Maïwenn

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Maïwenn
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Nom de naissance Maïwenn Le Besco
Surnom Maïwenn
Naissance (48 ans)
Les Lilas (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Drapeau de l'Algérie Algérienne
Profession Actrice
Réalisatrice
Scénariste
Productrice
Chanteuse
Films notables La Gamine
Léon
Le Cinquième Élément
Haute Tension
Les Parisiens


Maïwenn Le Besco, plus connue sous le mononyme Maïwenn, née le aux Lilas (Seine-Saint-Denis), est une réalisatrice, scénariste, actrice, chanteuse et productrice franco-algérienne.

Elle commence sa carrière en tant qu'actrice dès son enfance, en utilisant d'abord son nom de famille, puis sous son seul prénom à partir de 1991[1],[2],[3]. Révélée par Jean Becker dans L'Eté meurtrier en 1983, elle accède à la reconnaissance de ses pairs avec son film autobiographique : Pardonnez-moi en 2006 et est nommée au César du meilleur espoir féminin et au meilleur premier film et a reçu deux Lumières de la meilleure mise en scène en 2011 et 2021.

En tant que comédienne, elle a pu tourner sous la direction de réalisateurs renommés tel que Luc Besson, Alexandre Aja, Claude Lelouch ou encore les Frères Larrieu.

Elle a réalisé et co-écrit 6 longs métrages : Pardonnez-moi (2006), Le Bal des actrices (2009), Polisse (2011), Mon roi (2015), ADN (2020) et Jeanne du Barry (2023).

Biographie

Jeunesse

Maïwenn naît d'un père breton ayant aussi des origines vietnamiennes, Patrick Le Besco, et d'une mère franco-algérienne, l'actrice Catherine Belkhodja[4]. Son grand-père Kadour Belkhodja a fait la guerre d'Algérie du côté du FLN[5], chargé de l’émigration au ministère du Travail de 1965 à 1972, puis au ministère des Anciens Moudjahidines jusqu’en 1975[6], sous la direction de Mahmoud Guennez ; et sa grand-mère est Jeanne Mauborgne. Elle est la sœur aînée d'Isild Le Besco et du directeur de la photographie Jowan Le Besco ; elle a également une demi-sœur et un demi-frère.

L'agente artistique Myriam Bru témoigne : « Sa mère n'avait pas fait de carrière et voulait à tout prix qu'elle soit actrice. À trois ans, elle la traînait dans tous les castings. Après, Maïwenn y allait toute seule, un gosse dans chaque main, un autre dans le dos. C'était démentiel, extrêmement touchant, elle était leur maman. J'ai refusé d'être son agent. Je sentais trop le désir de la mère et pas assez celui de l'enfant[4] ». Elle accuse également ses parents de maltraitance physique.

Carrière professionnelle

En , elle remporte à treize ans le concours mannequin du magazine de mode pour adolescentes 20 Ans[7].

Elle tient un petit rôle (créditée sous le nom de Ouin-Ouin[8]) dans Léon, dont elle réalise le making-of, et interprète le personnage de la diva Plavalaguna dans Le Cinquième Élément[9].

Encouragée par sa professeure de théâtre Corine Blue à réaliser, durant un cours, une improvisation sur sa mère[9], elle se lance dans l'écriture d'un one-woman-show en grande partie autobiographique, Le Pois chiche, qu'elle interprète au Café de la Gare, sous la direction d'Orazio Massaro qui en assure également la réorganisation dramaturgique et la mise en scène.

Maïwenn au Festival de Deauville de 2009

En , sort son premier film autobiographique, Pardonnez-moi. Citée aux César 2007 pour le meilleur espoir féminin et du meilleur premier film, elle réalise son deuxième long-métrage Le Bal des actrices, en 2009, aux allures de comédie musicale, sur la face cachée des actrices. Chacune interprète une chanson d'un compositeur attitré, et la musique du film est supervisée par Gabriel Yared. Maïwenn décrit le film comme du « Voici-chic »[10]. JoeyStarr est cité au César du meilleur acteur dans un second rôle en 2010. Le film reçoit le prix Henri-Langlois 2009 de la « révélation ».

Elle préside le jury pour l'attribution du prix Cartier du Festival de Deauville 2009 et remet la palme au film The Messenger.

Son troisième film en tant que réalisatrice, Polisse, où elle joue aux côtés de Karin Viard, Marina Foïs et JoeyStarr[11] — a pour cadre le quotidien de la brigade de protection des mineurs de Paris. Il obtient le prix du Jury au festival de Cannes 2011 et remporte un succès en salles en France[12].

Au Festival de Cannes 2015, pour la présentation de Mon roi

En elle est l'égérie publicitaire de la marque Chanel, choisie par Karl Lagerfeld, avec Brad Pitt[13].

Fin 2015 sort son quatrième long-métrage en tant que réalisatrice, Mon roi, avec Emmanuelle Bercot (qui décroche le prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes) et Vincent Cassel dans les rôles principaux.

En 2020, elle réalise ADN, son cinquième long-métrage en tant que réalisatrice, dans lequel elle tient le premier rôle aux côtés de Fanny Ardant, Louis Garrel et Marine Vacth. Le film est sélectionné pour l'édition 2020 du Festival de Cannes pour y obtenir le label "Les Habitués".

En 2022, elle incarne Jeanne du Barry dans le film homonyme, film d'époque qu'elle réalise, face à Johnny Depp dans le rôle de Louis XV.

Vie privée

Du fait de ses mauvais rapports avec ses parents, elle décide de ne plus utiliser son nom de famille dans ses activités professionnelles et d'être créditée sous son seul prénom aux génériques des films[11],[2].

En 1991, Maïwenn, alors âgée de 15 ans et en couple avec le compositeur Éric Serra[14], de 17 ans son aîné, fait la connaissance du réalisateur Luc Besson lors de la cérémonie des Césars, également de 17 ans son aîné. Le couple se marie l'année suivante. Le , elle donne naissance à une fille[15].

En 1996, sur le tournage du Cinquième Élément, Luc Besson la quitte pour Milla Jovovich[15]. Elle fait alors une dépression nerveuse et devient boulimique[16], n’a plus ni compte en banque ni numéro de sécurité sociale[11], fait des publicités, devient assistante de Smaïn et Jean Paul Gaultier et fait des traductions français-anglais[17].

Elle se marie en (sept mois après leur rencontre) avec l'homme d'affaires Jean-Yves Le Fur, avec qui elle a un enfant, né en [18]. Le couple se sépare en 2004.

Elle devient ensuite la compagne du rappeur et acteur Joey Starr[19] ; ils se séparent après le tournage du film Polisse.

Prises de position

Le , elle s'associe à une pétition signée par 1 600 personnalités du cinéma français, demandant que l’extension d’une convention collective de la production cinématographique soit suspendue par le ministère du Travail, à la suite de sa décision de valider cette convention collective signée par la Confédération générale du travail (CGT) et quatre grands groupes — Pathé, Gaumont, UGC et MK2 — qu'ils estiment préjudiciable à un grand nombre de films, entraînant des pertes d'emplois artistiques et techniques[20],[21].

En 2015, elle a un différend avec l'actrice Julie Gayet, qui souhaitait la faire apparaitre dans un documentaire contre les violences conjugales. Maïwenn affirme lui avoir dit : « C'est simple, je vais venir t'égorger de mes propres mains si tu ne vires pas ma séquence »[22].

Elle est membre du collectif 50/50, fondé par Céline Sciamma et Rebecca Zlotowski, qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel[23],[24].

En , dans un entretien accordé au magazine Paris Match, elle assure ne pas adhérer au féminisme contemporain[25]. Elle prend également la défense de Roman Polanski et, comme l'avait fait Lambert Wilson sept mois auparavant, critique le départ de l'actrice Adèle Haenel lors de la 45e cérémonie des César, après l'attribution du prix de la meilleure réalisation à ce cinéaste[26],[27],[28].

Filmographie

Actrice

Cinéma

Années 1980
Annés 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020

Télévision

Réalisatrice et scénariste

Cinéma

Publicité

Clips


Théâtre

Distinctions

Au Festival de Cannes 2011, pour Polisse.

Décoration

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. « Je deviens dingue si on met « Le Besco ». C'est mon nom de famille, c'est mon père. J'ai envie de le garder pour moi. » in « Les Confidences de Maïwenn Le Besco », Marie Claire, 5 février 2009.
  2. a et b « Il y a quelques années, Libération m'a consacré un article et ils ont ajouté Le Besco à mon prénom. Depuis, les autres journalistes font la même erreur et ça m'agace. Mon prénom, je l'offre, mais mon nom de famille n'est qu'à moi. » in Guillemette Olivier-Odicino, « Maux et Merveilles », Télérama (2006) sur le site personnel de Maïwenn [PDF]
  3. Elle a encore, cependant, été créditée en 2003 sous le nom Maïwenn Le Besco dans les génériques de début et de fin du film Haute Tension, d'Alexandre Aja, l'affiche la créditant uniquement sous le nom de Maïwenn.
  4. a et b « Elle tuerait père et mère », Libération, 10 avril 2002.
  5. Karelle Fitoussi, « Maïwenn : "Je viens de traverser des épreuves personnelles très dures" », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. https://maitron.fr/spip.php?article151494
  7. FB, Couverture du magazine 20 ans n°42, février 1990 sur le blog Dans mes archives, 31 octobre 2011.
  8. Léon sur IMDb.
  9. a et b « Maïwenn : L'Enfance de l'art », Télécinéobs, 30 juillet 2011, p. 6-10.
  10. C à vous, France 5, 20 février 2012.
  11. a b et c « Maïwenn tout court », M, le magazine, 7 octobre 2011.
  12. « Box-office 14h : Polisse prend le pouvoir », commeaucinema.com, 19 octobre 2011.
  13. lofficielmode.com.
  14. https://www.traxmag.com/eric-serra-tells-the-secrets-of-the-diva-song-in-the-fifth-element/
  15. a et b [vidéo] « Interview biographie de Maïwenn Le Besco », Tout le monde en parle, 29 septembre 2001, sur le site de l'INA.
  16. « Maïwenn battue et maltraitée », 7sur7.be, 1er juillet 2011.
  17. Maïwenn, interviewée par Karelle Fitoussi, « Maïwenn, le feu sous la grâce », Paris Match, semaine du 31 août au 6 septembre 2017, p. 7-9.
  18. « Maïwenn, l'ex de Luc Besson a fait un bébé au play-boy, ex de Karen Mulder, Jean-Yves Le Fur », Le Matin, 18 juillet 2003.
  19. « Descente de "Polisse" dans l'enfance maltraitée chez Maïwenn », sur La Dépêche, (consulté le ).
  20. « « La pétition des professionnels du cinéma opposés à la convention collective », Télérama, 28 mars 2013
  21. Léna Lutaud, Maiwenn monte au front « Guillaume Canet et Maïwenn montent au front contre François Hollande », Le Figaro, 28 mars 2013.
  22. Maïwenn : "Julie Gayet n'a pas du tout culpabilisé de trahir ma confiance", Pure People.
  23. « Femmes dans le cinéma : "La parité n'est pas qu'un problème de nana !" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  24. « Le collectif 5050 », sur collectif5050.com (consulté le )
  25. « Maïwenn tacle les féministes et défend Polanski, l'interview choc de la réalisatrice ne passe pas », sur huffingtonpost.fr, (consulté le )
  26. Marc Arlin, « Maïwenn dézingue Adèle Haenel et les féministes : "C'est fou ce qu'elles peuvent dire comme conneries" », sur programme-tv.net, (consulté le )
  27. « Maïwenn tacle l'attitude d'Adèle Haenel aux César : "Elle doit avoir un gros bobo quelque part…" », sur fr.news.yahoo.com (consulté le )
  28. « Féministes, harcèlement de rue, Roman Polanski... Les propos chocs de la réalisatrice Maïwenn dans Paris Match », sur ladepeche.fr (consulté le )
  29. « Maiween réalise la pub télé de Meetic », L'Express, 3 janvier 2012.
  30. « Préjugés - une réalisation signée Maïwenn », sur fedecardio.org (consulté le )
  31. « Pub : TGV Inoui joue la complicité pour son premier anniversaire », Les Échos, 26 septembre 2019.
  32. « [1] », melody.tv.
  33. « Dani est de retour avec un clip signé Maïwenn », premiere.fr.
  34. Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres, janvier 2012
  35. Rien à déclarer : prix UniFrance Films aux Trophées 2012, UniFrance, 16 février 2012.
  36. « Lefigaro.fr Les prix de la SACD 2012 », Le Figaro, consulté le 23 juin 2012.
  37. « Autour des Nominations 2021 », sur Académie des César (consulté le )

Liens externes

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