Philippe Hériat

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Philippe Hériat
Philippe Hériat en 1931
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Paris, France
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, chapelle funéraire Payelle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Raymond Gérard Payelle
Nationalité
Activité
Période d'activité
Père
Fratrie
Robert Hubert Payelle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Raymond Gérard Payelle, dit Philippe Hériat, est un acteur, metteur en scène et écrivain français né le à Paris, ville où il est mort le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Philippe Hériat en 1931.

Fils de Georges Payelle, premier président à la Cour des comptes et, par sa mère, arrière-petit-fils de Zulma Carraud, amie de Balzac et républicaine, Philippe Hériat naît le dans le 1er arrondissement de Paris[1]. Il s'engage à dix-huit ans pendant la Première Guerre mondiale[2]. Revenu à la vie civile, il devient assistant metteur en scène de films, notamment auprès de René Clair et acteur de cinéma, puis de théâtre, avec qui il avait été en cours au Lycée Louis-le-Grand[3].

Le succès aidant, il se consacre à l'écriture et obtient en 1931 le prix Renaudot pour son premier roman, L'Innocent. En 1939, il publie Les Enfants gâtés, premier volume publié d'une saga familiale, Les Boussardel, qui décrit l'ascension et les vicissitudes d'une famille sur plusieurs générations depuis la chute du Premier Empire jusqu'aux années 1950. Ce roman est couronné, cette même année 1939, par le prix Goncourt. Le deuxième volume paru, Famille Boussardel, est distingué en 1947 par le Grand prix du roman de l'Académie française. Bien que publié après Les Enfants gâtés, celui-ci constitue le premier tome de la saga, dans l'ordre chronologique. Philippe Hériat fut longtemps le seul écrivain à avoir été récompensé à la fois des prix Renaudot et Goncourt, avant que François Weyergans ne le soit également en 2005[4].

Philippe Hériat fait ses débuts d'auteur dramatique en 1947. En 1949, il est élu à l'Académie Goncourt dont il restera membre jusqu'à sa mort. Il meurt le en son domicile au 87, avenue de Villiers dans le 17e arrondissement[5], et, est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (14e division)[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Pour la nouvelle édition intégrale publiée par Tallandier en 1970 et par Gallimard en 1971, la saga Boussardel a été redivisée en cinq volumes : 1. La Bruyère du Cap ; 2. Les Noces de bronze ; 3. Les Enfants gâtés ; 4. Les Grilles d'or ; et 5. Le Temps d'aimer. Le contenu de Famille Boussardel était partagé entre les volumes un et deux[7]. Bien que cette redivision ait eu la bénédiction de l'auteur, elle n'a jamais délogé le format original en tétralogie.

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • "La Titine", Marianne, le 28 décembre 1932
  • "L'Amour sur le banc", Marianne, le 24 mai 1933

Essais et récits[modifier | modifier le code]

  • Russie blanche et Russie rouge, les souvenirs du prince Michaguine-Skrydloff (Plon, 1935)
  • Le Secret de Mayerling (Gallimard, 1949), d'après le film de Jean Delannoy
  • Retour sur mes pas (Wesmael-Charlier, 1959), collection « Les auteurs juges de leurs œuvres »
  • Paris bourgeois (Sauret, 1963), étude historique

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • L'Immaculée, 1947 (Gallimard, 1950)
  • Belle de Jour, 1950 (Gallimard, 1950)
  • Les Noces de deuil, pièce créée à la Comédie-Française le (Gallimard, 1960)
  • Les Joies de la famille, pièce créée à la Comédie des Champs-Élysées le (Gallimard, 1960)
  • Voltige, pièce créée au théâtre de la Michodière le (Gallimard, 1969)

Livrets[modifier | modifier le code]

  • Piège de lumière, ballet de Jorge Cuevas Bartholin, 1952
  • Conte cruel, opéra de Georges Delerue, 1960
  • Les Hauts de Hurle-Vent, opéra de Thomas Stubbs, créé au théâtre des Arts, Rouen, le (Gallimard, 1969)[8]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Carrière d'acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Philippe Hériat jouant Gilles de Rais dans La Merveilleuse Vie de Jeanne d'Arc, fille de Lorraine, 1929.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Activités diverses[9][modifier | modifier le code]

  • Membre du Conseil syndical de l'Union des acteurs (puis Syndicat des Acteurs) de 1928 à 1934
  • Membre du Comité National des Ecrivains (CNE), de novembre 1944 à novembre 1952 (démission)
  • Membre du Conseil Supérieur des auteurs de films, depuis 1952
  • Membre du Jury du Grand Prix de la mise en scène, dès sa fondation en 1954
  • Membre du Comité de direction de la Caisse Nationale des Lettres depuis 1961
  • Conseiller technique de la M.G.M à Hollywood en 1937, sur le tournage de Marie Walewska avec Greta Garbo et Charles Boyer[10]
  • Critique dramatique à La Bataille de 1945 à 1948
  • Membre du Conseil littéraire de Monaco de 1950 à 1963
  • Membre du Jury du Grand Prix littéraire de la ville de Paris (1961 et 1965)
  • Membre du Jury du Festival international de la Danse depuis sa création en 1963
  • Tournées de conférence en Belgique sous l'égide des Relations Culturelles en 1959 et 1960

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Commandeur de la Légion d'honneur Commandeur de la Légion d'honneur en 1966, reçu dans son grade par Roland Dorgelès (président de l'académie Goncourt)

Officier de l'ordre des Arts et des Lettres Officier de l'ordre des Arts et des Lettres en mars 1960

Croix du combattant volontaire Croix du combattant volontaire

Prix littéraires[modifier | modifier le code]

Prix Renaudot 1931 pour son roman L'Innocent

Prix Goncourt 1939 pour son roman Les Enfants gâtés

Grand prix du roman de l'Académie française 1947 pour son roman Famille Boussardel

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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