Louis Monziès

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis Monziès
Louis Monziès dans son atelier, photographie anonyme.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Mouvement
Maître
Élève
Influencé par
Distinction
Médailles aux Salons de 1876, 1880 et à l'Exposition universelle de 1889

Louis Monziès né à Montauban le et mort au Mans le est un peintre et graveur français.

Il s'est illustré comme aquafortiste à Paris avant d'être nommé conservateur des trois musées du Mans en 1920.

Biographie[modifier | modifier le code]

Entrée de la Chartreuse pontificale à Villeneuve-lès-Avignon, aquarelle, collection particulière[1].

Louis Monziès naît dans une famille de juriste. Il est le second fils de Antoine-Martial Monziès, avoué, et de Claire Joséphine Monthieu de Sauveterre.

Après un passage dans l'armée du général Bourbaki en 1870, il rejoint Paris en 1871 où il devient l'élève des peintres Ernest Meissonier, Isidore Pils, et du graveur Léon Gaucherel. Sa carrière démarre réellement en 1876 et il obtient des médailles de deuxième et troisième classe aux Salons de 1876 et de 1880, ainsi qu'une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889. Il participe régulièrement au Salon des artistes français, à des expositions régionales ainsi qu'à quelques expositions internationales, notamment aux États-Unis.

Il épouse Eugénie Alphonsine Courtignon le à Cherbourg. Ils se partagent alors entre Landemer (commune de Gréville-Hague) et Paris où le couple emménagera en dans un appartement au 158, boulevard Malesherbes. Un premier enfant, Jean, né en , sera suivi par un deuxième, Pierre, en 1891 et par un troisième, Jacques, en 1895.

Monziès réalise alors de nombreuses gravures pour des illustrations de livres et des interprétations gravées d'œuvres, notamment d'Ernest Meissonier et d'Henri Pille. Il devient membre de la Société des artistes français en 1884 et de la Société des peintres-graveurs français en 1891. L'évolution des techniques d'édition et la photographie rendent une carrière de graveur plus difficile. Mais Monziès participe activement à la vie artistique de la capitale en fréquentant le salon des Hédouin (veuve et sœur du graveur Edmond Hédouin) ainsi que celui de l'éditeur Alphonse Lemerre, dont il illustre les publications des autres écrivains de ce salon littéraire. Il continue aussi à voir régulièrement Meissonier à Poissy. Le , Louis Monziès est nommé à la Royal Society of Painter-Etchers and Engravers (Société royale des peintres-graveurs à l’eau-forte) dont Auguste Rodin a aussi été membre.

Pour faire face à la baisse des revenus apportés par la gravure, Louis Monziès se rend en au Mans et il devient professeur de dessin au collège Notre-Dame de Sainte Croix en . Il donne aussi des cours de dessin à domicile. À partir de 1899, il exercera aussi une activité de restauration de tableaux ou dessins en complément. Louis reprend la peinture en 1905 et commence à vendre des tableaux. Une exposition à Montauban début 1908, suivie par d'autres, notamment dans la galerie de Mme Querville au Mans en 1911 et 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, Monziès vendra de nombreuses aquarelles dont certaines ont été achetés par des officiers américains logés par le peintre en 1918 et 1919.

Louis Monziès est nommé conservateur des trois musées du Mans le par le ministre de l’Éducation et des Beaux-Arts, André Honnorat. Il va organiser le transfert des collections des salles de la préfecture vers l’hôtel de Tessé et suivre l'installation du nouveau musée de la Reine Bérengère. Il va alors se consacrer de plus en plus à son activité de conservation des musées au détriment de sa production artistique.

Il meurt en 1930 dans sa maison de la rue Cauvin au Mans.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Gravure d'interprétation (eau-forte)[modifier | modifier le code]

Lecture chez Diderot, eau-forte d'après Ernest Meissonier, collection particulière[2].

Illustration (eau-forte)[modifier | modifier le code]

Édition francophone[modifier | modifier le code]

Édition anglophone[modifier | modifier le code]

Publication posthume[modifier | modifier le code]

  • Collectif, Livre unique Français 1re toutes séries, Hatier 2016 : Illustration reprise de l’Histoire de Gil Blas de Santillane d'Alain-René Lesage.
  • Jacky Beaufils, Le Vieux-Mans en 100 tableaux, ITF, 2012 : tableaux du Mans.
  • Malou Haine, 400 lettres de musiciens : au Musée royal de Mariemont, Mardaga, 1995 : portrait de Marceline Desbordes-Valmore.
  • Carole Hirardot, Louis Monziès (1849-1930) : peintures, dessins, gravures. Musée de la Reine Bérengère. -, Le Mans, 2011 : dessins, aquarelles, peintures et eaux-fortes.
  • Reinhart Koselleck, Le Règne de la critique, Les Éditions de Minuits, 1979 : La lecture chez Diderot d'après Ernest Meissonier en couverture.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Espagne[modifier | modifier le code]

États-Unis[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Italie[modifier | modifier le code]

Pays-Bas[modifier | modifier le code]

Pologne[modifier | modifier le code]

Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Cette liste répertorie les participations de Louis Monziès à des salons et des expositions de son vivant[5], ainsi que l'exposition temporaire organisée par les musées du Mans en 2011, et les participations répertoriées par la Société des artistes français à son Salon en 1894, 1897, 1898, 1899, 1909, 1912 et 1913[6].

  • Vers 1875 : exposition permanente chez Le Chevallier au 97, rue de Rome à Paris, eaux-fortes, points sèches, aquatintes, vernis mous et manières noires.
  • 1876 : Salon de 1876, première participation à un salon avec six eaux fortes, médaille de 3e classe.
  • 1878 : Exposition universelle de 1878, eaux-fortes Coquelin, d'après Jean-Georges Vibert et En 1795, d'après Jules Adolphe Goupil.
  • 1879 : Salon de 1879, eau-forte Saint-Sébastien Martyr, d'après Théodule Ribot.
  • 1880 : Salon de 1880, eau-forte L'Enterrement d'un marin à Villerville, d'après Butin, médaille de 2e classe.
  • 1881 : Salon de 1881, eau-forte Sarah Bernardt, d'après Georges Clairin.
  • 1882 : Exposition de la Société des amis des arts de l'Ain, Le Jardinier.
  • 1884 : Exhibition of etchings, Providence Art Club, eau-forte : Le joueur de mandoline.
  • 1885 : Salon de 1885, eau-forte Lecture chez Diderot, d'après Ernest Meissonier, 1859.
  • 1888 : Third Exhibition of Prints from the collection of E. Harrison, eau-forte Lecture chez Diderot, d'après Meissonier.
  • 1889 : Exposition universelle de 1889, médaille d'argent
  • 1891 : Exposition de la Société des peintres graveurs français, cinq croquis et deux eaux-fortes.
  • 1891 : Noces d'argent de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne.
  • 1893 : Exposition universelle de 1893 à Chicago, eaux-fortes : Hollandaise à l'enfant, d'après Albert Neuhuys (en) et Henry VI, d'après Marie Seymour Lucas (en).
  • 1894 : California midwinter international exposition, Le Jardinier, peinture à l'huile.
  • 1896 : Exposition nationale de l'eau-forte moderne à l'École des beaux-arts de Paris.
  • 1900 : Exposition universelle de 1900 à Paris.
  • 1901 : Salon de 1901, peintures : Mendiants et La rue Saint-Pavin de la Cité au Mans.
  • 1907 : Salon de 1907, peinture : Une cour, vieux Mans.
  • 1908 : exposition en à Montauban.
  • 1911 : exposition en à Trouville, aquarelles et eaux-fortes.
  • 1911 : exposition en au Mans, aquarelles et eaux-fortes.
  • 1912 : exposition en au Mans, aquarelles.
  • 1913 : exposition en à Toulouse, eaux-fortes.
  • 1914 : Salon de 1914, La Maison dite d'Adam et Eve, Le Mans, aquarelle.
  • 1921 : exposition Fragonard au musée des Arts décoratifs de Paris, eau-forte Jeune fille aux petits chiens d'après Jean-Honoré Fragonard.
  • 2011 : exposition au musée de la Reine Bérengère du Mans durant l'été 2011 : une soixantaine d'œuvres, peintures, dessins et gravures.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Base iconographique des aquarelles de Louis Monziès sur louismonzies.fr.
  2. Base iconographique des eaux-fortes de Louis Monziès sur louismonzies.fr.
  3. Base iconographique des eaux-fortes d'illustration de Louis Monziès.
  4. Œuvres de Louis Monziès dans le moteur Collections du ministère de la Culture en France.
  5. Salons et expositions de Louis Monziès sur louismonzies.fr.
  6. « Participation de Louis Monziès aux Salons de la Société des Artistes | Louis Monzies, Peintre et graveur, 1849 - 1930 », sur www.louismonzies.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Biographies[modifier | modifier le code]

  • Michel Pasqual, Le Journal d'Eugénie, (lire en ligne), biographie de Louis Monziès par Michel Pasqual
  • Carole Hirardot, Louis Monziès (1849-1930) peintures, dessins, gravures, (ISBN 978-2-911057-32-8), plaquette de l’exposition du Musée de la Reine Bérangère consacrée à Louis Monziès
  • Jacky Beaufils, Le Vieux Mans en 100 tableaux : histoires de petits maîtres d'ici et d'ailleurs, Mulsanne, ITF impr., , 93 p. (ISBN 978-2-917900-36-9), 2 pages sur Louis Monziès

Liens externes[modifier | modifier le code]