Saint-Gourson

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Saint-Gourson
Saint-Gourson
L'église paroissiale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Val de Charente
Maire
Mandat
James Martin
2023-2026
Code postal 16700
Code commune 16325
Démographie
Gentilé Saint-Goursonnais
Population
municipale
128 hab. (2021 en diminution de 7,91 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 57′ 07″ nord, 0° 19′ 25″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 161 m
Superficie 10,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Charente-Nord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Gourson

Saint-Gourson est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont les Saint-Goursonnais et les Saint-Goursonnaises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Gourson (1 009 ha) est située dans une région vallonnée et boisée du Nord-Charente, à 13 km au sud-est de Ruffec et 36 km au nord d'Angoulême.

Le bourg de Saint-Gourson est aussi à 6 km au sud de Nanteuil-en-Vallée, 8 km au sud-ouest de Champagne-Mouton, 13 km au nord-ouest de Saint-Claud, 14 km au nord-est de Mansle et 28 km à l'ouest de Confolens[2].

À l'écart des grandes routes, la commune est traversée par la D 76, D 102 et D 177 qui se croisent au bourg[3].

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

La commune compte trois principaux hameaux : les Augers à l'ouest, Chez Maillou à l'est, Chez Cognet au nord, ainsi que des fermes[3].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le calcaire du Jurassique présent en profondeur est assez ancien (Bajocien et Bathonien) et fortement altéré. On le retrouve en surface sur les coteaux de la Tiarde et surtout ceux de Domezac.

Les sols argilo-siliceux du Cénozoïque dominent le plateau calcaire karstique[4],[5],[6] et expliquent sans doute la forte proportion de forêts dont les plus grandes sont la Madeleine et la Brande, car peu propices à la culture.

Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 120 m creusé par deux vallées de direction nord-sud. Le point culminant est à une altitude de 161 m, situé à l'extrémité sud-est (borne IGN). Le point le plus bas est à 89 m, situé sur la limite sud-ouest (vallon de Domezac). Le bourg, construit dans la vallée de la Tiarde, est à 115 m d'altitude[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Tiarde et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 3 km de longueur totale[8],[Carte 1].

La commune est arrosée par le ruisseau de la Tiarde qui prend sa source au lavoir du bourg et qui se jette dans le Son-Sonnette, affluent de la Charente, à Mouton.

La Font Pinaud est située le long de la Tiarde en limite sud de la commune.

Au nord-est du bourg, la Tiarde est prolongée en amont par un ruisseau souvent à sec, qui prend sa source en dessous du village de chez Mailloux.

À l'ouest, le vallon de Domezac est également parcouru par un ruisseau intermittent naissant au pied des Augers et du château de Domezac, et qui s'infiltre dans un gouffre juste après la fontaine de la Côte après un parcours de moins d'un kilomètre[3].

Gestion des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].

Climat[modifier | modifier le code]

Comme dans une grande partie du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département.

Végétation[modifier | modifier le code]

La forêt occupe 45 % du territoire communal.

Les boisements de ces « terres rouges » glaiseuses sont dominés par le chêne pédonculé et surtout le châtaignier, essence reine exploitée en taillis.

Les assolements n'ont cessé d'évoluer depuis les années 1980 avec l'abandon progressif de l'activité d'élevage au profit de mises en culture malgré l'acidité et la lourdeur des terres.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Gourson est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (29 %), terres arables (25,2 %), prairies (4,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Gourson est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Gourson.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 134 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 134 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les formes anciennes sont Sergonson, Sergonsonio, Sargossonium, Sargonson, Sargorson[21]. Ces formes persistent jusqu'à la fin du XVIe siècle. Parallèlement, à partir de la fin du XIVe siècle, on trouve la forme latinisée Sancto Gorsonio.

L'origine du nom de Saint-Gourson remonterait à un nom de personne gallo-romain d'origine celtique Serguntius auquel est apposé le suffixe -onem. Le nom a été transformé en saint imaginaire au Moyen Âge[22],[23].

Histoire[modifier | modifier le code]

La terre de Saint-Gourson était la possession de la famille Desmiers de Chenon, vieille famille noble de l'Angoumois, dont le château de Domezac datant des XVIe et XVIIe siècles est la résidence depuis des siècles. Un de ses membres, Alexandre, fut compagnon d'armes du roi Henri III de Navarre alors qu'il était protestant. Lors de la conversion du roi au catholicisme et de son accession au trône de France en tant qu'Henri IV, Alexandre Desmiers préféra se retirer dans ses terres[24].

Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait du comté et du diocèse d'Angoulême, bien que limitrophe de la province du Poitou et du diocèse de Poitiers (canton de Champagne-Mouton).

Au début du XXe siècle, une des principales ressources de la commune était encore la fabrication du charbon de bois à partir des nombreux bois de châtaigniers couvrant la commune[24].

Administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2001 2022 Guy Rivalland SE Retraité de la Poste
mars 2023 En cours James Martin[25] SE  

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 128 habitants[Note 2], en diminution de 7,91 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
539423502486562630649603536
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
545525522529542521481462449
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
443430406391366352321325262
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
232170179147136129128142139
2020 2021 - - - - - - -
128128-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 17,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 56,2 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 77 hommes pour 60 femmes, soit un taux de 56,2 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
1,8 
6,9 
75-89 ans
14,3 
50,0 
60-74 ans
39,3 
13,9 
45-59 ans
16,1 
11,1 
30-44 ans
12,5 
8,3 
15-29 ans
7,1 
9,7 
0-14 ans
8,9 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[31]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Économie[modifier | modifier le code]

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'entrée de l'église.
  • L'église paroissiale Saint-Pierre contient une chaire en pierre sculptée du XIVe siècle, classée monument historique au titre objet depuis 1933[32].
  • Situé dans l'ouest de la commune et dominant un vallon boisé, le château de Domezac est une élégante demeure des XVIe et XVIIe siècles qui appartient depuis longtemps à la famille Desmiers de Chenon, ancienne famille de l'Angoumois. Les tours sont du XVIe siècle[33].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Saint-Gourson » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le ).
  7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  8. « Fiche communale de Saint-Gourson », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
  9. « SAGE Charente », sur gesteau.fr (consulté le ).
  10. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Gourson », sur Géorisques (consulté le ).
  18. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Gourson », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  21. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 209
  22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 604.
  23. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  24. a et b Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 334
  25. « James Martin élu maire de Saint-Gourson », Charente libre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Gourson (16325) », (consulté le ).
  31. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
  32. « Chaire à prêcher », notice no PM16000268, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  33. Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 30 p., p. 14

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Catillus Carol, « Saint-Gourson », (consulté le )