Liste des comtes de Blois
Comte de Blois | |
Le comté de Blois (en brun) au sein du Royaume de France vers l'an 1050, sous Thibaud III. | |
Création | 832[1] |
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Assis sur | Comté de Blois (832-1660) Comté d'Orléans (v. 860-940) Marche de Neustrie (861-900) Comté de Paris (v. 880-900) Royaume des Francs (888-900) Comté de Tours (940-1044) Comté de Châteaudun (960-1397) Comté de Chartres (960-1286) Comté de Troyes (1020-1152) Comté de Champagne (1065-1152) Duché d'Orléans (1397-1660) |
Premier titulaire | Guillaume d'Orléans[1] (832-834) Thibaud Ier de Blois[Note 1] (956-977) |
Dernier titulaire | Gaston d'Orléans (1626-1660) |
Abrogation | v. 900, 1498 et 1660 |
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Au Moyen Âge, les comtes de Blois figuraient parmi les plus puissants vassaux du roi de France.
Ce titre de noblesse semble avoir été d’abord créé en l’an 832 par l’empereur Louis le Pieux pour Guillaume le Connétable, le fils cadet du comte Adrien d’Orléans, mais le comté correspondant fut rapidement réuni au domaine des Robertiens jusqu’à la fin du siècle, avant d’être administré par des vicomtes.
De son intégration au détroit juridique comtal de Thibaud le Tricheur à son incorporation au duché d’Orléans en 1397, le domaine n'a été dirigé que par des descendants de ce cernier comte. Ils forment la maison de Blois, dont les membres sont aussi appelés « Thibaldiens » et qui finiront par ailleurs liés à un grand nombre d’autres familles de la noblesse européenne.
En 1397, le titre fut cédé par le comte Guy II au fils cadet du roi Charles V, le duc Louis Ier d’Orléans, qui en fera sa résidence officielle. Le dernier comte héréditaire de Blois fut son arrière-arrière-petit-fils, Henri de Valois, qui intégra le comté au domaine royal lorsqu’il fut couronné Roi de France en 1547 sous le nom de Henri II. Néanmoins, son grand-père le comte Louis II reste le premier comte de Blois à avoir reçu la couronne de France, en l’occurrence sous le nom de Louis XII en 1498.
Le titre réapparut en 1626 lorsque le duc Gaston d’Orléans se vit offrir un Blésois indépendant de l’Orléanais, mais le roi Louis XIV refusa cette faveur à son frère Philippe lorsqu’il reçut le duché en apanage en 1660, actant ainsi la disparition définitive du comté de Blois au profit d’Orléans.
Comté de Blois sous l’ascension des Robertiens (832-v.940)
[modifier | modifier le code]Il est possible – mais pas certain – que le titre de comte de Blois ait été attribué avant l’an 832, et que sa transmission n’ait pas été héréditaire à ses débuts.
Portrait | Nom | Période | Autres titres | Notes |
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Guillaume d’Orléans, dit Guillaume le Connétable († 834) |
832 – 834 | Comte de Chartres Comte de Châteaudun |
Fils du comte Adrien d’Orléans, il fut investi du titre de premier comte de Blois par Louis le Pieux[1],[2]. Il aurait été le vassal de son père. En 834, il s’allie avec le roi Pépin Ier d’Aquitaine pour que celui-ci récupère son royaume, offert à son demi-frère Charles II[3]. La mission est réussie mais Guillaume meurt avec son frère Eudes. | |
Eudes d'Orléans († 865) |
834 – 865 | Comte de Chartres Comte de Châteaudun |
Fils du précédent. | |
Robert le Fort (vers 815 - septembre 866) |
865 – 866 | Marquis de Neustrie Comte d’Orléans Comte de Tours Comte d’Anjou Comte d’Auxerre Comte de Nevers |
Fils supposé de Robert III et de Waldrade, dernière fille du comte Adrien, qui aurait hérité du comté en dot à la suite de la mort de ses deux frères et de son époux dans la guerre contre Charles II. Il hérita du comté d’Orléans vers 860 à la suite de la déchéance du comte Guillaume d’Orléans, oncle du précédent[1],[2]. | |
Hugues l’Abbé († 886) |
866 – 886 | Marquis de Neustrie Comte de Paris Comte d’Orléans Comte de Tours Comte d’Anjou Comte d’Auxerre Comte de Nevers |
Fils de Conrad Ier de Bourgogne et d’Adélaïde de Tours, il fut l’ennemi juré de Robert le Fort avant sa mort, mais il en hérita les possessions, puis éleva les 2 fils orphelins de Robert, Eudes et Robert Ier[3]. | |
Eudes de France († 898) |
886 – 888 | Roi des Francs Marquis de Neustrie Comte de Paris Comte d’Orléans Comte de Tours Comte d’Anjou |
Fils aîné de Robert le Fort, élu roi des Francs en 888, il décide de transmettre ses autres titres à son frère Robert. | |
Robert Ier de France († 923) |
888 – 923 | Roi des Francs Marquis de Neustrie Comte de Paris Comte d’Orléans Comte de Tours |
Frère cadet du précédent, élu roi à la mort de ce dernier en 898, il décide de déléguer progressivement la gestion du de la Touraine, de l’Anjou et du Blésois à des vicomtes[4],[5]. | |
Hugues le Grand (vers 898 – † 956) |
923 – 940 | Duc des Francs Marquis de Neustrie Comte de Paris Comte d’Orléans |
Fils du précédent. Après avoir été investi duc des Francs en 936, il déléga la fonction comtale dans certaines parties de son domaine (Angers, Paris). Ainsi la vicomté de Blois que détenait son vassal Thibaud l'Ancien, sera érigé en comté à sa mort en 940 pour son fils Thibaud Ier de Blois. |
Comté de Blois à l'ère féodale
[modifier | modifier le code]Maison de Blois (940-1230)
[modifier | modifier le code]Portrait | Nom | Période | Autres titres | Notes |
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Thibaud Ier de Blois, dit Thibaud le Tricheur (vers 910 – † 977) |
940 – 977 | Comte de Tours Comte de Chartres Comte de Châteaudun Seigneur de Provins Seigneur de Chinon Seigneur de Saumur |
Fils de Thibaud l'Ancien, vicomte de Tours et de Blois, et de Richilde. Proche du robertien Hugues le Grand, celui-ci lui permit d'accéder à la dignité comtale avec en particulier Blois et Chartres. Il épousa Liutgarde de Vermandois[A 1]. | |
Eudes Ier de Blois, dit Eudes le Rousselet (vers 950 – † 996) |
977 – 996 | Comte de Tours Comte de Chartres Comte de Châteaudun Comte de Provins Comte de Reims Comte de Beauvais Comte de Dreux |
Fils cadet de Thibaud Ier, il prit la succession du comté après la mort prématurée de son frère ainé Thibaud en Normandie[6]. Il s’attaqua à Bouchard Ier de Vendôme, allié de Hugues Capet, et prend Melun[7]. Il finit par monnayer son ralliement avec Hugues contre la cession par ce dernier du comté de Dreux[8]. Il se maria à la carolingienne Berthe de Bourgogne[A 1]. | |
Thibaud II de Blois (vers 983 – ) |
996 – 1004 | Comte de Tours Comte de Chartres Comte de Châteaudun Comte de Provins Comte de Reims Comte de Beauvais |
Fils ainé d’Eudes Ier, à qui il succéda sous la régence de sa mère, Berthe, remariée au roi des Francs Robert II qui reprit Tours, capturée par Foulques III d’Anjou. Thibaud mourut d’épuisement en revenant de Rome en 1004, à 19 ans[8]. | |
Eudes II de Blois, dit Eudes le Champenois (vers 985 – ) |
996 – 1037 | Comte de Tours Comte de Chartres Comte de Châteaudun Comte de Provins Comte de Reims Comte de Beauvais Comte de Sancerre Comte de Meaux Comte de Troyes |
Frère cadet de Thibaud II, avec qui il co-reigna avant de lui succéder. Il entra en guerre contre tous ses voisins, refusa de rendre la dot de mariage (la moitié de Dreux) à Richard de Normandie. Il poursuivit la guerre contre Foulques III, qu’il conquit finalement, mais Eudes fut à son tour vaincu à Pontlevoy par Herbert Ier du Maine[9]. Il hérita des comtés de Troyes et de Meaux de son cousin et forme l’ensemble bléso-champenois pour la première fois[A 1]. Également fils de Berthe de Bourgogne, il revendiqua le royaume des Deux-Bourgognes à partir de 1032[8], mais fut défait près de Bar-le-Duc 5 ans plus tard[10]. | |
Thibaut III de Blois, ou Thibaud Ier de Champagne (vers 1019 – † ) |
1037 – 1089 | Comte de Tours Comte de Chartres Comte de Châteaudun Comte de Provins Comte de Sancerre Comte de Meaux Comte de Troyes Seigneur de Château-Thierry |
Fils ainé d’Eudes II[A 1], il hérita du domaine ligérien, mais refusa de reconnaître et de faire hommage au roi capétien Henri Ier. Ce-dernier lui « retira » définitivement le comté de Tours qu’il donne à son allié Geoffroy Martel, après la bataille de Nouy[11]. Il reconstitua le domaine bléso-champenois de son père en se débarrassant de son neveu Eudes III, et établit la Champagne en tant que comté[12]. Il se maria avec une fille de l’ennemi de son père : Gersende du Maine. | |
Étienne-Henri ou Étienne II de Blois (vers 1045 – † 1102) |
1089 – 1102 | Comte de Chartres Comte de Châteaudun Comte de Provins Comte de Sancerre Comte de Meaux Comte de Reims |
Fils ainé de Thibaud III et de Gersende, il épouse Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant[A 1]. Sous l’influence de sa femme, il fut l’un des premiers seigneurs à répondre à l’appel du pape Urbain II pour la Première Croisade[13]. Avec d’autres barons, il se disgracie en quittant le siège d’Antioche[14], mais trouva une mort plus honorable à la bataille de Ramla[15]. | |
Thibaud IV de Blois, ou Thibaud II de Champagne, dit Thibaud le Grand (vers 1090/1095 – ) |
1102 – 1152 | Comte de Chartres Comte de Châteaudun Comte de Troyes Comte de Champagne Seigneur de Sancerre |
Fils puiné d’Étienne II et d’Adèle, il gouverna sous la régence de sa mère puis seul. Il dut faire face à des attaques de son vassal Hugues III du Puiset. Il hérita de la Champagne de son oncle Hugues Ier parti en Terre sainte. Il est pressenti par les barons normands pour devenir roi d’Angleterre, ces-derniers l’appelant à devenir leur duc, mais c’est finalement son frère Étienne qui fut sacré roi en 1135[16],[17]. Il fait de la Champagne un État puissant au sein du royaume, notamment en popularisant les célèbres foires de Champagne[18]. | |
Thibaut V de Blois, dit Thibaut le Bon ou le Père des Pauvres (1130 – 1191) |
1152 – 1191 | Comte de Chartres Comte de Châteaudun |
Il hérita du comté de Blois de son père, le comte Thibaut IV[A 1]. Il tenta de conquérir Vendôme et participa à la révolte d’Henri le Jeune pour récupérer Tours. Il épousa Alix de France, fille de Louis VII[A 1]. Il s’engagea dans la Troisième croisade avec son neveu Henri II de Champagne[19], mais se fait tuer lors du siège de Saint-Jean-d’Acre en 1191[A 1]. | |
Louis de Blois (1171 – ) |
1191 – 1205 | Comte de Chartres Comte de Châteaudun Duc de Nicée |
Fils puiné de Thibaut V, dont il hérita du comté de Blois. Il épousa Catherine de Clermont, héritière du comté de Clermont-en-Beauvaisis[A 1]. Il partit en Orient dans le cadre de la Quatrième croisade lors de laquelle il fut investi duc de Nicée en 1204[20]. Il fut tué à la bataille d’Andrinople, le [21]. | |
Thibaut VI de Blois, dit Thibaut le Jeune (1190 – 1218) |
1205 – 1218 | Comte de Chartres Comte de Châteaudun Comte de Clermont |
Unique fils de Louis, il hérita du comté de Blois et de Clermont par sa mère. Contracta la lèpre en Espagne pendant la Croisade contre les Albigeois, et mourut reclus en 1218 sans descendance[22]. Les comtés de Blois, Chartres et Châteaudun furent partagés entre ses tantes Marguerite et Élisabeth[A 1]. | |
Marguerite de Blois (1170 – ) |
1218 – 1230 | Comtesse de Châteaudun | Fille du comte Thibaut V et de la princesse Alix, elle hérita du comté de Blois et du Dunois à la mort de son neveu Thibaut VI[23]. Mariée au seigneur Gautier II d’Avesnes, elle transmit le comté traditionnel des Thibaldiens à ses descendants[A 1]. |
Maison d’Avesnes (1230-1241)
[modifier | modifier le code]Portrait | Nom | Période | Autres titres | Notes |
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Marie d’Avesnes (vers 1200 – † 1241) |
1230 – 1241 | Comtesse de Châteaudun Dame d’Avesnes Dame de Bohain Dame de Guise |
Fille de Marguerite et de Gautier II d’Avesnes, elle hérita de l’intégralité des domaines de ses parents et devint ainsi comtesse de Blois et de Châteaudun, dame d’Avesnes, de Bohain et de Guise[24]. |
Maison de Blois-Châtillon (1241-1397)
[modifier | modifier le code]Portrait | Nom | Période | Autres titres | Notes |
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Jean Ier de Blois-Châtillon († 1279) |
1241 – 1279 | Comte de Chartres Comte de Châteaudun Seigneur d’Avesnes Seigneur de Guise |
Fils de Marie d’Avesnes et du comte Hugues Ier de Châtillon[A 1], il fut comte de Blois, puis de Dunois et de Chartres, et seigneur d’Avesnes et de Guise[24]. | |
Jeanne de Blois-Châtillon (vers 1253 – ) |
1279 – 1292 | Comtesse de Chartres Comtesse de Châteaudun Dame de Guise |
Fille de Jean Ier de Blois-Châtillon et d’Alix de Bretagne, elle vendit le domaine de Chartres à Philippe le Bel, puis mourut sans descendance[24]. Elle légua le comté de Blois à son cousin Hugues[A 1]. | |
Hugues II de Châtillon ( – † 1307) |
1292 – 1307 | Comte de Châteaudun | Petit-fils de Marie d’Avesnes et du comte Hugues Ier de Châtillon par son père Guy III, il renonça au comté de Saint-Pol lorsqu’il reçut le comté de Blois en 1292[24]. | |
Guy Ier de Blois-Châtillon (1298 – † 1342) |
1307 – 1342 | Comte de Châteaudun Seigneur de Fréteval Seigneur de Château-Renault |
Fils d’Hugues II et de Béatrice de Dampierre, il participa aux débuts de la Guerre de Cent Ans, qui éclate en 1337, aux côtés de son beau-frère, le roi Philippe VI de Valois[A 1]. | |
Louis Ier de Blois-Châtillon (1320 – † 1346) |
1342 – 1346 | Comte de Châteaudun Seigneur de Fréteval |
Fils de Guy Ier et de Marguerite de Valois, il hérita du comté de Blois et du Dunois[24], mais fut tué lors de la bataille de Crécy[A 1]. | |
Louis II de Blois-Châtillon (avant 1340 – † 1372) |
1346 – 1372 | Comte de Châteaudun Comte de Soissons Seigneur de Fréteval |
Devenu comte alors qu’il était encore mineur, la régence du domaine est assurée par sa mère Jeanne de Beaumont. Il meurt sans descendance et transmet par testament les comtés de Blois et d’Avesnes à son frère Jean[24]. | |
Jean II de Blois-Châtillon (1340 – † 1381) |
1372 – 1381 | Comte de Châteaudun Comte de Soissons Seigneur de Fréteval |
Frère du précédent. Meurt sans descendance pendant la guerre de Succession de Gueldre. | |
Guy II de Blois-Châtillon (1346 – ) |
1381 – 1397 | Comte de Châteaudun Seigneur de Fréteval |
Frère du précédent, né peu après la mort de leur père Louis Ier, il hérite des possessions de Jean II ainsi que toutes celles de la famille, à savoir les comtés de Blois, de Châteaudun, de Soissons et d’Avesnes. En 1360, il fut fait prisonnier des Anglais à la suite du traité de Brétigny, et sa libération lui coûte le Soissonnais. Il épouse sa cousine Marie de Namur en 1374, avec qui il eut un fils, Louis III, qui mourut prématurément en 1391[A 1]. Guy céda alors ses possessions à Louis Ier d’Orléans aux dépens de ses héritiers (alors que par les femmes, la descendance des Blois-Châtillon est considérable[24]). De 1391 à sa mort, il resta le seigneur usufruitier du comté de Blois[25]. |
Le choix de la succession n’est pas hasardeux. En effet, Louis Ier d’Orléans descend directement du couple princier Charles de Valois – Marguerite d’Anjou (de par son ascendance masculine), tout comme Guy II dont ils sont les arrière-grands-parents (de par sa grand-mère Marguerite de Valois), qui descendent eux-mêmes du comte Thibaud IV.
Par conséquent, le titre de comte de Blois a en fait été exclusivement porté par des descendants de Thibaud l’Ancien.
Maison d’Orléans
[modifier | modifier le code]Première création (1397-1547)
[modifier | modifier le code]La cession du comté au duché d’Orléanais n’entraîne pas immédiatement son intégration au sein du domaine royal. Les ducs endossent donc également le titre de comte, jusqu’à l’avènement du roi Henri II en 1547[25].
Portrait | Nom | Période | Autres titres | Notes |
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Louis Ier d’Orléans ( – ) |
1397 – 1407 | Duc d’Orléans Duc de Touraine Comte de Valois Comte de Soissons Comte d’Angoulême Comte de Vertus |
Second fils du roi de France Charles V, des Valois, il reçoit l’Orléanais en apanage de son frère en 1392, puis le comté de Blois à la mort de Guy II[25]. Chef du parti des Armagnacs, il est assassiné sur ordre du duc de Bourgogne, Jean sans Peur[A 2]. | |
Charles Ier d’Orléans ( – ) |
1407 – 1415 | Duc d’Orléans Comte de Valois Comte de Soissons |
Fils du précédent. Après la bataille d’Azincourt en 1415, il est fait prisonnier en Angleterre jusqu’en 1439[A 2]. | |
Jean de Dunois ( – ) |
1415 – 1439 | Demi-frère du précédent, régent en son absence[A 2]. | ||
Charles Ier d’Orléans ( – ) |
1439 – 1465 | Duc d’Orléans Comte de Valois Comte de Soissons |
À son retour, il épouse Marie de Clèves, s’installe à Blois, puis à Tours pour négocier la trêve qui mettra finalement un terme en 1444 à la Guerre de Cent Ans[25]. | |
Louis II d’Orléans, puis Louis XII de France, dit le Père du Peuple ( – ) |
1465 – 1514 | Duc d’Orléans Comte de Valois Roi de France (après 1498) Duc de Milan (de 1499 à 1512) |
Fils du précédent, né au château de Blois. Il succède au roi Charles VIII mort à Amboise en 1498, sous le nom de Louis XII : le duché d’Orléans fait retour à la Couronne, et le nouveau roi installe sa cour à Blois. Après le décès d’Anne de Bretagne, il finit par céder ses droits directs sur le comté à sa fille aînée, Claude de France[25],[A 2]. | |
Claude de France ( – ) |
1514 – 1524 | Duchesse de Bretagne Reine de France (après 1515) |
Fille du précédent et épouse de François Ier, elle était très peu intéressée par la politique[25]. | |
Henri de Valois, puis Henri II de France ( – ) |
1524 – 1547 | Duc d’Orléans Duc de Bretagne (de 1536 à 1547) Roi de France (après 1547) |
Nommé duc d’Orléans à la naissance, il hérite du comté de Blois à la mort de sa mère, la reine Claude. Comme sa mère et son frère aîné, il a été élevé au château de Blois. Lorsqu’il est couronné en 1547, le comté de Blois ainsi que le duché de Bretagne sont intégrés aux domaine de la Couronne[25]. |
Seconde création (1626-1660)
[modifier | modifier le code]Le , à Nantes[26], après une conspiration manquée, Gaston accepte à regret d’épouser la richissime Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier[Note 2] que lui impose Richelieu. Il reçoit alors en apanage les duchés d’Orléans et de Chartres, augmentés du comté de Blois.
Portrait | Nom | Période | Autres titres | Notes |
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Gaston de France puis Gaston d’Orléans, ( – ) |
1626 – 1660 | Fils de France, duc d'Orléans, duc de Chartres, duc de Valois, duc d'Anjou, duc d'Alençon, baron d'Amboise, comte de Montlhéry, comte de Limours, seigneur de Montargis | Fils de Henri IV, Gaston est apanagé — entre autres — du comté de Blois. En 1626, il épouse Marie de Bourbon-Montpensier puis, en secondes noces, Marguerite de Lorraine. |
À la mort de Gaston de France, son apanage orléanais revient à la Couronne. Louis XIV décide alors de le donner à son frère cadet, Philippe, à l’exception notoire de Blois (et donc indirectement le château de Chambord) et du Languedoc. Le comté est définitivement rattaché au domaine royal.
Généalogie simplifiée des comtes de Blois (v.800-1660)
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Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, Volume 1, Blois, Chez tous les libraires, , 679 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne) :
- Partie I, chap. II (« Féodalité, comtes de Blois, condition des personnes au Moyen Âge, guerres seigneuriales, croisades »), p. 19–49.
- Partie I, chap. III (« Invasion anglaise, vente du comté, Blois sous la maison d'Orléans, séjours de la Cour »), p. 50–x.
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, Volume 2, Blois, Chez tous les libraires, , 660 p. (ISBN 978-1-273-86178-9, lire en ligne) :
- Yves Sassier, Hugues Capet : naissance d'une dynastie, Paris, Fayard, , 357 p. (ISBN 2-213-01919-3, BNF 34903818) :
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des consorts des comtes de Blois
- Liste des vicomtes de Blois
- Comté de Blois
- Comté de Champagne
Liens externes
[modifier | modifier le code]- France Balade : Les Comtes de Blois.
- France Balade : Les Comtes de Blois-Châtillon.
- (en) Charles Cawley (Foundation for Medieval Genealogy) : Central France: Blois, Tours.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Premier comte du second comté, de la dynastie thibaldienne.
- Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, mourut en couches, laissant sa fortune non à Gaston mais à leur fille.
- Par sa mère Catherine, le roi Henri II de Navarre descend directement du comte Thibaud IV de Blois (via la branche de Blois-Champagne), en plus de son père Jean III qui descend des Blois-Châtillon.
- Par son père Antoine de Bourbon, le roi Henri IV descend directement du comte Thibaud IV de Blois (via Louis IX), en plus de sa mère Jeanne d'Albret qui descend des Blois-Champagne et des Blois-Châtillon.
Références
[modifier | modifier le code]- René Merlet, archiviste d'Eure-et-Loir, « Les comtes de Chartres, de Châteaudun et de Blois aux IXe et Xe siècles », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ) p. 14.
- Société de l’Histoire de France, « Liste chronologique des grands feudataires extraite de L’art de vérifier les dates » [PDF], sur jstor.org, (consulté en ).
- Michel-Jean-François Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu'à l'année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l'établissement du diocèse de Blois, vol. 2, Munich, Garnier Fils, , 408 p. (ISBN 978-1-271-14435-8, lire en ligne), p. 111-114.
- Hélène Noizet, La fabrique de la ville : espaces et sociétés à Tours (IXe – XIIIe siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, , 504 p. (ISBN 978-2-85944-572-0, lire en ligne), p. 101.
- (en + la) Charles Cawley, « Franks: Carolingian nobility » [doc], sur Foundation for Medieval Genealogy (consulté le ).
- Michel Auboin, Une histoire de la Beauce (1) : De la cité des Carnutes aux départements révolutionnaires, FeniXX, (ISBN 9782402065573, lire en ligne).
- Damien Varenne, « "Le Coup de Melun" : trahison, châtiment et erreurs de datation dans diverses sources narratives (fin Xe – XIe siècle) », Questes. Revue pluridisciplinaire d’études médiévales, no 30, , p. 33–47 (ISSN 2102-7188, DOI 10.4000/questes.4224, lire en ligne )
- Léonce Lex, Eudes, comte de Blois, de Tours, de Chartres, de Troyes et de Meaux (995–1037) et Thibaud, son frère (995–1004), , 198 p. (ISBN 978-0364650240, lire en ligne).
- V. Godard-Faultrier, L'Anjou et ses monuments, Angers, Cosnier et Lachèse, 1839, tome 2, p. 80-81.
- Jean Goubet et Thierry Le Hête, Les comtes de Blois et de Champagne et leur descendance agnatique, généalogie et histoire d'une dynastie féodale, Généalogie et Histoire, , p. 33-35.
- Louis Halphen, Le comté d'Anjou au XIe siècle, Picard et Fils, , 428. (lire en ligne), p. 385
- Pierre Bauduin, La première Normandie (Xe – XIe siècle), Presses universitaires de Caen, , 2e éd., p. 313-316
- Rémy Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, t. 13, Paris, éd. Louis Vivès, (lire en ligne), p. 581.
- Julian Gomez Pardo, Histoire de France, vol. 1 : De la Préhistoire à la fin du Moyen Âge, Éditions Ellipses, , 600 p. (ISBN 978-2-340-06594-9, lire en ligne)
- Paul Allard et Jean Guiraud, Revue des questions historiques, vol. 39-40, (lire en ligne), p. 218-237
- (en) David Crouch, « Robert, first earl of Gloucester (° before 1100, † 1147) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, .
- (en) A. F. Wareham, « Bigod, Hugh (I), first earl of Norfolk (d. 1176/7) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
- Véronique Terrasse, Provins. Une commune du comté de Champagne et de Brie (1152-1355), Éditions L'Harmattan, , p. 29.
- Jean Dufournet, Les écrivains de la IVe Croisade (1): Villehardouin et Clari, Société d'Édition d'Enseignement Supérieur, (lire en ligne)
- Société dunoise d'archéologie, histoire, sciences et arts, Histoire du pays dunois: De l'an mil au déclin de l'Ancien Régime, , 400 p. (ISBN 978-2-952-71711-3, lire en ligne), p. 66
- Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher, Métiers de Blois: documents recuillis et publiés par Alfred Bourgeois, vol. 5, Blois, Lecesne, , 570 p. (lire en ligne), p. 412-439
- Roger Joly, Histoire de Chartres, 252 p. (ISBN 978-2-402-31681-1)
- Achille Collas, Paul Delaroche, Louis-Pierre Henriquel-Dupont et Charles Lenormant, Trésor de numismatique et de glyptique, ou Recueil général de médailles, monnaies, pierres gravées, bas-reliefs, etc. tant anciens que modernes, les plus intéressants sous le rapport de l'art et de l'histoire, vol. 12 : Sceaux des grands feudataires de la couronne de France, Paris, , 64 p. (lire en ligne), p. 11
- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse: contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, l'explication de leurs armes & l'état des grandes terres du royaume aujourd'hui possédées à titre de Principautés, Duchés, Marquisats, Comtés, Vicomtés, Baronnies, etc., soit par création, par héritages, alliances, donations, substitutions, mitations, achats ou autrement, t. IV, Paris, La Veuve Duchesne, , 2e éd. (lire en ligne), p. 353-537
- Pierre-Gilles Girault, Le château de Blois en dates et en chiffres, Luçon, Jean-Paul Gisserot, , 64 p. (lire en ligne)
- Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique de la maison royale de France, t. 1, Paris, Compagnie des Libraires, , p. 358