Lauzerte
Lauzerte | |||||
Vue générale de Lauzerte | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Tarn-et-Garonne | ||||
Arrondissement | Castelsarrasin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Quercy Pays de Serres | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Giordana 2014-2020 |
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Code postal | 82110 | ||||
Code commune | 82094 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lauzertins, Lauzertines | ||||
Population municipale |
1 482 hab. (2014) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 15′ 24″ nord, 1° 08′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 98 m Max. 270 m |
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Superficie | 44,56 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Lauzerte (chef-lieu) |
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Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
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Lauzerte (en occitan lausèrta), est une commune française, située dans le département de Tarn-et-Garonne en région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Lauzertins.
Géographie
Lauzerte est située dans le Quercy et plus précisément dans le Quercy Blanc sur l'ancienne route nationale 653.
De son sommet, Lauzerte surveille depuis le XIIe siècle la route Cahors-Moissac et les rivières Barguelonnette et Lendou.
Lauzerte est une bastide classée Plus Beaux Villages de France.
Toponymie
Son nom est issu d'un des noms occitans du sainfoin, la lauserta[1]. Une légende locale veut que le nom dérive du lézard, qui figure sur les armoiries de la ville[2], mais c'est une fausse interprétation : il symbolise l’oisiveté des sénéchaux au XVIIe siècle.
Histoire
Raymond VI de Toulouse, qui y possédait déjà un château, y fonda une bastide, en lui concédant des coutumes.
Elle connut depuis la guerre de Cent Ans et les guerres de religion : aussi fallut-il reconstruire ses églises. Lors des guerres de religion, Symphorien de Durfort, sire de Duras, du parti huguenot prend la ville grâce à une percée dans les murailles de la ville, à l'emplacement de l'actuelle "rue de la brèche". La totalité des 597 habitants, hommes, femmes et enfants sera tuée sur l'ordre de Duras[3].
Dans la maison des marchands, rue de la Gendarmerie, les boutiques occupaient le rez-de-chaussée, offrant à la clientèle les draps de lin du Quercy avec les épices venues des Indes, le blé ou le vin de Cahors. Ces commerçants s'adonnaient à l'usure, prêtant aux Anglais le paiement des rançons des prisonniers. Dans la même rue, les avancées de la maison à colombages rappellent que cette manière de construire économisait sur l'impôt.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Instances administratives
Lauzerte possède un service départemental d'incendie et de secours, une gendarmerie, une poste, une maison de retraite, un office de tourisme.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 482 habitants, en diminution de −2,37 % par rapport à 2009 (Tarn-et-Garonne : 5,26 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
Lauzerte possède une école maternelle et primaire ainsi qu'un collège.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Perchée sur son promontoire, ouvrant ses fenêtres sur un panorama généreusement offert depuis la Barbacane ou la promenade de l'Éveilhé.
- On peut y voir, dans la vieille ville, des maisons du XIIIe siècle, à façades de bois et fenêtres géminées, d'autres de la Renaissance à fenêtres à meneaux, d'autres encore formant rempart ; colombages et pierres blanches, et des rues descendantes bordées d'histoire.
- Un chemin de ronde incliné mène à la place des Cornières aux couverts marchands ; des esplanades plus récentes offrent leur panorama.
- La chapelle de l'hospice,
Reconstruite vers 1830, accueillait pèlerins et mendiants sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
- L'église des Carmes
À la sortie du faubourg d'Auriac, elle garde le nom de l'ordre religieux du Carmel qui fonda ici un couvent au XIVe siècle. Elle a un chevet plat et une nef unique, reconstruite en 1673.
On y voit la Vierge remettre le rosaire à saint Simon Stock et à sainte Thérèse d'Ávila ; et dans les niches latérales, le prophète Élie et saint Jean de la Croix. Elle possède un Retable.
- L'église Saint-Barthélemy
Dans la ville haute, elle possède un clocher carré très sobre.
Elle présente deux façades des XIVe et XIXe siècles. Elle a été agrandie et voûtée d'ogives de 1591 à 1654 : abside à cinq pans, large nef unique à trois travées flanquée de six chapelles, clocher rectangulaire. À l'intérieur, le Christ en cuir est l’œuvre d'un prisonnier en échange de sa libération.
Elle possède un retable en bois doré consacré à la Vierge, véritable chef-d'œuvre de l'art baroque.
- Le Monastère des capucins
Monastère de moines mendiants, fondé au XIIe siècle, il fut occupé par ces capucins jusqu'en 1789. S'étant fait chasser du monastère par les révolutionnaires français, ces derniers se dispersèrent à travers la France.
Une légende relate que, depuis cette date, le Père Calixte, revient tous les soirs de Noël au douzième coup de minuit. Ayant entendu parler de cette tradition de revenant, l'entrepreneur ayant réalisé la restauration du Monastère, désireux de vérifier si elle était fondée, vint se poster dans la cellule du Père Calixte le 24 décembre 1972 peu avant minuit, accompagné de sa fille. Installés en silence dans une obscurité complète, ils virent apparaitre juste après minuit, non pas le moine dans sa robe de bure, mais une lumière douce sur l'âtre de la cheminée, de la forme et de la dimension d'une assiette, éclairant l'ensemble de la pièce. Le phénomène ne dura que quelques secondes puis se reproduisit quelques instants plus tard avant de disparaitre définitivement[8].
Le monastère a reçu le trophée de " La Tour D'or " en 1980, pour la restauration de ce lieu.
- Météorologie
Le village de Lauzerte comprend une des cinq stations Météo-France du département. Elle relève la température, la pluie, le vent ainsi que tout autre paramètre météorologique. Son exposition, très sujette au vent, lui a permis de relever une rafale supérieure à 100 km/h le 28 juillet 2006, à la suite d'un violent orage remontant du département du Gers.
Le Pèlerinage de Compostelle
Sur la Via Podiensis et Via Arvernha du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de Montcuq, la prochaine commune est Moissac, et son abbaye Saint-Pierre.
Personnalités liées à la commune
- Étienne Baron : homme politique français
- Roger Bréchan : résistant à Lyon né à Lauzerte, mort en déportation à Buchenwald
- Jacques Buchholtz : céramiste
- Pierre-Paul Cavaillé : peintre
- Marcel Dalquié : ancien maire de Lauzerte, Premier Juge d'instruction à la cour de Paris, il a rénové la place principale de Lauzerte. Une tour en ruine lui ayant appartenu porte encore aujourd'hui le nom de « tour Dalquié ».
- André Étienne Justin Pascal Joseph François d'Audebert de Férussac : naturaliste et homme politique
- Pierre Louis Jérôme Gustave de Combarieu : militaire et homme politique
- Rémy Dessarts : journaliste, directeur de la rédaction de France-Soir
- Léonce d'Escayrac-Lauture : conseiller général de Lauzerte, député de Tarn-et-Garonne et pair de France
- Arnaud Gouges-Cartou : député de la sénéchaussée de Lauzerte aux États généraux, auteur d'un projet de déclaration des droits de l'homme
- Paul Lacombe : historien
- Paul Leygue : ancien maire de Lauzerte et ancien président du Conseil général de Tarn-et-Garonne (1945-1952)
- Hugues-Guillaume-Bernard-Joseph Monmayou : homme politique
- Jean-Baptiste Rey : compositeur et chef d'orchestre
- Louis-Charles-Joseph Rey : violoncelliste
- Pierre Sourbié : poète
- Abbé Barthélémy Taillefer : curé de Cazillac (Cazes-Mondenard), historien de Lauzerte et du Quercy
- Famille de Durfort
Héraldique
Blasonnement :
« Parti : au premier de gueules à la croix tréflée d'argent, au second de gueules aux trois tours couvertes en dôme d'argent, croisées et maçonnées de sable, jointes ensemble par un entremur aussi d'argent ; le tout posé sur une champagne d'argent chargée d'un lézard de sinople et sommé d'un chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or. »
Commentaires : Armorial général de France, dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles d'Hozier
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Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- www.ign.fr Lauzerte sur le site de l'Institut géographique national (en cache)
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Jacques Astor, Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du Midi de la France, Éditions du Beffroi, Millau, 2002, 1296 pages, en part. rubrique LAUZERTE, pp. 439-440.
- détail du blason
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p 234
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- relation affichée à l'intérieur du monastère 08/1993