Cointreau
Cointreau | |
Pays d’origine | France |
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Ville d’origine | Angers |
Société | Cointreau (Siren 582-143-384) |
Quantité produite | 15 millions de litres /an (est.) |
Date de création | 1849 |
Type | Boisson alcoolisée, liqueur |
Principaux ingrédients | écorces d’oranges douces et amères |
Degré d'alcool | 40° |
Site web | https://www.cointreau.com/ |
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Cointreau est une marque de liqueur, un spiritueux à base d'écorces d'oranges douces et amères, et plus spécifiquement une liqueur triple sec.
Créée à Angers en 1849 par Édouard Cointreau[1], la marque appartient depuis 1989 à la société Cointreau filiale de Rémy Cointreau (cotée en Bourse).
Situé dans l'enceinte de la distillerie, un musée lui est dédié, le Carré Cointreau.
Historique
[modifier | modifier le code]La distillerie Cointreau est fondée en 1849 rue Saint-Aubin à Angers[2] par les frères Adolphe et Édouard-Jean Cointreau[3]. Elle sera ensuite implantée rue Saint-Laud, place Molière et quai Gambetta. Leur premier succès est le guignolet, alcool de cerise dont la recette avait été oubliée jusqu'à ce qu'ils le reproduisent. En 1857, fort du succès de ses différentes liqueurs, l'entreprise déménage son site de production quai Gambetta, en bord de la Maine.
Édouard Cointreau[4] invente en 1875 un nouveau procédé de distillation, pour obtenir un triple sec, un liquide transparent trois fois plus concentré en arômes et moins sucré que les productions de l'époque[5],[6]. La liqueur Cointreau fait le succès définitif de l'entreprise. Elle obtient de nombreuses médailles et bénéficie d'une campagne publicitaire innovante, notamment une publicité cinématographique réalisée par un opérateur des Frères Lumière[5].
Cointreau est la première marque de « triple sec » déposée, attestée par le dépôt du au greffe du tribunal de commerce d'Angers que l'on retrouve dans les archives départementales de l'Ouest[5].
Dans les années 1940, la marque ouvre une boutique sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, et s'exporte aux États-Unis, premier marché pour la liqueur d'orange. En 1969, la direction décide de déplacer les 20 cuves de distillation à proximité d'Angers, dans la nouvelle usine de Saint-Barthélemy-d'Anjou. En 1989, une fusion s'opère avec les cognacs Rémy Martin pour donner naissance à Rémy Cointreau[5]. Pierre Cointreau, petit-fils d'Édouard[7] développe la marque jusqu'à sa disparition en 2011[6],[5],[8],[9].
Production
[modifier | modifier le code]La distillerie Cointreau est située à Saint-Barthélemy-d'Anjou, près d'Angers en Maine-et-Loire. Les écorces d'oranges utilisées à la production proviennent du Brésil pour l'amer et de Séville pour le doux.
En 1993, 30 millions de flacons sont produits chaque année à Angers, dont 93 % sont destinés à l'exportation[10].
Données financières
[modifier | modifier le code]Au , la société Cointreau a réalisé un chiffre d'affaires de 53 801 700 € avec un effectif de 136 collaborateurs et l'exercice a été déficitaire de 2 045 000 €[11].
Emblème
[modifier | modifier le code]La maison Cointreau doit une part de sa notoriété à sa politique de communication, et ce, dès le XIXe siècle. En 1898, l'affichiste Tamagno invente le « Pierrot » pour la marque Cointreau, en s'inspirant d'une photographie de Nadar du mime Najac : son personnage publicitaire sera utilisé pendant 50 ans dans différents vecteurs de communication (cinéma, affiches, objets...). Jean-Adrien Mercier, peintre et affichiste, ami de Foujita et par ailleurs membre de la famille Cointreau, fait évoluer le Pierrot, emblème de la marque.
Dans un Abécédaire amoureux de l'Anjou publié en 2011, il est écrit qu'« aujourd’hui, la maison Cointreau a choisi une ambassadrice plus percutante que l’onirique Pierrot, remisé au placard dès les années cinquante. Ce n’est plus le pâlot Pierrot qui vous conseille un dernier petit coup pour la route, mais la pulpeuse Dita von Teese, éminente strip-teaseuse et actrice érotique, qui engloutit des cocktails en vous adressant un provocateur regard lascif. (...) Dita surfe sur la vague du porno chic, façon burlesque et chic européen, très à la mode outre Atlantique. Et cela tombe bien puisque près de la moitié des ventes se font aux États-Unis »[12].
Depuis 2015, Laetitia Casta est Directrice artistique de Cointreau[13].
Musée Cointreau
[modifier | modifier le code]La distillerie est partiellement ouverte au public dans le cadre d'un musée inauguré pour les 150 ans de l'entreprise en 1999. Le musée Cointreau, nommé « Le Carré Cointreau », présente sur 3 000 m2 près de 4 000 documents et objets exposés au cœur du site de production d'Angers[14],[15].
Le musée participe aux Journées européennes du patrimoine[16].
Boissons dérivées
[modifier | modifier le code]Le Zizi Coin Coin est un alcool à base de jus de citron et de Cointreau, produit près de Liège en Belgique.
Cocktails
[modifier | modifier le code]Le Cointreau est aussi bien utilisé comme boisson qu'en cuisine. En tant que triple sec, il est utilisé dans des recettes de cocktails dont la Margarita, le White Lady et le Cosmopolitan.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alain Weill, Cointreau. La saga de la marque mondiale 1849-1999, éditions du Chêne, , 110 p. (ISBN 978-2-84277-237-6)
- Daniel Bordet, Les 100 plus belles images de Pierrot, Dabecom, coll. « Les 100 plus belles images », (ISBN 978-2-9520351-0-1)
Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Histoire de Cointreau », sur Cointreau France (consulté le ).
- Musée Cointreau
- « Inventaire général du patrimoine culturel - Distillerie place Molière », sur Base Mérimée du Ministère de la Culture, (consulté le ).
- « Notice de personne - Cointreau Édouard », sur catalogue général de la BnF, : Édouard Cointreau (1er juillet 1849 — 1er septembre 1923), industriel, conseiller municipal d'Angers et juge au Tribunal de commerce.
- « La distillerie Cointreau », sur lexpansion.lexpress.fr, (consulté le ).
- Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 33141105), p. 781.
- « Mort de Pierre Cointreau », sur L'Express, : Pierre Cointreau (Angers 4 avril 1921 — 31 octobre 2011), petit-fils d'Édouard, président de la société Cointreau de 1963 à 1997, président de la chambre de commerce d'Angers.
- « L'histoire de Cointreau », sur cointreau.com (consulté le )
- « Archives - 2006 » [archive], sur terroirs-of-france.com (SEDECS) (consulté le )
- « Cointreau, « la » liqueur angevine », sur entreprises.ouest-france.fr (Ouest-France), .
- « COINTREAU à SAINT BARTHELEMY D'ANJOU (49124), bilan gratuit 2018, sur SOCIETE.COM (582143384) », sur www.societe.com (consulté le )
- Extrait de « Cointreau », Raphaël Bodin, L'Anjou en toutes lettres, Siloë, 2011.
- « Cointreau : Laetitia Casta, nouvelle égérie du liquoriste d'Angers », sur nantes.maville.com (consulté le )
- « Le Carré Cointreau », sur carre-cointreau.fr (consulté le ).
- « Cointreau, liqueur la plus contrefaite au monde », sur Ouest-France, .
- « Anjou Le programme des Journées du patrimoine 2015 dans le département », sur Le Courrier de l'Ouest, .