Georges Clairin
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Georges Jules Victor Clairin, né à Paris le , et mort dans la station balnéaire du Pouldu (commune de Clohars-Carnoët -29) le , est un peintre et illustrateur orientaliste français.
Il est l'oncle du peintre Pierre-Eugène Clairin.
Biographie[modifier | modifier le code]
Georges Clairin entre en 1861 à l'École des beaux-arts de Paris où il se forme dans les ateliers d'Isidore Pils et de François-Édouard Picot. Il débute au Salon de 1866. Il voyage en Espagne avec le peintre Henri Regnault et la sculptrice Marcello, en Italie avec les peintres François Flameng et Jean-Léon Gérôme. Il rencontre le peintre catalan Marià Fortuny lors d'un séjour au Maroc où ils visitent ensemble Tétouan[1]. En 1895, il voyage en Égypte avec le compositeur Camille Saint-Saëns.
Il est connu surtout pour ses portraits de Sarah Bernhardt, à laquelle il est lié par une longue amitié et qu'il dépeint dans nombre de rôles dans lesquels elle s'est illustrée, tels celui de la reine dans Ruy Blas (1879), de Mélisande dans La Princesse lointaine (1895 et 1899), de Cléopâtre (1900), de Theodora (1902) et de sainte Thérèse d'Avila ; il la représente aussi dans des poses plus intimes (Portrait de Sarah Bernhardt, 1876, Paris, Petit Palais), offert au musée à la mort de la comédienne, par son fils en 1923.
Il a également peint plusieurs plafonds : foyers de l'Opéra Garnier à Paris (1874) et du théâtre de Cherbourg ; grand théâtre de Tours, coupole de la Bourse de commerce de Paris (L'Afrique et l'Asie), plafond du théâtre d'Épernay. Clairin avait fait aussi une vingtaine des panneaux pour le palais Cousiño (Santiago), mais un incendie en 1968 a detruit la plupart d'eux; il reste huit à le vestibule: quatre avec les saisons de l’année et 4 peintures florales; 10 toiles brûlées représentant des scènes de la vie de la famille Cousiño Goyenecha à Santiago et à Paris ont été remplacées par des copies.[2]
Georges Clairin est le témoin de Louis Besnard, fils du peintre Albert Besnard, à son mariage le [3].
En 1878, il achète le château de Magnanville qui fut revendu en 1898 à Alfred de Gramont (1856-1915).
Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

- Au Chili
- Santiago, Palacio Cousiño: Quatre toiles avec les saisons de l’année et 4 peintures florales.
- Aux États-Unis
- Baltimore, Walters Art Museum : L'Arrivée au harem, vers 1870, huile sur toile.
- Princeton (New Jersey), musée d'art de l'université de Princeton : Le Carnage, 1890, huile sur toile.
- En France
- Brest, musée des Beaux-Arts ː Les rochers à Belle-Île, temps gris, vers 1900, huile sur toile.
- Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin : Les grandes orgues de Tolède, 1881, huile sur toile.
- Mulhouse, Musée des Beaux-Arts : Entrée à la mosquée du chérif d’Ouezzane, 1876, huile sur toile.
- Paris :
- musée d'Orsay : L'Incendie des Tuileries, 1871, huile sur toile.
- Petit Palais : Portrait de Sarah Bernhardt, 1876, huile sur toile.
- Musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, La santé rendue aux malades, XIXe, huile sur toile, 280 x 440 mm.
- Pau, musée des Beaux-Arts : Les Saltimbanques, 1869, huile sur toile.
- Rouen, musée des Beaux-Arts : Le Massacre des Abencerages, 1874, huile sur toile.
- Saint-Brieuc, musée d'Art et d'Histoire : Les Brûleuses de varech à la Pointe du Raz, 1882, huile sur toile.
Salons[modifier | modifier le code]
- 1907 : Marché à Madrid
- 1907 : La Fantasia au Maroc
- 1908 : Allah ! Allah !
- 1909 : Au Lever du soleil, les moissonneurs arabes font leur prière
Galerie[modifier | modifier le code]
- Œuvres de Georges Clairin
L'Arrivée au harem (vers 1870), Baltimore, Walters Art Museum.
L'Incendie des Tuileries (1871), Paris, musée d'Orsay.
Les Brûleuses de varech à la Pointe du Raz (1882), musée d'art et d'histoire de Saint-Brieuc.
Réception critique du Portrait de Sarah Bernhardt (1876)[modifier | modifier le code]
« Le portrait de Mme Sarah Bernhardt est assurément une des œuvres les plus saillantes du Salon, tant par l'originalité de la composition que par la splendeur du coloris […] M. Clairin nous la représente enveloppée dans un long peignoir de satin blanc à queue traînante, elle est étendue sur un riche divan de satin rosé, et accoudée sur un coussin de même étoffe chamarrée d'or ; à sa droite et dans le fond de cet appartement tout oriental, est une glace de Venise entourée de rideaux de velours violet ; à sa gauche une plante tropicale abaisse ses larges feuilles vertes sur l'actrice et sculpteur en méditation ; à ses pieds, un lévrier jaune de grande race repose sur ses longues pattes et allonge sa tête fière et aristocratique »
— Théodore Véron, Le salon de 1876[4].
« Mlle Sarah Bernhard n'est pas jolie, mais elle a des traits fins et intelligents dont Clairin n'a su faire qu'un minois régulier et vulgairement sensuel tel que le peindrait un Cabanel »
— Émile Zola, Salon de 1876
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Lynne Thornton, La Femme dans la peinture orientaliste, Courbevoie, www.acr-edition.com, , 264 p. (ISBN 2-86770-011-6, lire en ligne), p. 232.
- «El palacio Cousiño», página de Brugmann Restauradores, 23.03.2015 (en espagnol); acceso 24.03.2018
- État civil de Paris 10, Archives départementales de Paris.
- Théodore Véron, Le salon de 1876 : mémorial de l'art et des artistes de mon temps, Poitiers, (lire en ligne)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Christine Peltre, Dictionnaire culturel de l'orientalisme, Paris, Éditions Hazan, 2008 (ISBN 2-85025-882-2).
- Les Archives nationales de France conservent sous la cote MC/ET/XXIX/1526, Dossier 127, plusieurs pièces de Georges Clairin, dont le brouillon de son testament, ses comptes, la vente de son atelier et la correspondance afférente.
Article connexe[modifier | modifier le code]
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