Jeanne-Marie de Clermont-Montoison (1757-1822), x 1777 Amable-Charles de La Guiche (1747-guillotiné le 27 juin 1794) : parents de Louis-Henri de La Guiche (1777-1843), pair de France, d'où postérité.
L'hôpital tombe en ruine lorsque Charles de La Boutière, baron de Chagny, fait construire un nouvel hospice pour les pauvres de Chagny sur une terre lui appartenant, en 1700[11]. Louis XIV entérine cette fondation par lettres patentes. Agrandi grâce à un legs de l'évêque de Chalon, Mgr Madot, en 1772, il est desservi par les religieuses de l'ordre de Sainte-Marthe.
Le château médiéval est détruit au XVIIIe siècle par le baron de Chagny Louis-Claude, de la famille de Clermont-Montoison, pour faire place à un bel édifice surmonté d'une coupole, achevé une douzaine d'années avant la Révolution, vers 1780, œuvre de l'architecte bourguignon Émiland-Marie Gauthey, à qui l'on doit de nombreuses réalisations en Saône-et-Loire (à Chalon, Bourbon-Lancy, Givry, Gueugnon, Navilly, Tournus, le canal du Centre...). La famille de Clermont-Montoison émigra en 1792, et ne revint pas à Chagny.
La fin de siècle est marquée par la réalisation du Canal du Centre, de 1784 à 1791/1793, avec la tranchée de Chagny qui oriente le canal vers Chalon-sur-Saône.
Période contemporaine[modifier | modifier le code]
XIXe siècle[modifier | modifier le code]
Napoléon Bonaparte, alors élève à l'école militaire de Brienne, serait venu en visite chez la famille James, de Chagny[réf. nécessaire].
Favorisée par sa situation sur les axes routiers en direction d'Autun, Beaune, Chalon-sur-Saône, la construction du canal du Centre, l'arrivée de la ligne ferroviaire Paris Lyon Méditerranée en 1849 (gare de triage), la construction de verreries, bientôt remplacées par les grandes tuileries de Bourgogne en 1881 (jusqu'à 600 ouvriers[réf. nécessaire]), Chagny devient un centre industriel, bien desservi par le port du canal et la gare PLM.
L'édifice ayant succédé à l'ancien château médiéval est à son tour menacé de vétusté : il est détruit en 1866 sous la municipalité du maire Loydreau, et fait place en 1889 à une école religieuse tenue par les frères maristes, le pensionnat Sainte-Marie[19]. Le fondateur est l'abbé de Musy, curé de Chagny, qui réalise ainsi un vœu fait à Lourdes, où il a été miraculeusement guéri de sa cécité.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, Chagny fut l'enjeu d'un combat le 20 novembre 1870.
XXe siècle[modifier | modifier le code]
La modernisation des bâtiments de l'hôpital, à la fin des années 1970, entraîne la disparition des salles communes, de la chapelle et du beffroi. Il reste la superbe apothicairerie du XVIIIe siècle, conservée dans son état originel (boiseries d'origine en partie peintes au XIXe siècle, pots en faïence de Paris de l'époque Empire)[20] et, dans la salle du conseil d'administration, outre quelques meubles anciens, les portraits des barons de Chagny, Charles de La Boutière et son gendre Antoine de Clermont-Montoison, premiers directeurs dudit hôpital.
Le déclin commence avec la fermeture du centre de triage et du tri postal. La modernisation des tuileries entraîne une très forte baisse des effectifs de cette entreprise, et l'usine Pierany ferme en 1979. L'activité du trafic sur le canal devient quasi nulle, remplacée par le tourisme nautique.
Des travaux d'agrandissements et de modernisation de l'hôpital, ont été réalisés dans les années 1992 et 1993.
XXIe siècle[modifier | modifier le code]
Un temps chef-lieu de la communauté de communes de Chagny de 1987 à 2007, la ville est rattachée depuis le 1er janvier 2007 à la communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud. L'hôpital est classé centre hospitalier en 2008. Il connaît de nouveaux travaux d'extension en 2011/2013.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Chagny figure parmi les quinze premières communes de Saône-et-Loire à avoir établi – puis officialisé – des liens d'amitié avec une localité étrangère[21].
À ce jour, la ville est jumelée avec :
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
Depuis longtemps, cette commune accueille une grande partie des déchets du département, et il y aura prochainement une usine de méthanisation[23].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Ses habitants sont appelés les Chagnotins[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2016, la commune comptait 5 605 habitants[Note 1], en diminution de 0,16 % par rapport à 2011 (Saône-et-Loire : -0,18 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Cette commune possède des écoles maternelles, primaires et secondaires en privé et public.
Santé[modifier | modifier le code]
Chagny possède un centre hospitalier. Il y a aussi des médecins généralistes, infirmier(e)s, ambulanciers, dentistes, kinésithérapeutes, vétérinaires et orthophonistes. Il y a également des pharmacies, un laboratoire d'analyses de biologie médicale, et un centre médico-social du Conseil départemental.
Eglise[modifier | modifier le code]
Classée Monument Historique, l'église St Martin est dominée par un clocher percé de baies à colonnettes. En 1839, Victor Hugo écrivait: «Il y a à Chagny un remarquable clocher roman, tour carrée, large, trapue, superbe». Plus d'informations sur pastourisme71.com
Sports[modifier | modifier le code]
La commune possède plusieurs terrains de sport, un gymnase, une piscine... Il y a beaucoup de clubs sportifs dont le rugby à XV (le « RC Chagny »), le football (« ASC Chagny »), le basket-ball (« AL Chagny »), le tennis de Table (« Chagny T.T »)...
Associations[modifier | modifier le code]
Il y a 95 associations implantées sur la commune[28].
Économie[modifier | modifier le code]
La ville est située au cœur d'une région argileuse, ce qui explique l'implantation d'une tuilerie à Chagny dès 1881, au bord du canal du Centre. La tuilerie appartient aujourd'hui au groupe Terreal, et un nouveau site est en construction en lisière de la forêt de Chagny, pour augmenter de façon significative la production. Cette tuilerie compte environ 150 employés[29],[30]. L'autre grosse entreprise de la commune est les Moulins Joseph Nicot (environ 150 salariés)[29]. La ville possède un restaurant trois étoiles (Maison Lameloise) aujourd'hui tenu par Frédéric Lamy (directeur) et Éric Pras (chef cuisinier, meilleur ouvrier de France).
La viticulture est présente sur la commune avec environ 40 hectares de vignes, dont une partie est comprise dans l’appellation Rully[23]. Il y a quatre viticulteurs implantés sur la commune[23].
Il y a aussi un gros marché qui a lieu dans le centre ville chaque dimanche matin.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Fête[modifier | modifier le code]
La tradition du Carnaval est vivante à Chagny, avec un Comité de la Mi-Carême[31] qui organise tous les ans diverses festivités à l'occasion de la Mi-Carême : élection de la Reine, cortège, bal[32].
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Chagny Ville fleurie : 2 fleurs.
- Église Saint-Martin de Chagny[33] : clocher du XIe siècle mentionné par Victor Hugo ; le reste du bâtiment date de plusieurs époques : remanié jusqu'au XVIIe siècle, porche construit vers 1970. Prieuré de Saint-Ruf jusqu'à la Révolution. Classée "Monument historique" en 2010. Elle abrite trois cloches[34], dont la plus petite date de 1489.
- Le Château de Bellecroix, ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et sa chapelle.
- Le Théâtre des Copiaux, théâtre à l'italienne du XIXe siècle. Construit par maître Carré, notaire, racheté par la commune après la faillite de celui-ci.
- Sur la place de l'église, on peut admirer une œuvre de Richard Serra, Octagon for Saint Eloi.
- Sur le port du canal du Centre, se dresse une sculpture de Lawrence Weiner, Et sous les Étoiles.
- L'Hôpital et tout particulièrement l'apothicairerie de l'hôpital, classé en 2017 monument historique[35].
- La Mairie de Chagny est un beau bâtiment de la fin du XIXe siècle, avec deux ailes abritant des halles où se tient le marché les jeudi et dimanche. Le marché du dimanche, réputé et très fréquenté, s'étale sur tout le centre ville.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Pierre Jeannin (1540-1622), président du parlement de Bourgogne et baron de Chagny.
- Jean-François Nicot (1828-1903), pédagogue français, est né à Chagny où il a été instituteur pendant 12 ans.
- Théo Bretin (1879-1956), parlementaire sous la Troisième République, militant de la SFIO et du Parti socialiste démocratique, décédé à Chagny en 1956.
- Étienne-Jules Marey (1830-1904), physiologiste et inventeur de la chronophotographie, qui a étudié le vol des oiseaux sur la colline de la Folie[36].
- Jean Magne (1913-1958), militaire, Compagnon de la Libération, né à Chagny.
- Jean Chamant (1913-2010), homme politique de droite (CNI puis RPR).
- Robert Marchi (1919-1946), as aux treize victoires homologuées du régiment de chasse Normandie-Niémen, mort accidentellement, qui repose au cimetière de Chagny.
- Jean Lameloise (1921-1998), chef cuisinier.
- Jacques Lameloise (1947), grand chef cuisinier français.
- Jean-Luc Taccard - Lucas Trouble (1955-2016), musicien et producteur, ingénieur du son.
- Eric Pras (1972), grand chef cuisinier français.
- Tiphaine Deschamps (1986), Miss Bourgogne 2008, finaliste à Miss France 2009, originaire de Chagny.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’argent au chêne soudé d’or, feuillé de sinople sur une terrasse du même.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- La Saône-et-Loire. Les 573 communes, éditions Delattre, Granvilliers, 2006, 255 pages, (ISBN 2-915907-23-4).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Site de la communauté d'agglomération Beaune-Chagny-Nolay
- Chagny sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- http://www.habitants.fr/habitants_chagny_71073.html
- André Dominé : Le vin, « La Bourgogne », p. 181.
- Archives climatologiques mensuelles - Dijon (????-1990) Consulté le 17 décembre 2008
- Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990) Consulté le 17 décembre 2008
- La Saône-et-Loire ; les 573 communes, Chagny, p. 39
- Charles Rostaing, Les noms de lieux, Que sais-je ?, Presses Universitaires de France, 1985, Les domaines gallo-romains IV, Noms en « -anum » II, p. 48 - 51 - 52.
- Ibid, p. 48.
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions Errance 1994, p. 39.
- ibidem
- « chagnotin », sur Wiktionary
- La Saône-et-Loire ; les 573 communes, Chagny, p. 40
- Sources : abbé de Courtépée
- « Chagny, p. 326-330, notamment 328 », sur Description du duché de Bourgogne, t. 3, par l'abbé Claude Courtépée, 2° édition chez Victor Lagier, Dijon, 1848
- « Alexandre Ier de BourgogneMontagu », sur Geneanet, arbre de Jean-Hervé FAVRE
- « Nicolas Jeannin de Castille », sur Geneanet, arbre d'Henri FREBAULT
- « Jean Perrault acquiert la baronnie de Chagny, p.17 », sur Jean Perrault, président de la Cour des Comptes sous Louis XIV, par Alfred Perrault-Dabot, chez E. de Boccard, éditeur à Paris, 1917
- « Michel de La Boutière, sieur de La Chassagne, chap. 48, p. 233-234 », sur Observations sur la coutume du duché de Bourgogne, par Jean Bouhier, in Œuvres de Monsieur le président Bouhier, éditées par le président Louis-Philibert-Joseph Joly de Bévy, chez Louis-Nicolas Frantin à Dijon, 1788
- « Jean-François-Antoine de Clermont-Montoison », sur Geneanet, arbre de Guillaume de WAILLY
- Sources : Histoire de Chagny, ouvrages de l'abbé Bandet, et de Maurice Roy
- « Les apothicaireries de Saône-et-Loire », article de Pierre Prost paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 132 de décembre 2002 (pages 11 à 14).
- Avec Autun, Bourbon-Lancy, Chalon-sur-Saône, Chauffailles, Cuisery, Épinac, Étang-sur-Arroux, Loisy, Mâcon, Lugny, Paray-le-Monial, Romenay, Saint-Amour-Bellevue, Sanvignes-les-Mines et Tournus. Source : Bernard Humblot, « Quand la Saône-et-Loire s'intéresse aussi aux pays voisins », revue « Images de Saône-et-Loire » n° 16 de décembre 1972, pp. 9-11.
- Site de France diplomatie, Atalas français de la coopération décentralisé et des autres actions extérieurs, page sur la Saône-et-Loire, Consulté le 9 février 2012.
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition du mardi 17 janvier 2012, page local Chalon, Un jour, une commune : Chagny, p. 17
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Site de la commune de Chagny, page sur les associations, consulté le 18 janvier 2012
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition du mardi 17 janvier 2012, page local Chalon, Un jour, une commune : Chagny, p. 16
- Le Journal de Saône-et-Loire, dans son numéro du lundi 2 avril 2018, consacre un article à Chagny et son activité industrielle et tuilière : « Voie de communication à la fois touristique et industrielle, le canal du Centre a grandement participé au développement de la tuilerie et de la ville de Chagny. Navigable à partir de 1783, le canal du Centre (ancien canal du Charolais) a servi de moyen de transport aux entreprises riveraines comme les Verreries de Chagny (1861–1881), remplacées par les Grandes Tuileries de Bourgogne en septembre 1881. Ces dernières, absorbées par Lambert Frères en 1963, deviennent Lambert Céramiques en 1975 puis Terréal en 2003. Les premières tuileries à Chagny datent de 1713, avec la tuilerie Robert au lieu-dit la Grangerie. La tuilerie a connu plusieurs dates marquantes, comme 1938, année de la fusion des tuileries de Chagny et de Montchanin. En 1963, la société Lambert rachète les tuileries de Montchanin et Chagny pour ne conserver que celle de Chagny, Montchanin étant arrêtée en 1973. Le 6 août 1964, un incendie, commencé au four n° 3, détruit les trois quarts du site chagnotin. En 1976, la dernière cheminée est démoli, puis en 1990 la société devient la tuilerie la plus moderne d’Europe, suivie de la construction de Terréal 2 en 2007 ».
- Site du Comité de la Mi-Carême de Chagny.
- Chagny – Animation, La Mi-Carême aura bien ses reines, sur le site Internet mis en ligne par Le journal de Saône-et-Loire, 29 novembre 2017.
- Église Saint-Martin de Chagny
- 3 cloches
- Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2017 JORF n°0102 du 3 mai 2018 texte n° 14 NOR: MICC1811949K
- * Le vol des oiseaux (1890) éd. G. Masson (Lire en ligne) - Préface publiée dans La Revue scientifique 19 octobre 1889