Peter Sagan

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Sagan
Peter Sagan lors du Tour du Colorado 2013
Informations
Surnom
Rambo, Tourminator, Chuck Norris[1]
Naissance
Nationalité
Équipe actuelle
Spécialité
Distinctions
Vélo d'or ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
Cycliste slovaque de l’année (, , , , , , , , et )
Trophée Flandrien international ( et )
Mendrisio d'or ()
Vélo d'or ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Équipes UCI
Principales victoires

4 championnats
Champion de Slovaquie sur route 2011, 2012, 2013 et 2014
3 classements annexes de grand tour
Classement par points du Tour de France 2012, 2013 et 2014
Courses par étapes
Tour de Pologne 2011
3 classiques
Grand Prix E3 2014
Gand-Wevelgem 2013
Grand Prix de Montréal 2013
7 étapes de grands tours
Tour d'Espagne (3 étapes)

Tour de France (4 étapes)

Peter Sagan, né le Modèle:Date sport à Žilina, est un coureur cycliste slovaque, membre de l'équipe WorldTour Tinkoff-Saxo. Son frère aîné Juraj Sagan est aussi coureur dans la même équipe depuis août 2010. Avant sa carrière sur route, Sagan s'illustre dans les catégories de jeunes en cyclo-cross et en VTT, où il remporte le championnat du monde de cross-country juniors en 2008.

Peter Sagan lors du Tour de Californie 2012

En raison de ses nombreuses victoires prestigieuses obtenues très jeunes, Sagan est considéré comme l'un des cyclistes les plus prometteurs de sa génération[2]. Ainsi parmi ses principales victoires, il compte deux étapes de Paris-Nice, trois étapes de Tirreno-Adriatico, une au Tour de Romandie, deux étapes et le classement général du Tour de Pologne, un record de onze étapes au Tour de Californie et neuf autres au Tour de Suisse. Il a remporté sept étapes sur les grands tours, trois sur le Tour d'Espagne en 2011 et quatre sur le Tour de France, s'adjugeant également le classement par points en 2012, 2013 et 2014.

Biographie

Jeunesse et carrière amateur

Peter Sagan est le plus jeune d'une famille où il est entouré de trois frères et une sœur. Durant son enfance, il est principalement élevé par sa sœur. Ses parents passent leur journée à s'occuper de la petite épicerie dont ils sont propriétaires dans sa ville natale.

Sagan débute le vélo à l'âge de neuf ans quand il rejoint Cyklistický spolok Žilina, un petit club local à Žilina. Tout au long de ses années juniors, il participe à des courses de VTT et sur route. Il se démarque par son style non conventionnel, il roule en chaussures de tennis, porte des t-shirts et ne boit que de l'eau pure. Il attire également l'attention lorsqu'il dispute une manche de la Coupe de Slovaquie de VTT avec un vélo emprunté à sa sœur. Sagan avait vendu par erreur son vélo et n'avait pas pu recevoir à temps de vélo de rechange du sponsor. Il remporte malgré tout la course en dépit d'un vélo de supermarché avec des freins médiocres et un plateau de vitesse limité[3].

En 2007, Peter Sagan court en catégorie junior. Champion de Slovaquie de cyclo-cross dans cette catégorie en janvier, il dispute plusieurs courses de la Coupe du monde junior sur route et du calendrier international junior. Il est notamment deuxième de la Coupe du Président de la Ville de Grudziadz, vainqueur d'étape du Trofeo Karlsberg et champion de Slovaquie junior. En VTT, il est médaillé de bronze du championnat d'Europe de cross-country de sa catégorie. En fin d'année, il reprend le cyclo-cross. Troisième du championnat d'Europe juniors, il est vice-champion du monde en janvier 2008 à Trévise, derrière Arnaud Jouffroy.

Durant la saison 2008 sur route, il dispute des manches de la Coupe des Nations juniors[4] avec l'équipe de Slovaquie. Il se classe ainsi deuxième du Paris-Roubaix juniors en passant tous les secteurs pavés en têtes mais rejoint et dépassé à 2 kilomètres de l'arrivée par Andrew Fenn, de la Course de la Paix juniors, dont il remporte une étape, puis gagne également une étape du Trofeo Karlsberg et le classement général du Tour d'Istrie. Au championnat du monde juniors, il se classe 18e de la course en ligne[5]. Durant cette saison, il décroche les titres de champion d'Europe et de champion du monde juniors de cross-country.

En 2009, Peter Sagan intègre l'équipe continentale slovaque Dukla Trenčín Merida, à l'âge de 18 ans. Avec cette équipe, il s'illustre lors de course de l'UCI Europe Tour : il remporte ainsi le Grand Prix Kooperativa, en Slovaquie, et deux étapes du Mazovia Tour, en Pologne. Avec l'équipe de Slovaquie, il se classe dixième du championnat d'Europe sur route des moins de 23 ans.

Carrière professionnelle

2010 : la révélation

Ses bons résultats permettent à Peter Sagan de passer des tests au sein de l'équipe ProTour Quick Step, mais il ne réussit pas à obtenir un contrat. Sa frustration est si grande qu'il envisage de quitter le monde du cyclisme sur route, mais sous l'insistance de sa famille, il fait un nouvel essai avec l'équipe Liquigas-Doimo. Stefano Zanatta lui offre un contrat de deux ans (2010-2011) avec une option lui permettant de faire du VTT pour Cannondale. Dès avril 2010, le contrat est prolongé jusqu'en 2012. Les médecins et managers de Liquigas-Doimo sont stupéfaits par les résultats des tests médicaux. C'est la première fois qu'ils voient un coureur de 19 ans aussi fort physiquement[6]. Lors d'un camp d'entraînement, Sagan casse plusieurs VTT, en raison de sa capacité à mettre un vélo à l'épreuve. Cela lui vaut le surnom de Terminator, en dépit de sa personnalité calme et très poli.

En 2010, Peter Sagan devient professionnel[7] au sein de l'équipe ProTour italienne Liquigas-Doimo. Sa première course avec cette équipe est le Tour Down Under, durant lequel il est remarqué par sa présence dans un groupe d'échappés aux côtés de Cadel Evans, Alejandro Valverde et Luis León Sánchez lors de l'étape reine[8]. Lors de Paris-Nice, il se classe cinquième du prologue puis deuxième de la seconde étape avant de remporter la troisième et la cinquième étape de l'épreuve. Il remporte également le classement par points. Par la suite, son équipe l'aligne sur le Tour de Romandie. Il termine le prologue en seconde position, à moins d'une seconde du premier et devant des spécialistes de la discipline et s'empare dès la première étape du maillot jaune en s'imposant au sprint. Il perd son maillot jaune à l'issue du contre-la-montre de la troisième étape. En mai, il remporte ses quatrième et cinquième victoires de la saison, lors du Tour de Californie. En juin, il participe au Tour de Suisse mais il ne se présente pas au départ de la troisième étape après avoir terminé quatrième du prologue. Il finit ensuite la saison 2010 en demi teinte, se démarquant toutefois sur quelques classiques de fin de saison (2e du Grand Prix cycliste de Montréal).

2011 : 3 étapes de la Vuelta

Peter Sagan commence la saison 2011 en Italie, par une quatrième place sur le Grand Prix de la côte étrusque. Après avoir terminé 11e du Trofeo Laigueglia, il écrase le Tour de Sardaigne, enlevant les 1re, 3e et 4e étapes et le classement général. Le lendemain, il se classe troisième de la Classica Sarda Sassari-Cagliari. Il prend ensuite le départ de Paris-Nice. Il termine 4e et 5e des deux premières étapes, puis chute dans le dernier kilomètre de la 3e étape. Il est 2e du sprint du peloton derrière les 4 échappés lors de la 4e étape. Il abandonne la Course au soleil durant la 7e étape. Une semaine plus tard, il commence sa période des classiques par un 17e rang de Milan-San Remo. Il se classe ensuite 49e de Gand-Wevelgem et dans les 10 premiers (6e puis 3e) lors des deux premières étapes des Trois jours de La Panne. Mi-avril, il finit 86e de Paris-Roubaix et 98e de l'Amstel Gold Race.

En mai, il prend part au Tour de Californie. Il gagne la cinquième étape et obtient plusieurs places d'honneur (deuxième des 2e et 8e étapes et quatrième de la 3e étape, notamment), s’adjugeant ainsi le classement par points. Après avoir terminé 2e du TD Bank International Cycling Championship, il participe au Tour de Suisse. Il est 3e du contre-la-montre inaugural et remporte le surlendemain l'étape reine en battant Damiano Cunego au sprint. Il se classe 2e puis 3e les deux jours suivants et s'impose sur la huitième étape devant Matthew Goss et Ben Swift. Une semaine plus tard, il est sacré champion national sur route.

Début août, Sagan remporte deux étapes, le classement général et le classement par points du Tour de Pologne. Le 16, il finit 41e des Trois vallées varésines. Une semaine plus tard, il prend le départ du Tour d'Espagne, son premier Grand Tour. Après le contre-la-montre par équipes inaugural, il est 11e de la deuxième étape et gagne la 6e étape. Il est 2e le lendemain, puis s'impose sur la 12e étape et sur la dernière étape à Madrid. Ainsi, il réussit l'exploit de repartir avec 3 victoires d'étape pour son premier Grand Tour[9],[10]. La semaine suivante, il remporte le Grand Prix de l'industrie et du commerce de Prato. Il représente la Slovaquie lors des championnats du monde sur route en compagnie des frères Martin et Peter Velits[9]. Considéré comme étant un des favoris de la course[11], Sagan ne se classe finalement que douzième[12]. Il conclut sa saison par un anonyme Tour de Pékin (110e du classement général).

2012 : maillot vert du Tour

Avec le maillot vert

En 2012, Peter Sagan remporte sa première victoire lors de la seconde étape du Tour d'Oman en battant au sprint Baden Cooke et Tom-Jelte Slagter. Début mars, il remporte la quatrième étape de Tirreno-Adriatico tout en collaborant avec son leader Vincenzo Nibali. Il finit ensuite quatrième de Milan-San Remo, où il règle le "sprint du peloton", puis deuxième de Gand-Wevelgem, battu au sprint par Tom Boonen. Après une 14e place sur le GP E3-Harelbeke et une victoire sur la 1re étape des Trois jours de La Panne, il termine cinquième du Tour des Flandres et troisième de l'Amstel Gold Race.

En mai et juin, il remporte cinq étapes du Tour de Californie, établissant un nouveau record pour le plus grand nombre de victoires d'étapes sur cette course, marque jusqu'alors détenue par Levi Leipheimer. Il s'impose notamment sur les quatre premières épreuves, ayant toujours pour dauphin le Garmin-Sharp Heinrich Haussler[13]. Il enchaîne en gagnant 4 étapes du Tour de Suisse. Il y remporte entre autres le prologue inaugural de 7,3 kilomètres devant le favori local et spécialiste de l'exercice Fabian Cancellara avec un avantage de quatre secondes[14]. Fin juin, il garde son titre de champion de Slovaquie sur route.

Le 30 juin, il prend part à son premier Tour de France. Après s'être classé 53e du prologue, Sagan bat sur la ligne le maillot jaune Fabian Cancellara lors de la première étape de la Grande Boucle (Liège-Seraing). Il remporte également la troisième étape à Boulogne-sur-Mer dont l'arrivée est adjugée au sommet d'une pente courte mais raide. Il sort de la tête du peloton qui s'éparpille sur la montée dans le dernier virage et gagne le sprint avec assez d'avance pour se permettre une imitation de la course de Forrest Gump en traversant la ligne[15]. À Metz, lors de la sixième étape, il s'impose à nouveau en devançant au sprint André Greipel, dont il avait pris le sillage dans le final. Cette fois, c'est une pose imitant L'Incroyable Hulk que le Slovaque se permet pour célébrer la victoire[16]. Il explique le spectacle qu'il donne lors de ses triomphes en ces mots : « Quand j'étais petit, j'adorais regarder Valentino Rossi. Tout le monde voulait qu'il gagne pour voir comment il allait se comporter et j'ai vraiment envie de ça moi aussi »[17]. Il remporte le maillot vert du classement par points, qu'il a porté de la deuxième à la dernière étape. Il gagne également une Porsche, car il a fait un pari avec le président de Liquigas Paolo Zani qu'il remporterait le maillot vert et au moins deux étapes[18].

En fin de saison, il obtient quelques places d'honneur : 2e de la Dutch Food Valley Classic, il termine 3 fois dans le Top 15 de très belles courses d'un jour (12e du Grand Prix de Montréal, 14e de la Vattenfall Cyclassics et de la course en ligne des Mondiaux).

2013 : premières semi-classiques

Peter Sagan remporte le maillot vert du Tour.

Peter Sagan évolue en 2013 au sein de la même équipe mais celle-ci change de nom du fait de la perte du sponsor principal pour devenir Cannondale. Sa saison commence en janvier en Argentine au Tour de San Luis où il obtient plusieurs places d'honneur (5e des 2 premières étapes, 2e de la 7e étape). Il court ensuite en février en Asie et gagne les deuxième et troisième étapes du Tour d'Oman, ce qui lui permet alors de porter le maillot de leader pendant deux jours. De retour ensuite en Europe, il conclut son mois de février par une victoire le 28 au Grand Prix de la ville de Camaiore. Deux jours plus tard, alors qu'il est annoncé comme un des favoris des Strade Bianche, Sagan contribue à la victoire de son équipier Moreno Moser et se classe deuxième, assurant ainsi le doublé pour Cannondale[19]. Il participe ensuite à la 1re épreuve World Tour de sa saison : Tirreno-Adriatico. Après le contre-la-montre par équipe inaugural, il termine neuvième et premier des 2 étapes suivantes, toutes 2 conclues au sprint. Il remporte ensuite la sixième étape, sous la pluie et présentant de très forts pourcentages[20]. Il aborde ensuite la campagne des classiques avec un statut de favoris[21]. Dans des conditions dantesques[22], il joue la gagne sur Milan-San Remo au sein d'un groupe de 7 coureurs, où il termine finalement deuxième, battu au sprint par l'Allemand Gerald Ciolek. Il débute les classiques flandriennes la semaine suivante, où il est également deuxième du GP E3 à plus d'une minute de Fabian Cancellara. Le Slovaque passe alors en tête de l'UCI World Tour devant Cancellara et Sylvain Chavanel, l'ancien leader[23]. Il parvient à remporter Gand-Wevelgem en solitaire après une attaque décisive à 4 kilomètres de l'arrivée. Il s'agit de sa première victoire sur une classique du World Tour[24], ce qui pourrait constituer un déclic pour lui[25]. Deux jours après il remporte comme en 2012, la première étape des Trois jours de La Panne. Il s'impose en réglant au sprint un groupe d'une dizaine de coureurs[26]. Sur le Tour des Flandres, il ne peut rien faire face à Cancellara, puis bat au sprint Jürgen Roelandts pour prendre la 2e place. Il déclenche ensuite une polémique, en pinçant les fesses d'une hôtesse sur le podium[27], avant de s'excuser en lui offrant un bouquet[28]. La semaine suivante, Sagan perd la tête du World Tour au profit de Cancellara, vainqueur de Paris-Roubaix[29]. Avant de s'attaquer aux classiques ardennaises, il annonce participer en guise de préparation à la Flèche brabançonne et au Grand Prix de Denain. Il remporte la première course en réglant au sprint le Belge Philippe Gilbert[30] et abandonne le lendemain. Il se présente sur l'Amstel Gold Race comme favori[31] et en prend la 36e place. Il se classe ensuite 12e de la Flèche Wallonne.

Sagan reprend ensuite la compétition sur le Tour de Californie. Le premier jour, il règle le sprint du peloton, 6 s après les hommes de tête Lieuwe Westra et Francisco Mancebo. Il remporte la 3e étape au sprint, puis se montre régulier lors des 2 sprints suivants (5e puis 4e). Il s'impose alors sur la 8e et dernière étape, et s'adjuge le classement par points de la course. Puis, le slovaque participe au Tour de Suisse et y glane la 50e victoire de sa carrière, à l'occasion de la 3e étape en battant au sprint un groupe de 4 coureurs échappés dans le col présent dans le final de l'étape[32]. Il se classe dans le Top 10 lors des 3 étapes suivantes (7e, 2e puis 5e). Il gagne ensuite la 8e étape et le classement par points. Il vise alors le classement par points et le port du maillot jaune sur le Tour de France[33]. Il est ensuite sacré champion de Slovaquie.

Le 29 juin, il prend le départ de la Grande boucle en Corse. Il ne participe pas au premier sprint à la suite d'une chute collective, puis règle le sprint du peloton 1 s derrière Jan Bakelants et s'empare du maillot vert. Il est battu le lendemain par Simon Gerrans. Après le contre-la-montre par équipe, il est sur le podium des 2 étapes suivantes au sprints (3e puis 2e). Lors de la 7e étape, il consolide son maillot vert : son équipe accélère lors du col de 2e catégorie, distançant ainsi les principaux sprinteurs. Il remporte ensuite le sprint intermédiaire et l'étape. Il possède alors 74 pts d'avance sur son dauphin au classement par points, André Greipel. Après deux étapes dans les Pyrénées et le jour de repos, il se classe 4e de la 10e étape. Il est ensuite 3e de la 12e étape, et 2e le lendemain, alors que l'étape est marquée par des bordures. Il termine 4e de la dernière étape et remporte pour la 2e année consécutive le classement par points.

Après le Tour de France, il se rend en Amérique du Nord pour préparer les championnats du monde. Il effectue tout d'abord un stage en altitude à Aspen, dans le Colorado, où il peut « bien [se] préparer, sans distraction ni pression, en combinant de bons parcours avec l'avantage de l'altitude ». De plus, contrairement à l'année précédente, il décide de participer à deux courses par étapes, le Tour du Colorado et le Tour d'Alberta, ainsi que les deux classiques canadiennes[34]. Lors du Tour du Colorado, il s'adjuge quatre étapes et le classement par points. Il s'impose ensuite sur le prologue du Tour d'Alberta, puis le lendemain et sur la cinquième et dernière étape, gagnant ainsi le classement par points. Lors du Grand Prix de Québec, il fait partie des coureurs en lice pour la victoire dans le dernier kilomètre, mais est victime de crampes dans les derniers mètres et termine 10e de la course. Il attaque dans le dernier tour du Grand Prix de Montréal, à 5,5 km de l'arrivée, et s'impose avec quelques secondes d'avance sur Simone Ponzi et Ryder Hesjedal. Aux championnats du monde, il se classe pour la première fois parmi les dix premiers de la course en ligne (6e place), à 34 secondes du vainqueur, mais ce résultat est « satisfaisant pour lui, c'est de l'expérience engrangée qu'il pourra utiliser pour la suite »[35].

2014 : troisième maillot vert sur le Tour

Peter Sagan (à droite) sur le podium de Gand-Wevelgem 2014.

Sagan commence la saison 2014 au Tour de San Luis, où il termine deuxième de la dernière étape. Puis il participe à la première édition du Dubaï Tour, où il se classe deuxième et troisième d'étapes remportées à chaque fois par l'Allemand Marcel Kittel. Il termine à nouveau deuxième des Strade Bianche, cette fois, battu par le Polonais Michał Kwiatkowski. Les deux coureurs attaquent à 21 km de l'arrivée, mais Kwiatkowski est le plus fort dans la dernière ascension. À Tirreno-Adriatico, Sagan s'adjuge une étape et le classement par points. Il finit dixième de Milan-San Remo, dont il était considéré comme l'un des favoris au départ. Puis, il remporte le Grand Prix E3 et termine troisième de Gand-Wevelgem. Il échoue ensuite à remporter son premier monument lors du Tour des Flandres, où il se classe seulement 16e. Une semaine plus tard, il conclut Paris-Roubaix à la sixième place. Sagan gagne l'avant dernière étape du Tour de Californie et le classement des sprints de l'épreuve, pour la cinquième année consécutive.

Dans la première semaine du Tour de France, il termine les sept première étapes dans les cinq premiers, un exploit qui n'avait pas été réalisé depuis Charles Pélissier, huit fois consécutivement dans les cinq premiers au début du Tour 1914. Il remporte le maillot vert pour la troisième fois consécutive, ne remportant aucune étape mais termine plusieurs fois deuxième. Durant une étape, il manque la victoire de quelques millimètres au profit de Matteo Trentin. En trois participations, Sagan a passé 58 des 60 étapes possibles avec le maillot vert. Il devient également le deuxième coureur après Freddy Maertens à remporter trois fois le classement par points dès ses trois premières participations.

Le 8 août 2014, le transfert de Peter Sagan dans l'équipe Tinkoff-Saxo est annoncé par ses dirigeants[36]. Il signe un contrat de trois ans avec l'équipe russe à partir de 2015 pour environ 3,5 millions d'euros par an. Il est accompagné par son frère Juraj[37].

Sagan participe ensuite à la Classique de Saint-Sébastien mais il abandonne. Il prend part au Tour d'Espagne, où il connait une première semaine difficile. Son meilleur résultat est une troisième place lors de la huitième étape. Il s'agit de son seul podium d'une course où il se retire lors de la 14e étape. Il fait son retour le 16 septembre lors de la Coppa Bernocchi, remportée par son coéquipier Elia Viviani. En novembre, Sagan gravit le Kilimandjaro avec sa nouvelle équipe Tinkoff-Saxo.

2015- : Tinkoff-Saxo

En 2015, dans sa nouvelle équipe Tinkoff-Saxo, il partage le leadership de l'équipe avec le grimpeur espagnol Alberto Contador[38].

Palmarès sur route

Peter Sagan lors du Tour des Flandres 2012.

Palmarès par années

Podium de l'édition 2014 du Gand-Wevelgem : Arnaud Démare (2e), John Degenkolb (1er) et Peter Sagan (3e).
Sagan portant le maillot vert sur le Tour de France 2013.

Résultats sur les grands tours

Tour de France

3 participations

Tour d'Espagne

2 participations

Classiques et grands championnats

Année Milan-San Remo Grand Prix E3 Gand-Wevelgem Tour des Flandres Paris-Roubaix Amstel Gold Race Flèche Wallonne Classique de Saint-Sébastien Vattenfall Cyclassics Grand Prix de Plouay Grand Prix de Québec Grand Prix de Montréal JO-Course en ligne Mondial-Course en ligne
2010 7e 19e 2e
2011 17e 49e 86e 98e 12e
2012 4e 14e 2e 5e 3e 14e 26e 12e 34e 14e
2013 2e 2e Vainqueur 2e 36e 12e 10e Vainqueur 6e
2014 10e Vainqueur 3e 16e 6e Abandon 43e

Classements mondiaux

En 2005, l'UCI ProTour et les circuits continentaux sont créés, ayant chacun leur classement. De 2005 à 2008, le classement de l'UCI ProTour classe les coureurs membres d'équipes ProTour en fonction des points qu'ils ont obtenu lors des courses du calendrier UCI ProTour, soit 15 courses en 2008. Les trois grands tours, Paris-Roubaix, la Flèche wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Lombardie, Tirreno-Adriatico et Paris-Nice ne sont pas pris en compte dans ce classement. En 2009 et 2010, un « classement mondial UCI » remplace le classement ProTour. Il prend en compte les points inscrits lors des courses ProTour et des courses qui n'en font plus partie, regroupées dans un « calendrier historique », soit au total 24 courses en 2009 et 26 en 2010. Ce nouveau classement prend en compte les coureurs des équipes continentales professionnelles. En 2011, l'UCI ProTour devient l'UCI World Tour et reprend dans son calendrier les courses qui l'avaient quitté en 2008. Il comprend 27 courses en 2011 et son classement ne concerne plus que les coureurs membres des 18 équipes ProTeam.

Peter Sagan obtient son meilleur classement en 2013 : 4e.

Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Classement mondial UCI[39] nc[40] 44e[41]
UCI World Tour[42] 21e[43] 8e[44] 4e[45] 15e[46]
UCI Europe Tour 64e[47]
Légende : nc = non classé

Palmarès en cyclo-cross

Palmarès en VTT

Distinctions et récompenses

  • Vélo d'or Espoirs : 2011 et 2012
  • Sportif slovaque de l'année : 2013[48]
  • Cycliste slovaque de l'année 2010, 2011, 2012 et 2013
  • Le 4 octobre 2014, un astéroïde est nommé d'après son surnom : (27896) Tourminator[49].

Notes et références

  1. « Rambo, Chuck Norris ou Tourminator ? », sur velochrono.fr,
  2. (en) « Inside Cycling with John Wilcockson: Man of the week Sagan — a Merckx in the making? », sur velonews.competitor.com (consulté le )
  3. (sk) « Bilancia Petra Sagana v sezóne 2007 », sur mtbiker.sk (consulté le )
  4. La Coupe des Nations remplace la Coupe du monde en 2008.
  5. (en) « Spectacular race winds up world champs », sur cyclingnews.com, (consulté le )
  6. (en) « Just How Super Is Peter Sagan? », sur bicycling.com (consulté le )
  7. (it) « Peter Sagan », sur teamliquigascannondale.com (consulté le )
  8. (en) « Young Slovakian star Sagan celebrates 20th birthday », sur cyclingnews.com, (consulté le )
  9. a et b (en) Stephen Farrand, « Sagan confirms his sprint credentials with third Vuelta win », sur cyclingnews.com, (consulté le )
  10. « Si Sagan gagne à Madrid… », sur velochrono.fr,
  11. Laurent Vergne, « Sagan calme le jeu », sur eurosport.fr,
  12. [PDF]« Résultats finaux/Course en ligne - hommes », sur sportresult.com, (consulté le )
  13. « Sagan encore et toujours », sur eurosport.fr, (consulté le )
  14. (en) Ben Atkins, « Tour de Suisse: Peter Sagan descends fearlessly to take opening time trial », Velo Nation, Velo Nation LLC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Tour : Peter « Forrest Gump » Sagan grand vainqueur de la 3e étape », sur lesoir.be, (consulté le )
  16. Oliver Dufour, « Peter Sagan dépose même les rois du sprint », sur 20min.ch, (consulté le )
  17. Gregory Blachier, « Tour de France: déjà trop fort, Peter Sagan », (consulté le )
  18. Liam Cambers, « Tour 2012 : Peter Sagan recevra une Porsche à Paris », sur videosdecyclisme.fr, (consulté le )
  19. Alexandre Philippon, « La plus belle de Moser », sur velochrono.fr,
  20. « Nibali renverse la Sky », sur velochrono.fr,
  21. « Sagan, c'est l'heure », sur eurosport.fr,
  22. « Les coureurs se souviendront longtemps de ce Milan-Sanremo couru sous la neige », sur eurosport.fr,
  23. « Fabian Cancellara sort le gros numéro en s'imposant en solitaire sur le Grand Prix E3 », sur eurosport.fr,
  24. Victoire du Slovaque Peter Sagan sur eurosport.fr
  25. « La tournée des patrons », sur velochrono.fr,
  26. Trois Jours de La Panne: Peter Sagan s'impose au sprint devant Arnaud Démare sur eurosport.fr
  27. « Tour des Flandres : La faute de goût de Peter Sagan sur le podium », sur eurosport.fr,
  28. Peter Sagan se rachète en offrant des fleurs sur rtbf.be
  29. Renaud Breban, « Fabian Cancellara nouveau numéro 1 », sur cyclismactu.net,
  30. Sagan bat Gilbert au sprint sur cyclismactu.net
  31. Laurent Vergne, « Amstel Gold Race: Peter Sagan (Cannondale) a tout pour lui », sur eurosport.fr,
  32. (es) « Sagan, 23 años, 50 victorias… y lo que viene », sur biciclismo.com,
  33. (es) « Peter Sagan no solo sueña con el verde... también lo hace con el amarillo », sur biciclismo.com,
  34. (es) « Sagan se concentra en Aspen para una preparación distinta del mundial », sur biciclismo.com,
  35. « Sagan : "J'ai engrangé de l'expérience" », sur cyclismactu.net,
  36. (en) « Sagan signs with Tinkoff-Saxo », sur cyclingnews.com,
  37. Le journal des transferts sur velo101.com
  38. Tinkoff-Saxo — Deux champions sous un même toit sur velo101.com
  39. « Classement mondial UCI », sur uci.ch (consulté le )
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  49. (en) JPL Small-Body Database Browser : 27896 Tourminator (1996 NB) sur nasa.gov

Liens externes

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