Gare de Forbach
Forbach | |
Le bâtiment voyageurs. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Commune | Forbach |
Adresse | Place Robert-Schuman 57600 Forbach |
Coordonnées géographiques | 49° 11′ 22″ nord, 6° 54′ 05″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87193003 |
Site Internet | La gare de Forbach, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Services | ICE TGV inOui TER |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Rémilly à Stiring-Wendel |
Voies | 3 (+ voies de garage) |
Quais | 2 (1 latéral et 1 central) |
Transit annuel | 346 914 voyageurs (2023)[1] |
Altitude | 220 m |
Historique | |
Mise en service | 1851 |
Architecte | Léon-Charles Grillot (premier BV) |
Correspondances | |
Forbus | lignes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 30 |
Agglo'Bus | service à la demande |
Cars TIM | lignes 21, 120, 124, 129, 138 |
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La gare de Forbach est une gare ferroviaire française de la ligne de Rémilly à Stiring-Wendel, située sur le territoire de la commune de Forbach, dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Grand Est qui permettent de rejoindre Metz en 45 minutes et Sarrebruck en 9 minutes. À la suite d'un accord commercial entre la SNCF et la Deutsche Bahn (« DB SNCF en coopération »), elle est également desservie par l'Intercity-Express (ICE), qui met la gare de Paris-Est à moins de 2 h et la gare centrale de Francfort-sur-le-Main à moins de 2 h 30.
Situation ferroviaire
[modifier | modifier le code]Établie à 220 mètres d'altitude, la gare de Forbach est située au point kilométrique (PK) 47,165 de la ligne de Rémilly à Stiring-Wendel, après l'ancienne gare de Cocheren[2].
La gare possède deux quais, desservant trois voies. Le quai latéral dessert la voie 1 ; le quai central dessert les voies 2 et 4.
Elle est la dernière gare avant la frontière franco-allemande et la gare centrale de Sarrebruck. La petite gare de Stiring-Wendel, aujourd'hui fermée, s'intercalait avant la frontière, mais elle desservait uniquement une commune ouvrière, proche de Forbach, développée autour d'une usine sidérurgique de la famille de Wendel et d'un site minier.
Histoire
[modifier | modifier le code]La mise en service de la gare a lieu en 1851, avec l'ouverture du tronçon de la gare de Saint-Avold à Forbach. L'ouverture du tronçon suivant (entre Forbach et la gare de Sarrebruck) donne lieu à une importante inauguration le [3], du fait qu'il met en service la totalité de la ligne de Metz à Sarrebruck.
Durant les années qui précèdent la guerre de 1870, Forbach abrite un important poste de douane[4], puisqu'elle est la dernière station française de la ligne. Pour continuer vers l'Allemagne, les voyageurs doivent changer de train et présenter leurs passeports aux douaniers. Un avis est alors affiché en gare : « Les heures indiquées sur les affiches allemandes doivent être comptées en avance de 30 minutes sur l'horloge de la station qui donne l'heure de Paris[5] ».
Le bâtiment voyageurs, comme tous ceux d'origine de la ligne de Frouard à Forbach[6], est signé de la main de l'architecte Léon Charles Grillot[7]. Ce dernier fit le choix de reprendre les plans de ses gares à trois travées pour les différentes parties de ce grand bâtiment symétrique[8], doté de quatre pavillons hauts (ceux du centre ayant des corniches en mitre) reliés entre eux par des ailes basses de trois travées (cinq au centre). L'aile médiane, visible sur la lithographie de L. Maugendre, sera finalement remplacée par un cinquième pavillon à étages, comportant en son centre une corniche en mitre et une tour d'horloge en bois[9]. Les toits sont à faible pente et surplombent une corniche sculptée aux formes variées et des croisillons de bois sur le haut de la façade.
Légèrement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale[10], le bâtiment en grande partie reconstruit au début des années 1960[11]. Les travaux débutent en 1962[12] et les nouveaux bâtiments sont achevés en 1964[13]. Les deux pavillons extrêmes et les ailes basses[14] ont été conservés de part et d'autre de la nouvelle gare, plus large et dotée d'une salle des pas perdus à toit plat.
En 2006, la communauté d'agglomération de Forbach Porte de France réalise des travaux d'aménagement du secteur ouest de la gare, notamment la réalisation d'un parking réservé aux voyageurs et d'un espace multimodal, ainsi que la réhabilitation de la gare routière[15].
Fréquentation
[modifier | modifier le code]De 2015 à 2023, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous.
Année | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voyageurs | 365 895 | 340 553 | 369 799 | 327 366 | 347 579 | 204 729 | 271 958 | 330 425 | 346 914 |
Voyageurs et non voyageurs |
446 214 | 415 309 | 450 975 | 399 227 | 423 877 | 249 670 | 331 657 | 402 957 | 423 066 |
Service des voyageurs
[modifier | modifier le code]Accueil
[modifier | modifier le code]Forbach est une gare de la SNCF, disposant d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouverts tous les jours[16]. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. Elle propose un accueil et des équipements pour les personnes à mobilité réduite, notamment des rampes, élévateurs et ascenseurs, ainsi que des bandes d'éveil et de vigilance[17]. Un bureau de douane y est installé, tandis qu'un commissariat de police est situé dans son proche environnement.
Par ailleurs, un restaurant (accessible à partir du hall), fermé en 2009, a été rouvert en sous forme d'une brasserie[18].
Desserte
[modifier | modifier le code]Forbach est desservie, à raison de deux aller-retours quotidiens, par des trains de grandes lignes (ICE et TGV) circulant sur la relation Paris – Sarrebruck – Francfort-sur-le-Main[18].
Elle est également desservie par des trains régionaux TER Grand Est, circulant sur la ligne Metz – Rémilly – Béning – Forbach – Sarrebruck.
Intermodalité
[modifier | modifier le code]Un bâtiment intermodal, accolé à la gare, permet d'effectuer le lien avec la gare routière, facilitant ainsi les correspondances avec le réseau urbain Forbus et les lignes du Transport interurbain des Mosellans (TIM).
Par ailleurs, un parking est aménagé à proximité.
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Train TER à quai.
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Vue panoramique du BV.
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Entrée de la gare (2004).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Fréquentation gare de Forbach », sur datasncf (consulté le ).
- MémorialGenWeb – « Béning-lès-Saint-Avold (Beningen en Allemand) » – « Plaque commémorative 1939-1945 SNCF de Cocheren (Relevé no 49767) » : « Plaque déposée de l'ancienne gare de Cocheren […] La gare de Cocheren n’existe plus, arasée dans les années 1990 ».
- Site de la mairie de Forbach, La seconde République et le second Empire ; lire (consulté le ).
- France assemblée nationale, Compte rendu des séances de l'Assemblée nationale législative. 28 mai 1849 (-1 déc. 1851). [With] Table analytique ... du Compte rendu ... et des documents imprimés par ... ordre (de l'Assemblée), 1851, p. 23 ; intégral (consulté le ).
- Adolphe Laurent Joanne, Itinéraire général de la France: Vosges et Ardennes, L. Hachette, 1868, p. 574 ; intégral (consulté le ).
- Actuellement, cette ligne est désignée ligne de Frouard à Novéant entre les gares susmentionnées ; ligne de Lérouville à Metz-Ville entre Novéant et Metz ; ligne de Réding à Metz-Ville entre Metz et Rémilly et ligne de Rémilly à Stiring-Wendel entre Rémilly et Forbach.
- François Poupardin, « Les bâtiments voyageurs édifiés le long de la ligne impériale », Revue d'histoire des chemins de fer, Paris, Rails et histoire, no 38, , p. 10 (lire en ligne).
- Jean-Paul Foltet, « Les bâtiments voyageurs de Lyon à Avignon ont des cousins à l’Est », Ferrovissime, vol. 52, , p. 59-64 (lire en ligne).
- « Forbach : Gare ferroviaire », sur forbach-histoire.fr (consulté le ).
- Pascal Mittelberger, « 8 mai 1945 : la guerre est terminée et Forbach panse ses plaies », Le Républicain lorrain, (lire en ligne).
- Il apparaît encore en état d'origine lors d'une visite du Général De Gaulle à Forbach en 1961. « Le Général de Gaulle à Forbach le 02 juillet 1961 : Avec Jean Eric Bousch, maire de Forbach », sur Forbach à l'ancienne (consulté le ).
- « La gare de Forbach : du transport de marchandises au TGV », Le Républicain lorrain, (consulté le ).
- L'année ferroviaire, Plon, (lire en ligne), p. 274.
- « Place Robert Schuman », sur Google Street View, (consulté le ).
- Site de la communauté d'agglomération de Forbach Porte de France : « Le projet de réhabilitation de l'espace gare » (consulté le ) ; cette page est une archive.
- Site Gares SNCF : Gare de Forbach ; lire (consulté le ).
- Site Gares SNCF, Forbach : accueil et équipements handicapés ; lire (consulté le ).
- Arnaud Stoerkler, « TGV Paris-Strasbourg - L'interview de Laurent Kalinowski : ‘‘Nous devons rester vigilants’’ », sur lasemaine.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste de gares en France
- Liste des gares de Lorraine
- Liste des gares desservies par TGV
- Ligne de Rémilly à Stiring-Wendel
Liens externes
[modifier | modifier le code]- La gare de Forbach, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
- La gare de Forbach, sur le site officiel SNCF / TER Grand Est
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
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Paris-Est | Paris-Est | ICE | Sarrebruck Hbf | Francfort-sur-le-Main Hbf | ||
Paris-Est | Paris-Est | TGV inOui | Sarrebruck Hbf | Francfort-sur-le-Main Hbf | ||
Metz-Ville | Béning | TER Grand Est | Terminus ou Sarrebruck Hbf |
Terminus ou Sarrebruck Hbf | ||
Terminus | Terminus | TER Grand Est | Sarrebruck Hbf | Sarrebruck Hbf |