Bès (Aubrac)

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Le Bès
Illustration
Le Bès en hiver au pont de Marchastel (la rivière s'écoule le long d'un drumlin à gauche).
Carte.
Cours du Bès.
Caractéristiques
Longueur 66,7 km [1]
Bassin 283 km2 [2]
Bassin collecteur la Garonne
Débit moyen 7,55 m3/s (Saint-Juéry) [2]
Nombre de Strahler 5
Régime pluvial
Cours
Source Massif central
· Localisation Trélans
· Coordonnées 44° 34′ 11″ N, 3° 04′ 37″ E
Confluence la Truyère
· Localisation Lac du barrage de Grandval
· Coordonnées 44° 55′ 35″ N, 3° 06′ 12″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Gambaïse, Cabre, Hère, Rioumau
· Rive droite Peyrade, Bédaule
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Cantal
Lozère
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes
Occitanie

Sources : SANDRE:« O75-0400 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

Le Bès est une rivière française du Massif central qui coule dans les départements de la Lozère et du Cantal. C'est un affluent de la Truyère en rive gauche, donc un sous-affluent de la Garonne par le Lot.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Bès non loin de sa source. Il n'est à ce stade qu'un petit ruisseau qui serpente dans la lande.

La longueur de son cours d'eau est de 66,7 km[1]

Le Bès prend sa source dans la Lozère sur le plateau de l'Aubrac au Signal de Mailhebiau commune de Trélans et rejoint la Truyère dans le lac de la retenue du barrage de Grandval.

Il se trouve à cheval entre la Lozère et le Cantal dont il est la frontière naturelle sur plusieurs kilomètres. C'est de loin la rivière la plus importante de l'Aubrac dont elle draine la majeure partie. En amont, la rivière coule sur le plateau de l'Aubrac, à une altitude élevée, dans une vallée peu encaissée. À partir du pont du Gournier, la vallée prend la forme d'un « U », caractéristique des vallées glaciaires. Un glacier important a en effet occupé la vallée à l'ère quaternaire, issu de la calotte qui recouvrait l'Aubrac à cette époque. Les traces qu'il a laissées sont frappantes surtout au niveau de Recoules-d'Aubrac et de Grandvals. En aval de Saint-Juéry, le Bès forme des gorges profondes en « V », plus classiques, dans le granit.

Départements et communes traversés[modifier | modifier le code]

Les gorges du Bès à hauteur d'Arzenc-d'Apcher

Le Bès traverse deux départements et vingt communes[1] dont :

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

Affluents[modifier | modifier le code]

Le Bès a trente-huit affluents référencés[1] dont les principaux sont :

  • Ruisseau des Plèches ou ruisseau le gambaïse (rg[note 1]), 15 km de rang de Strahler quatre.
  • La Peyrade (rd), 8,5 km de rang de Strahler deux.
  • Ruisseau de la Cabre (rg) 9,1 km de rang de Strahler trois.
  • l'Hère (rg), 8,2 km de rang de Strahler deux.
  • le Rioumau (rg), 21 km de rang de Strahler quatre.
  • la Bédaule (rd), 16,2 km de rang de Strahler trois.
  • Ruisseau de Rieubain (rd), 8,4 km de rang de Strahler deux.

Rang de Strahler[modifier | modifier le code]

Donc son rang de Strahler est de cinq par le Gambaïse ou le Rioumau.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Le Bès au pont du Gournier (commune de Recoules-d'Aubrac)

Le Bès est une rivière très irrégulière, à l'instar de ses voisines affluents de la Truyère.

Le Bès à Saint-Juéry[modifier | modifier le code]

Son débit a été observé depuis le (68 ans), à Saint-Juéry, localité du département de la Lozère située à l'entrée des gorges à une dizaine de kilomètres de son confluent avec la Truyère, à 917 m d'altitude[2]. La surface ainsi étudiée est de 283 km2, soit la quasi-totalité du bassin versant de la rivière.

Le module de la rivière à Saint-Juéry est de 7,55 m3/s[2].

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : O7444010 - Le Bès à Saint-Juéry pour un bassin versant de 283 km2 et à 917 m d'altitude[2]
(le 08-06-2017 - données calculées sur 59 ans de 1956 à 2014)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable : producteur = EDF

Le Bès présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme c'est souvent le cas des cours d'eau du massif central. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au printemps, et se caractérisent par des débits mensuels moyens oscillant entre 12,0 et 12,7 m3/s, de décembre à avril inclus (avec un maximum fort léger en février). À partir du mois de mai, le débit diminue rapidement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen allant jusqu'au plancher de 1,61 m3/s au mois d'août[2]. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.

Étiage ou basses eaux[modifier | modifier le code]

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,41 m3/s, en cas de période quinquennale sèche[2], ce qui ne peut être qualifié de très sévère. Ce profil est fréquent parmi les rivières du Massif central issues de sommets élevés.

Crues[modifier | modifier le code]

Les crues, quant à elles, peuvent être extrêmement importantes, compte tenu de la taille assez réduite du bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 170 et 250 m3/s. Le QIX 10 est de 300 m3/s, le QIX 20 de 350 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte à pas moins de 420 m3/s[2], soit plus que le débit moyen de la Loire à Orléans ou de la Seine à Poissy.

Le débit instantané maximal enregistré à Saint-Juéry a été de 465 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 243 m3/s le [2]. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était plus que d'ordre cinquantennal, et donc très exceptionnelle.

Lame d'eau et débit spécifique[modifier | modifier le code]

Le Bès est une rivière très abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 875 millimètres annuellement, ce qui est plus de 2,5 fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, tous bassins confondus, et supérieur aussi à la moyenne des bassins de la Garonne (384 millimètres/an), du Lot (446 millimètres/an), et même de la Truyère (671 millimètres/an). Le débit spécifique (ou QSP) atteint 27,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].

Aménagements et écologie[modifier | modifier le code]

Le pont de Marchastel (XVIe siècle)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. rd pour rive droite et rg pour rive gauche

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Bès (O75-0400) » (consulté le )
  2. a b c d e f g h i et j Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Bès à Saint-Juéry (O7444010) » (consulté le )
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